RAPPORT DEFINITIF
SAGEDECOM
Consultant : Direction Régionale de l’Economie
et de la Planification du Sud-ouest/Gaoua
Juin 2000
TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 - CADRE PHYSIQUE
1.1 Situation géographique
1.2 Le relief
1.3 Les sols
1.4 Le climat
1.5 Les ressources en eau
1.6 La végétation
CHAPITRE Il - CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Il.1 Historique du peuplement
Il.2 Population
Il.3 Organisation social
CHAPITRE III - ORGANISATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE
III.1 Evolution administrative et politique
III.2 Les pouvoirs administratifs et politiques modernes
III.3 Les services techniques
III.4 Les O.N.G, projets, programmes et associations de développement
CHAPITRE IV- LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
IV-1 L' Agriculture
IV-2 L' Elevage
IV-3 L' Artisanat
IV-4 L' Environnement
IV-5 L' Energie
IV-6 Le Commerce
IV-7 Le Transport et les Communications
IV-8 Le Tourisme et l'Hôtellerie
IV-9 L'éducation
IV-10 La Santé
IV-11 La Culture et les Loisirs
CHAPITRE V- LES RESSOURCES FINANCIERES
V-1 Les ressources de la commune
V-2 Les institutions financières
CHAPITRE VI - DIAGNOSTIC
VI-1 Potentialités
VI-2 Contraintes
VI-3 Actions à entreprendre
CONCLUSION
ANNEXES
- Bibliographie
- Nom des principales espèces végétales
- Termes de références
- Pluviométrie de Batié
- Répertoire des services techniques
- Liste des auteurs
AVANT-PROPOS
Depuis 1991, le Burkina Faso a connu une mutation sur les plans politique et administratif caractérisée par la création d'un Etat de droit et d'une décentralisation effective.
La commune de Batié, chef lieu de la province du Noumbiel, à l'instar des 13 nouvelles autres communes urbaines, a vu le jour du fait de son statut de chef-Iieu de province par la loi noO9/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 provinces.
Pour le démarrage de leurs activités, il est important que les autorités communales disposent d'un tableau de bord socio-économique, de repères et d'éléments d'orientation pour conduire l'action communale.
Ces 14 nouvelles communes ne disposent pas encore de cet outil de travail et d'orientation. Le SAGEDECOM, Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes, dans le cadre de l'exécution de son programme triennal et en vue de préparer le démarrage des dites communes, a décidé de la réalisation d'une étude monographique de chacune d'elles.
Suite à une consultation restreinte, la Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-Ouest (DREP/SO) de Gaoua, de par son expérience et ses attributions, a été retenue pour l'élaboration de la monographie de la commune de Batié.
Cette monographie permettra :
- d'établir un diagnostic de la situation économique, sociale et culturelle pour une meilleure connaissance de la collectivité et de ses besoins ;
- de fournir aux autorités communales, aux services techniques, projets programmes, chercheurs, étudiants, O.N.G. et associations de développement, des données de base socio-économiques ;
- d'esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en oeuvre d'une stratégie de développement communal.
La présente monographie a été réalisée par étapes ou phases successives suivantes:
- une phase d'étude documentaire,
- une phase de recherche sur le terrain,
- une phase d'analyse et de rédaction du rapport.
Son étude s'est faite de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales (coutumiers, confessions religieuses, associations. ..) à la collecte de données et au diagnostic sectoriel.
Ceux-ci n'ont ménagé aucun effort pour rester à l'écoute de l'équipe de la DREP/SO et de ses enquêteurs malgré les multiples occupations des uns et des autres à travers la succession des activités, rencontres et manifestations dans la commune au cours de la deuxième phase de l'étude.
Nous remercions et félicitons tous-ceux qui nous ont permis de réaliser cette monographie.
Ousmane NANA
Directeur Régional DREP/SO –Gaoua
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF/RDA
|
Alliance pour la Démocratie et la Fédération Rassemblement Démocratique Africain
|
|
|
C.D.P
|
Congrès pour la Démocratie et le Progrès
|
|
|
C.E.G
|
Collège d'Enseignement Général
|
|
|
C.N.C.A
|
Caisse Nationale de Crédit Agricole
|
|
|
C.N.E
|
Caisse Nationale d'Epargne
|
|
|
D.P.A
|
Direction Provinciale de l'Agriculture
|
|
|
D.P.E.B.A
|
Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation
|
|
|
D.P.E.E.F
|
Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts
|
|
|
D.P.P.N
|
Direction Provinciale de la Police Nationale
|
|
|
D.P.R.A
|
Direction Provinciale des Ressources Animales
|
|
|
D.R.A
|
Direction Régionale de l'Agriculture
|
|
|
D.R.E.B.A
|
Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation
|
|
|
D.R.E.E.F
|
Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts
|
|
|
D.R.E.P-S.O
|
Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-ouest
|
|
|
D.R.R.A
|
Direction Régionale des Ressources Animales
|
|
|
E.D.S
|
Enquête Démographique et de Santé
|
|
|
F.I.T
|
Front Inter Tropical
|
|
|
I.N.S.D
|
Institut National de la Statistique et de la Démographie
|
|
|
O.N.G
|
Organisation Non Gouvernementale
|
|
|
O.R.S.T.O.M
|
Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer
|
|
|
P.A.I
|
Parti Africain pour l'Indépendance
|
|
|
PDDEB
|
Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base
|
|
|
R.G.P.H
|
Recensement Général de la Population et de l'Habitat
|
|
|
S.A.GE.DE.COM
|
Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes
|
|
|
S.P.A.S.F
|
Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille
|
|
|
SONAPOST
|
Société Nationale des Postes
|
|
|
U.A.A
|
Unité d'Animation Agricole
|
|
|
U.R.C.P-S.O
|
Union Régionale des Caisses Populaires du Sud-Ouest
|
|
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
|
|
ZATA
|
Zone d'Appui Technique Agricole
|
|
|
Z.E.F
|
Zone d'Encadrement Forestier
|
INTRODUCTION
La monographie de la commune de Batié, initiée par le SAGEDECOM est un outil de travail et une source d'informations à la disposition des autorités et de la population communale. Elle vise plusieurs objectifs dont les principaux sont :
-fournir aux autorités communales, les données de base socio-économiques de la collectivité (données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières) ;
-établir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales ;
-fournir des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.
Conçue comme une " carte d'identité " complète et significative, elle permet d'avoir une meilleure connaissance des potentialités objectives et aussi de principales contraintes (naturelles, matérielles, humaines, sociales. ..) qui limitent les chances de son développement.
La présente monographie s'intéresse aux principaux aspects de la collectivité relatifs au cadre physique, aux caractéristiques socio-démographiques, aux organisations politiques, administratives et techniques, aux activités socio-économiques et aux ressources financières avant de faire ressortir le diagnostic global de la collectivité qui synthétise les opportunités de développement ainsi que les contraintes majeures réelles, avant de proposer des axes pertinents à l'heure actuelle pour le développement de la cité.
CHAPITRE I- CADRE PHYSIQUE
1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
La commune de Batié se situe en Afrique de l'Ouest, précisément au Sud-Ouest du Burkina Faso et, dans la partie centrale de la nouvelle province du Noumbiel.
Elle est délimitée :
-au Nord, au kilomètre 5,00 sur la route de Gaoua (Route Nationale nO11-6) ou le 9° 55' 12" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Bakon ;
-au Sud, au kilomètre 5,00 sur la route de Kpéré (Route Nationale nO11-7) ou le 9° 50' 28" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Banamba ;
-à l'Est, au kilomètre 4,00 sur la route de Koriba (Route Départemental nO561) ou le 2° 53' 11 " de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Varkoukoula ;
-et enfin à l'Ouest, au kilomètre 5,00 sur la route de Midebdo (Route Départementale nO54-2) ou le 2° 57' 22" de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Koudjo.
Couvrant une superficie d'environ 68 km2 ou 6 800 ha la commune compte 5 secteurs.
Le secteur no1 regroupe les anciens quartiers de :
-Ipala
-Mekpa
-Marthéon
-Orfacoula
-Bouda
Le secteur no2 :
-Gourma
Le secteur no3 :
-Barkacédougou
-Bonborsédougou
-Mezan ipel
-Mézan izir
Le secteur no4 :
-Tampour
-Divolmana
-Tippi
-Mizour izir
-Mizour ipel
-Mizour tant éon
-Wélonko ( côté Ouest)
Le secteur no5 :
-Dimania 1
-Dimania 2
-Welonko (côté Est)
1.2 LE RELIEF
Situé sur une pénéplaine de 300 m d'altitude moyenne, la commune de Batié présente un relief quasi-monotone par rapport à la configuration générale de l'ensemble du sud-ouest du Burkina Faso relativement accidenté. Cette monotonie est presque tout autour de la zone lotie, rompue par les vallées des affluents secondaires du cours d'eau "Kamba".
1.3 LES SOLS
La carte des ressources en sol de l' O.R.S.T.O.M. (Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer) situe le territoire communal dans la zone agro-climatique méridionale, particulièrement sur des sols sableux en surface et argileux en profondeur. Ce sont des sols gravillonnaires peu épais à valeur agricole faible. Les sols hydromorphes longent les vallées des affluents du " Kamba ".
Les sols dominants, sableux à argileux de texture, ont une profondeur utile supérieure à 100 cm. Faiblement désaturés et marqués par la fréquence de gravillons, ils présentent une teneur en matière organique et nature moyenne. Ils sont bien drainés, rouges ou ocres et utilisables pour les cultures exigeantes après le travail du sol et les apports organiques et chimiques.
S'agissant des sols associés, sableux à sablo-argileux, ils ont une faible teneur en matière organique et nature.
Ils sont moyennement désaturés avec des profondeurs utilisables pouvant atteindre 3m.
1.4 LE CLIMAT
De par sa situation géographique au Burkina, Batié connaît un climat de type soudanien notamment du secteur soudanien méridional ( carte n° 2 P .18) ou le soudano-guinéen.
La Commune bénéficie d'une pluviométrie moyenne de 1 071 mm (cf. annexe Pluviométrie de Batié de 1975 à 1999).
Deux saisons dominent la zone :
-une saison pluvieuse d'avril à octobre caractérisée par la remontée de la mousson (vent chaud et humide venant de l'atlantique et soufflant du sud-ouest au nord-est) ;
-une saison sèche de novembre à mars, caractérisée par le repli de la mousson qui est repoussée par l'harmattan (vent sec et poussiéreux venant du Sahara et soufflant du nord-est au sud-ouest).
La rencontre de ces deux types de vents (mousson, harmattan) constitue le Front Intertropical (F.I.T) dont la remontée ou le repli détermine les saisons.
La température moyenne est de 27°c. Les températures diurnes moyennes varient entre 24,9°c et 30,2°c avec une amplitude thermique moyenne de 5,3°c.
1.5 LES RESSOURCES EN EAU
Les eaux de surface et les eaux souterraines constituent les ressources en eau d'une localité. Au Burkina Faso, c'est le sud-ouest au sens large du terme(1) qui dispose du meilleur capital en eau. Ces ressources ont fait l'objet d'études complémentaires approfondies; mais leur situation n'est pas encore connue avec la précision qui est souhaitable surtout dans le domaine des eaux souterraines et des questions subsistent à l'échelle locale. Cependant d'après la proposition du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRESO), on connaît maintenant les ordres de grandeur des volumes de la ressource qui sont de 1 550 millions de mètres cube en eau de surface pour le bassin versant du mouhoun inférieur auquel appartient Batié ; et de 10000 millions de mètres cube pour les eaux souterraines.
La consommation actuelle de la région représente environ 2 % des ressources souterraines renouvelables qui sont de 2 700 millions de mètre cube.
Tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié
Localité
|
Puits traditionnels
|
Puits modernes
|
Forages
|
Barrages
|
Secteur 1
|
F
|
NF
|
F
|
NF
|
F
|
NF
|
F
|
NF
|
5
|
-
|
1
|
-
|
4
|
0
|
1
|
|
Secteur 2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
-
|
|
Secteur 3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
-
|
|
Secteur 4
|
0
|
0
|
1
|
0
|
4
|
1
|
-
|
|
Secteur 5
|
3
|
0
|
2
|
0
|
3
|
1
|
-
|
|
Total commune
|
8
|
0
|
5
|
0
|
12
|
3
|
1
|
|
Nbre hbts/point fonctionnel
|
1/926
|
-
|
1/1 481
|
-
|
1/617
|
-
|
-
|
|
Source: DREPISO
F = Fonctionnel
NF = Non fonctionnel
__________________________
1 Le sud-ouest au sens large regroupe les 9 provinces suivantes: Bougouriba, Comoé, houet, loba, Kénédougou, Leraba, Noumbiel, Poni et Tui.
1.5. 1. Les eaux de surface
Dans la zone de Batié, l'eau de surface est assez bien répartie en raison de la bonne pluviométrie et de l'existence de nombreuses sources, facteurs de l'existence du barrage (pérenne) et des nombreux affluents intermittents du "Kamba ".
La qualité naturelle minérale des eaux de surface est toujours bonne pour l'alimentation, l'agriculture et l'élevage. Cependant sur le plan bactériologique ou organique, les eaux de surface sont de qualités variables selon les conditions locales et la présence de la pollution urbaine et agricole.
1.5.2 Les eaux souterraines
S'agissant des eaux souterraines selon la proposition du SDAGRESO, il n'existe pas vraiment de point noir à mentionner du point de vue qualitatif. Ces eaux sont souvent riches en nitrate par rapport à la consommation humaine mais sans que des seuils inacceptables ne soient atteints. Leur salinité est comprise entre 100 et 500 mg/1.
Les eaux souterraines sont à priori susceptibles d'être naturellement potables.
Pour l'alimentation en eau potable de la population communale, il n'existe pas de réseau d'adduction d'eau. Elle se fait à partir des forages (12 dont 3 en panne) des puits modernes (5) des puits traditionnels (8) et de l'unique barrage.
Selon le tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié, il existe 1 forage fonctionnel pour 617 habitants, 1 puits moderne pour 1 481 habitants, 1 puits traditionnel pour 926 habitants et 1 barrage pour 7 404 habitants.
1.6. LA VEGETATION
La commune de Batié est dans l'ensemble couverte par une formation végétale de type savane arborée. Cette formation présente un peuplement d'arbres relativement important dans les galeries rupicoles le long des petits cours d'eau temporaires qui la sillonnent.
Elle comprend aussi bien des espèces locales que des espèces importées.
1.6. 1 Les espèces importées
Introduites depuis la colonisation, elles sont de plusieurs types: les espèces exotiques comme par exemple Delonix reqia (flamboyant) ; les espèces d'alignement aux abords des routes comme Khava seneqalensis (caïlcédrat) et Ceiba pentandra (fromager) ; les espèces reboisées pour servir de bois d'oeuvre, de service et d'énergie comme Eucalyptus camaldulensis (Eucalyptus), Gmelina arborea (mélina), Azadirachta indica (neem), Cassia siamea (cassia), Tectona qrandis (teck) ; et enfin les espèces fruitières composées de Manqifera indica (manguier), Anarcardium occidentale (anacardier), Anona senegalensis (pomme cannelle).
Ce sont les espèces importées qui dominent le centre de la Commune et font l'objet de reboisements communautaires ou individuels sur l'ensemble du territoire communal.
En 1998, 13 222 plants ont été mis en terre sur 46 hectares et en 1999 le reboisement n'a concerné que 2 118 plants sur 17 ,5 hectares.
1.6.2 Les espèces locales
Elles sont rares au centre de la cité et deviennent de plus en plus abondante vers la périphérie. Ce sont elles qui subissent surtout la pression humaine. Du fait de la sélection menée par l'homme lors des défriches et de la coupe du bois, les espèces les plus répandues restent : Butvrospermum parkii (karité) et Parkia biglobosa (néré) ; les autres espèces comprennent : Lannea microcarpa (raisinier) ; Adansonia digitata (baobab) ; Tamarindus indica (tamarinier) ; Detarium microcarpum (detar) ; Blizzia sapida (anacardier local).
Les activités humaines constituent les principaux facteurs de dégradation du couvert végétal. Parmi ces activités on peut citer: les feux de brousse, la divagation des animaux, l'élevage extensif avec mutilation des arbres, la coupe abusive du bois surtout vert et les pratiques culturales dangereuses telles que les défrichements anarchiques et les défriches sur brûlis.
CHAPITRE Il- CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
2.1 HISTORIQUE DU PEUPLEMENT
Il est difficile de situer avec exactitude l'histoire du peuplement de la région Sud-Ouest du Burkina. Plusieurs hypothèses ont été avancées à ce sujet et sont parfois contradictoires. Face à cette multitude de sources d'informations notre référence a porté sur: la thèse de Madeleine PERE
Les deux bouches
Les sociétés du "rameau lobi" entre la tradition et de changement
« En l'absence d'étude historique synthétique et de fond, suffisamment
récente sur cette région, force nous est de recourir à des sources déjà anciennes, parmi lesquelles nous nous référons plus volontiers aux travaux de H. LABOURET, dont les conclusions semblent les plus exactes. La plupart des populations qu'il a dénommées : ‘’tribus du rameau lobi" seraient venues de l'actuel Ghana au cours du 19e siècle, on ne sait exactement sous quelles pressions, par un processus d'infiltration complexe et mal connu, compte tenu :
-des nombreuses ethnies qui se sont côtoyées et mêlées dans cette zone avant de traverser la Volta Noire et dont il est malaisé de connaître les origines exactes ;
-des razzias esclavagistes qui faisaient fuir les populations vers d'autres régions ;
-d'une longue et difficile colonisation, compliquée encore par des rivalités ethniques sur le terrain et par la lutte contre les bandes de Samori TOURE qui ravageaient le pays à la même époque »
Dans le cas précis; les sources traditionnelles et populaires sont concordantes et reconnaissent DAR Mar comme fondateur de Batié. Initialement, résident à Batié-Nord ou Momol (dans le département de Bousséra, province du Poni) il est expulsé car détenteur de plusieurs fétiches ayant trop de contraintes (nécessité de tenir des marchés lors des célébrations de ses fétiches et complexité des rites).
Il s'installe à Batié, se livre à ses pratiques librement; toutefois redoutant des menaces externes, il reste aux aguets.
Batié, initialement Bâ- Tiel, signifie dans la longue locale "implantons-nous et mettons-nous à l'écoute" selon certaines sources. Selon d'autres il s'appelait BATCHE, qui signifie littéralement en birifor " est-ce-qu'on a payé ? " pour parler en termes de « dot ».
Quelque soit la version, c'est la déformation du langage qui aurait donné ce que nous connaissons aujourd'hui.
Son implantation remonte à 1840, quatre ans avant l'arrivée des colons. Il meurt en 1897 et repose au secteur numéro 1 de Batié.
La succession à la chefferie de Batié se fait généralement de père en fils :
-DA Mar ;
-SOME Kouroné ;
-SOME Gnô (petit frère de Kouroné) ;
-DA Bangbé ;
-DA Sein ;
-DA Gbéléhiri ;
-DA Dari ( seul fils vivant de DA Mar) ;
-SOME Nibèyiri (DA Dari handicapé des membres inférieurs remet la
succession à son fils SOME Nibèyiri).
A la mort de DA Mar, le marché se tenant tous les cinq jours a fini par être
absorbé par un marché hebdomadaire (selon les souhaits de l'administration) soit tous les mercredi.
2.2 POPULATION
La population de Batié, dans son ensemble n'a pas fait l'objet d'études spécifiques aussi bien dans son entité actuelle que dans l'ancienne. Ces caractéristiques peuvent se déduire des résultats d'enquêtes générales ou de recensement de la population sur l'ensemble ou une partie du pays. C'est le cas d'une part, des résultats des Enquêtes Démographiques et de Santé (E.D.S ), des Enquêtes démographiques périodiques de l'Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) ; et d'autre part, des résultats des recensements tels que les Recensements Administratifs et les Recensements Généraux de la Population et de
l'Habitat (R.G.P.H).
La présente étude s'inspire principalement des résultats des RGPH qui disposent non seulement de longues séries, mais aussi des thèmes variés.
Elle aborde successivement l'état de la population, les facteurs du mouvement
démographique, les ménages et l'habitat.
TABLEAU 2 : POPULATION DE BATIE PAR SEXE ET PAR TRANCHE D' AGE DE 1985 à 2000
ANNEES
|
1985
|
1996
|
1999
Estimation
|
2000
Estimation
|
TRANCHE D'AGE
|
0-4
|
711
|
1 069
|
1218
|
1271
|
5-6
|
327
|
411
|
468
|
489
|
7-12
|
|
1 217
|
1 386
|
1 447
|
13-19
|
|
1 044
|
1 189
|
1 242
|
20-64
|
|
2 558
|
2 913
|
3 042
|
65 et +
|
|
173
|
197
|
206
|
Age non déterminé
|
4
|
29
|
33
|
34
|
S/ Total Hommes
|
2 014
|
3 282
|
3 750
|
3 920
|
S/ Total Femmes
|
2 021
|
3 219
|
3 655
|
3 813
|
Total secteur 1
|
2 006
|
2 306
|
2 626
|
2 743
|
Total secteur 2
|
521
|
593
|
675
|
705
|
Total secteur 3
|
300
|
1 415
|
1 612
|
1 683
|
Total secteur 4
|
725
|
1 425
|
1 623
|
1 695
|
Total secteur 5
|
483
|
762
|
868
|
906
|
Total Commune
|
4 035
|
6 501
|
7 404
|
7 732
|
Total Province
|
34 934
|
51 431
|
57 153
|
59 198
|
Total Burkina Faso
|
7 964 705
|
10 312 609
|
11 065 429
|
11 328 389
|
Sources :-DREP/SO-INSD:RGPH 85&96
TABLEAU 3: ETAT DE LA POPULATION DE BATIE EN 1996
population
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
0-4
|
5-6
|
7-12
|
13-19
|
20-64
|
65et +
|
Age ND
|
localité
|
SECTEUR 1
|
2 306
|
1 179
|
1 127
|
345
|
158
|
406
|
388
|
953
|
50
|
6
|
SECTEUR 2
|
593
|
274
|
319
|
109
|
43
|
126
|
60
|
231
|
21
|
3
|
SECTEUR 3
|
1 415
|
720
|
695
|
233
|
83
|
275
|
227
|
536
|
48
|
13
|
SECTEUR 4
|
1 425
|
714
|
711
|
251
|
83
|
279
|
238
|
537
|
30
|
7
|
SECTEUR 5
|
762
|
395
|
367
|
131
|
44
|
131
|
131
|
301
|
24
|
0
|
TOTAL
commune
|
6 501
|
3 282
|
3 219
|
1 069
|
411
|
1217
|
1 044
|
2 558
|
173
|
29
|
TOTAL Province
|
51 431
|
25 530
|
25 901
|
9 301
|
3 961
|
9 301
|
6 886
|
20 248
|
1 479
|
255
|
Sources: INSD/RGPH-96 DREP/SO -Gaoua
2.2.1 L'état de la population Communale
2.2. 1. 1 Evolution de la population
La Commune de Batié comptait en 1985, 4 035 habitants. En 1996, le Recensement Général de la Population et de l'Habitat y a dénombré 6 501 habitants soit un taux d'accroissement moyen annuel de 4,43% pour la commune contre 3,58% pour la province du Noumbiel et 2,38% pour l'ensemble du pays.
Avec ce taux d'accroissement, la population communale est estimée à 7 404 habitants en 1999 et 7732 en l'an 2000. (Cf. tableau 2 : Population de Batié par sexe et par tranche d'âge de 1985 à 2000).
2.2. 1.2 Répartition spatiale de la population
Avec ses 7 732 habitants en l'an 2000, la commune possède une densité de 113 habitants au km2 contre 20 pour la province du Noumbiel et 41 pour l'ensemble du Burkina.
Dans le graphique 2 : Répartition de la population de Batié par secteurs en 2000, il ressort que les secteurs les plus peuplés restent respectivement le secteur 1 avec 35 % de la population et les secteurs 3 et 4 avec chacun 22 % des habitants.
2.2. 1.3 La structure par âge et par sexe
S'agissant de la structure par sexe le tableau no2 à la page 21 nous révèle qu'en l'an 2000, la Commune compte 3 900 hommes pour 3 813 femmes soit un taux de masculinité de 97 % (97 femmes pour 100 hommes) ; ce qui est inverse à la situation d'ensemble du pays où ce sont les femmes qui dominent. Cet état serait dû au départ plus important des jeunes filles vers les centres urbains à la recherche de travaux ménagers rémunérateurs.
En ce qui concerne la répartition par âge, les analyses des résultats du RGPH 1996 n'étant pas encore disponibles, le fichier village et précisément le tableau no3 à la page 22 nous fait ressortir que 58 % de la population a moins de 20 ans, et que seulement 39% ont l'âge compris entre 20 et 64 ans.
Cette prédominance des jeunes reflète une situation nationale et confirme la prédominance de la population à charge sur la population active. Le non éclatement jusqu'à l'heure actuelle de la population en tranche quinquennaux par l' INSD ne permet pas de construire la pyramide des âges des habitants de Batié.
2.2. 1.4 L'ethnie et la religion
Les résultats de l'enquête démographique de mars 91 de l' INSD constitue la source de donnée actuellement disponible sur ces thèmes.
Ces résultats qui se réfèrent à l'ancienne province du Poni, assimile Batié au milieu rural du Poni. Compte tenu de la globalisation des dits résultats et de la configuration de la Commune de Batié, des ordres de grandeurs sont difficilement productibles et exploitables.
Néanmoins avec les pourcentages de 86,8% ; 7,8% ; 4,2 % et 0,6% conférés respectivement aux animistes, aux musulmans, aux catholiques et aux protestants par ladite enquête, on peut à titre indicatif affirmer que la population actuelle est dominée par les animistes, viennent ensuite les musulmans, les catholiques, les protestants et les autres.
En ce qui concerne les ethnies, l'enquête sommaire effectuée par la DREP en mai 2000 confère à la Commune la composition suivante: 55 % de Birifor, 20 % de Mossi, 10 % de Dagara, 5% de Peulh et 10 % d'autres ethnies.
2.2. 1.5 L'alphabétisation et le niveau d'instruction
Le fort aux d'analphabétisme (87,3 % selon l'enquête démographique de mars 91) a été favorisé par la faiblesse du taux de scolarisation qu'a connue la zone de Batié depuis plusieurs décennies. Cette situation est largement défavorable pour un développement socio-économique. .
Pour atténuer ces faiblesses des taux d'alphabétisation (12, 7 %) et de scolarisation (22 % et 49 % pour respectivement la province du Noumbiel et la Commune de Batié en 1999), le Ministère en charge de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation a instauré dans tous le pays l'opération d'alphabétisation des adultes ; là aussi la situation n'est guère meilleure comme l'atteste le sous-chapitre alphabétisation en page 67.
Les résultats de l'enquête démographique de mars 1991 confère à Batié et ses environs les caractéristiques du niveau d'instruction suivantes: 87 % des habitants n'ont aucun niveau; 6,8% ont le niveau primaire; 1 ,8% le niveau secondaire.
En dépit de cette faiblesse générale, les femmes sont encore moins favorisées par rapport aux hommes. Ainsi 91 % des femmes sont analphabètes contre 84 % pour les hommes; et 68 % des habitants qui ont le niveau primaire sont des hommes.
2.2.1.6 L'état matrimonial
En dehors de toutes données chiffrées spécifiques, il faut signaler que l'état matrimonial de la population de Batié reflète les mêmes caractéristiques que ceux du Burkina-rural. La plupart des résidents de 12 ans et plus sont célibataires surtout chez les hommes. La proportion des mariés de chaque groupe d'âge croît avec l'âge. Les mariages religieux et coutumier prédominent avec la persistance du phénomène de la dot.
2.2.2 Les facteurs du mouvement de la population
La natalité et la fécondité, la mortalité et les migrations constituent les principaux facteurs du mouvement de la population de Batié. Là encore, en dehors des données globalisées du milieu rural de l'enquête démographique de mars 1991, les statistiques représentatives sont inexistantes.
Les statistiques du relevé au niveau du district sanitaire et de la préfecture sont loin de refléter la réalité de ces phénomènes du fait du manque d'intérêt ou d'absence de volonté envers les formalités de consultation et de déclaration des naissances des décès et de l'arrivée des migrants.
Au bilan général des migrations, l'enquête de 1991 attribue un solde négatif à la province du Noumbiel. Cet aspect provient des mouvements des autres villages et départements, car le fort taux d'accroissement de la population communale est surtout dû à l'arrivée des migrants venus des provinces défavorisées du plateau central défavorisé.
2.2.3 L 'habitat et les ménages
Dans la Commune de Batié, les 925 ménages vivent en grande partie dans des constructions en banco ou banco amélioré avec des toitures en terrasse ou en tôles.
Les maisons en semi-dur et dur sont rares et réservées à une élite de privilégiés (fonctionnaires, commerçants ...) et aux bâtiments administratifs. L'habitat est concentré en zone lotie; au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, l'habitat est de plus en plus dispersé.
Dans les ménages, le pétrole reste le principal mode d'éclairage; de rares groupes électrogènes et plaques solaires sont détenus par des services, la mission catholique ou quelques privés.
A défaut d'adduction dans la Commune, l'alimentation en eau potable de la .population est assurée par les forages (au nombre de 12 fonctionnels soit un forage pour 644 habitants) et les puits modernes (5 au total soit un puits moderne pour 1 546 habitants). Une frange importante de la population continue de s'alimenter à partir des puits traditionnels (au nombre de 8). Une partie de cette catégorie poursuit son approvisionnement à partir du barrage une fois que les puits tarissent entre mars et mai.
2.3 ORGANISATION SOCIALE
2.3.1 La structure de la société
La population de la province forme un ensemble hétérogène à l'instar de celle de la Commune. Elle est constituée de groupes ethniques d'origines diverses n'appartenant pas au même système politique ou socio-économique. Ce chapitre se consacre à une approche de la société Birifor affiliée au rameau Lobi car il en existe une autre, celle qui la rapproche du Dagara (Dagara Lobr).
La société dans le rameau lobi, vit en petites communautés dispersées. Elle se subdivise en ménages, concessions, familles, clans.
-Le ménage comporte un couple et sa progéniture, vivant sous le même toit (les coépouses et les enfants majeurs peuvent avoir le leur).
-La concession est l'ensemble de plusieurs ménages vivant dans une même enceinte ou dans les abords immédiats, sous la responsabilité d'un chef de concession, dénommé " Yir sob " en Birifor et " Tchodarkoum " en Lobiri.
Elle se compose généralement :
v du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " (ethnie Birifor ou Lobiri) ;
v des fils du " yir sob " ou du " Tchodarkoum " et leur ménages ;
v des soeurs du " yir sob " ou du " Tchodarkoum "
v des nièces et filles du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " non mariées ou mariées sans que la dot n'ait encore été intégralement versée.
Les frères de même lignée sont chefs de concession. Ils peuvent accorder à leurs fils l'autorisation de s'installer en ménages qui sont plus ou moins indépendants sur le plan économique mais dépendant sur le plan coutumier. La récolte est supervisée par le père qui prélève une certaine quantité (quantité symbolique ou suffisante).
Le fils doit apporter sa contribution lors des cérémonies coutumières (mil pour le dolo, petits ruminants, volaille. ..). L'obligation est faite aux enfants de cultiver dans les champs communautaires, ce qui réduit les marges d'initiatives individuelles.
Cet écrit de Madeleine PERE, résume la tentative d'explication plus haut: « c'est le chef de famille, (Thodarkoum), qui organise le travail. A tous ces enfants en âge de travailler il donne une houe, et tout ce qui est cultivé avec la houe donnée par le père doit revenir au père. Il indique à chacun d'eux la parcelle de terrain à laquelle il doit faire produire mil, haricots ou autres; même mariés, ses fils habitants chez lui travaillent pour lui, tant qu'ils n'ont pas reçu leur autonomie dans le domaine économique. Assurer la bonne marche de la maisonnée, éviter les querelles et les jalousies qui divisent, attribuer des instruments aratoires à ses fils, assurer les divers cultes aux divinités, pour tous les siens, constituent le rôle du chef de famille ».
La famille comprend une concession (cas où il n'y a qu'un seul garçon) ou plusieurs. Elle suppose une autonomie économique et en même temps une dépendance coutumière. L'aîné des différentes concessions d'une même lignée paternelle est le chef de famille.
- Le village est le regroupement de plusieurs Yirs ayant à sa tête un chef de village qui généralement diffère du chef de terre dont le rôle primordial est la gestion foncière. Signalons que le village est composé de plusieurs grandes familles.
- Le clan est le regroupement des familles ayant le même ancêtre et cela dans la lignée paternelle.
2.3.2 Le droit foncier
La terre appartient au premier occupant ou à ses descendants. A ce titre une demande d'occupation de terre pour quelque usage que ce soit, doit leur être adressée.
Après avis favorable, le demandeur est conduit sur l'espace qui lui est attribué et les limites sont définies en sa présence ainsi qu'à celle de ses ayants-droits. Il peut y exercer l'activité décrite dans la demande. Cependant il lui est spécifié que les arbres de collecte (néré, karité, baobab, tamarinier et fromager) ne lui appartiennent pas mais demeurent la propriété de la famille donatrice.
De ce fait, le demandeur et sa descendance sont tenus de respecter cette mesure sous peine d'expulsion. Le donateur admet difficilement que l'occupant procède à la réalisation de vergers.
S'il s'agit d'élire résidence dans un village, l'autorisation est adressée au chef coutumier. Après un sacrifice d'usage (un poulet à immoler), il est admis dans la communauté.
Dans la plupart des villages, les zones de culture accordées aux migrants font partie du domaine géré par le chef de terre.
2.3.3 Le système d'héritage
La société birifor est basée sur le matriclan avec trois variantes :
- la parenté maternelle ;
- le matriclan du père ;
- la parenté paternelle.
Les liens claniques sont assez lâches de nos jours, vu l'étendue numérique des clans, regroupant plusieurs ethnies et leur dispersion géographique.
Selon la source citée plus haut: « les liens très forts qui unissent Ego aux utérins de son père, se manifestent dans la terminologie de parenté où se résument deux principes qu'il est nécessaire de bien comprendre pour appréhender tout le système de parenté :
-chacun des enfants, filles ou garçons, de la soeur germaine de mon père (neveux utérins de mon père) est mon « père » ;
-les enfants, filles et garçons du frère utérin de ma mère (mes cousins utérins) sont "mes frères" »
Cependant à l'heure actuelle dans toutes les ethnies de la province, la tendance est à l'adoption du système patrilinéaire. Il convient de noter que dans certaines ethnies telles que les Lobi et Birifor le système matrilinéaire existe toujours, et à la mort de l'oncle maternel, le neveu hérite de ses femmes, de sa maison, de ses champs, etc.
2.3.4 Le mariage
Le mariage est une institution sociale obligatoire dans le milieu traditionnel dans laquelle le célibat n'a pas de place. C'est un phénomène social important qui met en relation des familles. Il est précoce chez les filles.
La forme la plus courante est l'union coutumière. Le garçon doit doter la fille avec trois ou quatre boeufs. Cette dot peut être donnée par placement de veaux ou compensée par des travaux champêtres ( de la prédestination de la future épouse par l'oncle ou la tante à la période du mariage). En général l'oncle fournit la dot pour le premier mariage et le neveu se charge des frais des autres unions.
2.3.5 La femme et la société
La femme participe à tous les travaux champêtres. Jeune fille, elle cultive dans le champ de son père ou de ses frères. Mariée elle évolue sous le couvert de son mari et elle ne peut bénéficier de parcelle de culture à titre individuel d'une propriété que par l'intermédiaire de celui-ci. Toutefois, elle n'en devient pas propriétaire car on peut la lui retirer à tout moment. Généralement l'exploitation individuelle permet à la femme d'avoir quelques revenus.
La femme ne se cantonne pas uniquement aux travaux ménagers. Elle peut conseiller son époux (cas de la première épouse). Elle joue un rôle économique notamment à travers les travaux champêtres (semis), l'artisanat (vannerie et poterie) et le commerce (vente de produits agricoles, de cueillette, de beurre de karité).
2.3.6 Le maintien de l'ordre social
Dans la Province comme dans la Commune, le maintien de l'ordre social se fait à travers deux systèmes essentiels à savoir le système traditionnel et le système moderne, en respectant la voie hiérarchique :
- Chef de ménage ;
- Chef de concession ;
- Chef de famille ;
- Chef de clan ;
- Chef coutumier (qui est à la fois le chef de village et parfois cumulativement chef de terre).
L' Administration n'est saisie que s'il n'y a pas eu de consensus à ces différents niveaux
2.3.6. 1 Le système traditionnel: à ce niveau plusieurs systèmes de régulation existent
a) La grande famille: en cas de malentendu entre les individus d'une même famille, il revient au chef de famille de rassembler tous les chefs des autres ménages afin de trouver une solution adéquate.
b) Le chef de village: lorsqu'un conflit éclate entre deux ou plusieurs familles ou entre plusieurs clans, le chef de village en vertu de ses pouvoirs doit réunir les notables du village afin d'y apporter une solution rapide dans l'intérêt de tous.
c) Dans le domaine foncier, c'est le chef de terre qui est chargé de régler les litiges sur la base des lois traditionnelles qui régissent la société.
2.3.6.2 Le système moderne :
Il arrive qu'au niveau traditionnel, le règlement d'un conflit ne puisse pas satisfaire les deux parties. Dans ce cas, l'Etat à travers ses démembrements telles que la police, la gendarmerie ou les préfectures, intervient pour rétablir l'ordre social.
CHAPITRE III - ORGANISATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE
3.1 EVOLUTION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE
Organisation administrative de 1961 à 1982 de la République de Haute-Volta
La Province du Poni est une partie de l'ex-Département du Sud-Ouest de la
République de Haute-Volta dont l'évolution se résume dans le tableau no4 ci-dessous intitulé: « Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982 ». De 1961 à 1974, le territoire national se découpe en Cercles et en Subdivisions.
De 1974 à 1982, la Haute-Volta se subdivise en sous-préfectures et en arrondissements. De 1982 à la veille de la Révolution, l'organisation administrative repose encore sur les sous-préfectures et les arrondissements. Les arrondissements n'existent que de noms.
Tableau no4:Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982
1961
|
1974
|
1982
|
Cercle
Gaoua
|
Subdivision
Batié
Kampti
Nako
Poste adm.
Loropéni
|
Sous- préfecture
Gaoua
Nako
Batié
Kamp
|
Arrondissement
Loropéni
|
Sous- préfecture
Gaoua
Loropéni
Batié
Kampti
Nako
|
Arrondissement
Broum-broum
Doudou
v Legmoin
v Kpuéré
v Midebdo
v Périgban
v Galgouli
v Passéna
v Djigouè
v Malba
v Hemkua
|
Diébougou
|
Diébougou
Dano
Poste adm.
Tiankoura
|
Diébougou
Dano
Dissin
|
Tiankoura
|
Diébougou
Dano
Dissin
Tiankoura
|
Dolo
Orankua
Koper
Founzan
Guéguéré
Zambo
lolonioro
|
Ainsi Batié est successivement :
-Subdivision du Cercle de Gaoua de 1961 à 1974
-Sous-préfecture de 1974 et 1982
-Sous-préfecture de 1982 à 1983 avec rayonnement sur les Arrondissements de Legmoin, Kpuéré et Midebdo qui ne sont pas fonctionnels.
La période de 1983 à nos jours
La Révolution est proclamée le 4 août 1983. Les nouveaux tenants du pouvoir réorganisent l'administration.
Créée par Ordonnance no83-0012/CNR/PRES du 15 septembre 1983, portant division du Territoire National en 25 Provinces, la Province du Poni se situe dans la partie Sud-Ouest du Burkina Faso. Elle compte en cette période 10 départements : Batié, Djigouè, Gaoua, Gbomblora, Kampti, Kpuéré, Loropéni, Malba, Midebdo et Nako.
l'Ordonnance no84/055/CNR/PRES du 15 août 1984, portant découpage du Territoire National en 30 Provinces et 250 Départements n'a pas modifié le statut de Batié qui continue d'être un département du Poni.
La Loi n° 09/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 Provinces, définit les nouvelles limites provinciales. La Province du Noumbiel compte cinq Départements: Batié, Boussoukoula (non fonctionnel), Kpuéré, Legmoin et Midebdo. Batié, chef lieu de province devient une Commune urbaine de fait, dans le cadre de la décentralisation.
3.2 LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET POLITIQUES MODERNES
Les pouvoirs administratifs et politiques modernes sont détenus par les dépositaires de l'autorité de l'Etat (Haut-Commissariat et Préfecture) ainsi que les formations politiques.
3.2. 1 Les pouvoirs administratifs et politiques modernes
Ils sont principalement détenus par le Haut-commissariat et la Préfecture Mairie.
3.2.1.1 Le Haut-commissariat
Il est dirigé par un Haut-commissaire installé depuis le 27 août 1996 suite à la création de la province du Noumbiel par la loi 009/96/ADP du 24 avril 1996. Il compte 5 départements dont 4 fonctionnels.
Le Haut-Commissaire est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans la province.
Il est le délégué du gouvernement et le représentant direct de chaque ministre dans la province.
Il reçoit du gouvernement les directives et les instructions concernant la politique nationale et provinciale.
Le Haut-Commissaire veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans la province.
Il est officier de police judiciaire.
Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans la province.
Le Haut-Commissaire est ordonnateur délégué des crédits du budget de l'Etat alloués à la province et aux services provinciaux de l'Etat.
Le Haut-Commissaire coordonne les activités des services provinciaux de l'Etat.
Chaque année, le Haut-Commissaire rend compte au gouvernement par un rapport spécial, de l'activité des services de l'Etat dans la province. Il en informe le conseil provincial par écrit.
3.2. 1.2 La Préfecture-Mairie
En attendant les futures élections municipales, elle joue les rôles de la préfecture et de la Mairie. Elle est dirigée par un Préfet-Maire (ou Préfet-Président de la Délégation Spéciale).
3.2. 1.2. 1 Du département
Au titre du département, le Préfet est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département.
Il est le représentant du Haut-Commisaire dans le département.
Le Préfet veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans le département.
Il est officier d'état-civil et officier de police judiciaire.
Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans le département.
Le Préfet est administrateur des crédits du budget de l'Etat alloués au département.
3.2.1.2.2 De la Mairie
Suivant l'article 8 de la loi no041/98/AN portant organisation de l'administration
du territoire au Burkina Faso, Batié chef lieu de la province du Noumbiel a acquis le statut de commune urbaine.
La commune urbaine est administrée par un maire élu, assisté par des adjoints. L'organisation et le fonctionnement de la commune urbaine, le mode d'élection des conseillers, du maire et des adjoints, sont déterminés par la loi.
3.2.2 Les formations politiques
Les principales formations politiques représentées dans la commune restent le CDP, l' ADF/RDA, le PAl et les Verts du Burkina.
Ce sont ces partis qui sont chargés d'élire les conseillers municipaux par secteurs qui à leur tour élisent le maire qui représente les pouvoirs administratifs et politiques décentralisés dans la commune.
3.3 LES SERVICES TECHNIQUES
De par son statut de chef lieu de la province du Noumbiel la commune de Batié abrite toutes les dix administrations déconcentrées de la province. Ces directions ou services provinciaux dépendent des directions régionales basées à Gaoua (68 km) , Diébougou (143 km) Bobo-Dioulasso (278 km). Ils rencontrent tous des difficultés d'ordre matériel (logistique surtout), humain (aussi bien en effectif qu'en qualification) et financier.
Des caractéristiques de ces dix services (annexe 4) on peut retenir les attributions suivantes pour chacun d'eux.
3.3.1 La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation: DPEBA
Elle est érigée en inspection le 21 août 1996. Actuellement, elle cumule les fonctions de Direction et d'Inspection. Elle relève de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base de Gaoua (DREBA) et possède les attribution suivantes :
v La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA) ;
v Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de Base non formelle ;
v L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation de la Province ;
v La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province ;
v La préparation, l'élaboration et l'exécution du Budget Provincial ;
v Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de Base et de l'Alphabétisation ;
v L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à l'école.
3.3.2 La Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)
Elle a été créée par décret N° 98 0O151AGRIISG du 10 juillet 1998 et dépend de la Direction Régionale de l'Agriculture (DRA) basée à Diébougou dans la province de la Bougouriba. Elle a comme attributions :
v d'appliquer les mesures de politique agricole mises en oeuvre par le Ministère de l'Agriculture
v d'évaluer les actions entreprises en vue de les adapter aux spécificités locales
v de favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants.
3.3.3 La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA)
Elle relève de la Direction Régionale des Ressources Animale (DRRA) située à Diébougou. Ses principales attributions sont les suivantes :
v appliquer les mesures de politique de production animale
v suivre, appuyer, contrôler, programmer et évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial
v convoquer, organiser et conduire les réunions
3.3.4 Le Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts (SPEEF)
Il relève de la Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts (DREEF) de Gaoua et a été créé depuis 1955. Il est chargé de l'appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles.
3.3.5 Le Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (DPASF)
Date de création: 1997.
Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille
(SPASF).
Attributions :
- sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC) ;
- animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;
- organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;
- encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;
- réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..
- prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;
- encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;
- soutien aux cas sociaux de tout jeune.
3.3.6 La Direction Provinciale de la Police Nationale (DPPN)
Date de création: 1985
Attribution :
-assurer la sécurité des personnes et des biens ,
-assurer la sécurité de l'Etat et de ses institutions
3.3.7 La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Batié
Relevant de la Compagnie de Gendarmerie de Gaoua, elle a été créée en 1965 et est chargée de :
-la sécurité publique
-le maintien de l'ordre
-la police judiciaire
-la police administrative
-et la police militaire
3.3.8 Le district sanitaire
Le district sanitaire de Batié compte 7 formations sanitaires :
- un centre médical construit depuis 1944 à Batié
- un CSPS à Legmoin
- cinq dispensaires à Midebdo, Koriba, Kpuéré, Koso et Fadio
Le district sanitaire de Batié assure les activités du PMA coordonnées par l'équipe cadre de district. Le centre médical en voie d'être transformé en CMA (Centre Médical avec Antenne Chirurgicale)
Le dispensaire quant à lui est en voie de normalisation.
3.3.9 Le Poste des Douanes
Date de création: Remonte au temps colonial
Evolution historique: Jusqu'à nos jours
Attribution :
- Perception des droits et taxes à l'entrée et à la sortie, sensibilisation, lutte contre la fraude
Personnel: 10 éléments
Nom de l'actuel Chef de poste: KAFANDO Albert, Assistant des Douanes
Logistique: 02 motos Yamaha : Etat des motos (passable)
Difficultés :
Le fait qu'il n'y ait pas de voies d'accès à la province à partir des pays voisins rend le travail du poste des Douanes très difficile et aussi le manque de moyens logistiques adaptés au terrain réduit notre efficacité de lutte contre la fraude.
Couverture provinciale par le poste, la Brigade Mobile de Diébougou et la BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) qui couvre toute l'étendue du territoire national.
3.3.10 La SONAPOST
Les principales attributions de la SONAPOST sont :
- le transport des correspondances officielles et privées ;
- la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets
précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats) ;
- la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de
toute personne physique ou morale) ;
- le transport et la remise des colis postaux ;
- la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;
- la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne ;
- la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à
la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de
l'étranger.
3.4 LES O.N.G, PROJETS, PROGRAMMES ET ASSOCIATIONS DE DEVELOPPEMENT
Dans le cadre du développement socio-économique et culturel des habitants de la commune et de ses environs, les efforts des structures déconcentrées de l'Etat sont complétés par l'apport des autres partenaires au développement comprenant les Organisations Non Gouvernementaux (ONG), les projets, les groupements et les associations de développement.
3.4. 1 Les Organisations Non Gouvernementales
Deux ONG sont représentées dans la commune; ce sont: le Comité Central Mennonite (MCC) et le Plan International
3.4.1.1 Le Comité Central Mennonite (MCC)
C'est une ONG qui intervient dans le domaine de l'environnement et de l'hydraulique villageoise. Ses objectifs sont les suivants :
Objectifs généraux :
1- être un ministère de l'Eglise Protestante Evangélique (L'EPE) ;
2- diminuer la vulnérabilité des gens face aux chutes de pluies qui varient ;
3- aider les gens à résoudre le manque d'eau avec leurs ressources ;
4- promouvoir l'autosuffisance et l'auto développement.
Objectifs spécifiques :
1- Dans les rayons d'activités de l'EPE (les provinces de Poni et Noumbiel), construire des retenues d'eau et des puits à la main.
2- Encourager l'utilisation des retenues d'eau pour la riziculture, le jardinage, les vergers, la pêche, l'abreuvage etc.
3- Créer un comité de développement et une association des puisatiers
4- Atteindre 100% des financements des projets par les villageois.
3.4.1.2 Le Plan International
Ayant comme objectif général, l'amélioration de la condition de vie des enfants, le Plan International intervient dans les domaines du droit de l'enfant et dans les domaines de l'environnement, l'hydraulique villageoise, le crédit, l'élevage, l'agriculture, l'éducation, la santé et la formation des leaders villageois.
3.4.2 Les projets
Le Projet de Développement Rural du Sud-Ouest (PDR-SO) et les projets de santé publique de la Direction Générale de la Santé Publique et la Coopération allemande, Deutsche Gesellschaf Für Techniche Zusammenarbeit (GTZ) DESP/GTZ, constituent les principaux acteurs.
3.4.2. 1 Le PDR-SO
Intervenant dans les domaines de l'augmentation des capacités locales, infrastructures rurales, développement agricoles et du financement rural, le PDR-SO s'est fixé un certain nombre d'objectifs opérationnels qui sont :
-l'auto-promotion des communautés villageoises,
-la protection et la valorisation des ressources naturelles,
-l'introduction et/ou le développement de la culture du riz,
-le financement rural en faveur des femmes et des jeunes,
-le renforcement des programmes régionaux en matière de santé, d'éducation,
de distribution d'eau potable et de désenclavement.
3.4.2.2 La OGSP/GTZ
Elle intervient dans le cadre de l'amélioration de l'offre des prestations de qualité des districts sanitaires à tous les niveaux :
-soins de santé primaire
-participation communautaire
-appuis institutionnels aux services de santé étatiques
3.4.3 Les organisations paysannes et associations de développement
Ils constituent les intervenants les plus importants du point de vue nombre. Le tableau N°12 situation des organisations paysannes et associations de développement, fait ressortir 32 intervenants. Ils évoluent surtout dans les domaines de l'agriculture, l'élevage et le commerce.
Faiblement organisés et dynamiques, ils rencontrent presque tous des difficultés de mobilisation des membres et des difficultés matérielles et financières.
CHAPITRE IV- LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
4.1 L' AGRICULTURE
L'orqanisation de la production
L'agriculture est de loin l'activité principale de la population communale à l'instar de celle de la province. Elle emploie plus de 90 % des actifs.
La région bénéficie d'atouts favorables dont les principales sont :
- la disponibilité de terres cultivables ;
- la disponibilité de bas-fonds aménageables ;
- l'existence d'un barrage ;
- la pluviométrie relativement bonne pour les productions agricoles ;
- la diversification des spéculations ;
- et la spécificité régionale en matière de production de tubercules (igname).
Cette étude est circonscrite à l'Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié
couvrant 11 villages encadrés et 6 qui ne le sont pas comme l'indique le tableau no5.
Tableau no5: Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié
Villages encadrés
|
Villages non encadrés
|
Bambassou
Bakon
v Dimania
v Weleko
v Tampowor
v Mezan
v Gourma
v Orfacoula
v Mekpa
v Konkatama
v Batié
|
Dokita
v Weldotéon
v Mamatéon
v Winzou-Izir
v Winzou-Ipiel
v Winzou-Tantéon
|
TOTAL 11
|
6
|
Source: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)
N.B. : * village appartenant à la commune
Les disponibilités en terres cultivables
La fertilité des terres est relativement bonne et la pression foncière n'a pas atteint un seuil alarmant comme dans certaines parties du pays. En superficie, 64, 68 % des terres sont cultivables et moins de 11 % emblavées selon les estimations faites par la DREP/SO au niveau du département. Cette tendance est applicable à la commune.
v L’assolement – rotation
Il consiste à exploiter alternativement plusieurs types de cultures ayant des exigences différentes sur le même champ suivant les années. Cette technique est bien maîtrisée et pratiquée à Batié. Après le défrichement, on plante l’igname la première année, l’année suivante le maïs, la troisième année une légumineuse. L’igname ou le sésame peuvent être suivis par le soja, le niébé, le maïs ou l’arachide. La troisième année le vouandzou, le sorgho, le niébé sont cultivés. La quatrième année, on rencontre l’arachide ou le sorgho ou le maïs, et finalement le mil.
v Les buttes
La construction de buttes sur les champs de terres sableuses ou légères, apparaît comme une excellente pratique culturale ; c’est une façon efficace de lutter contre l’érosion : après les averses d’avril-mai, chaque butte, en divisant les eaux courantes en de minces filets serpentant à travers le champ, réduit la vitesse du courant et, par la même, l’action érosive du ruissellement. Chaque monticule de terre, préalablement bien ameubli, peut emmagasiner l’humidité nécessaire pour assurer une croissance normale de la plante, tout au long de son cycle végétatif.
L’utilisation de la mécanisation, de l’irrigation et des intrants
La mécanisation est quasi-inexistante : l’agriculture se caractérise par une technologie désuète et par l’esprit persistant de la non-association élevage-agriculture, ce qui contribue à la baisse des rendements et par extension à la baisse de la production.
v La culture attelée et l’utilisation des techniques modernes ne sont pas beaucoup adoptées par les populations.
L’Etat à travers ses démembrements a tenté d’améliorer la situation par des actions telles que :
v « Opération 30000 charrues »,
v « Appui à la mécanisation »,
v « Opération 7400 outils aratoires »
v et autres (CNCA…).
Le tableau n°7 donne la situation en détails de ces différentes mesures.
Tableau n°7 : Situation détaillée de la culture attelée
Désignation
|
Souscripteurs Commune
|
Souscripteurs Province
|
-Opération 30000 charrues
-Appui à la mécanisation
-Opération 7400 outils aratoires
-Autres (CNCA…)
|
56
8
20
40
|
120
32
92
?
|
TOTAL
|
124
|
244
|
Source: ZATA Batié
Dans le total provincial est compris le nombre des souscripteurs de la commune de Batié.
Il est à signaler qu'en dehors de ces mesures, il y a eu d'autres dont les données ne sont pas disponibles.
v La culture irriguée n'existe pas dans la province. Le projet d'aménagement de
l'aval du barrage de Batié n'a pas obtenu le financement nécessaire. Cette
mise en valeur aurait pu accroître les productions et les rendements au
niveau de la commune.
v La faible utilisation d'intrants s'explique par :
- l'organisation embryonnaire des circuits des facteurs de production,
notamment en engrais ( circuits concédés au secteur privé) ;
- les difficultés d'obtention de crédit ;
- la non disponibilité de certains produits auprès des fournisseurs ;
- l'approvisionnement tardif des zones (juin et juillet) ;
- et la faiblesse des revenus des paysans.
On note cependant la pratique de la fumure organique. Elle consiste en un apport d'éléments minéraux étrangers au sol pour l'enrichir, mais aussi pour augmenter sa capacité. Beaucoup d'agriculteurs amendent leur champ avec la fumure organique en passant des contrats avec les éleveurs ou en produisant eux même leur compost.
Le travail et la répartition des tâches
Les semis sont faits par les femmes. Le reste du travail est à l'actif des hommes.
Les associations de culture exécutent des travaux champêtres selon les modalités
fixées.
Le calendrier agricole
Il commence le 1er avril de l'année en cours pour s'achever le 31 mars de l'année suivante. Les trois derniers mois sont réservés aux cultures maraîchères.
La production
On peut distinguer parmi les productions :
- les cultures vivrières,
- les cultures de rente,
- les cultures maraîchères,
- et les autres cultures.
Les cultures vivrières
Elles sont de loin les plus importantes tant au niveau des superficies emblavées que des productions. Les fluctuations des données s'expliquent par l'assolement - rotation en grande partie.
Le maïs demeure la première spéculation suivie du sorgho, du mil et du riz.
Tableau no8: Cultures vivrières des trois dernières campagnes
CAMPAGNE 1997-1998
|
Cultures vivrières
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Mil
|
155
|
93,000
|
600
|
Sorgho
|
188
|
112,800
|
600
|
Riz
|
57
|
45,600
|
800
|
Maïs
|
197
|
137,900
|
700
|
Fonio
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1998 -1999
|
Cultures vivrières
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Mil
|
92
|
46,000
|
500
|
Sorgho
|
166
|
83,000
|
500
|
Riz
|
60
|
36,000
|
600
|
Maïs
|
186
|
111,600
|
600
|
Fonio
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1999- 2000
|
Cultures vivrières
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Mil
|
120
|
72,000
|
600
|
Sorgho
|
215
|
129,000
|
600
|
Riz
|
45
|
36,000
|
800
|
Maïs
|
225
|
157,500
|
700
|
Fonio
|
-
|
-
|
-
|
Source: UAA de Batié
Les cultures de rentes
Coton, arachide, vouandzou et niébé représentent les principales cultures de
rente. Le coton, par l'entremise de la SOFITEX, tente une percée ces dernières années avec la présence sur le terrain des encadreurs coton.
L'arachide est en net progression durant ces trois dernières campagnes ainsi
que le niébé.
Le vouandzou se stabilise au niveau de la production.
Tableau no9: Cultures de rente des trois dernières campagnes
CAMPAGNE 1997-1998
|
Cultures de rente
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Coton
|
-
|
-
|
-
|
Arachides
|
25
|
13,750
|
550
|
Voandzou
|
15
|
7,500
|
500
|
Niébé
|
35
|
14,000
|
400
|
Sésame
|
-
|
-
|
-
|
Soja
|
-
|
-
|
-
|
Tabac
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1998-1999
|
Cultures de rente
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Coton
|
16
|
9,600
|
600
|
Arachides
|
63
|
31,500
|
500
|
Voandzou
|
19
|
7,600
|
400
|
Niébé
|
60
|
24,000
|
400
|
Sésame
|
-
|
-
|
-
|
Soja
|
-
|
-
|
-
|
Tabac
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1999-2000
|
Cultures de rente
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Coton
|
11
|
8,800
|
800
|
Arachides
|
63
|
34,6500
|
550
|
Voandzou
|
14
|
7,000
|
500
|
Niébé
|
65
|
26,000
|
400
|
Sésame
|
-
|
-
|
-
|
Soja
|
-
|
-
|
-
|
Tabac
|
-
|
-
|
-
|
Source: UAA de Batié
Les cultures maraîchères
Elles bénéficient d'un atout favorable, la présence du barrage à Batié. Cependant une organisation s'avère indispensable pour promouvoir cette branche d'activité qui peut être pratiquée en toute saison.
Tableau n°10: Cultures maraîchères des trois dernières campagnes.
CAMPAGNE 1997-1998
|
Cultures maraîchères
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Oignon
|
0,80
|
3,200
|
4000
|
Tomate
|
2,25
|
13,500
|
6000
|
Aubergine
|
0,90
|
4,500
|
5000
|
Piment
|
1,15
|
4,600
|
4000
|
Carotte
|
-
|
-
|
-
|
Choux
|
0,90
|
5 ,500
|
6000
|
Gombo
|
1,10
|
4,400
|
4000
|
CAMPAGNE 1998-1999
|
Cultures maraîchères
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Oignon
|
1,10
|
5,500
|
5000
|
Tomate
|
3,00
|
18,000
|
6000
|
Aubergine
|
1,15
|
4,600
|
5000
|
Piment
|
1,30
|
5,200
|
4000
|
Carotte
|
-
|
-
|
-
|
Choux
|
0,95
|
5,400
|
6000
|
Gombo
|
1,15
|
4,600
|
4000
|
CAMPAGNE 1999-2000
|
Cultures maraîchères
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Oignon
|
1,50
|
7,50
|
5000
|
Tomate
|
4,50
|
31,50
|
7000
|
Aubergine
|
1,50
|
7,50
|
5000
|
Piment
|
2,00
|
8,00
|
4000
|
Carotte
|
0,50
|
2,50
|
5000
|
Choux
|
1,15
|
6,90
|
6000
|
Gombo
|
130
|
5,20
|
4000
|
Source: UAA de Batié
Les autres cultures
Les tubercules et autres féculents sont les plus représentatifs. L'igname est la culture par excellence. Elle fournit des revenus substantiels aux producteurs. La commercialisation se fait exclusivement sous forme de tubercules (c'est-à-dire qu'elle ne subit pas de transformation avant la vente). Elle s'opère sur une période relativement brève, surtout durant les mois de novembre, décembre, juste avant la récolte de la plupart des céréales.
Tableau n°11: Autres cultures des trois dernières campagnes
CAMPAGNE 1997-1998
|
Autres cultures
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Ignames
|
58
|
145,000
|
2500
|
Patates
|
29
|
40,600
|
1400
|
Manioc
|
12
|
16,800
|
1400
|
Souchet
|
-
|
-
|
-
|
Taro
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1998-1999
|
Autres cultures
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Ignames
|
63
|
144,900
|
2300
|
Patates
|
42
|
50,400
|
1200
|
Manioc
|
16
|
22,400
|
1200
|
Souchet
|
-
|
-
|
-
|
Taro
|
-
|
-
|
-
|
CAMPAGNE 1999-2000
|
Autres cultures
|
Superficie (ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Kg/ha)
|
Ignames
|
66
|
165,00
|
2500
|
Patates
|
30
|
42,00
|
1400
|
Manioc
|
13
|
18,200
|
1400
|
Souchet
|
-
|
-
|
-
|
Taro
|
-
|
-
|
-
|
Source: UAA de Batié
Le bilan céréalier
Batié n'est pas déficitaire sur le plan alimentaire. Le surplus agricole d'origine végétale bien que restreint et la production des tubercules et féculents assurent un bilan céréalier excédentaire.
Les organisations paysannes
Avec les associations de développement, elles sont au nombre de 32 dans la Commune. Beaucoup d'entre elles manquent de dynamisme et d'initiatives; leur encadrement s'avère nécessaire.
Tableau n°12: Situation des organisations paysannes et associations de
développement de la Commune de Batié au 03/04/2000
N°
|
Siège social
|
Dénomination
|
Nature
|
Effectif
|
Date de création
|
Domaine d’activité
|
Reconnais-
sance officielle
|
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
|
Gourma sect.2
Secteur n°1
Tampour sect.4
Secteur n°1
Secteur n°1
Secteur n°1
Secteur n°1
Secteur n°1
Secteur n°2
Secteur n°1
Secteur n°3
Dimanian sect.5
Tampour sect.4
Secteur n°3
Secteur n°1
Dimanian sect.5
Mekpa
Ipaala sect.1
Gourma sect.2
Martéon sect.1
Mézan
Mèkpa
Martéon sect.1
Mézan
Marétéon
Secteur n°2
Dimanian Il sect.5
Secteur n°3
Secteur n°4
Secteur n°1
Secteur n°3
Dimanian sect.5
|
Laontaar
Sababoussongo
Malka
Wontaar-yir
Zemstaaba
BenkéLéman
Benkady
Labankognouma
Lanaya
Wontaar
Nontaar-kpoar
Sonwtaa
Maal-naon
Malka
Kafo-djigui
Sonwtaa
Mèkpalè
Irhara-pelpowo
Songtaaba
Songtaa
GVR de Mezan
Malbom
Soworsor
Yelvla
Djièr-yiir
Bindior
Balinko
Delwindé
Teonviel
Towotar
Atangbatou
Yien-kpen
|
Mixte
Homme
‘,
Féminin
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
J. filles
‘,
Homme
‘,
‘,
‘,
‘,
Mixte
Homme
‘,
J.homme
‘,
Homme
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
|
95
21
33
77
23
47
7 825
19
23
29
18
62
22
18
40
30
33
10
62
105
74
20
18
10
10
16
18
16
37
10
15
|
1993
1996
1993
1995
1996
1995
1992
1995
1998
1993
1997
1991
1993
1994
1999
1988
1988
1993
1990 1984
1996
1996
1983
1990
1996
1996
1999
1988
1997
1997
1988
1997
|
Agriculture
‘,
‘,
‘,
‘,
Petit commerce
Banque céréales
Agriculture + petit commerce
Vendeuse de poisson
Agriculture + petit commerce
Agriculture
‘,
‘,
Agriculture + préparation dolo
‘,
Agriculture
Maraîchage + petit Commerce
‘,
Agriculture
‘,
Riziculture
‘,
Maraîchage
Agriculture
‘,
Pêche
Agriculture
Agriculture
‘,
‘,
Elevage volaille
Agriculture
|
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
Agrée
‘,
Non agrée
Agrée
Non agrée
Agrée
Agrée
‘,
‘,
‘,
Non fonctionnel
Agrée
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
‘,
|
Source: DPA Noumbiel
4.2 L' ELEVAGE
L'élevage est une activité pratiquée par la majorité de la population. Il est favorisé par la présence d'abondants pâturages et de points d'eau en hivernage. Une
des caractéristiques de cette activité réside dans le fait que les exploitants autochtones sont à la fois agriculteurs et éleveurs.
Les animaux font partie intégrante de l'exploitation familiale.
Les systèmes d'exploitation pastoraux
On distingue deux systèmes d'exploitation :
-le système extensif des peulhs semi-nomades ;
-le système semi-extensif des sédentaires autochtones.
Le système extensif des peulhs semi-nomades
Le bétail est conduit quotidiennement en pâture dans la brousse sur des distances d'environ 4 à 5 km autour du campement et rentre tous les soirs en enclos en hivernage. Ce système fait intervenir la grande transhumance, mouvement saisonnier de la saison sèche, orienté vers les points d'eau permanents (fleuves et rivières pérennes) et les paysages végétaux beaucoup plus humides.
Les produits animaux (lait, produits de vente, cuirs, viande…) constituent l'essentiel de leurs ressources.
Le système d'exploitation des autochtones sédentaires
Le système d'élevage est également extensif à la manière des peulhs semi-nomades, mais à la différence de celui-ci, c'est la transhumance pacage qui est la plus pratiquée. C'est une petite transhumance pratiquée au début de la saison sèche après les récoltes; elle permet au bétail d'utiliser les résidus agricoles (tiges de mil. ..) et les points d'eau non encore asséchés. Les animaux sont souvent gardés en enclos dans la cours d'habitation à la tombée du jour.
Le gardiennage peut être organisé au sein de l'unité familiale ou confié aux éleveurs peulhs.
L'élevage des petits ruminants (moutons et chèvres) ; des porcins et de la volaille
tient également une place importante dans le milieu paysan. Il répond à trois besoins
majeurs :
v les rites coutumiers ( sacrifices, funérailles. ..) ;
v la satisfaction des besoins monétaires familiaux ;
v la consommation, surtout dans le cas des porcins
La santé animale
La commune de Batié est régulièrement traversée par des mouvements commerciaux et de transhumance de bétail. Cette situation influe sur la santé du
cheptel provincial.
La commune fait partie du poste vétérinaire de Batié (niveau département) et un agent d'élevage assure l'encadrement technique et l'appui conseil aux producteurs. Il existe un parc de vaccination pour taurins.
Sur le plan de la couverture sanitaire, les vaccinations couvrent plusieurs maladies contagieuses notamment la peste bovine, la péri pneumonie, le charbon bactérien, le charbon symptomatique, la pasteurellose bovine, ovine, caprine...
La chimio-prévention et les traitements anti-parasitaires contre les maladies
contagieuses sont effectués.
Tableau n°13 : Des immunisations – vaccinations – déparasitages 1997-1998-1999
de la Zone d’Encadrement de Batié (Département de Batié).
Année
|
Peste bovine
|
Péripneu-monie
Bovine
|
Charbon bactéri-dien
|
Charbon
Sympto-
matique
|
Pasteurellose
|
Rage canins
|
Maladie du new castle
|
Trypano curatif
|
Trypano préventif
|
Déparasi-tage interne ou gastro interne
|
Déparasi-
Tage externe
|
Bovine
|
Ovine
|
1997
|
224
|
8 417
|
-
|
3 016
|
5 865
|
-
|
17
|
1 304
|
1 446
|
7 770
|
779
|
-
|
1998
|
5 260
|
200
|
863
|
3 915
|
3 915
|
-
|
27
|
1 300
|
362
|
7 746
|
339
|
256
|
1999
|
-
|
4 164
|
300
|
1 018
|
3 672
|
95
|
36
|
1 061
|
1 870
|
7 725
|
1 024
|
1 992
|
Source : Centre Médical de Batié
Les populations autochtones s’intéressent peu au suivi sanitaire de leur cheptel exception faite des animaux de trait. Les éleveurs peulhs assurent à 100% la couverture vaccinale de leur bétail.
Les productions animales
Les effectifs
Ils sont difficilement maîtrisables par manque de statistiques d’autant plus que les autochtones n’assurent pas le suivi sanitaire du cheptel ou de la volaille, ce qui aurait permis de dénombrer les espèces.
Selon les données du poste vétérinaire de Batié, les effectifs du cheptel et de la volaille au niveau communal se présente comme suit :
Tableau n°14 : Effectifs par espèce de la commune de Batié en 1999
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Porcins
|
Canins
|
Volaille
|
2 513
|
2 450
|
3 530
|
2 245
|
508
|
30 700
|
Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié
Les abattages contrôlés
Ils concernent les animaux abattus au niveau de la commune et destinés à la consommation du public (vente au marché, grillades).
Tableau n°15 : Les abattages contrôlés de 1997à 1999
Années
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Porcins
|
Canins
|
1997
1998
1999
|
279
192
228
|
167
124
213
|
677
490
688
|
621
594
655
|
34
47
48
|
Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié
Les exportations
v Animaux vivants
Les exportations des animaux vivants sont orientées vers la Côte-d'Ivoire et le
Ghana.
La Côte-d'Ivoire est le premier acheteur du marché de viande burkinabé.
Tableau n°16: Les exportations de 1997 à 1999
Année
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Volaille
|
Destination
|
1997
1998
1999
|
874
226
623
|
-
|
-
|
-
|
RCI
RCI
RCI
|
Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié
N.B. : Les exportations de caprins, ovins et volaille connaissent une difficulté de
maîtrise.
v Cuirs et peaux
La vente des cuirs et peaux n'est pas florissante. Les populations emploient ces produits pour la confection de sacs, de carquois, de tam-tam et de fauteuils en bois ( attaches )
Tableau n°17: Cuirs et peaux
Années
|
Cuirs
|
Peaux séchées
|
Ovins
|
Caprins
|
1997
1998
1999
|
-
84
-
|
-
70
113
|
-
337
410
|
Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié
N.B. : Mesure en unité
4.2 L 'ARTISANAT
Dans la commune de Batié, l'artisanat constitue un important potentiel du secteur de production du fait de la variété de ce sous-secteur et de la bonne maîtrise des techniques de fabrication par les populations surtout les femmes. Il comprend l'artisanat d'art, l'artisanat de production et l'artisanat de service.
4. 3. 1 L'artisanat d'art
Il exprime la culture passée ou présente et se manifeste à travers la poterie et la sculpture principalement. Il représente le type d'artisanat le moins développé. La plupart de la production provient des villages environnants.
4.3.2 L'artisanat de production
Il regroupe les activités produisant des biens d'usage courant qui, tout en ayant pas de caractère artistique particulier, vise une fonction utilitaire principale; c'est le cas de la poterie, de la menuiserie et de la forge. Les statistiques du tableau N°18 : répartition des artisans dans la commune de Batié font ressortir une prédominance des forgerons et des menuisiers.
4.3.3 L'artisanat de service
Il englobe toutes les activités fournissant un service d'entretien ou de réparation
telles que la mécanique, la maçonnerie que compte respectivement 11 ou 12 actifs
Dans la commune , l’artisanat n’est pas encore bien structuré et de fait les données statistiques spécifiques concernant ce sous-secteur sont inexistantes.
A cela s’ajoute l’absence d’appui de la part des industries et ressources minières.
Les potentialités au niveau de tous ces types d’artisanat ne sont pas bien exploitées. L’étroitesse du marché local et l’enclavement de la commune constituent les principales difficultés rencontrées qui sont inexistantes.
Tableau n°18 : Répartition des artisans dans la commune de Batié
Secteur
Artisans
|
Secteur 1
|
Secteur 2
|
Secteur 3
|
Secteur 4
|
Secteur 5
|
Total
|
Forgerons
|
04
|
03
|
01
|
01
|
01
|
10
|
Mécaniciens
|
05
|
01
|
05
|
00
|
00
|
11
|
Menuisiers
|
05
|
00
|
00
|
00
|
00
|
05
|
Maçons
|
05
|
00
|
02
|
03
|
02
|
12
|
Puisatiers
|
03
|
00
|
00
|
00
|
00
|
03
|
Meuniers(privés)
|
06
|
00
|
00
|
00
|
00
|
06
|
Meuniers(communautaire)
|
0
|
00
|
03
|
00
|
01
|
04
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
Source : DREP/SO
° Moulin en panne
4.4 L’ ENVIRONNEMENT
L’environnement lié aux ressources naturelles terrestres floristiques, fauniques et hydrauliques, est riche dans le sud-ouest burkinabè. Hormis les ressources floristiques et hydrauliques, cette richesse à Batié tend à disparaître sous la pression croissante des activités humaines. Les principaux facteurs de cette dégradation sont :
v la recherche accélérée de l’espace vital due au fort accroissement démographique (4,43% contre 2,38% pour le niveau national) ;
v les activités de maraîchage, de lessive, de confection de briques aux abords du barrage ;
v la coupe abusive du bois ;
v l’élevage et l’agriculture extensifs.
Toutes ces actions concourent à la disparition progressive de la végétation surtout des forêts galeries ; à la baisse progressive de la qualité et de la richesse biologiques des cours d’eau et du barrage et enfin à la disparition de la faune sauvage.
En dehors des constats visuels, les ressources environnementales communales, les menaces qui pèsent sur elles ainsi que les mesures de leur protection et de leur restauration n’ont pas encore fait l’objet d’études spécifiques.
4.5 L’ ENERGIE
La principale source d’énergie est constituée par le bois et son premier dérivé, le charbon de bois. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques précises de consommation de ce type d’énergie, on peut avancer de façon empirique que son utilisation touche à 100%
Les ménages de la commune. Le Noumbiel est l’une des provinces excédentaires du pays de cette matière première.
La seconde source énergétique provient des hydrocarbures utilisés essentiellement pour le fonctionnement des moteurs (groupes électrogènes, véhicules, motocyclettes, cyclomoteurs, moulins…) et pour l’éclairage domestique (lampes…). La fourniture est assurée par trois commerçants à Batié et par le circuit des petits revendeurs.
La troisième source énergétique est électrique, grâce à des groupes électrogènes détenus par quelques particuliers.
L’énergie solaire fait son entrée au niveau de l’Administration (Résidence du Haut-Commissaire et Centre Médical) et de certaines sociétés parapubliques telle que l’Office Nationale de Télécommunication (ONATEL). La politique gouvernementale prévoit la fourniture d’énergie solaire dans les chefs-lieux de province et de départements démunis d’énergie électrique, puis dans les formations sanitaires et scolaires. Cette source mérite une exploitation maximale car inépuisable au Burkina Faso.
4.6 LE COMMERCE
Autrefois les échanges commerciaux reposaient sur le troc. Cette tendance s’est raréfiée de nos jours mais se manifeste en période de soudure (trafic de graines de néré ou d’amendes de karité contre des denrées ou des produits de premières nécessité tel que le sel de cuisine). La monnaie sert de moyens d’échange. L’activité commerciale est difficile à appréhender et à quantifier au niveau du PIB (Produit Intérieur Brut). Les entrées frauduleuses de marchandises compliquent la maîtrise des circuits. Il n’existe pas de grossistes.
L’activité est exercée par de petits commerçants (étalagistes) et des éléments du secteur informel qui opèrent dans le marché ou ses abords immédiats comme l’indique le tableau n°19 ci-dessous nous donne la situation commerciale de la commune.
Tableau n°19 : Situation des commerçants
Commerçants
|
Nombre
|
Professionnels résidents
|
Saisonniers
|
Non-résidents
|
Bouchers
Coiffeurs
Photographes
Restaurateurs
Tailleurs
Vendeurs de céréales
Kiosque
Cabarets
Commerçants :
v Boutiques(matériels divers)
v Etalagistes(matériels divers)
v Vendeurs pièces détachées de cycles
|
8
4
2
7
13
-
1
53
28
11
10
7
|
-
-
-
1
-
-
-
3
-
-
-
-
|
-
-
-
-
-
12
-
-
27
3
19
5
|
Source : DRESP/SO
Les échanges portent sur les produits agricoles, de cueillette, d’élevage les biens manufacturés d’origine nationale ou d’importation.
Le marché regorge de tubercules d’igname, principale production de la région du mois d’août à décembre.
En somme, le secteur reste peu développé en raison de l’étroitesse du marché et de certaines contraintes (mauvaise qualité des routes, faiblesse des politiques commerciales des opérateurs…). Cependant de nombreuses opportunités s’offrent à l’activité commerciale avec la levée progressive des contraintes :
v un nouveau site à été identifié pour abriter le marché lors du dernier lotissement (financement à rechercher pour sa mise en valeur) ;
v l’aménagement de la route Batié-Kpuéré-Frontière de la Côte-d’Ivoire ;
v l’aménagement de la gare routière (site désigné à proximité du marché) ;
v la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace UEMOA, mesure bénéfique à l’expansion du commerce à Batié de par sa position géographique (30Km du Ghana et 55 de la Côte-d’Ivoire).
4.7 TRANSPORT ET COMMUNICATION
Réseau routier
La commune est traversée :
v du Nord au Sud par la Nationale (N°11-6) Gaoua-Batié ;
v d’Est en Ouest par la Départementale (D-54-1), Batié-Midebdo ;
v d’Ouest en Est par la Départementale (D-56-1) Batié-Zilatéon frontière du Ghana ;
v du Nord-Sud par la Nationale (N°11-7) Batié-Kpuéré frontière Côte-d’Ivoire.
Les routes qui traversent la Commune sont composées de pistes améliorées, de routes entretenues et des routes non entretenues.
Tableau n°20 : Voies de communication
Classe de la route
|
N° de la route
|
Type
|
Limites
|
Longueur (en Km)
|
Observations
|
Nationale
‘,
Départementale
‘,
|
N 11-6
N 11-7
D 54-1
D 56-1
|
PB
NE
PB
PB
|
Gaoua-Batié
Batié-Kpuéré FCI
Batié-Midebdo
Batié-Zilatéon
F-Ghana
|
67
61,1
32
22
|
Entretenue
Non-entretenue
Entretenue
Non-entretenue
|
Source :Direction Régionale des Travaux Publics Gaoua
N.B. : PB = Piste améliorées de type B
NE = Routes non entretenues
FCI = Frontière Côte d’Ivoire
F-Ghana = Frontière Ghana
Les axes Batié-Kpuéré et Batié-Zilatéon F-Ghana sont en étude actuellement selon la Direction Régionale des Travaux Publics.
A l’intérieur de la zone lotie, les rues ne sont pas entretenues par manque de moyens matériel et financier. Depuis leur traçage, les rues du premier lotissement qui a couvert la partie centrale de la ville n’ont pas bénéficier d’entretien périodique ni de caniveaux adéquats.
S’agissant du nouveau lotissement qui a couvert les quartiers périphériques, les rues ne sont jusque là matériellement tracées.
En générale toutes les rues sont plus ou moins dégradées par manque d’entretien ou de restauration face à l’usure due à leur usage et aux ruissellements.
Transport
L’automobile constitue le moyen de transport le plus couramment emprunté dans les déplacements vers les autres centres urbains.
La bicyclette est utilisée par la majorité de la population pour les déplacements à l’intérieur de la commune ou du département ou pour se rendre au champ.
La motocyclette est utilisée par les personnes un peu plus nanties (fonctionnaires, petits commerçants
Le parc automobile de Batié est insignifiant avec deux transporteurs résidents
dans la Commune. Deux véhicules de la Santé et du Haut-Commissariat (accidenté)
constituent le parc étatique.
Tableau n°21: Situation des transporteurs
Société de transport
|
Nombre de véhicules
|
Résidents
|
Non résidents
|
Gaoua-matin
Rendez-vous à Gaoua
Boukari 5 heures
Septété
Peulh
Cave Flèche Noire
SOTRAO
Sobouor
|
5
1
2
1
1
2
1
1
|
-
-
-
Oui
Oui
-
-
-
|
Oui
Oui
Oui
-
-
Oui
Oui
Oui
|
Source: DREP/SO
Avec une gare routière non aménagée, les véhicules stationnent de manière anarchique aux alentours du marché surtout le jour du marché (mercredi).
Une piste d'atterrissage existe depuis le temps colonial. Elle était destinée à recevoir des avions légers (type broussard) .
Désaffectée, elle a été parcellée et le nouveau siège du Haut-Commissariat y est prévu (construction en voie d'achèvement).
Il y a lieu de prévoir un Aérodrome dans la Commune de Batié.
La population de Batié ne reçoit pratiquement pas les émissions de la télévision nationale et de la Radio F.M. de Gaoua sauf pour quelques gros postes récepteurs. Elle suit surtout les émissions T. V. ainsi que la fréquence 2 de la Côte-d'Ivoire et les émissions du Ghana.
En matière de journaux, les habitants les reçoivent de façon parcimonieuse provenant de la capitale.
La Commune dispose d'un bureau SONAPOST et des installations de l'ONATEL.
La SONAPOST
Les principales attributions de la SONAPOST sont :
- le transport des correspondances officielles et privées ;
- la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets
précieux sous forme de valeurs déclassées ou d'articles d'argent (mandats) ;
- la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de toute personne physique ou morale) ;
- le transport et la remise des colis postaux ;
- la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;
- la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE) ;
- la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de
l'étranger.
Du côté de la logistique, nous pouvons dire qu'elle est presque inexistante. La SONAPOST réussit au moins à fermer le courrier trois fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la Société de Transport Gaoua-matin pour Gaoua et Bobo-Dioulasso.
La SONAPOST dispose de 100 boîtes postales avec actuellement 25 locataires :
- privés = 8
- services officiels = 17
L'ONATEL
L'ONATEL aune capacité totale de réseau de 36 abonnements. Nous comptons actuellement 21 abonnés pour la Commune :
- branchements administratifs : 13
- branchements domestiques : 8
L'ONATEL dispose d'une seule cabine téléphonique à carte placée dans le centre ville. Selon l'Agence de Gaoua, c'est par manque de personnel que le service
ONATEL de Batié est toujours fermé.
4.8 LE TOURISME ET L' HOTELLERIE
v Tourisme
Sur le plan touristique, la commune de Batié abrite des sites peu visités, sauf quelques Européens qui viennent s'incliner sur les tombes (cimetière militaire) de leurs parents. Ce sont des potentialités certaines qui, mieux valorisées, pourraient constituer un atout important pour le développement du tourisme dans la Commune.
Tableau n°22 : Sites touristiques
Commune
|
Lieu du site
|
Nom du site
|
Batié
Batié
Batié
Batié
|
Secteur 5
Secteur 1
Dokita
Batié
|
Cimetière militaire
Tombe de Mar DA
(Fondateur de Batié)
Ouilé (grotte des sofas)
Ruines du Lycée (devenu loc à Bobo)
|
Source: DREP/SO
Dokita est un village non loin de la commune de Batié (9 km) où s'étaient réfugiés les soldats de SAMORI dans le temps, au sommet d'une colline appelée Ouilé (sommet et milieu). Des cailloux constituent les vestiges de la fortification de nos jours.
Des Européens ont effectué des visites sur le site et personne n'a osé pénétrer à l'intérieur pour s'assurer s'il n'y a pas de couloirs de circulation ou de carré d'armes.
Des Ivoiriens de Sagoua prétendent emprunter cette voie (couloir souterrain) pour se rendre à Ouilé.
v Hôtellerie
L'hôtellerie dans la commune comprend une auberge (3 lits) et des chambres de passage (4 lits). C'est la commune la plus démunie de la région en matière d'hébergement. Le non remplissage des fiches d'hôtel ne permet pas de déterminer le taux de remplissage.
Tableau n°23: Situation des infrastructures hôtelières
Auberge
|
Nombre de chambres
|
Nombre de lits
|
Lieu
|
Wouontor
La pyramide Sobouor
|
03
04
|
03
04
|
Secteur 1
Secteur 3
|
Source: Enquête DREP/SO
4.9 L' EDUCATION
L'enseignement de base occupe la plus grande place dans le système éducatif. Il n'existe pas de préscolaire dans la Commune et dans la Province ainsi que le technique. L'enseignement secondaire est présent à travers un établissement, le Lycée Provincial.
L'enseignement de base
L'enseignement de base se résume à l'existence de 3 écoles (Batié A, Batié B, Batié C) dans la Commune.
Les infrastructures
L'école Batié A; ouverte en 1937, a été implantée sur son site actuel en 1949.
Elle compte 6 classes dont 3 en matériaux définitifs (dur) et 3 en semi-dur. Elle dispose d'une cantine scolaire et d'un forage. Au titre des investissements à prévoir, il faut compter des latrines et des logements d'enseignements.
L'école Batié B, ouverte en 1983, dispose de 6 classes construites en dur dont 4 ouvertes et d'une cantine scolaire. Elle souffre de l'absence de latrines, d'eau potable et de logements d'enseignants.
Le dernier établissement, Batié C, occupe un bâtiment provisoire d'une classe depuis son ouverture en 1997. Toutes les infrastructures sont à réaliser.
Les effectifs
v Les effectifs scolaires des cinq dernières années, passent de 552 à 660 élèves soit un accroissement de 19,56 % ou une croissance annuelle de 3,89 %. Cette croissance apparente ne tient pas compte de la population scolarisable car le taux de scolarisation provincial est de 22 % (le plus bas de la région) en 1998-1999 selon les données de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation. Ce taux est légèrement supérieur dans la commune: 49, 13 %. Les ratios élèves/maître se situent entre 60 et 71.
Tableau n°24: Evolution des effectifs du primaire dans la Commune de Batié.
Année scolaire
|
Nbre de classes
|
Nombre de maîtres en classe
|
Nombre d’élèves
|
Ratio élèves/maître
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
95-96
|
9
|
9
|
6
|
3
|
552
|
337
|
215
|
61
|
96-97
|
9
|
9
|
6
|
3
|
587
|
355
|
232
|
65
|
97-98
|
9
|
9
|
7
|
2
|
641
|
389
|
252
|
71
|
98-99
|
10
|
10
|
7
|
3
|
652
|
385
|
267
|
65
|
99-2000
|
13
|
11
|
8
|
3
|
660
|
402
|
258
|
60
|
Source: DPEBA/Noumbiel
Tableau n°25: Effectif par cours dans la Commune de Batié Année 1999-2000
Classe
|
Ecole Batié A
|
Ecole Batié B
|
Ecole Batié C
|
Total Ecoles(A+B+C)
|
Total
|
G
|
F
|
Total
|
G
|
F
|
Total
|
G
|
F
|
Total
|
G
|
F
|
CP1
|
68
|
38
|
30
|
24
|
18
|
6
|
-
|
-
|
-
|
92
|
56
|
36
|
CP2
|
85
|
50
|
35
|
-
|
-
|
-
|
58
|
35
|
23
|
143
|
85
|
58
|
CE1
|
69
|
44
|
25
|
48
|
31
|
17
|
-
|
-
|
-
|
117
|
75
|
42
|
CE2
|
64
|
31
|
33
|
45
|
34
|
11
|
-
|
-
|
-
|
109
|
65
|
44
|
CM1
|
86
|
51
|
35
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
86
|
51
|
35
|
CM2
|
60
|
40
|
20
|
53
|
30
|
23
|
-
|
-
|
-
|
113
|
70
|
|
Total
|
432
|
254
|
178
|
170
|
113
|
57
|
35
|
35
|
23
|
660
|
402
|
|
Source : DPEBA/Noumbiel
Tableau N°26 : Ratio Elèves/maître par Ecole dans la Commune de Batié
Année 1999-2000
Ecole
|
Nombre d’élèves
|
Nombre de maître en classe
|
Ratio
élèves/maître
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
|
Batié A
|
432
|
254
|
178
|
6
|
4
|
2
|
72
|
Batié B
|
170
|
113
|
57
|
4
|
3
|
1
|
42
|
Batié C
|
58
|
35
|
23
|
1
|
1
|
-
|
58
|
TOTAL
|
660
|
402
|
258
|
11
|
8
|
3
|
60
|
Source: DREBA/ Noumbiel
Pour la scolarité 1999-2000, les garçons représentent 61 % des effectifs et les filles 39 %. La sous scolarisation des filles demeure un défi à relever dans le domaine de l'enseignement en général quand bien même la population féminine est de 49,65 % dans la Commune.
Tableau n°27: Taux brut de scolarisation
Année
|
Population scolarisable
(7 à 12 ans)
|
Population scolarisée
|
Taux de scolarisation %
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
1996
|
1 217
|
613
|
604
|
587
|
355
|
232
|
48,23
|
57,91
|
38,41
|
1997
|
1 271
|
640
|
631
|
641
|
389
|
252
|
50,43
|
60,78
|
39,94
|
1998
|
1 327
|
668
|
659
|
652
|
385
|
267
|
49,13
|
57,63
|
40,52
|
1999
|
1 386
|
698
|
688
|
660
|
402
|
258
|
47,61
|
57,59
|
37,5
|
2000
|
1 447
|
729
|
718
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source: RGPH 96, DPEBA/Noumbiel et calculs DREP/SO
Il convient de relever que les obstacles à la scolarisation des filles sont de deux ordres :
- socio-culturel,
- économique.
v Sur le plan socio-culturel, il faudrait combattre les idées suivantes :
- que la fille doit se contenter de son métier de mère et d'épouse ;
- qu'inscrire la fille crée un bouleversement de l'ordre social par l'esprit de contradiction, le rejet du mariage forcé, de la dot et de l'excision, etc. ;
- que la cohabitation entre garçons et filles dans la même classe .n'est pas convenable.
v Sur le plan économique, le manque de moyens oblige les parents à préférer le garçon à la fille. Pour bon nombre de parents, scolariser la fille, c'est se passer de ses services car elle est chargée de l'écoulement des produits sur les différents marchés, de la vente du bois ou du charbon qui rapporte de l'argent à la famille.
Les éléments de solution pour une grande scolarisation des filles se résument à:
- sensibiliser les parents sur la répartition des tâches selon le principe Genre et Développement (GED) pour l'amélioration des rendements scolaires ;
- combattre les pesanteurs socio-culturelles ( dot, mariage forcé. ..) ;
- faciliter l'accès des filles (action entreprise par Plan International des dernières années par la fourniture de matériel scolaire, accorder un quota).
Les résultats scolaires
Au niveau du CEP, ils sont acceptables. La disparité au niveau des sexes se manifeste par un écart en faveur des garçons.
Tableau n°28: Résultats au CEP
ANNEE
|
Inscrits
|
Admis
|
Pourcentage %
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
96-97
|
94
|
55
|
39
|
56
|
37
|
19
|
59,57
|
67,27
|
48, 72
|
97-98
|
79
|
43
|
36
|
49
|
27
|
22
|
62,03
|
62, 79
|
61 ,11
|
98-99
|
79
|
43
|
36
|
54
|
34
|
20
|
68,35
|
79,07
|
55,55
|
Source: DPEBA Noumbiel
Au niveau de l'entrée en 6e les résultats scolaires sont décevants car en dessous de 20 %. Cela peut s'expliquer par les effectifs pléthoriques qui ne permettent pas un bon suivi des élèves.
Tableau n°29: Résultats entrée en 6e
ANNEE
|
Inscrits
|
Admis
|
Pourcentage %
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
96-97
|
92
|
55
|
37
|
12
|
9
|
3
|
13,04
|
16,36
|
8,11
|
97-98
|
92
|
55
|
37
|
9
|
7
|
2
|
9,78
|
12,73
|
5,41
|
98-99
|
91
|
49
|
42
|
17
|
10
|
7
|
18,68
|
20,41
|
16,67
|
Source: DPEBA Noumbiel
En ce qui concerne l'élévation du taux de scolarisation, très loin de la moyenne régionale ou nationale et l'amélioration des résultats scolaires, la sensibilisation des parents à inscrire les enfants, la réalisation d'infrastructures et une souplesse du calendrier scolaire s'imposent.
L'objectif dans le Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base (PDDEB) est de porter le taux brut de scolarisation du Burkina à 70 %. Pour ce faire il est assigné à chaque province des paliers à atteindre annuellement. Pour le Noumbiel
ils sont les suivants :
1998 : 21,10%
1999 : 23,68%
2000 : 26,58 %
2001 : 29,83 %
2002 : 33,47 %
2003 : 27,57 %
2004 : 42,16 %
2005 : 47,32 %
2006 : 53,11 %
2007 : 59,60 %
L'enseignement secondaire
Collège d'Enseignement Général (CEG) à sa création en 1988, l'établissement devient Lycée Provincial en 1997 suite à l'érection de Batié, siège de la province du Noumbiel.
Les infrastructures
Prévu pour être un CEG, son érection en Lycée Provincial pose des problèmes d’insuffisances de classes à la longue, le manque de laboratoire pour les séries scientifiques et d’une bibliothèque propre à l’établissement. A cela il faut ajouter les équipements complémentaires (tables-bancs, matériels sportifs…). Néanmoins, l’établissement dispose d’un puit busé à grand diamètre.
Les effectifs
Ils tournent autour de 250 élèves/an et ne subissent pas de modifications notables malgré son statut de Lycée. Face à ce constat on peut affirmer sans risque d'erreur qu'un problème de taux de remplissage se pose.
Tableau n°30: Evolution des effectifs du Lycée Provincial de Batié
Année scolaire
|
Nbre classes
|
Nombre de professeurs
|
Nombre d'élèves
|
Ratios élèves/ professeur
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
89-90
|
02
|
02
|
02
|
0
|
109
|
88
|
21
|
55
|
90-91
|
03
|
07
|
07
|
0
|
194
|
141
|
53
|
28
|
91-92
|
04
|
04
|
04
|
0
|
250
|
197
|
53
|
63
|
92-93
|
04
|
07
|
06
|
01
|
253
|
210
|
43
|
36
|
93-94
|
04
|
08
|
08
|
0
|
255
|
204
|
51
|
32
|
94-95
|
05
|
10
|
10
|
0
|
261
|
211
|
50
|
26
|
95-96
|
05
|
11
|
11
|
0
|
274
|
220
|
54
|
25
|
96-97
|
05
|
11
|
11
|
0
|
276
|
207
|
69
|
25
|
97-98
|
06
|
10
|
10
|
0
|
256
|
186
|
70
|
26
|
98-99
|
06
|
08
|
08
|
0
|
256
|
186
|
70
|
32
|
99-2000
|
06
|
08
|
08
|
0
|
244
|
175
|
69
|
31
|
Source: Direction Lycée Provincial Batié
Le rapport élève/professeur de ces cinq dernières années avoisine 30.
Le taux de scolarisation au niveau du secondaire n'est pas connu. Les établissements secondaires de l'ancienne Province du Poni ont été gérés par les Directions Régionales des Enseignements Secondaires, Supérieurs et de la Recherche Scientifique de Bobo-Dioulasso puis de Banfora. De ce fait, les données ne sont pas
disponibles.
Les résultats scolaires
Ils sont bons dans l'ensemble comme l'atteste le tableau ci-dessous récapitulant les résultats au BEPC et à l'entrée en 2nde.
Tableau n°31: Résultats scolaires du premier cycle de la Commune de Batié.
ANNEE
|
RESULTATS AU BEPC
|
Inscrits au BEPC
|
Admis au BEPC
|
Pourcentage %
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
93-94
|
26
|
17
|
9
|
10
|
8
|
2
|
38,46
|
47,05
|
22,22
|
94-95
|
41
|
32
|
9
|
25
|
19
|
6
|
60,97
|
59,38
|
66,66
|
95-96
|
36
|
31
|
5
|
25
|
24
|
1
|
69,44
|
77,42
|
20
|
96-97
|
35
|
30
|
5
|
12
|
10
|
5
|
34,29
|
33,33
|
40
|
97-98
|
26
|
16
|
10
|
19
|
14
|
5
|
73,08
|
87,50
|
50
|
98-99
|
28
|
26
|
2
|
19
|
17
|
2
|
67,86
|
65,38
|
100
|
RESULTATS ENTREE EN 2nde
|
93-94
|
24
|
19
|
5
|
2
|
2
|
0
|
8,33
|
10,53
|
0
|
94-95
|
23
|
18
|
5
|
18
|
17
|
1
|
78,26
|
94,44
|
20
|
95-96
|
18
|
17
|
1
|
12
|
11
|
1
|
66,66
|
64,71
|
100
|
96-97
|
13
|
10
|
3
|
9
|
7
|
2
|
69,23
|
70
|
66,66
|
97 -98
|
20
|
12
|
8
|
11
|
9
|
2
|
55
|
75
|
25
|
98-99
|
23
|
23
|
0
|
12
|
12
|
0
|
52,17
|
52,17
|
0
|
Source: Direction du Lycée Provincial de Batié
De façon générale l'enseignement secondaire rencontre les mêmes difficultés que l'enseignement primaire.
Cependant on peut suggérer l'éclairage de l'établissement par des plaques solaires en vue d'améliorer les rendements scolaires.
L'alphabétisation
Elle vise à donner le savoir dans une langue à travers la lecture et l'écriture. Ainsi les alphabétisés sont utiles dans un milieu où le taux de scolarisation est très bas. Ils servent de relais dans les actions de développement. Dans la Commune, le Dioula, le Dagara et le Birifor constituent les principales langues d'alphabétisation.
Les tableaux ci-après résument la situation de l'alphabétisation dans la Commune en Alphabétisation Initiale (AI) et en Formation Complémentaire de Base
(FCB).
Tableau n°32: Situation de l'Alphabétisation Initiale (AI) dans la Commune
Année
|
Centre
|
Inscrit
|
Evalués
|
Alphabétisés
|
Observ.
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
|
96-97
|
3
|
42
|
75
|
117
|
23
|
38
|
61
|
10
|
21
|
31
|
|
97-98
|
5
|
108
|
47
|
155
|
80
|
28
|
102
|
44
|
4
|
48
|
|
98-99
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Source : DPEBA
Tableau n° 33: Situation de la Formation Complémentaire de Base (FCB) dans
la Commune
Année
|
Centre
|
Inscrit
|
Evalués
|
Alphabétisés
|
Observ.
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
H
|
F
|
T
|
|
96-97
|
01
|
06
|
14
|
20
|
03
|
05
|
08
|
03
|
05
|
08
|
|
97-98
|
01
|
10
|
12
|
22
|
10
|
12
|
22
|
8
|
5
|
13
|
|
98-99
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Source: DPEBA
4-10 LA SANTE
Le service de santé est assuré par le Centre Médical de Batié qui couvre un rayon de 25 km. La population communale se trouve favorisée par cette présence.
Infrastructures sanitaires
Il dispose :
- d'un dispensaire ouvert avant 1944 ;
- d'une maternité ;
- d'un laboratoire ;
- d'un dépôt pharmaceutique.
Le puits busé à grand diamètre dans l'enceinte du Centre Médical est très profond et tarit par moment. Il existe en outre un forage dans cette formation sanitaire.
Le Centre Médical doit être transformé en Centre Médical avec Antenne pour permettre la prise en charge des urgences; le financement est acquis grâce à la Banque Islamique de Développement, mais il reste la réalisation des infrastructures.
Le personnel d'encadrement couvre l'air sanitaire du Centre Médical comme celle de la Commune.
Personnel sanitaire
- 1 Médecin,
- 1 Maïeuticien,
- 2 Accoucheuse,
- 4 Infirmiers d'Etat,
- 3 Infirmiers Brevetés,
- 3 Agents Itinérants de Santé (AIS),
- 2 Filles de salle et 1 manœuvre,
- 1 Chauffeur, 1 Secrétaire, 1 Cuisinière, 1 Gardien et 2 Gérantes MEG au
compte du budget du district sanitaire de Batié .
Ratio par catégories de personnel
- 7 404 habitants/Médecin,
- 7 404 habitants/Maïeuticien,
- 3 702 habitants/Accoucheuse,
- 1 851 habitants/Infirmier d'Etat,
- 2 468 habitants/Infirmiers Brevetés,
- 2468 habitants/Agent Itinérant de Santé.
Ces ratios très bons par rapport aux normes de l'Organisation Mondiale de la Santé cachent une réalité: que le même personnel couvre le Département et la Province.
Principales maladies rencontrées
1) le paludisme;
2) les affections des voies respiratoires (bronchites, pneumonie. ..) ;
3) les affections de la peau qui sont le plus souvent majorées par ,
l'onchocercose et la dracunculose ou ver de Guinée ;
4) les morsures de serpent (qui ne sont pas des pathologie mais des motifs fréquents de sollicitations de par le nombre élevé de ces reptiles et des
cas de morsures constatées) ;
5) les parasitoses intestinales.
Couverture vaccinale 1998-1999
Tableau n°34: Couverture vaccinale des 2 dernières années
ANNEE
VACCINS
|
1998
|
1999
|
BCG
|
57,72%
|
46,82 %
|
Dr Coq III
|
27,72%
|
22,29 %
|
Rouvax
|
45,40%
|
44,33%
|
Source: Centre Médical de Batié
Le taux de fréquentation en 1999
0,20 contact/habitant/an
La faible fréquentation du service de santé s'explique en partie par un profond attachement à la médecine traditionnelle. Le coût élevé des médicaments modernes est souvent évoqué alors que les sommes dépensées dans le recours à la médecine traditionnelle est parfois plus important. Une sensibilisation continue des populations est la seule voie qui pourrait permettre la résolution de ce problème.
4.11 LA CULTURE ET LES LOISIRS
La culture et les loisirs sont des domaines qui souffrent énormément du manque d'infrastructures leur permettant de s'exprimer.
En plus du manque d'infrastructures, ils rencontrent l'absence de structures et de techniciens implantés spécifiquement pour l'encadrement. Cependant, avec les villages et les autres départements de la province, les habitants de la commune arrivent à se manifester au niveau des compétitions ou manifestations nationales telles la semaine nationale de la culture et les compétitions de la 2è division en football.
Les terrains de sport (football, volley-ball…) de la commune et des établissements d'enseignement ne sont point équipés.
CHAPITRE V- LES RESSOURCES FINANCIERES
5.1 LES RESSOURCES DE LA COMMUNE
5. 1. 1 Evolution du budget
Le budget comporte deux parties, une partie ordinaire généralement réservée au fonctionnement et une partie extraordinaire consacrée aux investissements, le tout engagé en recettes et en dépenses. Notre analyse portera d'abord sur les données de la période de 1996 à 1999, période à partir de laquelle la Commune a été érigée en Commune de plein exercice. Cependant ne disposant pas de tous les détails sur la période antérieure à cette date, l'aperçu sur le budget communal concerne la période de 1990 à 1995.
Tableau n°35: Evolution des recettes
ANNEES
RUBRIQUES
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Recettes de fonctionnement
|
Prévisions
(CFA)
|
11 955712
|
8 585 140
|
5 484 000
|
6 667 312
|
Recouvrements
(CFA)
|
5 775 428
|
4 534 515
|
3 383 775
|
6 407 647
|
Subventions
|
Prévisions
(CFA)
|
-
|
526 488
|
556 169
|
2 421 729
|
Recouvrements
(CFA)
|
-
|
526 488
|
2 429 230
|
1 500 000
|
Total recettes
|
Prévisions
(CFA)
|
11 955712
|
9 111 628
|
604 0169
|
9 099 041
|
Recouvrements
(CFA)
|
5 775 428
|
5 061 003
|
5 813 005
|
7 907 647
|
Taux de recouvrement
|
48,31 %
|
55,54%
|
96,24%
|
86,91 %
|
Source: Perception de Batié
Le constat est que les recettes prévisionnelles évoluaient à la baisse de la période de 1996 à 1998 pour connaître une légère ascension en 1999. Aussi, au regard du tableau ci-dessus, les taux de recouvrement relativement faible en 1996 et 1997 (respectivement 48,31 % et 55,54 %) ont évolué pour atteindre un taux assez acceptable en 1998 (96,24 %) et enfin décroître légèrement à 86,91 % en 1999.
Tableau n°36: Evolution des dépenses
ANNEES
RUBRIQUES
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Dépenses de fonctionnement
|
Prévisions
(CFA)
|
5 896 223
|
4 598 800
|
4 518 000
|
7 122 055
|
Réalisations
(CFA)
|
4 072 711
|
3 717 819
|
3 145 291
|
4 205 693
|
Dépenses d’investissement
|
Prévisions
|
6 059 489
|
4 512 828
|
1 522 169
|
1 976 986
|
Réalisations
(CFA)
|
4 535 550
|
2 205 946
|
852 835
|
1 932 997
|
Total dépenses
|
Prévisions
(CFA)
|
11 955 712
|
9 111 628
|
604 0169
|
9 099 041
|
Réalisations
(CFA)
|
8 608 261
|
5 923 765
|
3 998 126
|
6 138 690
|
Taux d’exécution
|
72%
|
65,01 %
|
66,19%
|
68,51 %
|
Source: Perception de Batié
Le budget prévisionnel en dépenses évolue dans les mêmes formes que celui des recettes. Il varie d'environ 11 millions en 1996 à 6 millions en 1998 et évolue à la hausse en 1999 (9 millions environ).
L'exécution des dépenses au cours de la période 1996 à 1999 évolue également en dents de scie.
Tableau n°37: Balance des budgets
ANNEES
RUBRIQUES
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Recettes(CFA)
|
5 775 428
|
5 061 003
|
5 813 005
|
7 907 647
|
Dépenses(CFA)
|
8 608 261
|
5 923 765
|
3 998 126
|
6 138 690
|
Solde (FCFA)
|
-2 832 833
|
-862 762
|
+1 814 879
|
+1 768 957
|
Source: Perception Gaoua
Le tableau n°35 ci-dessus montre que le budget de la Commune de Batié est déficitaire de la période 1996 à 1997 et excédentaire de 1998 à 1999.
Aperçu sur le budget communal de la période 1990 à 1995.
Tableau n°38: Budget communal de Batié
Années
|
Prévisions
|
Exécution
|
Recettes
(FCFA)
|
Dépenses
(FCFA)
|
Recettes (FCFA)
|
Dépenses (FCFA)
|
1990
|
2 594 958
|
2 594 958
|
2 697 865
|
1 519 194
|
1991
|
3 311 642
|
3 311 642
|
3 723 917
|
2 251 117
|
1992
|
3 712 083
|
3 712 083
|
3 461 556
|
2 750 915
|
1993
|
6 695 144
|
6 695 144
|
3 582 830
|
4 063 819
|
1994
|
6 727 596
|
6 727 596
|
6 238 076
|
6 053 374
|
1995
|
7 734 872
|
7 734 872
|
6 529 963
|
4 216 823
|
Source: Contrôle Financier de Gaoua
5.1.1.1 Détail sur les recettes
Les recettes du budget communal de Batié proviennent :
- des produits domaniaux (location de propriétés communales, droit de place dans le marché, etc. ) ;
- des produits de l'exploitation (produit de l'abattoirs, taxes pour services rendus, ...) ;
- des produits divers (amendes de police) ;
- des taxes et contributions diverses (impôt, taxes et contributions diverses) ;
- des autres taxes (taxes sur les spectacles, publicités, etc.).
Les tableaux n°37 et 38 montrent non seulement la nature des différentes recettes recouvrées dans la commune de Batié, mais nous donne également une idée de grandeur des différents recouvrements.
Tableau n°39: Compte de fonctionnement: détail recettes
Chap.
|
Art.
|
Nature des recettes
(CFA)
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
70
|
701
|
Produits de l'abattoir
|
368 000
|
375 000
|
291 550
|
34 750
|
702
|
Taxes pour services rendus
|
195 805
|
60 800
|
14200
|
29 200
|
703
|
Droits de timbres
|
750 000
|
700 000
|
460 000
|
930 000
|
705
|
Location de matériel
|
66 500
|
28 800
|
37 125
|
13 800
|
709
|
Autres produits d'exploitation
|
1 058 463
|
389 500
|
171 400
|
72 400
|
71
|
711
|
Location de propriétés
|
24 000
|
33 000
|
30 000
|
41 000
|
714
|
Droits de marché
|
299 725
|
711 315
|
733 500
|
627 500
|
715
|
Droits de stationnement
|
110 000
|
110 000
|
84 600
|
-
|
719
|
Autres produits domaniaux
|
-
|
18 120
|
-
|
2 094 427
|
74
|
741
|
Amendes de Police
|
720 000
|
365 280
|
-
|
225 520
|
75
|
750
|
Contribution du secteur informel(CSI)
|
1 527 575
|
1 522 800
|
1 450 900
|
1 893 750
|
751
|
Impôts et contributions diverses
|
154 000
|
18 000
|
|
-
|
752
|
Taxes assimilées
|
339 100
|
127 400
|
38 500
|
58 300
|
76
|
760
|
Taxes sur les spectacles
|
116 000
|
52 500
|
54 000
|
46 000
|
763
|
Taxes sur la publicité
|
44 500
|
22 000
|
18 000
|
10 500
|
82
|
820
|
Produits sur exercice antérieur
|
-
|
-
|
-
|
1 550 500
|
TOTAL
|
5 733 668
|
4 534 515
|
3 383 775
|
7 627 647
|
Source: Perception Batié
Chap. = Chapitre
Art. = Article
Tableau n°40: Compte de fonctionnement: détail recettes (taux de recouvrement)
Chap.
|
Art.
|
Nature des recettes
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
70
|
701
|
Produits de l'abattoir
|
6,37 %
|
8,27 %
|
8,62 %
|
0,46 %
|
702
|
Taxes pour services rendus
|
3,39%
|
1 ,34%
|
0,42 %
|
0,4 %
|
703
|
Droits de timbres
|
13%
|
15,44%
|
13,59%
|
12,2 %
|
705
|
Location de matériel
|
1,15%
|
0,63%
|
1,10%
|
0,2%
|
709
|
Autres produits d'exploitation
|
18,33%
|
8,6%
|
5,07%
|
0,95 %
|
71
|
711
|
Location de propriétés
|
0,41 %
|
0, 73 %
|
0,87 %
|
0,54%
|
714
|
Droits de marché
|
5,19%
|
15,69%
|
21,68%
|
8,23%
|
715
|
Droits de stationnement
|
1,91 %
|
2,43%
|
2,5%
|
-
|
719
|
Autres produits domaniaux
|
-
|
0,4 %
|
-
|
27 ,46 %
|
74
|
741
|
Amendes de Police
|
12,47%
|
8,05%
|
-
|
3%
|
75
|
750
|
Contribution du secteur informel (CSI)
|
26,46%
|
33,58%
|
42,88%
|
24,83%
|
751
|
Impôts et contributions diverses
|
2,67 %
|
0,39 %
|
-
|
-
|
752
|
Taxes assimilées
|
5,87%
|
2,81%
|
1,14%
|
0,76 %
|
76
|
760
|
Taxes sur les spectacles
|
2,01%
|
1,16%
|
1,60%
|
0,6%
|
763
|
Taxes sur la publicité
|
0,77%
|
0,48%
|
0,53%
|
0,14%
|
82
|
820
|
Produits sur exercice antérieur
|
-
|
-
|
-
|
20,23 %
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100 %
|
Source: Perception Batié
Chap. = Chapitre
Art. = Article
Le budget communal connaît un recouvrement assez acceptable au niveau des droits de timbres, des droits de marchés et de la contribution du secteur informel, les
trois rubriques constituent à elle seules plus de 50 % des recettes et se maintiennent ainsi au cours des dernières années budgétaires.
Mais dans l'ensemble, le faible niveau d'équipements en infrastructures économiques de base, pouvant engendrer des recettes et l'insuffisance de la maîtrise de l'assiette d'imposition et de taxation constituent les facteurs de la faiblesse des différents taux de recouvrement.
Les recettes accusent néanmoins une hausse légèrement sensible ces trois dernières années.
5.1.1.2 Détail sur les dépenses
Les tableaux n°39 et 40 nous donnent les détails sur les réalisations au niveau des dépenses dans la Commune de Batié. Nous avons comme principaux postes de
dépenses: "les denrées et fournitures" (carburant, lubrifiants, fournitures de bureau et autre) du chapitre 60, "travaux et service extérieur" (entretien de bâtiments, voirie et marché) du chapitre 63, "participation" du chapitre 64, "frais de personnel" (rémunération de personnel, rémunération diverses, charges sociales, etc. ), du chapitre 65, "gestion générale et transport" {indemnités, imprimés, etc.), du chapitre 66, "frais financiers" (frais de recouvrement et d'assiette, de poursuite, etc.), du chapitre 67.
Tableau n°41: Compte de fonctionnement : détail dépenses
Chap.
|
Art.
|
Nature des dépenses (FCFA)
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
60
|
601
|
Alimentation
|
44 100
|
41 250
|
-
|
-
|
603
|
Carburant et lubrifiant
|
1 180 240
|
1 098 550
|
1 241 892
|
1 299 600
|
604
|
Combustibles et gaz
|
119 880
|
95 940
|
118 642
|
172 864
|
605
|
Produits d'entretien
|
29 150
|
36 925
|
29 850
|
78 700
|
607
|
Fournitures de bureau
|
627 638
|
597 623
|
478 462
|
723 150
|
608
|
Autres fournitures
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
63
|
631
|
Entretien et réparation
|
333 122
|
652 321
|
71 100
|
-
|
632
|
Travaux d'exploitation et d'entretien
|
4 175 968
|
2 205 946
|
633 200
|
165 300
|
633
|
Acquisition du petit matériel
|
84 750
|
29 500
|
4 000
|
-
|
64
|
640
|
Participation
|
-
|
-
|
-
|
45 280
|
65
|
650
|
Rémunération du personnel
|
-
|
125 020
|
-
|
134 847
|
655
|
Rémunérations diverses
|
531 105
|
498 980
|
610 720
|
689 300
|
658
|
Charges sociales
|
-
|
-
|
-
|
1 4712
|
66
|
660
|
Fêtes et cérémonies
|
255 725
|
97 950
|
148 625
|
115 000
|
661
|
Frais de transport
|
11 125
|
8 000
|
17 500
|
17 500
|
662
|
Imprimés administratifs
|
381 376
|
96 760
|
64000
|
268 450
|
666
|
Indemnités du maire
|
144 000
|
144 000
|
138 000
|
206 000
|
667
|
Frais de mission du maire
|
30 000
|
-
|
30 000
|
-
|
668
|
Frais de mission du personnel
|
30 000
|
45 000
|
42 500
|
25 000
|
67
|
674
|
Frais de recouvrement
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
150 000
|
68
|
682
|
Acquisitions et immobilisation en cours
|
359 582
|
-
|
219 635
|
1 932 987
|
82
|
820
|
Charges sur exercice antérieur
|
120 500
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
8 608 261
|
5 923 765
|
3 998 126
|
6 138 690
|
Source: Perception Batié
Chap. = Chapitre
Art. = Article
Tableau n°42: Compte de fonctionnement: détail dépenses (taux d'exécution)
Chap.
|
Art.
|
Nature des dépenses
(CFA)
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
60
|
601
|
Alimentation
|
0,51%
|
0,70%
|
-
|
-
|
603
|
Carburant et lubrifiant
|
13,71%
|
18,54%
|
31,06%
|
2,82%
|
604
|
Combustibles et gaz
|
1,39%
|
1,62%
|
2,97%
|
2,82%
|
605
|
Produits d’entretien
|
0,34%
|
0,62%
|
0,75%
|
1,28%
|
607
|
Fournitures de bureau
|
7,29%
|
10,09%
|
11,97%
|
11,78%
|
608
|
Autres fournitures
|
1,16%
|
1,7%
|
2,5%
|
1,63%
|
63
|
631
|
Entretien et réparation
|
4%
|
11,01%
|
1,78%
|
-
|
632
|
Travaux d’exploitation et d’entretien
|
48,51%
|
37,24%
|
15,84%
|
2,69%
|
633
|
Acquisition du petit matériel
|
0,99%
|
0,5%
|
0,1%
|
-
|
64
|
640
|
Participation
|
-
|
-
|
-
|
0,74%
|
65
|
650
|
Rémunération du personnel
|
-
|
2,11%
|
-
|
2,2%
|
655
|
Rémunérations diverses
|
6,17%
|
8,42%
|
15,27%
|
11,23%
|
658
|
Charges sociales
|
-
|
-
|
-
|
0,24%
|
66
|
660
|
Fêtes et cérémonies
|
2,97%
|
1,65%
|
3,72%
|
1,87%
|
661
|
Frais de transport
|
0,13%
|
0,14%
|
0,44%
|
0,28%
|
662
|
Imprimés administratifs
|
4,30%
|
1,63%
|
1,6%
|
4,37%
|
666
|
Indemnités du maire
|
1,67%
|
2,43%
|
3,45%
|
3,36%
|
667
|
Frais de mission du maire
|
0,35%
|
-
|
0,75%
|
-
|
668
|
Frais de mission du personnel
|
0,35%
|
0,76%
|
1,06%
|
0,41%
|
67
|
674
|
Frais de recouvrement
|
0,58%
|
0,84%
|
1,25%
|
2,44%
|
68
|
682
|
Acquisitions et immobilisations en cours
|
4,18%
|
-
|
5,49%
|
31,49%
|
82
|
820
|
Charges sur exercice antérieur
|
1,4%
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Source : Perception de Batié
Chap. = Chapitre
Art. = Article
Les taux les plus importants s’observent au niveau des travaux d’exploitation et d’entretien avec une moyenne de 26,07%, ainsi qu’au niveau des rubriques ‘’ carburant et lubrifiants ‘’, ‘’fournitures de bureau’’ et les ‘’ rémunérations’’.
Les dépenses essentiellement de fonctionnement ont évolué à un rythme irrégulier. Ce qui a engendré un disponible en dent de scie caractérisée tantôt par un excédent ; tantôt par un déficit budgétaire. Cependant un effort a été fourni pour obtenir des dépenses en deçà des prévisions.
5. 1.2 Difficultés et perspectives
Les ressources financières sont nécessaires pour accompagner la relance économique. Pour ce faire, il serait intéressant de revoir la stratégie de mobilisation des ressources financières dans la Commune de Batié car on note une insuffisance de civisme fiscal (les avis d'imposition restant souvent sans suite), une faiblesse de l'assiette fiscale, le tout aggravé par l'enclavement de la province (difficultés de commerce et de transport). Les autorités provinciales doivent aussi harmoniser la collecte des fonds afin d'éviter une double imposition des contribuables.
Dans l'optique de mobiliser les ressources financières suffisantes pour faire face aux dépenses de fonctionnement et dégager un surplus pour les investissements, il faut non seulement sensibiliser les contribuables et prévoir aussi des investissements rentables, en d'autres termes mettre l'accent sur les ressources propres. Par ailleurs les autorités communales devraient mener une approche supplémentaire qui viserait la mobilisation de ressources extérieures: ce sont les ressources liées à la coopération, jumelages et à l'appui des projets et ONG.
5.2 LES INSTITUTIONS FINANCIERES
Le tissu des institutions financières installées dans la Commune est constitué seulement de deux structures d'épargne et/ou de crédit, il s'agit de la SONAPOST et de la Caisse Populaire de Batié.
La première institution intervient dans la mobilisation des fonds grâce à une politique de la SONAPOST.
Le tableau ci-dessous nous donne une idée sur la situation financière de la SONAPOST de Batié.
Tableau n°43: Situation financière de la SONAPOST de Batié
DESIGNATION
|
ANNEES
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Montants
(FCFA)
|
Montant
(CFA)
|
Montant
(CFA)
|
Montant
(CFA)
|
Montant
(CFA)
|
Epargne
|
4 087 500
|
3 137 000
|
3 562 952
|
1 956 500
|
2 755 300
|
Mandats émis
|
2 137 735
|
4 038 693
|
1 898 012
|
1319 725
|
4 224 276
|
Mandats payés
|
12 141 831
|
15 467 942
|
13 597 728
|
5 415 802
|
15 960 806
|
Timbres
|
260 460
|
466 275
|
381 175
|
398 165
|
366 080
|
Source: SONAPOST
Ce tableau vient confirmer la mobilisation des fonds au niveau de la SONAPOST dans la Commune.
La seconde par contre, de par ses objectifs (mobilisation de l'épargne locale et sa redistribution sous forme de prêts aux populations locales pour le financement des petites et moyennes unités économiques locales) obéit à une réglementation beaucoup plus souple qui permette son accessibilité aux clients à revenus modestes.
Tableau n°44: Situation financière de la Caisse Populaire de Batié
Année
|
Epargne
(CFA)
|
Crédit
(CFA)
|
Membres
|
H
|
F
|
Personne morale
|
Total
|
1996
|
45 261 930
|
23 405 957
|
796
|
523
|
170
|
1 486
|
1997
|
53 257 830
|
32 455 380
|
889
|
673
|
211
|
1 773
|
1998
|
74 743 461
|
57 665 136
|
1 027
|
728
|
262
|
2017
|
1999
|
95 987 337
|
67 971 397
|
1 108
|
752
|
327
|
2 187
|
Source: Caisse Populaire
Ce tableau atteste que la Caisse Populaire constitue un lieu d'épargne et de crédits. Mais un effort de sensibilisation est à mener car la population ne comprend toujours pas très bien le bien fondé de cette institution. Certes on dénote un accroissement au fil du temps au niveau de l'épargne, des crédits et des personnes qui opèrent à la caisse mais ces données grossirons plus si la peur des populations à épargner est levée.
CHAPITRE VI- DIAGNOSTIC
Après, l’état thématique des lieux dressés et analysé en concertation avec les différents acteurs de la vie communale, le présent chapitre synthétise les principales potentialités et contraintes qui s’offrent ou qui pèsent sur la commune puis en fonction des besoins prioritaires de la population, énonce les axes de développement jugés pertinents pour l’essor économique et social de la ville.
6.1 POTENTIALITES
Bien qu’étant une jeune commune, la collectivité locale bénéficie de nombreux atouts dont l’exploitation judicieuse lui réserve des lendemains meilleurs. Les atouts les plus importants lui sont offerts par la nature. Il s’agit d’une part des potentialités naturelles et d’autre part, la situation géographique.
6.1.1.1.1 Les potentialités naturelles
Les ressources en eau et en terre constituent les principales potentialités naturelles. De leurs analyses il ressort que le Sud-Ouest en général région à laquelle appartient Batié reste considérée comme la région la plus riche du Burkina. L’environnement lié aux ressources en eau et en terre y est très riche. Tous ces éléments offrent d’importantes opportunités à l’agriculture et l’élevage. Bien que la commune dispose de bonnes potentialités naturelles, son exploitation judicieuse d’une part et l’insertion de la collectivité d’autre part dans les espaces national et sous-régional s’imposent comme une partie intégrante de son avenir, d’où l’importance de sa situation géographique.
6.1.2 Une situation géographique favorable
De part sa situation géographique, Batié appartient à l’espace d’influence économique de la Côte- d’Ivoire et du Ghana. Dans le contexte de la globalisation de l’économie mondiale en générale et du renforcement de l’intégration sous-régional de l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA), Batié à l’image d’autres cités qui valorisent déjà leur situation géographique telle que Niangoloko, Bitou…, est un important carrefour d’échange et de transit pour les trois pays (Burkina, Ghana et Côte-d’Ivoire).
Aux côtés de ces différentes opportunités, existent un certain nombre de contraintes non moins négligeables.
6.2 CONTRAINTES
Le problème d’enclavement constitue la contrainte qui rencontre l’unanimité au niveau de tous les acteurs de la vie communale. En effet une fois que la nationale 11-7 vous introduit à Batié, vous sembler vous retrouver à un ‘’terminus’’ ; d’où l’impossibilité de poursuivre votre trajet du fait de très grandes détériorations des routes poursuivant vers les deux pays voisins.
La faiblesse du taux de scolarisation ou des taux d'alphabétisation et d'instruction, constitue un handicap sérieux pour l'essor économique et socio-culturel de la Commune, la faiblesse des recettes budgétaires qui non seulement ne permet pas l'investissement mais ne suffit même pas pour assurer le fonctionnement adéquat des services ou administration communaux.
La commune connaît un dénuement quasi total en moyens matériel surtout logistique. En effet sur l'ensemble de la Commune les véhicules utilitaires de service sont presque inexistants; les véhicules particuliers se font eux aussi très rares.
Ces principaux handicaps influencent négativement les chances de développement de la cité. C'est seulement par l'exploitation des opportunités de développement en sus de l'identification, l'évaluation et la réduction des contraintes que la collectivité locale de Batié construira son avenir économique politico-social et culturel.
La corrélation entre les opportunités, les contraintes et l'expression des besoins exprimés à l'heure actuelle permet de dégager les axes principaux pertinents pour le développement économique social et culturel de la Commune.
6.3 ACTIONS A ENTREPRENDRE
Les principales actions sont les suivantes :
> la réhabilitation des voies de communication avec les autres départements et pays voisins qui favorisera l'émergence des échanges avec la circulation des personnes et des biens ;
>le relèvement du taux de scolarisation et d'alphabétisation pour améliorer le taux d'instruction car en deçà d'un taux d'instruction de 60 % tout développement économique et social d'une entité se trouve hypothéqué ;
>la mobilisation significative des ressources financières locales par le développement et l'organisation du secteur informel, la sensibilisation et l'introduction du civisme fiscal ;
>le transfert sur un nouveau site et l'organisation du marché et des activités commerciales ;
> le transfert de la gare routière sur un nouveau site et l'organisation de l'activité de transport ;
> l'électrification et l'adduction d'eau comme facteur de développement et l'amélioration des conditions de vie ;
>la protection du barrage, seul plan d'eau de la Commune ;
> l'équipement des services et structures d'appui en moyens logistiques adéquats.
CONCLUSION GENERALE
La Commune de Batié est située dans une région qui dans son ensemble n'a pas bénéficiée d'une gestion éclairée et prospective de la croissance économique. Cela ne facilite pas la tâche aux autorités de cette nouvelle entité qui cherche à prendre son envol socio-économique.
Au terme du diagnostic, il apparaît que malgré les contraintes Batié garde
toujours sa chance de développement et demeure dans une région à grand potentiel de ressources naturelles, de forte production agricole et où la valeur ajoutée par habitant reste élevée. Des opportunités existent, mais en général, elles sont mal exploitées ou mal comprises.
Les nouvelles autorités communales, dès leur prise de service devront s'atteler à planifier les différents axes identifiés, à exécuter ceux de leur ressort puis à jouer au catalyseur pour l'exécution de ceux relevant d'autres compétences.
ANNEXES
ANNEXE I
BIBLIOGRAPHIE
- Elaboration du plan de développement et mise en place du comité de coordination du village de Batié : rapport provisoire BERD ; Juin 99. -111 P .
- Etude socio-économique de la zone d'intervention du Plan International du Poni-Gaoua: Proposition de secteurs d'activités à promouvoir et d'un schéma d'appui
aux structures d'organisation et d'auto-promotion : Tome I; Rapport principal ;E:R.P.A.D; Juin 94. -163 P.
- Etude socio-économique de base et définition d'un système d'épargne et de crédit dans le Poni et le Noumbiel : Rapport définitif, SO.CO.DEC-SARL, Avril 97. -97 P.
- Etude de faisabilité pour la mise en place d'unités agricoles dans deux villages du Sud-Ouest du Burkina Faso: Moussa SAWADOGO et all., Mai 99. -37 P.
- Fiches de production de plants en pépinière: Albert NIKIEMA et Ail., Mars 93. -91 P.
- Proposition de schéma Directeur d'aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRASO) : Projet 7- ACP BK.017, Sept. 99. -63 P.
- Les deux bouches, les sociétés du "rameau Lobi" entre la tradition et le changement : Tome I, thèse de doctorat Madeleine PERE, Mars 82. -701 P.
- Monographie provinciale du Poni : Etude du milieu. KIENOU Jean de Dieu et All., Décembre 96. -202 P.
- Loi n°030-99/AN portant fixation des limites territoriales des Communes urbaines au Burkina Faso du 15/12/99: 2e législature de la 4e république. -13 P.
- Rapport de l’étude qualitative sur les mutilations génitales féminines dans douze(12) villages du plan du Sud-Ouest: Rapport final; Alimata KONATE; Mai 98. – 61 pages
ANNEXES II : Noms des principales espèces de végétales
NOMS SCIENTIFIQUES
|
FRANÇAIS
|
DIOULA
|
BIRIFOR
|
Acacia albida del
|
Faidherbia ; cad
|
Balanzan
|
|
Acacia senegal
|
Gommier (blanc) ; vérek
|
Donkori
|
|
Acacia seyal
|
Mimosa épineux
|
Sagnie
|
|
Adansonia digitata
|
Baobab ; pain de singe
|
Sira
|
Toukoutiè/Touo
|
Anacardium occidentale
|
Anacardier ; Pommier cajou
|
Tubabu-finzâ
|
|
Anogeissus leiocarpus
|
Bouleau d’Afrique
|
N’galama, Krètèté
|
|
Azardirachta indica
|
Nim ; Lilas des indes
|
Nim
|
Tiyirè
|
Afzelia africana
|
Lingue
|
Linguè
|
|
Anogeisus schimperi
|
-
|
-
|
|
Anona senegalensis
|
Pomme cannelle ; Annone
|
Dyangara
|
|
Burkia africana
|
-
|
-
|
|
Butyrospermum parkii
|
Karité
|
Si
|
Tontiè
|
Detarium microcarpum
|
Detar ; Moroba
|
Taban-Koumba
|
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Figuier
|
|
Konkon
|
Diospiros mespiliformis
|
Faux ébénier
|
Sunzun
|
|
Khaya senegalensis
|
Caîlcédrat
|
Djala
|
Kô
|
Parkia biglobosa
|
Néré
|
Nèrè
|
Dôtiè
|
Tamrindus indica
|
Tamarinier
|
N’tomi
|
|
Prosopis africana
|
-
|
Gouélè
|
|
Mangifera indica
|
Manguier
|
Mangohiri
|
Mangotiè
|
Eucalyptus camaldulensis
|
Eucalyptus
|
-
|
|
Lannea microcarpa
|
Raisinier
|
-
|
Sousouko
|
Ceiba pentandra
|
Fromager
|
Banahiri
|
Goutiè
|
Gmelina arborea
|
Mélina
|
Mélina
|
|
Tectona grandis
|
Teck
|
Teck
|
|
Blizzia sapida
|
-
|
Finza
|
|
Cassia siamea
|
Cassia
|
Cassia
|
|
Delonix regia
|
Flamboyant
|
Tubabu nèrè
|
|
ANNEXES III
PREMIER MINISTERE BURKINA FASO
-------------- Unité -Progrès -Justice
COMMISSION NATIONALE
DE LA DECENTRALISATION
--------------
SAGEDECOM
TERMES DE REFERENCE (TDR) POUR L' ELABORATION
DE LA MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BATIE
_______________
I- CONTEXTE DE L' ETUDE
Suite à la réorganisation du territoire national en 45 provinces, 14 nouvelles communes urbaines ont .vu le jour du fait de leur statut de chefs-lieux de province.
BATIE, chef-lieu de la province du NOUMBIEL est une de ces nouvelles communes.
La tournée de prise de contact et d'échanges entreprise par le SAGEDECOM dans ces nouvelles communes urbaines a mis à nu l'extrême dénuement dans lequel se trouvent ces communes tant sur le plan des infrastructures et des équipements que sur le plan des ressources humaines. La résolution de ces problèmes passe par une meilleure connaissance des potentialités de ces collectivités (naturelles, financières,
humaines...) et aussi des principales contraintes qui pèsent sur elles.
La monographie communale (conçue comme une photographie de l'état des lieux) est un des outils permettant d'avoir une meilleure connaissance de la commune dans les différents domaines.
Il - OBJECTIFS DE L' ETUDE
2.1. Objectif global
L'étude vise à mettre à la disposition de la Délégation Spéciale et du Conseil Municipal à venir, un outil permettant de :
- mieux connaître la commune: potentialités, atouts. contraintes - identifier des projets de développement ciblés sur les besoins prioritaires de la commune - réaliser une planification optimale et réaliste des projets de développement (répartition spatiale,...)
2.2. 0bjectifs spécifiques
De façon spécifique, l'étude vise les objectifs suivants :
v Fournir aux autorités communales les données de base socio-économiques de la commune: données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières-
v Etablir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales.
v Esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.
III- METHODOLOGIE
3.1. Démarche
Le(s) consultant(s) ou bureau(x) d'études retenus devront indiquer de manière détaillée: l'approche méthodologique qui sera utilisée dans le cadre de l'étude. Mais à titre indicatif: .
- la réalisation de la monographie comprendra les phases ou étapes suivantes :
v une phase d'étude documentaire
v une étape de recherche sur le terrain
v une phase d'analyse et de rédaction du rapport
- l'étude devra se faire de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales à la collecte des données et au diagnostic sectoriel
- le rapport provisoire donnera lieu à une restitution au niveau de la commune (à la Délégation Spéciale) et au niveau du Comité de Pilotage du SAGEDECOM.
3.2. Durée et délai d'exécution de l'étude
La durée de l'étude est de cinq semaines (35 jours) à compter du jour de la signature du contrat d'exécution.
Un chronogramme détaillé des tâches à réaliser devra être joint au dossier technique de soumission (offre technique)
IV- MOYENS DE MISE EN OEUVRE
4.1. Composition et profil des consultants
L'équipe du bureau d'études ou le groupe de consultants chargé de l'étude devra comporter les profils suivants :
v économiste ou socio-économioste, planificateur, sociologue
v statistitien ou démographe
4.2. Coût de l’étude
Les bureaux d’études ou les consultants présenteront une offre financière détaillée de l’étude.
V- RESULTATS – PRODUITS
5.1. Résultats attendus
Au terme de l’étude :
v la Délégation Spéciale ou le Conseil Municipal dispose d’un tableau de bord socio-économique
v les autorités communales disposent de repères et d’éléments d’orientation pour conduire l’action communale
5.2. Produits
Au terme de l’étude les documents suivants seront remis au SAGEDECOM :
v un rapport provisoire en cinq (5) exemplaires
v un rapport définitif en cinq (5) exemplaires.
ANNEXE IV : PLUVIOMETRIE DE BATIE DE 1975 A 1999
ANNEXE N°V : Répertoire des services techniques
LA DIRECTION PROVINCIALE DE L’ ENSEIGNEMENT DE BASE ETDE L' ALPHABETISATION (DPEBA)
Date de création: Arrêté ministériel N° 11/MEBA du 21 août 1996
Dénomination exacte: Circonscription de l'Enseignement du 1er degré
Evolution historique jusqu'à nos jours :
- Antenne: Année scolaire 1985-1986
- Inspection: 21 août 1996
- Direction Provinciale en cumul avec l'Inspection
- Année scolaire 1996-1997 jusqu'à nos jours.
Attribution: Elle a pour attributions :
v La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA)
v Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de base non formelle
v L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation
v La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province
v La préparation, l'élaboration et l'exécution du budget provincial
v Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de base et de l'alphabétisation
v L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à l'école
Zone de compétence
La commune de Batié et les cinq (5) départements de la province (Batié-Boussoukoula-Kpuéré-Legmoin-Midebdo )
Personnel: Nombre: 13
Répartition par sexe: Masculin: 9 Féminin: 4
Par catégorie: A: 3 B: 9 C : 1
Par type: Etat
Nom de l'actuel responsable: SAMA Lucien
- Logistique: trois motocyclettes pour l'encadrement :
1- Y AMAHA-R.X.1 00 1950 BT affectée à l'Inspecteur
1- YAMAHA-100 N° BF affectée au Conseiller Pédagogique Itinérant
1-YAMAHA-100 N° 6692 BF de seconde main mise à la disposition de l' IEPD
Organisation et fonctionnement
La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation comprend des Services Internes et des Services Externes.
Les Services Internes de la D.P.E.B.A. sont :
- le Secrétariat,
- le Service de l'Enseignement de Base,
- le Service de la Gestion des Ressources Humaines et Matérielles,
- le Service de l'Amélioration de la Vie Scolaire.
Le Secrétariat :
Le Secrétariat est chargé de :
- l'organisation des audiences du Directeur ;
- la réception, le traitement et la ventilation du courrier ;
- l'organisation des travaux de dactylographie, de saisie et de reprographie ;
- la tenue des archives
Le Service de l'Enseignement de Base
Le service de l'Enseignement de Base est chargé de :
- l'établissement des besoins en formation des personnels et de la programmation des sessions au niveau provincial ;
- la collecte des statistiques scolaires (SEC) ;
- le suivi des innovations pédagogiques ;
-la réception et de l'étude des dossiers de demande d'autorisation d'enseigner et l'ouverture d'écoles privées.
Le Service de l'Education Non Formelle (SENF)
Le Service de l'éducation Non Formelle est chargé de :
- l'établissement des besoins en formation des personnels d'alphabétisation et de la programmation des sessions ;
- l'établissement des bilans des activités d'alphabétisation ;
- la tenue des statistiques en alphabétisation et de la diffusion des documents pédagogiques et didactiques ;
- l'élaboration des évaluations et du recrutement des formateurs.
Le Service de la Gestion des Ressources Humaines (SGRH)
Le Service de la Gestion des Ressources Humaines est chargé de :
- la gestion des ressources de la province ;
- la préparation et de l'élaboration du budget provincial ;
- l'exécution des opérations budgétaires ;
- du suivi et du contrôle de cantines scolaires et des manuels scolaires ;
- la tenue des registres inventaires des ressources et équipement scolaire ;
- la confection des rapports trimestriels d’exécution du budget.
Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire (SAVS)
Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire est chargé de :
v la recherche de mesures incitatives pour les élèves et les enseignants ;
v l’organisation d’activités para, péri et post-scolaires en collaboration avec les APE, AME ;
v l’organisation de la semaine de l’école ;
v la diffusion d’information sur la vie scolaire auprès des partenaires ;
v du suivi des projets de construction d’écoles, de logements etc.
Les Chefs de Service Internes de la D.P.E.B.A. sont nommés par Arrêté du Directeur Régional sur proposition du Directeur Provincial de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation.
Acquis :
Les infrastructures de la circonscription ainsi que ceux du Centre de ressources sont à noter au chapitre des acquis. En outre, beaucoup d'infrastructures scolaires en voie de réalisation vont certainement contribuer à rehausser le taux de scolarisation qui compte parmi les plus bas du pays.
Difficultés
Les difficultés dont souffre cruellement le service portent essentiellement sur les moyens logistiques et ceux de communication. Depuis sa création en tant qu'antenne jusqu'à son érection en Circonscription et Direction Provinciale, la Circonscription ne dispose pas de moyen logistique conséquent.
Son éloignement de la capitale (450 Km, en moyenne) ne permet pas d'assurer le relais avec les autorités du Ministère de Tutelle, dans un délai raisonnable.
A cela s'ajoute le manque de ligne téléphonique, qui contraint les responsables à " faire la mendicité " auprès de services extérieurs pour traiter des problèmes inhérents au service; cela ne lui garantit ni son autonomie de fonctionnement, ni sa crédibilité.
Perspectives
Pour un fonctionnement normal de la Circonscription et en vue d'assurer un encadrement efficient du personnel enseignant, jeune et inexpérimenté en majorité, il convient de renforcer la capacité des moyens logistiques par la dotation en véhicule à quatre roues, deux à trois motocyclettes adaptées au terrain.
A long terme nous envisageons la construction de la Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation pour rendre celle-ci autonome par rapport à l'Inspection.
Il serait souhaitable d'accroître le nombre d'encadreurs pédagogiques notamment les instituteurs principaux responsables des zones d'encadrement.
Enfin, nous voulons relever sensiblement le taux de scolarisation des filles, très bas.
Population et enseignement
- Alphabétisation -15 ans à 40 ans
- Niveau d'instruction -AO- FC B -ETS
- Infrastructures scolaires: 23 écoles
LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' ENVIRONNEMENT ET DES EAUX ET FORETS DU NOUMBIEL
Date de création: 1955
Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts du Noumbiel (DPEEF/NBL)
Evolution historique jusqu'à nos jours
Poste forestier de 1955 à 1982
Service départemental de l'Environnement et du Tourisme de 1982 à 1991
Zone d'Encadrement Forestier (ZEF) 1991 à 1996
Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts de 1996 à 2000
Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts le 17 avril 2000
Attributions: Appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles (Flore, Faune, Piscicole)
Zone de compétence : Territoire provincial du Noumbiel
Personnel : nombre: 05 Sexes masculins
Cadre supérieur : 01 (Inspecteur des Eaux et Forêts)
Cadre moyen : 01 (Contrôleur des Eaux et Forêts)
Agent d'appui : 03 (02 Assistants, 01 Préposé des Eaux et Forêts)
Tout le personnel émarge au budget de l'Etat
Nom de l'actuel responsable: Guel Ya Hermann
Logistique: 02 Motos (HONDA-YAMAHA) toutes en mauvais état
Acquis: 03 Bureaux et 02 logements
Difficultés: Manque de moyens logistiques, insuffisance du personnel, mentalité de la population autochtone toujours rurale rend difficile l'application des textes en matière de foresterie. Absence de bureaux pour abriter les services de la Direction Provinciale.
Perspectives: Promouvoir l'autogestion des ressources naturelles fauniques,
halieutiques de la province.
BRIGADE TERRITORIALE DE GENDARMERIE DE BATIE
- Date de création, dénomination exacte: 1965 - Brigade Territoriale de Batié
- Evolution historique jusqu'à nos jours
- Attributions: sécurité publique, maintien de l'ordre, police judiciaire, police
administrative, police militaire
- Zone de compétence: circonscription de la province du Noumbiel
- Personnel: cinq (5)
- Non de l'actuel responsable: Adjudant COULIBALY Tazoumou
- Logistique : deux motos cagiva usagées
- Acquis :
- Difficultés: personnel, moyens de locomotion
- Perspectives :
- La répartition par nombre de services dans la province: couverture provinciale par la seule brigade
- Le maintien de l'ordre social: bon
- Les appels à l'endroit de la population: sensibilisation
- Etc. .
LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' AGRICULTURE DU NOUMBIEL
1- Date de création: elle a été créée par décret N°98-0015/AGRI/SG du 10 juillet 1998
2- Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA) du Noumbiel
3- Evolution historique jusqu'à nos jours
Avant de devenir DPA, les différentes évolutions se présentent comme suit :
v Secteur agricole de Batié à partir de 1974 avec la création de l' ORD de la Bougouriba
v Service Départemental de l'Agriculture prenant en compte les limites territoriales du département de Batié (sous la révolution)
v Zone d'Encadrement Agricole (ZEA) : prenant en compte les départements de Batié, Midebdo et Kpuéré
v Direction Provinciale de l'Agriculture du Noumbiel prenant en compte les départements de Batié, Legmoin, Kpuéré et Midebdo
4- Attributions
Le Ministère de l'Agriculture est représenté au niveau provincial par la Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA). La DPA relève de la Direction Régionale de l'Agriculture (DPA) Sud-Ouest dont le siège est à Diébougou, province de la Bougouriba. Elle est chargée au niveau provincial :
v D'appliquer les mesures de politique agricole mises en ceuvre par le Ministère de l'Agriculture
v D'évaluer les actions entreprises en vu de les adapter aux spécificités locales
v De favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants
Elle comprend :
- le Service Administratif et Financier (SAF)
- le Service des productions Végétales (SPV)
- le Service de la Promotion Coopérative et de la Législation Rurale (SPCLR)
- le Service de la formation-vulgarisation (SFN)
- de deux Zones d'Appui Technique Agricole (ZATA)
- de onze Unités d'Animation Agricole (UM) dont sept (07) fonctionnelles
5- Zone de compétence
La zone de compétence couvre les limites territoriales de la province du Noumbiel
6- Situation du personnel
Elle se présente ainsi qu'il suit selon le tableau ci-après
Tableau 1
Nombre
|
Sexe
|
Catégorie
|
Cadre
|
Observations
|
05
01
01
|
Masculin
Masculin Féminin
|
B1
C1
C1
|
Moyen
Agent d'appui Agent d'appui
|
Personnel du siège
de la DPA
|
02
02
02
|
Masculin Masculin Masculin
|
B1
C1
D1
|
Moyen
Agent d'appui Agent d'appui
|
Personnel des zones
d'animation
technique agricole
|
NB : Tout le personnel relève de la fonction publique (Etat)
7 - Nom actuel du responsable: KAMBOULE Ferdinand
8- Logistique
Tableau 2
Désignation
|
Nombre
|
Etat
|
Observations
|
Logements
Magasins
Motos
Bureau
|
14
04
03
01
|
Défectueux
Assez bon
Assez bon
Assez bon
|
Ces logements sont repartis à travers les unités d’animation agricole
YAMAHA 100
Il s’agit de l’ancien bureau du secteur agricole
|
9) Les acquis
Les acquis au niveau de la DPA se présentent comme suit :
- Existence d'un réseau d'encadrement des producteurs et des organisations paysannes
- Intervention du PDR-Poni, Plan International, PDR-SO dans certains villages de la province
- Disponibilité de terres cultivables
- Existence de bas-fonds aménagés et non aménagés
- Pluviométrie assez abondante (entre 900 et 1 200 mm)
10-Difficultés/contraintes
La DPA du Noumbiel est confronté à de multiples difficultés de plusieurs ordres dont les principales sont :
v l'insuffisance numérique du personnel d'encadrement et d'appui
v l'absence de bloc bureau adéquat pour abriter les services de la DPA
v l'inorganisation du circuit de commercialisation et d'approvisionnement
v le faible niveau d'encadrement et d'organisation des producteurs
v l'encadrement des villages surtout en hivernage
v l'analphabétisme
v la persistance des pratiques culturales ancestrales
v le faible niveau d'équipement des producteurs
v la non pérennisation de surface
v la persistance des pesanteurs socio-économiques qui freinent la transformation des moeurs et des mentalités
v l'exode rural de la frange jeune vers les pays voisins surtout en Côte d'Ivoire.
11-Perspectives
Les perspectives peuvent se résumer ainsi qu'il suit :
- l'encadrement des producteurs suivant le système national de vulgarisation agricole
- l'intensification de la culture attelée
- l'information, la formation et l'organisation des producteurs en groupements villageois, unions des groupements, Coopératives
- l'intensification du partenariat avec tous les acteurs au développement
- l'intensification et l'accroissement des productions végétales selon les spécificités régionales
- la défense et la restauration des sols
LA DIRECTION PROVINCIALE DES RESSOURCES ANIMALES DU NOUMBIEL
Avant la création de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel,
l'élevage de Batié évoluait sous le titre de poste d'élevage de 1980 à 1988.
De l'année 1988 à l'année 1996, le poste d'Elevage a été érigé en zone d'Encadrement d'Elevage (ZEE de Batié) et relève techniquement du Service Provincial d'Elevage (SPE) du Poni.
A partir de l'année 1997, les Services Provinciaux d'Elevage sont devenus des services Provinciaux des Ressources Animales (SPRA). Signalons que le Service Provincial des Ressources Animales du Noumbiel (SPRA) Noumbiel a été créé en novembre 1997 et érigé en Direction Provinciale des Ressources Animales le 7 juillet 1999 par décret NO99-265/PRES/PM/MARA portant organisation du Ministère des Ressources Animales.
Organigramme de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel :
La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA) est chargée :
- d'appliquer les mesures de politique de productions animales
- de suivre, d'appuyer, de contrôler, de programmer et d'évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial
- de convoquer, d'organiser et de conduire les réunions
Pour accomplir cette mission, la DPRA est structurée de la façon suivante :
1. Au niveau siège, on note: ;
1.1 Un responsable de la Direction (Directeur) chargé de la coordination des activités de terrain. Il existe :
1.2 Un bureau de vulgarisation et des transferts technologiques: chargé de .
- la formation des Agents et des producteurs
- assure liaison entre les producteurs et la recherche (INERA)
- suit et appui les agents vulgarisateurs de base des ressources animales
- conduit le diagnostic participatif de base
- conduit les tests et essais
- produit les fiches techniques etc.
1.3 Un Bureau des services Vétérinaires
Il contrôle et programme les activités de santé animale.
1.4 Un Bureau de production et des industries animales
Ce bureau coordonne les activités de production et de transformation des produits d'origine animale
1.5 Un Bureau des Aménagements pastoraux et du foncier
Ce bureau s'intéresse au pâturage et aux pistes à bétail. Les aménagements de zones pastorales etc.
2. Au niveau Départemental, il existe des Zones d'Appui Technique d'Elevage (ZA TE). Certains départements, selon les cas, abritent des postes vétérinaires ou des zones pastorales.
En ce qui concerne le Noumbiel, seulement Batié fonctionne comme poste vétérinaire et Legmoin fonctionne comme Zone d'Appui Technique en Elevage (ZATE)
Ainsi, l'agent du poste vétérinaire de Batié, couvre le département de Batié de Boussoukoula, de Midebdo et de Kpuéré.
Quant à l'agent de la zone de Legmoin, il couvre le département de Legmoin.
Dans les postes vétérinaires, les activités dominantes, sont des activités de santé animale...
- L'inspection qualitative et sanitaire des denrées alimentaires d'origine animale
- La protection sanitaire des animaux par l'organisation des campagnes de vaccination
Par contre, dans les Zones d'Animation Technique en Elevage (ZATE) les activités qui dominent sont :
- la diffusion des thèmes techniques de production animale par les formations/vulgarisations
- l'organisation et l'encadrement des producteurs.
Au niveau de la DPRA du Noumbiel, les maladies fréquemment rencontrées sont :
- la pasteurellose bovine et ovine; la peste aviaire, la trypanosomiase bovine, la tuberculose, la rage canine, les parasitoses gastro-intestinales, la gale des animaux et de façon sporadique on observe le charbon bactéridien, le charbon symptomatique et la fièvre.
Contraintes
- Problème foncier
- Conflit éleveurs et agriculteurs
- Manque de puits pastoraux
- Manque de retenues d'eau
- Absence de marché à bétail
- Insuffisance de personnel.
Perspectives
- Redynamisation des organisations d'éleveurs
- Redynamisation des activités de la mini laiterie
- Organisation du marché à bétail
- Réorganisation de l'abattoir.
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Game's over. l'm outta here.
LE SERVICE PROVINCIAL DE L' ACTION SOCIALE ET DE LA FAMILLE DU NOUMBIEL
Date de création: 1997.
Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (SPASF}.
Attributions :
v sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC} ;
v animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;
v organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;
v encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;
v réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..
v prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;
v encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;
v soutien aux cas sociaux de tout jeune.
Evolution historique jusqu'à nos jours :
1960 : Centre Social
1980-1986: Service Départemental de l'Action Sociale et de la Famille
1986-1997 : Fermeture du service par manque de personnel
1997-2000: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille
Zone de compétence
Commune de Batié et autres Départements de la Province (Boussoukoula, Midebdo, Kpuéré, Legmoin}
Personnel
Nombre: 03
Répartition par sexe: Masculin: 03
Par catégorie: B : 03
Par type: Etat
Nom de l'actuel responsable: Moussa SAM
- Logistique: 03 motocyclettes pour les sorties sur le terrain
01 moto "Yamaha 100" du Ministère de l' ASF
01 moto "Yamaha 100" du CNLPE
01 moto "Yamaha V80" du PPLS
- Acquis
02 bureaux, 03 chaises rembourrées, 05 chaises métalliques pour visiteurs.
- Difficultés
v Mauvais état du local abritant le service mettant la vie des agents en danger surtout en saison hivernale,
v Manque de frais d'entretien pour les engins ,
v Insuffisance du personnel
v Insuffisance de bureau pour le personnel
v Manque d'armoire pour protéger les documents du service
v Mentalité difficile de la population etc.
Perspectives
v Construction de nouveaux locaux pour le service ;
v Construction d'une garderie populaire au profit des enfants de la province ;
v L'ouverture d'un service départemental dans chaque département de la province.
Organigramme du Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille
Légende
S.P.A.S.F
|
Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille
|
CO.PRO.SUR
|
Comité Provincial de Secours d'Urgence et de Réabilitation
|
C. P. L. P. E
|
Comité Provincial de Lutte contre la Pratique de l'Excision
|
B.E
|
Bureau de l'Enfance
|
B.I.S
|
Bureau de l'Insertion Sociale
|
B.P.F
|
Bureau de la Promotion de la Famille
|
E.P.E
|
Encadrement de la Petite Enfance
|
C.S.S
|
Cas Sociaux Scolaires
|
S.E.D
|
Sauvegarde de l'Enfance en Danger
|
E. P. H
|
Encadrement des Personnes Handicapées
|
A.C.S
|
Assistance aux Cas Sociaux
|
P.D.J
|
Prévention de la Délinquance Juvénile
|
E.V.F
|
Education à la Vie Familiale
|
P.E.F
|
Promotion Economique de la Famille
|
A.T/G.A.F
|
Appui Technique aux Groupements et Associations Féminines
|
LA SONAPOST (Société Nationale des Postes)
Les attributions
Les principales attributions de la SONAPOST sont :
v le transport des correspondances officielles et privées
v la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats)
v la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux) ouverts au nom de toute personne physique ou morale
v le transport et la remise des colis postaux
v la vente des timbres-poste et des valeurs fiduciaires assimilées
v la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE)
v la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de l'étranger.
Nom de l'actuel responsable et personnel
Wili YERO Joachim est l'actuel responsable de la SONAPOST de Batié
Au point de vue personnel, il y a lui-même qui est le Receveur (agent de cadre moyen) plus son gardien qui est un agent d'appui. Donc la SONAPOST Batié fonctionne actuellement avec deux (2) agents.
Zone de compétence
La SONAPOST sert surtout la commune de Batié mais également les départements de Midebdo, Legmoin, Kpuéré par l'intermédiaire des courriers cyclistes
Logistique
Du côté de la logistique, nous pouvons dire très vite qu'elle est presque inexistante.
Nous réussissons au moins à peine notre courrier trois (3) fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la société de transport « OUEDRAOGO Amadou Ba » pour Gaoua, Bobo-Dioulasso.
Le départ et la réception du courrier à la gare sont faits par nos propres moyens de déplacement.
Acquis
Les services tels que le compte courant postal, la caisse Nationale d'Epargne sont des acquis à signaler car la SONAPOST connaît aujourd'hui un nombre important d'adhérents. Il faut ajouter également le service des mandats dont son importance n'est pas à négliger.
Difficultés
Comme tout service, la SONAPOST connaît des difficultés au plan acheminement.
Elle n'arrive pas à respecter ses délais d'acheminement qui est J + 3 et tout cela dû au désenclavement.
Les gens n'accordent pas de l'importance aux boîtes postales, la preuve est qu'elles ne sont pas vérifiées régulièrement.
Il y a aussi la violation du monopole postal en remettant directement des lettres, des sommes d'argent aux transporteurs sans passer par la poste.
Perspectives
La SONAPOST projette diversifier la gamme de ses produits par la mise en place des nouveaux produits tels que: POSTASSUR qui est un produit d'assurance en cas de décès. Ce produit viendra s'ajouter à l'Epargne Retraite, les chèques postaux, la Caisse Nationale d'Epargne déjà existants.
Nous songerons également à la sensibilisation du public. Ensuite nous ferons la prospection des gros clients et les intéresser à nos produits.
Présentation
Pour faire connaître ses produits (la promotion) la SONAPOST utilisera les moyens suivants :
v supports publicitaires divers en utilisant les boîtes postales pour leur ventilation
v sponsoring
v actions publicitaires sur les lieux de vente.
ANNEXE VI: LISTE DES AUTEURS
I - Liste du personnel de la DREP
N° d'ordre
|
Nom
|
Prénom
|
Fonction
|
1
|
NANA
|
Ousmane
|
Directeur DREP
|
2
|
SANOU
|
Henri
|
Chef SATC
|
3
|
SAWADOGO/ TRAORE
|
Aoua
|
Chef Secrétariat
|
4
|
COULIBALY
|
Augustin
|
Chef SADCD
|
5
|
SOME
|
Ouatil
|
Chauffeur
|
6
|
OUEDRAOGO
|
Moumouni
|
Chef SES
|
Il- Liste des Enquêteurs
Nom
|
Prénoms
|
Adresse
|
Zone d'enquête
|
DABIRE
|
Yelli Bernadette
|
Agent de bureau DEPBA
|
Sect. N°1
|
CAMARA
|
Yacouba
|
Elève au L. B. Gaoua s/c CAMARA Bamori
|
Sect. N°5
|
DAH
|
Koumbou
|
Secteur n°3 s/c Préfecture
|
Sect. N°2
|
DAH
|
Mini Céline
|
Secteur n°3 s/c CM Batié
|
Sect. N°3
|
SOME
|
Ikoro
|
Préfecture Batié
|
Sect. N°4
|
Source: Direction du Projet Inforoute des Collectivités Locales Janvier 2003