Noumbiel-info

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MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE DU NOUMBIEL

H I STORIQUE

 

De bonnes sources, le fondateur de Batié Chef-lieu de la Province, un certain DA Marr, serait venu de Batié-nord un village du .Département de Bousséra dans la Province du Poni à une date ignorée»

II se serait rendu à cet endroit précis à la quête de terres culti­vables et à la recherche du gibiero II s1y installa avec sa suite et donna le nom Batchié qui signifie littéralement en langue Birifor : "est-ce qu’on a pa­yé ? pour parler en terme de dot* C’est la transformation du langage qui con­duisit à l’appellation actuelle de batié*

Par un Arrêté du 25 Août 1927 Batié, alors appelé Batié-Sud fut érigé en subdivision et rattaché au cercle de Gaoua. Mais très vite le colo­nisateur pour asseoir sa domination : en détacha pour former un Cercle à part entière et ceci par Arrêté N°3176 du 24 décembre 1928. Ce Cercle sera formé des Subdivisions de Batié et de Kampti*

La volonté de l'Administration Coloniale était de mettre un com­mandement de proximité en place pour "mater" le sud de la région Lobi en proie à une série de rebellions et qui refusait l'intervention coloniale»

Beaucoup plus tard au lendemain de l'Indépendance du pays Batié redevint une Subdivision du Cercle de Gaoua en 1961. Après une décennie et plus précisément avec le nouveau décou­page administratif intervenu en 197% Batié devient une Sous-préfecture du Département du Sud-ouest» II comptait trois Arrondissements à savoir Kpuéré,legmoin et Midebdo.

Avec l'avènement de la Révolution en 1^83» par Ordonnance N°83 12/CNR/PRES du 15 Septembre 1983 portant division du Territoire en 25 Pro­vinces, Batié devient Chef-lieu de Département dans la Province du PONI

En 1996, avec la loi N°O9/9£/ADP du 24- Avril 1996, portant création de quinze (15) nouvelles Provinces, Batié fut érigé en Ohef-Lieu de Province : celle du Noumbiel

La Province tire son nom du Projet du -barrage hydro-électrique dont le site est situé dans le territoire provinciale

De sources dignes de foi le mot Noumbiel attribué au Barrage a été donné par le Préfet militaire du sud-Ouest d* alors l'Intendant mili­taire DA Tar Léopold à la demande de l'ingénieur des barrages hydro-élec­triques, Monsieur BHACAVAZ, arrivé pour la prospection et le choix du site dudit ouvrage. Ce dernier voulait un nom expressif.

Aussi, après concertation avec le député de l'époque KâMBOU Philippe le mot Noumbiel fut retenu. Et plus de deux décennies après ce mot fut attribué à la nouvelle entité.

Il faut cependant retenir que Noumbiel est tiré de la langue Lobiri et qui signifie étymologiquement "une oreille" ce qui se traduit autrement par "entente commune pour travailler et développer le pays".

La Province ainsi créée comptait quatre (04) Départements (Batié - Kpuéré - Legmoin et midebdo ) auxquels s'ajoutera en Décembre 1996 un cinquième celui de Boussoukoula.

 

 

MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE DU NOUMBIEL

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II. Situation géographique

Situé dans la partie méridionale de la Région du sud-Ouest,

la Province du Noumbiel /est entre le 9°5O et le 1O°2O de latitude nord et le 2°60 et 3°40 de longitude Ouest*

Elle fait frontière avec deux pays : à l'Est la République

du Ghana} et au Sud et à l'Ouest par la République de Côté d'Ivoire; au Nord et à l'Ouest par la Province du

3311e couvre environ 3o4-16 Km2o Son Chef-lieu se trouve à 70 Ain au Sud de Gaoua (PQNI) et à 450 Km de Ouagadougou la Capitale.

Sur le plan géophologique elle repose sur un vieux plateau d'altitude moyenne de ^0 m fortement incliné d'Ouest en Est»

Sans être monotone son relief n'est pas aussi accidenté que celui de la Province du PONI On rencontre néanmoins collines ça et là mais avec espaces plats*»

Son réseau hydrographique est assez fourni mais malheureusement: ce sont de petits cours non pérennes dont le plus important est la bambassou qui passe à une douzaine de kilomètres de Batié sur l'axe Batié - Gaoua.

Sur le plan pluviométrique la situation est satisfaisante* La Province bénéficie de fortes précipitations qui démarrent tôt (mars-avril) et qui se terminent tard (Octobre-novembre)•

Les hauteurs d'eau atteignent en moyenne 2000 m par an d'où une végétation abondante fermant parfois des galeries forestières comme celle de Koulbi au Sud de batié sur l'axe Batié-kpuéré. Aussi on rencontre une faune diversifiée»

Malheureusement la forte inclinaison du relief favorise un ruissellement brutal des eaux de surface et provoque non seulement une éro­sion prononcée des sols (dégradation des terres cultivables et des voies de communication) mais également l'éloignement de la nappe phréatique d'où une pénurie en eau potable durant une bonne partie de l1année.

 

III SITUATION ADMINISTRATIVE

carte_administration_Noumbiel.jpg

CREATION ET EVOLUTION

Au plan administratif la Province a beaucoup évalué. A

sa création en avril 1996 elle comptait quatre Départements par la suite un cinquième fut créée

Les différents services déconcentrés de l’état qui avaient

leurs Directions Provinciales à gaoua ont pour la quasi totalité été érigés en Directions Provinciales du Noumbiel.

Le Chef-Lieu de province * Batié fut érigée en Commune ur­baine et le premier Maire Ferdinand 0110 SOME fut élu en Septembre 2000 et installé en Décembre de la même année.

De sa création à nos jours, elle nfa connu que deux (02)

Hauts-Commissaires dont le premier l’Officier des Forces Armées, le Comman­dant Adama Heble a été installé le 28 Avril 1996 et six (6) ans plus tard le second a pris service le 23 Août 2002*

 .De ses Limites actuelles

Ce sont celles décrites plus haut dans la partie situation géographique à savoir à l’est par la République du Ghana, au sud et à l'Ouest; par la République de la Côte d'Ivoire et au Word et à l'Ouest par la Province du PONI.

                   .Du ressort territorial

Avec ses cinq (05) Départements la Province compte au bas

mots deux cent cinq (205) villages dont les tailles vont de moins quarante habitants à plus de trois mille habitants et une commune urbaine subdivisée en cinq (5) secteurs•

Kpuéré est le Chef-lieu de Département le plus éloigné de

Batié (55 Km)o II compte 14 villages. Boussoukoula de création récente est à 22 Km et compte 36 villages, -begmoin et Hidebdo comptent respectivement 43 et 54- villages ; quant à batié il en compte 58.

.Des services déconcentrés de l’état

Les services départementaux qui relevaient du PONI ont été progressivement transformés en direction Provinciales » On compte de nos jours Six (6) Directions Provinciales à savoir celles de l1Enseignement de Base, de l’agriculture, des ressources Animales, de la Police Nationale, de l'environnement et le Cadre de Vie et de l1Action Sociale et de la solidarité Nationale. Un bureau de la SONAPOST et un poste de douanes dont les -Direction sont à Bobo-Dioulasso, un Centre Médical avec antenne Chirurgicale (CMA) , une Perception relevant de la Trésorerie de l’Ouest, une brigade de Gendarmerie relevant de la Compagnie de Gaoua et un Lycée Provincial à .batié complétant la liste des services.

 aux préfectures elles forment avec le Haut-commissariat les services de la représentation de l

 niveau de chaque préfecture il ya un centre principal d'Etat Civil et certains départements disposent d’un centre secondaire*» Celui de .batié en dispose deux (2)*

 

 

III SITUATION ADMINISTRATIVE

CREATION ET EVOLUTION

Au plan administratif la Province a beaucoup évalué. A

sa création en avril 1996 elle comptait quatre Départements par la suite un cinquième fut créée

Les différents services déconcentrés de l’état qui avaient

leurs Directions Provinciales à gaoua ont pour la quasi totalité été érigés en Directions Provinciales du Noumbiel.

Le Chef-Lieu de province * Batié fut érigée en Commune ur­baine et le premier Maire Ferdinand 0110 SOME fut élu en Septembre 2000 et installé en Décembre de la même année.

De sa création à nos jours, elle nfa connu que deux (02)

Hauts-Commissaires dont le premier l’Officier des Forces Armées, le Comman­dant Adama Heble a été installé le 28 Avril 1996 et six (6) ans plus tard le second a pris service le 23 Août 2002*

 .De ses Limites actuelles

Ce sont celles décrites plus haut dans la partie situation géographique à savoir à l’est par la République du Ghana, au sud et à l'Ouest; par la République de la Côte d'Ivoire et au Word et à l'Ouest par la Province du PONI.

                   .Du ressort territorial

Avec ses cinq (05) Départements la Province compte au bas

mots deux cent cinq (205) villages dont les tailles vont de moins quarante habitants à plus de trois mille habitants et une commune urbaine subdivisée en cinq (5) secteurs•

Kpuéré est le Chef-lieu de Département le plus éloigné de

Batié (55 Km)o II compte 14 villages. Boussoukoula de création récente est à 22 Km et compte 36 villages, -begmoin et Hidebdo comptent respectivement 43 et 54- villages ; quant à batié il en compte 58.

.Des services déconcentrés de l’état

Les services départementaux qui relevaient du PONI ont été progressivement transformés en direction Provinciales » On compte de nos jours Six (6) Directions Provinciales à savoir celles de l1Enseignement de Base, de l’agriculture, des ressources Animales, de la Police Nationale, de l'environnement et le Cadre de Vie et de l1Action Sociale et de la solidarité Nationale. Un bureau de la SONAPOST et un poste de douanes dont les -Direction sont à Bobo-Dioulasso, un Centre Médical avec antenne Chirurgicale (CMA) , une Perception relevant de la Trésorerie de l’Ouest, une brigade de Gendarmerie relevant de la Compagnie de Gaoua et un Lycée Provincial à .batié complétant la liste des services.

 aux préfectures elles forment avec le Haut-commissariat les services de la représentation de l

 niveau de chaque préfecture il ya un centre principal d'Etat Civil et certains départements disposent d’un centre secondaire*» Celui de .batié en dispose deux (2)*

 

 

IV SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE SPORTIVE ET CULTURELLE

.Données démographiques

Au recensement de 1996, la Province comptait 51» 4^9 habitante

essentiellement composés de Birifor, de Dagari, de Lobi, de Peulhs et de Mossi* -Dans les grands centres on rencontre d'autres entités ethniques»

Les chiffres du recensement d1avril 2004 qui du reste ne sont

pas encore homologués font état de 59<>473 habitants soit 301101 de sexe féminin et 29• 372 de sexe masculine

Le Département de Batié, selon ces mêmes sources, compte  âmes dont 7o858 pour la Commune de Batié.

Les autres Départements âe repartissent le reste soit 6o016 pour Boussoukoula (en majorité Lobi)  5.145 pour Kpuéré essentiellement des -birifor, 12O819 pour Legmoin avec une majorité de Dagari et 9.363 pour midebdo Habité en grande partie par les Lobi.

L'habitat traditionnel est de type dispersé par souci d'indé­pendance

Les bâtiments sont construits en banco en une sorte de forte­resse n'ayant qu*une porte d'accès*» Ils sont cependant pourvus de petites ouver­tures pour l'aération et servent en même temps de postes d'observation pour pré­venir les attaques extérieures•

Les hommes cohabitent avec les animaux et ceci pour éviter les vols de bétail principal fléau de la zone«

Hais si. ce type d'habitat est prédominant on constate une évo­lution certaine dans les Chefs-lieux de Département où l'on rencontre de type d'habitat moderne en dur ou en semi dur©

La structure familiale est le matriacat système où les enfants

prennent le patronyme de leur mère et non celui du père et où les enfants héri­tent plutôt des frères de celle-ci et non de leur père ou oncles paternels* On note cependant une évolution vers le patriacat surtout dans les grands centres.

La porosité des frontières, le manque de voies de communication et les événements politico-sociaux de la Côte d'Ivoire rendent difficile le contrôle de la migration dans les deux sens .Aussi à l1heure actuelle aucune donnée statistique fiable n’est disponible.

.Des activités

Les principales activités qui occupent la population sont du secteur primaire notamment l'agriculture et l1élevage qui sont de types traditionnels.

.L’agriculture

l’agriculture est l1 activité la plus rentable dans la Province malheureusement elle est pratiquée sur de petites superficies et à l'aide d'outils aratoires rudimentaires (daba)o Les variétés de céréales produites sont de cycle très long : huit (8) à Neuf (9) mois.

Les terres cultivables représentent plus de 70 % de la superficie de la Province.

Les principales spéculations sont les cultures vivrières (mais, mil, sorgho, niébé). Cependant la production des tubercules notamment l'igname est très notable. Tous les Départements la produisent mais c'est surtout Kpuéré; Boussoukoula (kosso) et midebdo qui s'y excellent. Elle se commercialise pratiquement toute l'année. La nouvelle récolte trouve sur les places de mar­chés la récolte de la saison passée.

Hormis l'arachide qui se cultive surtout à Legmoin il n’existe pas de cultures de rente. La coton culture vient de faire son entrée si bien qu'à ce niveau il n'ya pas grand chose à retenir pour le moment.

Mais tous ces efforts seront perceptibles quand la culture attelé; prendra le pas sur les méthodes culturales traditionnelles.

.L’élevage

L1abondance des pâturages due à la bonne pluviométrie rend cette activité prospère. Ici il n'est pas une exclusivité des peulhs car la population autochtone la pratique également. Elle élève une race de bovins courts sur pattes et très résistante.

Cependant à la différence des peulhs, les autochtones n'en font pas trop le commerce» L'élevage des bovins sans être contemplatif ne rentre pas trop dans le circuit commerciale II sert le plus souvent à résoudre des questions d'ordre familial (dot) et d'ordre social (sacrifices)o

Avec cet élevage très florissant la tendance est ~_ r « s*or a "une intégration agriculture - élevage pour une harmonisation de la vie sociale afin d'éviter des situations conflictuelles qui ne manque de se présenter dans ces cas de figure.

Malgré toutes ces potentialités il n’existe aucune structure pour le circuit de commercialisation (marchés à bétail ou abattoirs)» Une seule aire d'abattage grossièrement aménagée tient lieu d’abattoir à Batié.

Cependant, à l'exception de Boussoukoula toutes les autres loca­lités ont au moins un parc de vaccination et avec une particularité à legmoin qui en compte quatre

* L’artisanat: Très peu développé, il se compose essentiellement de la sculpture sur bois, de la vannerie et de la poterie»

L'inorganisation du secteur ne permet pas une bonne évaluation de son impact sur l'économie de la Province»

* Commerce et industrie: Traditionnellement la population autochtone ne s'adonne pas au commerce moderne»

Le commerce concerne généralement les produits du crû i produits agri­coles, d'élevage et de cueillette; tels que le beurre de karité et les graines de néré»

Pour ce qui est des produits manufacturés c'est l'oeuvre de petits détaillants locaux et de petits commerçants venant de Gaoua qui animent les \ marchés de la Province qui se tiennent la plupart du temps de façon hebdomadaire. On note parfois les présences étrangères.

vouant à l'industrie elle est inexistante du fait du manque d'un important facteur de production ; l'électricité»

* Le tourisme :il brille aussi par son inexistence. Aucune infrastruc­ture d'accueil ne se trouve dans la Province.

       -La pêche :elle est de subsistance Malgré les nombreux cours d'eau même s'ils sont intermittents, que compte la Province cette activité n’a jamais suscité un engouement.

*Sport et loisirs : en dehors du terrain de football de la ville de Batié qui du reste demande à être aménagé il n'existe que de petits terrains

vagues au niveau des établissements scolaires qui sont transformés pour la a en aire de jeu.

Une maison des jeunes3 fruit de la Coopération Chine-Burkina, a1 été construite et équipée en 2005 à Batié offrant ainsi un cadre idéal à la jeunesse pouf ses activités récréatives et lucratives*

- Culture : II n'existe pas de troupes culturelles à .pro­prement dit. Se sont des regroupements occasionnels sans encadrement qui donnent des spectacles et ceci à la demande.

Les instruments les plus usités sont le tam-tam et le balafon. On ne les entend résonner que lors des funérailles ou dans les caba­rets de dolo très fréquentés dans la Province.

INFRASTRUCTURES SOCIO ECONOMIQUE

*Des routes :le réseau routier est en mauvais état* Hormis la route Batié-Gaoua longue de 70 Km, aucune autre route n'est carrossable toute l1 année*»

Malgré les entretiens périodiques des routes départementale leur état laisser à désirer. D'année en année la dégradation se fait sentir surtout en hivernage•

Cette situation étouffe tous les efforts entrepris pour le développement*

aucune voie de pénétration dans les pays voisins n’est pra­ticables toute chose de nature à enclaver davantage la Province*

Les fortes pluies ravinent les rares pistes entre les dif­férents Départements.

* Ouvrages d'eau : Malgré l1énorme quantité d'eau qui tombe chaque année dans la Province celle-ci vit un problème d'eau de boisson pour les hommes et pour les animaux durant une bonne partie de l'année. Ce paradoxe s'explique par l'inexistence d'ouvrage pour stocker l’eau de surface et favoriser l'alimentation de la nappe souterraine.

«aucun barrage ou retenue d'eau digne de &e*~nom n1 existe

dans la Province hormis la retenue d'eau de batié souvent appelée barrage hydraulique et qui date du début des années 1960.

On compte néanmoins 183 forages et 75 puits à grand diamè­tre qui suffisent à peine car certains sont à sec dès la fin de l’hivernage ou ont un débit très faible.

.L’enseignement

L’enseignement de base : A ce niveau un effort considérable

a été consenti* En effet entre 1996 et 2004 lfon n'est passé de 12 à 36 écoles dont cinq (5) sont à six (6) classes. De ces 36 écmles une seule n'est pas de l'Etat* A Côté de ces établissements on compte 88 Centres Permanents d1-alpha-*

bétisation Fonctionnelle ( C.P.A.F)■

Les résultats scolaires ont souvent été encourageants• Pour la session 2004t315 candidats ont été admis ait- CEPE sur les 365 ayant pris part aux épreuves du CEPE soit un taux appréciable de 86,30 % classant du même coup la Province dans les pelletons de tête au niveau national-»

* Enneigement Secondaire : L'évolution est lente à ce niveau* Si le CEG de Batié est devenu Lycée Provincial depuis près de huit (8) ans, la Province n’a pas connu d'autres ouvertures exception faite du CEG de 

Les résultats de fin d'année ont toujours été mitigés.

Car ces deux établissements sont les moins nantis de la région. Les bâtiments ne présentent pas bien surtout au niveau du Lycée et le man­que d'enseignants dans certaines disciplines rendent dures les conditions de tra­vail .

Pour ses deux dernières promotions au BAC (en 2003 et en 2004j l'établissement n’a enregistré aucun admis©

Le BEPC session 2004 a connu de fortunes diverses dans les

deux établissements : au Lycée 50 admis sur 58 présentés, au CEG 11 admis sur 24, soit au total 61 admis sur 82•

.FORMATION SANITAIRE

Une évolution notable est perçue également ici pour la prise en soin de la santé de la population-

De trois CSPS en 1996 on est à neuf (9) en 2004 et deux autres sont en construction*

Le Centre Médical de Batié demeure la structure de référence de ces CSPS.

Toutes ces formationS sanitaires disposent d'un dépôt pharmaceutique. Ceux-ci sont renforcés par deux dépôts privés. 

 

 

V.  SITUATION

Sans être un foyer incandescent de la politique,  la

province ne compte pas moins d’une quinzaine de partis ou formations politiques.

Lors des dernières consultations du 05 mai 2002 seulement

cinq (5)  d’entre eux à savoir l’ADF-RDA,  le CDP,   le PAI,  le PAREN et le PDP/PS ont animé la vie politique.

À l’ issue de ces élections seule l’ADF-RDA a eu un Député natif et résident de la Province en la personne YONLE Kisito SOME.

 

VI.  DIVERS

* Des Associations de développement

Pour le développement socio économique de la ProvinCe une floppée d’Association participent et animent la vie dans la localité.

Pour ne citer que quelques unes on peut retenir l’associa- tion pour le Développement du Sud-Ouest ( ADSO )9 l'Association des Jeunes pour le Développement de la Femme du Sud-Ouest ( FaDEF-SO). Un nombre important d'associations et Groupements sont enregistrés au niveau des services

du Haut-Conimissariat.

* Des Projets et ONG

Aucun Projet ou ONG n'a son siège dans la Province. Cepen­dant certains comme le Projet de Développement Rural du Sud-Ouest (PDR-SO) et l'ONG Plan BURKINA tous basés à Gaoua interviennent efficacement dans la Province dans plusieurs secteurs de développement notamment la Santé, l'Education.


22/02/2017
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MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BATIE

TABLE DES MATIERES

 

AVANT-PROPOS

 

TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

 

INTRODUCTION

 

CHAPITRE 1 - CADRE PHYSIQUE

1.1        Situation géographique

1.2        Le relief

1.3        Les sols

1.4        Le climat

1.5        Les ressources en eau

1.6        La végétation

  

CHAPITRE Il - CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

Il.1       Historique du peuplement

Il.2      Population

Il.3      Organisation social

 

CHAPITRE III - ORGANISATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE

III.1    Evolution administrative et politique                                            

III.2    Les pouvoirs administratifs et politiques modernes                     

III.3    Les services techniques                                                              

III.4    Les O.N.G, projets, programmes et associations de développement

  

CHAPITRE IV- LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES                        

IV-1     L' Agriculture                                                                                 

IV-2     L' Elevage                                                                                     

IV-3     L' Artisanat                                                                                    

IV-4     L' Environnement                                                                           

IV-5     L' Energie                                                                                      

IV-6     Le Commerce                                                                               

IV-7     Le Transport et les Communications                                        

IV-8     Le Tourisme et l'Hôtellerie                                                        

IV-9     L'éducation                                                                                

IV-10   La Santé                                                                                    

IV-11    La Culture et les Loisirs                                                            

 

CHAPITRE V- LES RESSOURCES FINANCIERES                                   

V-1       Les ressources de la commune                                                 

V-2       Les institutions financières                                                         

 

CHAPITRE VI - DIAGNOSTIC

VI-1     Potentialités                                                                                

VI-2     Contraintes                                                                                   

VI-3     Actions à entreprendre                                                                  

 

CONCLUSION                                                                                            

 

ANNEXES

- Bibliographie                                                                                                

- Nom des principales espèces végétales                                                    

- Termes de références                                                                                 

- Pluviométrie de Batié                                                                                 

- Répertoire des services techniques                                                           

- Liste des auteurs                                                                                         

 

 

AVANT-PROPOS

 

Depuis 1991, le Burkina Faso a connu une mutation sur les plans politique et administratif caractérisée par la création d'un Etat de droit et d'une décentralisation effective.

 

La commune de Batié, chef lieu de la province du Noumbiel, à l'instar des 13 nouvelles autres communes urbaines, a vu le jour du fait de son statut de chef-Iieu de province par la loi noO9/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 provinces.

 

Pour le démarrage de leurs activités, il est important que les autorités communales disposent d'un tableau de bord socio-économique, de repères et d'éléments d'orientation pour conduire l'action communale.

 

Ces 14 nouvelles communes ne disposent pas encore de cet outil de travail et d'orientation. Le SAGEDECOM, Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes, dans le cadre de l'exécution de son programme triennal et en vue de préparer le démarrage des dites communes, a décidé de la réalisation d'une étude monographique de chacune d'elles.

 

Suite à une consultation restreinte, la Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-Ouest (DREP/SO) de Gaoua, de par son expérience et ses attributions, a été retenue pour l'élaboration de la monographie de la commune de Batié.

Cette monographie permettra :

 

-   d'établir un diagnostic de la situation économique, sociale et culturelle pour une meilleure connaissance de la collectivité et de ses besoins ;

-   de fournir aux autorités communales, aux services techniques, projets programmes, chercheurs, étudiants, O.N.G. et associations de développement, des données de base socio-économiques ;

-   d'esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en oeuvre d'une stratégie de développement communal.

 

La présente monographie a été réalisée par étapes ou phases successives suivantes:

 

-   une phase d'étude documentaire,

-   une phase de recherche sur le terrain,

-   une phase d'analyse et de rédaction du rapport.

 

Son étude s'est faite de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales (coutumiers, confessions religieuses, associations. ..) à la collecte de données et au diagnostic sectoriel.

 

Ceux-ci n'ont ménagé aucun effort pour rester à l'écoute de l'équipe de la DREP/SO et de ses enquêteurs malgré les multiples occupations des uns et des autres à travers la succession des activités, rencontres et manifestations dans la commune au cours de la deuxième phase de l'étude.

 

Nous remercions et félicitons tous-ceux qui nous ont permis de réaliser cette monographie.

 

 

                                                                        Ousmane NANA

             

                                                        Directeur Régional DREP/SO –Gaoua

 

 

 

 

TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

 

 

ADF/RDA

Alliance pour la Démocratie et la Fédération Rassemblement Démocratique Africain

 

 

C.D.P

Congrès pour la Démocratie et le Progrès

 

 

C.E.G

Collège d'Enseignement Général

 

 

C.N.C.A

Caisse Nationale de Crédit Agricole

 

 

C.N.E

Caisse Nationale d'Epargne

 

 

D.P.A

Direction Provinciale de l'Agriculture

 

 

D.P.E.B.A

Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

 

 

D.P.E.E.F

Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts

 

 

D.P.P.N

Direction Provinciale de la Police Nationale

 

 

D.P.R.A

Direction Provinciale des Ressources Animales

 

 

D.R.A

Direction Régionale de l'Agriculture

 

 

D.R.E.B.A

Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

 

 

D.R.E.E.F

Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts

 

 

D.R.E.P-S.O

Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-ouest

 

 

D.R.R.A

Direction Régionale des Ressources Animales

 

 

E.D.S

Enquête Démographique et de Santé

 

 

F.I.T

Front Inter Tropical

 

 

I.N.S.D

Institut National de la Statistique et de la Démographie

 

 

O.N.G

Organisation Non Gouvernementale

 

 

O.R.S.T.O.M

Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer

 

 

P.A.I

Parti Africain pour l'Indépendance

 

 

PDDEB

Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base

 

 

R.G.P.H

Recensement Général de la Population et de l'Habitat

 

 

S.A.GE.DE.COM

Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes

 

 

S.P.A.S.F

Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

 

SONAPOST

Société Nationale des Postes

 

 

U.A.A

Unité d'Animation Agricole

 

 

U.R.C.P-S.O

Union Régionale des Caisses Populaires du Sud-Ouest

 

 

UEMOA

Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

 

 

ZATA

Zone d'Appui Technique Agricole

 

 

Z.E.F

Zone d'Encadrement Forestier

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

La monographie de la commune de Batié, initiée par le SAGEDECOM est un outil de travail et une source d'informations à la disposition des autorités et de la population communale. Elle vise plusieurs objectifs dont les principaux sont :

 

-fournir aux autorités communales, les données de base socio-économiques de la collectivité (données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières) ;

 

-établir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales ;

 

-fournir des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.

 

Conçue comme une " carte d'identité " complète et significative, elle permet d'avoir une meilleure connaissance des potentialités objectives et aussi de principales contraintes (naturelles, matérielles, humaines, sociales. ..) qui limitent les chances de son développement.

 

La présente monographie s'intéresse aux principaux aspects de la collectivité relatifs au cadre physique, aux caractéristiques socio-démographiques, aux organisations politiques, administratives et techniques, aux activités socio-économiques et aux ressources financières avant de faire ressortir le diagnostic global de la collectivité qui synthétise les opportunités de développement ainsi que les contraintes majeures réelles, avant de proposer des axes pertinents à l'heure actuelle pour le développement de la cité.

 

 

 

CHAPITRE I- CADRE PHYSIQUE

 

1.1     SITUATION GEOGRAPHIQUE

 

La commune de Batié se situe en Afrique de l'Ouest, précisément au Sud-Ouest du Burkina Faso et, dans la partie centrale de la nouvelle province du Noumbiel.

Elle est délimitée :

 

-au Nord, au kilomètre 5,00 sur la route de Gaoua (Route Nationale nO11-6) ou le 9° 55' 12" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Bakon ;

 

-au Sud, au kilomètre 5,00 sur la route de Kpéré (Route Nationale nO11-7) ou le 9° 50' 28" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Banamba ;

 

-à l'Est, au kilomètre 4,00 sur la route de Koriba (Route Départemental nO561) ou le 2° 53' 11 " de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Varkoukoula ;

 

-et enfin à l'Ouest, au kilomètre 5,00 sur la route de Midebdo (Route Départementale nO54-2) ou le 2° 57' 22" de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Koudjo.

 

Couvrant une superficie d'environ 68 km2 ou 6 800 ha la commune compte 5 secteurs.

 

 Le secteur no1 regroupe les anciens quartiers de :

-Ipala

-Mekpa

-Marthéon

-Orfacoula

-Bouda

 

 Le secteur no2 :

-Gourma

 

 Le secteur no3 :

-Barkacédougou

-Bonborsédougou

-Mezan ipel

-Mézan izir

 

Le secteur no4 :

-Tampour

-Divolmana

-Tippi

-Mizour izir

-Mizour ipel

-Mizour tant éon

-Wélonko ( côté Ouest)

 

Le secteur no5 :

-Dimania 1

-Dimania 2

-Welonko (côté Est)

 

 

           1.2 LE RELIEF

 

Situé sur une pénéplaine de 300 m d'altitude moyenne, la commune de Batié présente un relief quasi-monotone par rapport à la configuration générale de l'ensemble du sud-ouest du Burkina Faso relativement accidenté. Cette monotonie est presque tout autour de la zone lotie, rompue par les vallées des affluents secondaires du cours d'eau "Kamba".

 

         1.3    LES SOLS

 

La carte des ressources en sol de l' O.R.S.T.O.M. (Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer) situe le territoire communal dans la zone agro-climatique méridionale, particulièrement sur des sols sableux en surface et argileux en profondeur. Ce sont des sols gravillonnaires peu épais à valeur agricole faible. Les sols hydromorphes longent les vallées des affluents du " Kamba ".

 

Les sols dominants, sableux à argileux de texture, ont une profondeur utile supérieure à 100 cm. Faiblement désaturés et marqués par la fréquence de gravillons, ils présentent une teneur en matière organique et nature moyenne. Ils sont bien drainés, rouges ou ocres et utilisables pour les cultures exigeantes après le travail du sol et les apports organiques et chimiques.

 

S'agissant des sols associés, sableux à sablo-argileux, ils ont une faible teneur en matière organique et nature.

 

          Ils sont moyennement désaturés avec des profondeurs utilisables pouvant atteindre 3m.

 

       1.4    LE CLIMAT

 

 De par sa situation géographique au Burkina, Batié connaît un climat de type soudanien notamment du secteur soudanien méridional ( carte n° 2 P .18) ou le soudano-guinéen.

 

La Commune bénéficie d'une pluviométrie moyenne de 1 071 mm (cf. annexe Pluviométrie de Batié de 1975 à 1999).

 

 Deux saisons dominent la zone :

-une saison pluvieuse d'avril à octobre caractérisée par la remontée de la mousson (vent chaud et humide venant de l'atlantique et soufflant du sud-ouest au nord-est) ;

 

-une saison sèche de novembre à mars, caractérisée par le repli de la mousson qui est repoussée par l'harmattan (vent sec et poussiéreux venant du Sahara et soufflant du nord-est au sud-ouest).

 

La rencontre de ces deux types de vents (mousson, harmattan) constitue le Front Intertropical (F.I.T) dont la remontée ou le repli détermine les saisons.

 

La température moyenne est de 27°c. Les températures diurnes moyennes varient entre 24,9°c et 30,2°c avec une amplitude thermique moyenne de 5,3°c.

 

          1.5       LES RESSOURCES EN EAU

 

Les eaux de surface et les eaux souterraines constituent les ressources en eau d'une localité. Au Burkina Faso, c'est le sud-ouest au sens large du terme(1) qui dispose du meilleur capital en eau. Ces ressources ont fait l'objet d'études complémentaires approfondies; mais leur situation n'est pas encore connue avec la précision qui est souhaitable surtout dans le domaine des eaux souterraines et des questions subsistent à l'échelle locale. Cependant d'après la proposition du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRESO), on connaît maintenant les ordres de grandeur des volumes de la ressource qui sont de 1 550 millions de mètres cube en eau de surface pour le bassin versant du mouhoun inférieur auquel appartient Batié ; et de 10000 millions de mètres cube pour les eaux souterraines.

 

La consommation actuelle de la région représente environ 2 % des ressources souterraines renouvelables qui sont de 2 700 millions de mètre cube.

 

Tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié

 

Localité

Puits traditionnels

Puits modernes

Forages

Barrages

 

Secteur 1

F

NF

F

NF

F

NF

F

NF

 

5

-

1

-

4

0

1

 

Secteur 2

0

0

1

0

0

0

-

 

Secteur 3

0

0

0

0

1

1

-

 

Secteur 4

0

0

1

0

4

1

-

 

Secteur 5

3

0

2

0

3

1

-

 

Total commune

 

8

0

5

0

12

3

1

 

Nbre hbts/point fonctionnel

 

1/926

-

1/1 481

-

1/617

 

-

-

 

 

Source: DREPISO

F = Fonctionnel

NF = Non fonctionnel

__________________________

1 Le sud-ouest au sens large regroupe les 9 provinces suivantes: Bougouriba, Comoé, houet, loba, Kénédougou, Leraba, Noumbiel, Poni et Tui.

 

1.5. 1. Les eaux de surface

 

          Dans la zone de Batié, l'eau de surface est assez bien répartie en raison de la bonne pluviométrie et de l'existence de nombreuses sources, facteurs de l'existence du barrage (pérenne) et des nombreux affluents intermittents du "Kamba ".

 

          La qualité naturelle minérale des eaux de surface est toujours bonne pour l'alimentation, l'agriculture et l'élevage. Cependant sur le plan bactériologique ou organique, les eaux de surface sont de qualités variables selon les conditions locales et la présence de la pollution urbaine et agricole.

 

1.5.2 Les eaux souterraines

 

          S'agissant des eaux souterraines selon la proposition du SDAGRESO, il n'existe pas vraiment de point noir à mentionner du point de vue qualitatif. Ces eaux   sont souvent riches en nitrate par rapport à la consommation humaine mais sans que des seuils inacceptables ne soient atteints. Leur salinité est comprise entre 100 et 500 mg/1.

Les eaux souterraines sont à priori susceptibles d'être naturellement potables.

 

        Pour l'alimentation en eau potable de la population communale, il n'existe pas de réseau d'adduction d'eau. Elle se fait à partir des forages (12 dont 3 en panne) des puits modernes (5) des puits traditionnels (8) et de l'unique barrage.

 

        Selon le tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié, il existe 1 forage fonctionnel pour 617 habitants, 1 puits moderne pour 1 481 habitants, 1 puits traditionnel pour 926 habitants et 1 barrage pour 7 404 habitants.

 

 1.6. LA VEGETATION

 

         La commune de Batié est dans l'ensemble couverte par une formation végétale de type savane arborée. Cette formation présente un peuplement d'arbres relativement important dans les galeries rupicoles le long des petits cours d'eau temporaires qui la sillonnent.

 

         Elle comprend aussi bien des espèces locales que des espèces importées.

 

1.6. 1 Les espèces importées

 

          Introduites depuis la colonisation, elles sont de plusieurs types: les espèces exotiques comme par exemple Delonix reqia (flamboyant) ; les espèces d'alignement aux abords des routes comme Khava seneqalensis (caïlcédrat) et Ceiba pentandra (fromager) ; les espèces reboisées pour servir de bois d'oeuvre, de service et d'énergie comme Eucalyptus camaldulensis (Eucalyptus), Gmelina arborea (mélina), Azadirachta indica (neem), Cassia siamea (cassia), Tectona qrandis (teck) ; et enfin les espèces fruitières composées de Manqifera indica (manguier), Anarcardium occidentale (anacardier), Anona senegalensis (pomme cannelle).

 

          Ce sont les espèces importées qui dominent le centre de la Commune et font l'objet de reboisements communautaires ou individuels sur l'ensemble du territoire communal.

 

          En 1998, 13 222 plants ont été mis en terre sur 46 hectares et en 1999 le reboisement n'a concerné que 2 118 plants sur 17 ,5 hectares.

 

1.6.2 Les espèces locales

 

          Elles sont rares au centre de la cité et deviennent de plus en plus abondante vers la périphérie. Ce sont elles qui subissent surtout la pression humaine. Du fait de la sélection menée par l'homme lors des défriches et de la coupe du bois, les espèces les plus répandues restent : Butvrospermum parkii (karité) et Parkia biglobosa (néré) ; les autres espèces comprennent : Lannea microcarpa (raisinier) ; Adansonia digitata (baobab) ; Tamarindus indica (tamarinier) ; Detarium microcarpum (detar) ; Blizzia sapida (anacardier local).

 

          Les activités humaines constituent les principaux facteurs de dégradation du couvert végétal. Parmi ces activités on peut citer: les feux de brousse, la divagation des animaux, l'élevage extensif avec mutilation des arbres, la coupe abusive du bois surtout vert et les pratiques culturales dangereuses telles que les défrichements anarchiques et les défriches sur brûlis.

 

 

 

CHAPITRE Il- CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

 

 

2.1        HISTORIQUE DU PEUPLEMENT

 

          Il est difficile de situer avec exactitude l'histoire du peuplement de la région Sud-Ouest du Burkina. Plusieurs hypothèses ont été avancées à ce sujet et sont parfois contradictoires. Face à cette multitude de sources d'informations notre référence a porté sur: la thèse de Madeleine PERE

 

Les deux bouches

 

Les sociétés du "rameau lobi" entre la tradition et de changement

 

«  En l'absence d'étude historique synthétique et de fond, suffisamment

récente sur cette région, force nous est de recourir à des sources déjà anciennes, parmi lesquelles nous nous référons plus volontiers aux travaux de H. LABOURET, dont les conclusions semblent les plus exactes. La plupart des populations qu'il a dénommées : ‘’tribus du rameau lobi" seraient venues de l'actuel Ghana au cours du 19e siècle, on ne sait exactement sous quelles pressions, par un processus d'infiltration complexe et mal connu, compte tenu :

 

-des nombreuses ethnies qui se sont côtoyées et mêlées dans cette zone avant de traverser la Volta Noire et dont il est malaisé de connaître les origines exactes ;

 

-des razzias esclavagistes qui faisaient fuir les populations vers d'autres régions ;

 

-d'une longue et difficile colonisation, compliquée encore par des rivalités ethniques sur le terrain et par la lutte contre les bandes de Samori TOURE qui ravageaient le pays à la même époque »

 

           Dans le cas précis; les sources traditionnelles et populaires sont concordantes et reconnaissent DAR Mar comme fondateur de Batié. Initialement, résident à Batié-Nord ou Momol (dans le département de Bousséra, province du Poni) il est expulsé car détenteur de plusieurs fétiches ayant trop de contraintes (nécessité de tenir des marchés lors des célébrations de ses fétiches et complexité des rites).

 

          Il s'installe à Batié, se livre à ses pratiques librement; toutefois redoutant des menaces externes, il reste aux aguets.

 

          Batié, initialement  Bâ- Tiel, signifie dans la longue locale "implantons-nous et mettons-nous à l'écoute" selon certaines sources. Selon d'autres il s'appelait BATCHE, qui signifie littéralement en birifor " est-ce-qu'on a payé ? " pour parler en termes de «  dot ».

 

           Quelque soit la version, c'est la déformation du langage qui aurait donné ce que nous connaissons aujourd'hui.

 

           Son implantation remonte à 1840, quatre ans avant l'arrivée des colons. Il meurt en 1897 et repose au secteur numéro 1 de Batié.

 

          La succession à la chefferie de Batié se fait généralement de père en fils :

-DA Mar ;

-SOME Kouroné ;

-SOME Gnô (petit frère de Kouroné) ;

-DA Bangbé ;

-DA Sein ;

-DA Gbéléhiri ;

-DA Dari ( seul fils vivant de DA Mar) ;

-SOME Nibèyiri (DA Dari handicapé des membres inférieurs remet la

succession à son fils SOME Nibèyiri).

           A la mort de DA Mar, le marché se tenant tous les cinq jours a fini par être

absorbé par un marché hebdomadaire (selon les souhaits de l'administration) soit tous les mercredi.

 

2.2 POPULATION

 

          La population de Batié, dans son ensemble n'a pas fait l'objet d'études spécifiques aussi bien dans son entité actuelle que dans l'ancienne. Ces caractéristiques peuvent se déduire des résultats d'enquêtes générales ou de recensement de la population sur l'ensemble ou une partie du pays. C'est le cas d'une part, des résultats des Enquêtes Démographiques et de Santé (E.D.S ), des Enquêtes démographiques périodiques de l'Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) ; et d'autre part, des résultats des recensements tels que les Recensements Administratifs et les Recensements Généraux de la Population et de

l'Habitat (R.G.P.H).

 

          La présente étude s'inspire principalement des résultats des RGPH qui disposent non seulement de longues séries, mais aussi des thèmes variés.

 

          Elle aborde successivement l'état de la population, les facteurs du mouvement

démographique, les ménages et l'habitat.

 

TABLEAU 2 : POPULATION DE BATIE PAR SEXE ET PAR TRANCHE D' AGE DE 1985 à 2000

 

ANNEES

1985

1996

1999

Estimation

2000

Estimation

 

TRANCHE D'AGE

0-4

711

1 069

1218

1271

 

5-6

327

411

468

489

 

7-12

 

1 217

1 386

1 447

 

13-19

 

1 044

1 189

1 242

 

20-64

 

2 558

2 913

3 042

 

65 et +

 

173

197

206

 

Age non déterminé

4

29

33

34

 

S/ Total Hommes

2 014

3 282

3 750

3 920

 

S/ Total Femmes

2 021

3 219

3 655

3 813

 

Total secteur 1

2 006

2 306

2 626

2 743

 

Total secteur 2

521

593

675

705

 

Total secteur 3

300

1 415

1 612

1 683

 

Total secteur 4

725

1 425

1 623

1 695

 

Total secteur 5

483

762

868

906

 

Total Commune

4 035

6 501

7 404

7 732

 

Total Province

34 934

51 431

57 153

59 198

 

Total Burkina Faso

7 964 705

10 312 609

11 065 429

11 328 389

 

Sources :-DREP/SO-INSD:RGPH 85&96

 

 

TABLEAU 3: ETAT DE LA POPULATION DE BATIE EN 1996

 

population

Total

Homme

Femme

0-4

5-6

7-12

13-19

20-64

65et

Age ND

 

 

 

localité

SECTEUR 1

2 306

1 179

1 127

345

158

406

388

953

50

6

 

SECTEUR 2

593

274

319

109

43

126

60

231

21

3

 

SECTEUR 3

1 415

720

695

233

83

275

227

536

48

13

 

SECTEUR 4

1 425

714

711

251

83

279

238

537

30

7

 

SECTEUR 5

762

395

367

131

44

131

131

301

24

0

 

TOTAL

commune

6 501

3 282

3 219

1 069

411

1217

1 044

2 558

173

29

 

TOTAL Province

51 431

25 530

25 901

9 301

3 961

9 301

6 886

20 248

1 479

255

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sources: INSD/RGPH-96  DREP/SO -Gaoua

 

2.2.1    L'état de la population Communale

 

2.2. 1. 1     Evolution de la population

 

          La Commune de Batié comptait en 1985, 4 035 habitants. En 1996, le Recensement Général de la Population et de l'Habitat y a dénombré 6 501 habitants soit un taux d'accroissement moyen annuel de 4,43% pour la commune contre 3,58% pour la province du Noumbiel et 2,38% pour l'ensemble du pays.

 

          Avec ce taux d'accroissement, la population communale est estimée à 7 404 habitants en 1999 et 7732 en l'an 2000. (Cf. tableau 2 : Population de Batié par sexe et par tranche d'âge de 1985 à 2000).

 

2.2. 1.2 Répartition spatiale de la population

 

          Avec ses 7 732 habitants en l'an 2000, la commune possède une densité de 113 habitants au km2 contre 20 pour la province du Noumbiel et 41 pour l'ensemble du Burkina.

 

          Dans le graphique 2 : Répartition de la population de Batié par secteurs en 2000, il ressort que les secteurs les plus peuplés restent respectivement le secteur 1 avec 35 % de la population et les secteurs 3 et 4 avec chacun 22 % des habitants.

 

2.2. 1.3 La structure par âge et par sexe

 

          S'agissant de la structure par sexe le tableau no2 à la page 21 nous révèle qu'en l'an 2000, la Commune compte 3 900 hommes pour 3 813 femmes soit un taux de masculinité de 97 % (97 femmes pour 100 hommes) ; ce qui est inverse à la situation d'ensemble du pays où ce sont les femmes qui dominent. Cet état serait dû au départ plus important des jeunes filles vers les centres urbains à la recherche de travaux ménagers rémunérateurs.

 

           En ce qui concerne la répartition par âge, les analyses des résultats du RGPH 1996 n'étant pas encore disponibles, le fichier village et précisément le tableau no3 à la page 22 nous fait ressortir que 58 % de la population a moins de 20 ans, et que seulement 39% ont l'âge compris entre 20 et 64 ans.

 

            Cette prédominance des jeunes reflète une situation nationale et confirme la prédominance de la population à charge sur la population active. Le non éclatement jusqu'à l'heure actuelle de la population en tranche quinquennaux par l' INSD ne permet pas de construire la pyramide des âges des habitants de Batié.

 

2.2. 1.4    L'ethnie et la religion

 

              Les résultats de l'enquête démographique de mars 91 de l' INSD constitue la source de donnée actuellement disponible sur ces thèmes.

 

              Ces résultats qui se réfèrent à l'ancienne province du Poni, assimile Batié au milieu rural du Poni. Compte tenu de la globalisation des dits résultats et de la configuration de la Commune de Batié, des ordres de grandeurs sont difficilement productibles et exploitables.

 

            Néanmoins avec les pourcentages de 86,8% ; 7,8% ; 4,2 % et 0,6% conférés respectivement aux animistes, aux musulmans, aux catholiques et aux protestants par ladite enquête, on peut à titre indicatif affirmer que la population actuelle est dominée par les animistes, viennent ensuite les musulmans, les catholiques, les protestants et les autres.

 

            En ce qui concerne les ethnies, l'enquête sommaire effectuée par la DREP en mai 2000 confère à la Commune la composition suivante: 55 % de Birifor, 20 % de Mossi, 10 % de Dagara, 5% de Peulh et 10 % d'autres ethnies.

 

2.2. 1.5 L'alphabétisation et le niveau d'instruction

 

          Le fort aux d'analphabétisme (87,3 % selon l'enquête démographique de mars 91) a été favorisé par la faiblesse du taux de scolarisation qu'a connue la zone de Batié depuis plusieurs décennies. Cette situation est largement défavorable pour un développement socio-économique. .

 

          Pour atténuer ces faiblesses des taux d'alphabétisation (12, 7 %) et de scolarisation (22 % et 49 % pour respectivement la province du Noumbiel et la Commune de Batié en 1999), le Ministère en charge de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation a instauré dans tous le pays l'opération d'alphabétisation des adultes ; là aussi la situation n'est guère meilleure comme l'atteste le sous-chapitre alphabétisation en page 67.

 

          Les résultats de l'enquête démographique de mars 1991 confère à Batié et ses environs les caractéristiques du niveau d'instruction suivantes: 87 % des habitants n'ont aucun niveau; 6,8% ont le niveau primaire; 1 ,8% le niveau secondaire.

 

          En dépit de cette faiblesse générale, les femmes sont encore moins favorisées par rapport aux hommes. Ainsi 91 % des femmes sont analphabètes contre 84 % pour les hommes; et 68 % des habitants qui ont le niveau primaire sont des hommes.

 

 

2.2.1.6 L'état matrimonial

 

               En dehors de toutes données chiffrées spécifiques, il faut signaler que l'état matrimonial de la population de Batié reflète les mêmes caractéristiques que ceux du Burkina-rural. La plupart des résidents de 12 ans et plus sont célibataires surtout chez les hommes. La proportion des mariés de chaque groupe d'âge croît avec l'âge. Les mariages religieux et coutumier prédominent avec la persistance du phénomène de la dot.

 

2.2.2 Les facteurs du mouvement de la population

 

       La natalité et la fécondité, la mortalité et les migrations constituent les principaux facteurs du mouvement de la population de Batié. Là encore, en dehors des données globalisées du milieu rural de l'enquête démographique de mars 1991, les statistiques représentatives sont inexistantes.

 

          Les statistiques du relevé au niveau du district sanitaire et de la préfecture sont loin de refléter la réalité de ces phénomènes du fait du manque d'intérêt ou d'absence de volonté envers les formalités de consultation et de déclaration des naissances des décès et de l'arrivée des migrants.

 

        Au bilan général des migrations, l'enquête de 1991 attribue un solde négatif à la province du Noumbiel. Cet aspect provient des mouvements des autres villages et départements, car le fort taux d'accroissement de la population communale est surtout dû à l'arrivée des migrants venus des provinces défavorisées du plateau central défavorisé.

 

2.2.3 L 'habitat et les ménages

 

       Dans la Commune de Batié, les 925 ménages vivent en grande partie dans des constructions en banco ou banco amélioré avec des toitures en terrasse ou en tôles.

Les maisons en semi-dur et dur sont rares et réservées à une élite de privilégiés (fonctionnaires, commerçants ...) et aux bâtiments administratifs. L'habitat est concentré en zone lotie; au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, l'habitat est de plus en plus dispersé.

 

       Dans les ménages, le pétrole reste le principal mode d'éclairage; de rares groupes électrogènes et plaques solaires sont détenus par des services, la mission catholique ou quelques privés.

 

      A défaut d'adduction dans la Commune, l'alimentation en eau potable de la .population est assurée par les forages (au nombre de 12 fonctionnels soit un forage pour 644 habitants) et les puits modernes (5 au total soit un puits moderne pour 1 546 habitants). Une frange importante de la population continue de s'alimenter à partir des puits traditionnels (au nombre de 8). Une partie de cette catégorie poursuit son approvisionnement à partir du barrage une fois que les puits tarissent entre mars et mai.

 

2.3      ORGANISATION  SOCIALE

 

2.3.1   La structure de la société

 

          La population de la province forme un ensemble hétérogène à l'instar de celle de la Commune. Elle est constituée de groupes ethniques d'origines diverses n'appartenant pas au même système politique ou socio-économique. Ce chapitre se consacre à une approche de la société Birifor affiliée au rameau Lobi car il en existe une autre, celle qui la rapproche du Dagara (Dagara Lobr).

 

         La société dans le rameau lobi, vit en petites communautés dispersées. Elle se subdivise en ménages, concessions, familles, clans.

    

        -Le ménage comporte un couple et sa progéniture, vivant sous le même toit (les coépouses et les enfants majeurs peuvent avoir le leur).

 

        -La concession est l'ensemble de plusieurs ménages vivant dans une même enceinte ou dans les abords immédiats, sous la responsabilité d'un chef de concession, dénommé " Yir sob " en Birifor et " Tchodarkoum " en Lobiri.

 

       Elle se compose généralement :

 

v      du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " (ethnie Birifor ou Lobiri) ;

v      des fils du " yir sob " ou du " Tchodarkoum " et leur ménages ;

v      des soeurs du " yir sob " ou du " Tchodarkoum "

v      des nièces et filles du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " non mariées ou mariées sans que la dot n'ait encore été intégralement versée.

 

              Les frères de même lignée sont chefs de concession. Ils peuvent accorder à leurs fils l'autorisation de s'installer en ménages qui sont plus ou moins indépendants sur le plan économique mais dépendant sur le plan coutumier. La récolte est supervisée par le père qui prélève une certaine quantité (quantité symbolique ou suffisante).

 

         Le fils doit apporter sa contribution lors des cérémonies coutumières (mil pour le dolo, petits ruminants, volaille. ..). L'obligation est faite aux enfants de cultiver dans les champs communautaires, ce qui réduit les marges d'initiatives individuelles.

 

       Cet écrit de Madeleine PERE, résume la tentative d'explication plus haut: «  c'est  le chef de famille, (Thodarkoum), qui organise le travail. A tous ces enfants en âge de travailler il donne une houe, et tout ce qui est cultivé avec la houe donnée par le père doit revenir au père. Il indique à chacun d'eux la parcelle de terrain à laquelle il doit faire produire mil, haricots ou autres; même mariés, ses fils habitants chez lui travaillent pour lui, tant qu'ils n'ont pas reçu leur autonomie dans le domaine économique. Assurer la bonne marche de la maisonnée, éviter les querelles et les jalousies qui divisent, attribuer des instruments aratoires à ses fils, assurer les divers cultes aux divinités, pour tous les siens, constituent le rôle du chef de famille ».

 

                 La famille comprend une concession (cas où il n'y a qu'un seul garçon) ou plusieurs. Elle suppose une autonomie économique et en même temps une dépendance coutumière. L'aîné des différentes concessions d'une même lignée paternelle est le chef de famille.

 

            -   Le village est le regroupement de plusieurs Yirs ayant à sa tête un chef de village qui généralement diffère du chef de terre dont le rôle primordial est la gestion foncière. Signalons que le village est composé de plusieurs grandes familles.

 

         -    Le clan est le regroupement des familles ayant le même ancêtre et cela dans la lignée paternelle.

 

2.3.2 Le droit foncier

 

             La terre appartient au premier occupant ou à ses descendants. A ce titre une demande d'occupation de terre pour quelque usage que ce soit, doit leur être adressée.

Après avis favorable, le demandeur est conduit sur l'espace qui lui est attribué et les limites sont définies en sa présence ainsi qu'à celle de ses ayants-droits. Il peut y exercer l'activité décrite dans la demande. Cependant il lui est spécifié que les arbres de collecte (néré, karité, baobab, tamarinier et fromager) ne lui appartiennent pas mais demeurent la propriété de la famille donatrice.

 

                 De ce fait, le demandeur et sa descendance sont tenus de respecter cette mesure sous peine d'expulsion. Le donateur admet difficilement que l'occupant procède à la réalisation de vergers.

 

              S'il s'agit d'élire résidence dans un village, l'autorisation est adressée au chef coutumier. Après un sacrifice d'usage (un poulet à immoler), il est admis dans la communauté.

 

            Dans la plupart des villages, les zones de culture accordées aux migrants font partie du domaine géré par le chef de terre.

 

2.3.3 Le système d'héritage

 

          La société birifor est basée sur le matriclan avec trois variantes :

          -   la parenté maternelle ;

          -   le matriclan du père ;

          -   la parenté paternelle.

         Les liens claniques sont assez lâches de nos jours, vu l'étendue numérique des clans, regroupant plusieurs ethnies et leur dispersion géographique.

 

             Selon la source citée plus haut: « les liens très forts qui unissent Ego aux  utérins de son père, se manifestent dans la terminologie de parenté où se résument deux principes qu'il est nécessaire de bien comprendre pour appréhender tout le  système de parenté :

          -chacun des enfants, filles ou garçons, de la soeur germaine de mon père (neveux utérins de mon père) est mon «  père » ;

         -les enfants, filles et garçons du frère utérin de ma mère (mes cousins utérins) sont "mes frères" »

 

        Cependant à l'heure actuelle dans toutes les ethnies de la province, la tendance est à l'adoption du système patrilinéaire. Il convient de noter que dans certaines ethnies telles que les Lobi et Birifor le système matrilinéaire existe toujours, et à la mort de l'oncle maternel, le neveu hérite de ses femmes, de sa maison, de ses champs, etc.

 

2.3.4 Le mariage

 

           Le mariage est une institution sociale obligatoire dans le milieu traditionnel dans laquelle le célibat n'a pas de place. C'est un phénomène social important qui met en relation des familles. Il est précoce chez les filles.

 

       La forme la plus courante est l'union coutumière. Le garçon doit doter la fille avec trois ou quatre boeufs. Cette dot peut être donnée par placement de veaux ou compensée par des travaux champêtres ( de la prédestination de la future épouse par l'oncle ou la tante à la période du mariage). En général l'oncle fournit la dot pour le premier mariage et le neveu se charge des frais des autres unions.

 

2.3.5 La femme et la société

 

         La femme participe à tous les travaux champêtres. Jeune fille, elle cultive dans le champ de son père ou de ses frères. Mariée elle évolue sous le couvert de son mari et elle ne peut bénéficier de parcelle de culture à titre individuel d'une propriété que par l'intermédiaire de celui-ci. Toutefois, elle n'en devient pas propriétaire car on peut la lui retirer à tout moment. Généralement l'exploitation individuelle permet à la femme d'avoir quelques revenus.

 

              La femme ne se cantonne pas uniquement aux travaux ménagers. Elle peut conseiller son époux (cas de la première épouse). Elle joue un rôle économique notamment à travers les travaux champêtres (semis), l'artisanat (vannerie et poterie) et le commerce (vente de produits agricoles, de cueillette, de beurre de karité).

 

2.3.6 Le maintien de l'ordre social

 

         Dans la Province comme dans la Commune, le maintien de l'ordre social se fait à travers deux systèmes essentiels à savoir le système traditionnel et le système moderne, en respectant la voie hiérarchique :

-   Chef de ménage ;

-   Chef de concession ;

-   Chef de famille ;

-   Chef de clan ;

-   Chef coutumier (qui est à la fois le chef de village et parfois cumulativement chef de terre).

 

L' Administration n'est saisie que s'il n'y a pas eu de consensus à ces différents niveaux

 

2.3.6. 1     Le système traditionnel: à ce niveau plusieurs systèmes de régulation existent

 

a)   La grande famille: en cas de malentendu entre les individus d'une même famille, il revient au chef de famille de rassembler tous les chefs des autres ménages afin de trouver une solution adéquate.

 

b)    Le chef de village: lorsqu'un conflit éclate entre deux ou plusieurs familles ou entre plusieurs clans, le chef de village en vertu de ses pouvoirs doit réunir les notables du village afin d'y apporter une solution rapide dans l'intérêt de tous.

 

c)    Dans le domaine foncier, c'est le chef de terre qui est chargé de régler les litiges sur la base des lois traditionnelles qui régissent la société.

 

2.3.6.2 Le système moderne :

 

Il arrive qu'au niveau traditionnel, le règlement d'un conflit ne puisse pas satisfaire les deux parties. Dans ce cas, l'Etat à travers ses démembrements telles que la police, la gendarmerie ou les préfectures, intervient pour rétablir l'ordre social.

 

 

 

CHAPITRE III - ORGANISATION  POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE

 

3.1 EVOLUTION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE

 

Organisation administrative de 1961 à 1982 de la République de Haute-Volta

 

              La Province du Poni est une partie de l'ex-Département du Sud-Ouest de la

République de Haute-Volta dont l'évolution se résume dans le tableau no4 ci-dessous intitulé: «  Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982 ». De 1961 à 1974, le territoire national se découpe en Cercles et en Subdivisions.

De 1974 à 1982, la Haute-Volta se subdivise en sous-préfectures et en arrondissements. De 1982 à la veille de la Révolution, l'organisation administrative repose encore sur les sous-préfectures et les arrondissements. Les arrondissements n'existent que de noms.

 

Tableau no4:Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982

 

1961

1974

1982

 

Cercle

 

 

 

 

 

 

Gaoua

Subdivision

 

Batié

Kampti

Nako

Poste adm.

Loropéni

 

Sous- préfecture

Gaoua

Nako

Batié

Kamp

Arrondissement

 

Loropéni

Sous- préfecture

Gaoua

 

 

Loropéni

 

Batié

 

 

 

Kampti

 

 

 

 

Nako

Arrondissement

 

Broum-broum

Doudou

 

v      Legmoin

v      Kpuéré

v      Midebdo

 

v      Périgban

v      Galgouli

v      Passéna

v      Djigouè

v      Malba

v      Hemkua

 

 

 

Diébougou

Diébougou

Dano

Poste adm.

Tiankoura

Diébougou

 

Dano

 

Dissin

Tiankoura

Diébougou

 

Dano

 

Dissin

 

Tiankoura

Dolo

 

Orankua

Koper

Founzan

Guéguéré

Zambo

lolonioro

 

 Ainsi Batié est successivement :

-Subdivision du Cercle de Gaoua de 1961 à 1974

-Sous-préfecture de 1974 et 1982

-Sous-préfecture de 1982 à 1983 avec rayonnement sur les Arrondissements de Legmoin, Kpuéré et Midebdo qui ne sont pas fonctionnels.

 

La période de 1983 à nos jours

 

          La Révolution est proclamée le 4 août 1983. Les nouveaux tenants du pouvoir réorganisent l'administration.

 

            Créée par Ordonnance no83-0012/CNR/PRES du 15 septembre 1983, portant division du Territoire National en 25 Provinces, la Province du Poni se situe dans la partie Sud-Ouest du Burkina Faso. Elle compte en cette période 10 départements : Batié, Djigouè, Gaoua, Gbomblora, Kampti, Kpuéré, Loropéni, Malba, Midebdo et Nako.

 

             l'Ordonnance no84/055/CNR/PRES du 15 août 1984, portant découpage du Territoire National en 30 Provinces et 250 Départements n'a pas modifié le statut de Batié qui continue d'être un département du Poni.

 

             La Loi n° 09/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 Provinces, définit les nouvelles limites provinciales. La Province du Noumbiel compte cinq Départements: Batié, Boussoukoula (non fonctionnel), Kpuéré, Legmoin et Midebdo. Batié, chef lieu de province devient une Commune urbaine de fait, dans le cadre de la décentralisation.

 

3.2 LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET POLITIQUES MODERNES

 

               Les pouvoirs administratifs et politiques modernes sont détenus par les dépositaires de l'autorité de l'Etat (Haut-Commissariat et Préfecture) ainsi que les formations politiques.

 

3.2. 1 Les pouvoirs administratifs et politiques modernes

 

          Ils sont principalement détenus par le Haut-commissariat et la Préfecture Mairie.

 

3.2.1.1 Le Haut-commissariat

 

Il est dirigé par un Haut-commissaire installé depuis le 27 août 1996 suite à la création de la province du Noumbiel par la loi 009/96/ADP du 24 avril 1996. Il compte 5 départements dont 4 fonctionnels.

 

           Le Haut-Commissaire est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans la province.

     

           Il est le délégué du gouvernement et le représentant direct de chaque ministre dans la province.

       

          Il reçoit du gouvernement les directives et les instructions concernant la politique nationale et provinciale.

 

 

              Le Haut-Commissaire veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans la province.

 

             Il est officier de police judiciaire.

 

            Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans la province.

 

            Le Haut-Commissaire est ordonnateur délégué des crédits du budget de l'Etat alloués à la province et aux services provinciaux de l'Etat.

 

        Le Haut-Commissaire coordonne les activités des services provinciaux de l'Etat.

 

        Chaque année, le Haut-Commissaire rend compte au gouvernement par un rapport spécial, de l'activité des services de l'Etat dans la province. Il en informe le conseil provincial par écrit.

 

3.2. 1.2 La Préfecture-Mairie

 

        En attendant les futures élections municipales, elle joue les rôles de la préfecture et de la Mairie. Elle est dirigée par un Préfet-Maire (ou Préfet-Président de la Délégation Spéciale).

 

3.2. 1.2. 1 Du département

 

         Au titre du département, le Préfet est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département.

 

        Il est le représentant du Haut-Commisaire dans le département.

 

        Le Préfet veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans le département.

 

       Il est officier d'état-civil et officier de police judiciaire.

 

       Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans le département.

 

      Le Préfet est administrateur des crédits du budget de l'Etat alloués au département.

 

3.2.1.2.2 De la Mairie

 

          Suivant l'article 8 de la loi no041/98/AN portant organisation de l'administration

du territoire au Burkina Faso, Batié chef lieu de la province du Noumbiel a acquis le statut de commune urbaine.

 

         La commune urbaine est administrée par un maire élu, assisté par des adjoints. L'organisation et le fonctionnement de la commune urbaine, le mode d'élection des conseillers, du maire et des adjoints, sont déterminés par la loi.

 

3.2.2 Les formations politiques

 

          Les principales formations politiques représentées dans la commune restent le CDP, l' ADF/RDA, le PAl et les Verts du Burkina.

 

        Ce sont ces partis qui sont chargés d'élire les conseillers municipaux par secteurs qui à leur tour élisent le maire qui représente les pouvoirs administratifs et politiques décentralisés dans la commune.

 

3.3 LES SERVICES TECHNIQUES

 

         De par son statut de chef lieu de la province du Noumbiel la commune de Batié abrite toutes les dix administrations déconcentrées de la province. Ces directions ou services provinciaux dépendent des directions régionales basées à Gaoua (68 km) , Diébougou (143 km) Bobo-Dioulasso (278 km). Ils rencontrent tous des difficultés d'ordre matériel (logistique surtout), humain (aussi bien en effectif qu'en qualification) et financier.

 

        Des caractéristiques de ces dix services (annexe 4) on peut retenir les attributions suivantes pour chacun d'eux.

 

3.3.1   La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de

           l'Alphabétisation: DPEBA

 

                 Elle est érigée en inspection le 21 août 1996. Actuellement, elle cumule les fonctions de Direction et d'Inspection. Elle relève de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base de Gaoua (DREBA) et possède les attribution suivantes :

 

v      La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA) ;

 

v      Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de Base non formelle ;

 

v      L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation de la Province ;

 

v      La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province ;

 

v      La préparation, l'élaboration et l'exécution du Budget Provincial ;

 

v      Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de Base et de l'Alphabétisation ;

v      L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à  l'école.

 

3.3.2 La Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)

 

       Elle a été créée par décret N° 98 0O151AGRIISG du 10 juillet 1998 et dépend de la Direction Régionale de l'Agriculture (DRA) basée à Diébougou dans la province de la Bougouriba. Elle a comme attributions :

 

v      d'appliquer les mesures de politique agricole mises en oeuvre par le Ministère de l'Agriculture

 

v      d'évaluer les actions entreprises en vue de les adapter aux spécificités locales

 

v      de favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants.

 

 3.3.3 La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA)

 

      Elle relève de la Direction Régionale des Ressources Animale (DRRA) située à Diébougou. Ses principales attributions sont les suivantes :

 

v      appliquer les mesures de politique de production animale

 

v      suivre, appuyer, contrôler, programmer et évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial

 

v      convoquer, organiser et conduire les réunions

 

3.3.4               Le Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts (SPEEF)

 

            Il relève de la Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts (DREEF) de Gaoua et a été créé depuis 1955. Il est chargé de l'appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles.

 

3.3.5 Le Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (DPASF)

 

Date de création: 1997.

 

Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

(SPASF).

 

Attributions :

 

-   sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC) ;

-   animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;

-   organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;

-   encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;

-   réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..

-   prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;

-   encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;

-   soutien aux cas sociaux de tout jeune.

 

3.3.6    La Direction Provinciale de la Police Nationale (DPPN)

 

Date de création: 1985

 

Attribution :

 

-assurer la sécurité des personnes et des biens ,

-assurer la sécurité de l'Etat et de ses institutions

 

3.3.7 La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Batié

 

          Relevant de la Compagnie de Gendarmerie de Gaoua, elle a été créée en 1965 et est chargée de :

 

-la sécurité publique

-le maintien de l'ordre

-la police judiciaire

-la police administrative

-et la police militaire

 

3.3.8 Le district sanitaire

 

     Le district sanitaire de Batié compte 7 formations sanitaires :

-   un centre médical construit depuis 1944 à Batié

-   un CSPS à Legmoin

-   cinq dispensaires à Midebdo, Koriba, Kpuéré, Koso et Fadio

 

     Le district sanitaire de Batié assure les activités du PMA coordonnées par l'équipe cadre de district. Le centre médical en voie d'être transformé en CMA (Centre Médical avec Antenne Chirurgicale)

 

      Le dispensaire quant à lui est en voie de normalisation.

 

3.3.9 Le Poste des Douanes

 

Date de création: Remonte au temps colonial

 

Evolution historique: Jusqu'à nos jours

 

Attribution :

 

-   Perception des droits et taxes à l'entrée et à la sortie, sensibilisation, lutte contre la fraude

 

Personnel: 10 éléments

 

Nom de l'actuel Chef de poste: KAFANDO Albert, Assistant des Douanes

 

Logistique: 02 motos Yamaha : Etat des motos (passable)

 

Difficultés :

 

Le fait qu'il n'y ait pas de voies d'accès à la province à partir des pays voisins rend le travail du poste des Douanes très difficile et aussi le manque de moyens logistiques adaptés au terrain réduit notre efficacité de lutte contre la fraude.

 

Couverture provinciale par le poste, la Brigade Mobile de Diébougou et la BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) qui couvre toute l'étendue du territoire national.

 

3.3.10 La SONAPOST

 

Les principales attributions de la SONAPOST sont :

 

-   le transport des correspondances officielles et privées ;

-   la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets

    précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats) ;

-   la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de

    toute personne physique ou morale) ;

-   le transport et la remise des colis postaux ;

-   la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;

-   la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne ;

-   la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à

    la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de

    l'étranger.

 

3.4    LES O.N.G, PROJETS, PROGRAMMES ET ASSOCIATIONS DE DEVELOPPEMENT

 

               Dans le cadre du développement socio-économique et culturel des habitants de la commune et de ses environs, les efforts des structures déconcentrées de l'Etat sont complétés par l'apport des autres partenaires au développement comprenant les Organisations Non Gouvernementaux (ONG), les projets, les groupements et les associations de développement.

 

3.4. 1 Les Organisations Non Gouvernementales

 

              Deux ONG sont représentées dans la commune; ce sont: le Comité Central Mennonite (MCC) et le Plan International

 

3.4.1.1 Le Comité Central Mennonite (MCC)

 

                     C'est une ONG qui intervient dans le domaine de l'environnement et de l'hydraulique villageoise. Ses objectifs sont les suivants :

 

                    Objectifs généraux :

 

1- être un ministère de l'Eglise Protestante Evangélique (L'EPE) ;

2- diminuer la vulnérabilité des gens face aux chutes de pluies qui varient ;

3- aider les gens à résoudre le manque d'eau avec leurs ressources ;

4- promouvoir l'autosuffisance et l'auto développement.

 

                 Objectifs spécifiques :

 

1- Dans les rayons d'activités de l'EPE (les provinces de Poni et Noumbiel), construire des retenues d'eau et des puits à la main.

 

2- Encourager l'utilisation des retenues d'eau pour la riziculture, le jardinage, les vergers, la pêche, l'abreuvage etc.

 

3- Créer un comité de développement et une association des puisatiers

 

4- Atteindre 100% des financements des projets par les villageois.

 

3.4.1.2 Le Plan International

 

           Ayant comme objectif général, l'amélioration de la condition de vie des enfants, le Plan International intervient dans les domaines du droit de l'enfant et dans les domaines de l'environnement, l'hydraulique villageoise, le crédit, l'élevage, l'agriculture, l'éducation, la santé et la formation des leaders villageois.

 

3.4.2 Les projets

 

               Le Projet de Développement Rural du Sud-Ouest (PDR-SO) et les projets de santé publique de la Direction Générale de la Santé Publique et la Coopération allemande, Deutsche Gesellschaf Für Techniche Zusammenarbeit (GTZ) DESP/GTZ, constituent les principaux acteurs.

 

3.4.2. 1    Le PDR-SO

 

               Intervenant dans les domaines de l'augmentation des capacités locales, infrastructures rurales, développement agricoles et du financement rural, le PDR-SO s'est fixé un certain nombre d'objectifs opérationnels qui sont :

 

-l'auto-promotion des communautés villageoises,

-la protection et la valorisation des ressources naturelles,

-l'introduction et/ou le développement de la culture du riz,

-le financement rural en faveur des femmes et des jeunes,

-le renforcement des programmes régionaux en matière de santé, d'éducation,

de distribution d'eau potable et de désenclavement.

 

3.4.2.2    La OGSP/GTZ

 

Elle intervient dans le cadre de l'amélioration de l'offre des prestations de qualité des districts sanitaires à tous les niveaux :

 

-soins de santé primaire

-participation communautaire

-appuis institutionnels aux services de santé étatiques

 

3.4.3    Les organisations paysannes et associations de développement

 

       Ils constituent les intervenants les plus importants du point de vue nombre. Le tableau N°12 situation des organisations paysannes et associations de développement, fait ressortir 32 intervenants. Ils évoluent surtout dans les domaines de l'agriculture, l'élevage et le commerce.

 

        Faiblement organisés et dynamiques, ils rencontrent presque tous des difficultés de mobilisation des membres et des difficultés matérielles et financières.

 

 

 

CHAPITRE IV-    LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

 

4.1    L' AGRICULTURE

 

L'orqanisation de la production

 

          L'agriculture est de loin l'activité principale de la population communale à l'instar de celle de la province. Elle emploie plus de 90 % des actifs.

 

         La région bénéficie d'atouts favorables dont les principales sont :

 

-   la disponibilité de terres cultivables ;

-   la disponibilité de bas-fonds aménageables ;

-   l'existence d'un barrage ;

-   la pluviométrie relativement bonne pour les productions agricoles ;

-   la diversification des spéculations ;

-   et la spécificité régionale en matière de production de tubercules (igname).

 

     Cette étude est circonscrite à l'Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié

couvrant 11 villages encadrés et 6 qui ne le sont pas comme l'indique le tableau no5.

 

Tableau no5: Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié

 

Villages encadrés

Villages non encadrés

 

Bambassou

Bakon

v      Dimania

v      Weleko

v      Tampowor

v      Mezan

v      Gourma

v      Orfacoula

v      Mekpa

v      Konkatama

v      Batié

Dokita

v      Weldotéon

v      Mamatéon

v      Winzou-Izir

v      Winzou-Ipiel

v      Winzou-Tantéon

TOTAL            11

6

 

Source: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)

 

N.B. : * village appartenant à la commune

 

Les disponibilités en terres cultivables

 

          La fertilité des terres est relativement bonne et la pression foncière n'a pas atteint un seuil alarmant comme dans certaines parties du pays. En superficie, 64, 68 % des terres sont cultivables et moins de 11 % emblavées selon les estimations faites par la DREP/SO au niveau du département. Cette tendance est applicable à la commune.

 

v      L’assolement – rotation

 

     Il consiste à exploiter alternativement plusieurs types de cultures ayant des exigences différentes sur le même champ suivant les années. Cette technique est bien maîtrisée et pratiquée à Batié. Après le défrichement, on plante l’igname la première année, l’année suivante le maïs, la troisième année une légumineuse. L’igname ou le sésame peuvent être suivis par le soja, le niébé, le maïs ou l’arachide. La troisième année le vouandzou, le sorgho, le niébé sont cultivés. La quatrième année, on rencontre l’arachide ou le sorgho ou le maïs, et finalement le mil.

 

v      Les buttes

 

      La construction de buttes sur les champs de terres sableuses ou légères, apparaît comme une excellente pratique culturale ; c’est une façon efficace de lutter contre l’érosion : après les averses d’avril-mai, chaque butte, en divisant les eaux courantes en de minces filets serpentant à travers le champ, réduit la vitesse du courant et, par la même, l’action érosive du ruissellement. Chaque monticule de terre, préalablement bien ameubli, peut emmagasiner l’humidité nécessaire pour assurer une croissance normale de la plante, tout au long de son cycle végétatif.

 

L’utilisation de la mécanisation, de l’irrigation et des intrants

 

 

     La mécanisation est quasi-inexistante : l’agriculture se caractérise par une technologie désuète et par l’esprit persistant de la non-association élevage-agriculture, ce qui contribue à la baisse des rendements et par extension à la baisse de la production.

 

v      La culture attelée et l’utilisation des techniques modernes ne sont pas beaucoup adoptées par les populations.

 

     L’Etat à travers ses démembrements a tenté d’améliorer la situation par des actions telles que :

 

v      «  Opération 30000 charrues »,

v      « Appui à la mécanisation »,

v      « Opération 7400 outils aratoires »

v      et autres (CNCA…).

 

Le tableau n°7 donne la situation en détails de ces différentes mesures.

 

Tableau n°7 : Situation détaillée de la culture attelée

 

Désignation

Souscripteurs Commune

Souscripteurs Province

-Opération 30000 charrues

-Appui à la mécanisation

-Opération 7400 outils aratoires

-Autres (CNCA…)

56

8

20

 

40

 

120

32

92

 

?

TOTAL

124

244

 

Source: ZATA Batié

 

         Dans le total provincial est compris le nombre des souscripteurs de la commune de Batié.

 

        Il est à signaler qu'en dehors de ces mesures, il y a eu d'autres dont les données ne sont pas disponibles.

 

v      La culture irriguée n'existe pas dans la province. Le projet d'aménagement de

l'aval du barrage de Batié n'a pas obtenu le financement nécessaire. Cette

mise en valeur aurait pu accroître les productions et les rendements au

niveau de la commune.

 

v      La faible utilisation d'intrants s'explique par :

 

-    l'organisation embryonnaire des circuits des facteurs de production,

     notamment en engrais ( circuits concédés au secteur privé) ;

-   les difficultés d'obtention de crédit ;

-   la non disponibilité de certains produits auprès des fournisseurs ;

-   l'approvisionnement tardif des zones (juin et juillet) ;

-   et la faiblesse des revenus des paysans.

 

                 On note cependant la pratique de la fumure organique. Elle consiste en un apport d'éléments minéraux étrangers au sol pour l'enrichir, mais aussi pour augmenter sa capacité. Beaucoup d'agriculteurs amendent leur champ avec la fumure organique en passant des contrats avec les éleveurs ou en produisant eux même leur compost.

 

Le travail et la répartition des tâches

 

       Les semis sont faits par les femmes. Le reste du travail est à l'actif des hommes.

Les associations de culture exécutent des travaux champêtres selon les modalités

fixées.

 

Le calendrier agricole

 

         Il commence le 1er avril de l'année en cours pour s'achever le 31 mars de l'année suivante. Les trois derniers mois sont réservés aux cultures maraîchères.

 

La production

 

     On peut distinguer parmi les productions :

 

-   les cultures vivrières,

-   les cultures de rente,

-   les cultures maraîchères,

-   et les autres cultures.

 

Les cultures vivrières

 

         Elles sont de loin les plus importantes tant au niveau des superficies emblavées que des productions. Les fluctuations des données s'expliquent par l'assolement - rotation en grande partie.

 

      Le maïs demeure la première spéculation suivie du sorgho, du mil et du riz.

 

Tableau no8: Cultures vivrières des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

155

93,000

600

Sorgho

188

112,800

600

Riz

57

45,600

800

Maïs

197

137,900

700

Fonio

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998 -1999

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

92

46,000

500

Sorgho

166

83,000

500

Riz

60

36,000

600

Maïs

186

111,600

600

Fonio

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999- 2000

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

120

72,000

600

Sorgho

215

129,000

600

Riz

45

36,000

800

Maïs

225

157,500

700

Fonio

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Les cultures de rentes

 

             Coton, arachide, vouandzou et niébé représentent les principales cultures de

rente. Le coton, par l'entremise de la SOFITEX, tente une percée ces dernières années avec la présence sur le terrain des encadreurs coton.

 

             L'arachide est en net progression durant ces trois dernières campagnes ainsi

que le niébé.

 

            Le vouandzou se stabilise au niveau de la production.

 

Tableau no9: Cultures de rente des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

-

-

-

Arachides

25

13,750

550

Voandzou

15

7,500

500

Niébé

35

14,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

16

9,600

600

Arachides

63

31,500

500

Voandzou

19

7,600

400

Niébé

60

24,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

11

8,800

800

Arachides

63

34,6500

550

Voandzou

14

7,000

500

Niébé

65

26,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Les cultures maraîchères

 

       Elles bénéficient d'un atout favorable, la présence du barrage à Batié. Cependant une organisation s'avère indispensable pour promouvoir cette branche d'activité qui peut être pratiquée en toute saison.

 

Tableau n°10: Cultures maraîchères des trois dernières campagnes.

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

0,80

3,200

4000

Tomate

2,25

13,500

6000

Aubergine

0,90

4,500

5000

Piment

1,15

4,600

4000

Carotte

-

-

-

Choux

0,90

5 ,500

6000

Gombo

1,10

4,400

4000

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

1,10

5,500

5000

Tomate

3,00

18,000

6000

Aubergine

1,15

4,600

5000

Piment

1,30

5,200

4000

Carotte

-

-

-

Choux

0,95

5,400

6000

Gombo

1,15

4,600

4000

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

1,50

7,50

5000

Tomate

4,50

31,50

7000

Aubergine

1,50

7,50

5000

Piment

2,00

8,00

4000

Carotte

0,50

2,50

5000

Choux

1,15

6,90

6000

Gombo

130

5,20

4000

Source: UAA de Batié

 

Les autres cultures

 

               Les tubercules et autres féculents sont les plus représentatifs. L'igname est la culture par excellence. Elle fournit des revenus substantiels aux producteurs. La commercialisation se fait exclusivement sous forme de tubercules (c'est-à-dire qu'elle ne subit pas de transformation avant la vente). Elle s'opère sur une période relativement brève, surtout durant les mois de novembre, décembre, juste avant la récolte de la plupart des céréales.

 

Tableau n°11: Autres cultures des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

58

145,000

2500

Patates

29

40,600

1400

Manioc

12

16,800

1400

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

63

144,900

2300

Patates

42

50,400

1200

Manioc

16

22,400

1200

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

66

165,00

2500

Patates

30

42,00

1400

Manioc

13

18,200

1400

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Le bilan céréalier

 

               Batié n'est pas déficitaire sur le plan alimentaire. Le surplus agricole d'origine végétale bien que restreint et la production des tubercules et féculents assurent un bilan céréalier excédentaire.

 

Les organisations paysannes

 

              Avec les associations de développement, elles sont au nombre de 32 dans la Commune. Beaucoup d'entre elles manquent de dynamisme et d'initiatives; leur encadrement s'avère nécessaire.

 

Tableau n°12: Situation des organisations paysannes et associations de

                        développement de la Commune de Batié au 03/04/2000

 

 

Siège social

Dénomination

Nature

Effectif

Date de création

Domaine d’activité

Reconnais-

sance officielle

 

01

02

03

04

05

06

07

08

 

09

 

10

 

11

12

13

14

 

15

16

17

 

18

19

20

21

22

23

24

25

 

26

27

 

28

29

30

31

32

Gourma sect.2

Secteur n°1

Tampour sect.4

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

 

Secteur n°2

 

Secteur n°1

 

Secteur n°3

Dimanian sect.5

Tampour sect.4

Secteur n°3

 

Secteur n°1

Dimanian sect.5

Mekpa

 

Ipaala sect.1

Gourma sect.2

Martéon sect.1

Mézan

Mèkpa

Martéon sect.1

Mézan

Marétéon

 

Secteur n°2

Dimanian Il sect.5

Secteur n°3

Secteur n°4

Secteur n°1

Secteur n°3

Dimanian sect.5

Laontaar

Sababoussongo

Malka

Wontaar-yir

Zemstaaba

BenkéLéman

Benkady 

Labankognouma

 

Lanaya

 

Wontaar

 

Nontaar-kpoar

Sonwtaa

Maal-naon

Malka

 

Kafo-djigui

Sonwtaa

Mèkpalè

 

Irhara-pelpowo

Songtaaba

Songtaa

GVR de Mezan

Malbom

Soworsor

Yelvla

Djièr-yiir 

 

Bindior

Balinko

 

Delwindé

Teonviel

Towotar

Atangbatou

Yien-kpen

Mixte

Homme

‘,

Féminin

‘,

‘,

‘,

‘,

 

‘,

 

‘,

 

‘,

‘,

‘,

J. filles

 

‘,

Homme

‘,

 

‘,

‘,

‘,

Mixte

Homme

‘,

J.homme

‘,

 

Homme

 

 

‘,

‘,

‘,

‘,

‘,

95

21

33

77

23

47

7 825

 

19

 

23

 

29

18

62

22

 

18

40

30

 

33

10

62

105

74

20

18

10

 

10

16

 

18

16

37

10

15

1993

1996

1993

1995

1996

1995

1992

1995

 

1998

 

1993

 

1997

1991

1993

1994

 

1999

1988

1988

 

1993

1990 1984

1996

1996

1983

1990

1996

 

1996

1999

 

1988

1997

1997

1988

1997

Agriculture

‘,

‘,

‘,

‘,

Petit commerce

Banque céréales

Agriculture petit commerce

Vendeuse de poisson

Agriculture petit commerce

Agriculture

‘,

‘,

Agriculture préparation dolo

‘,

Agriculture

Maraîchage petit Commerce

‘,

Agriculture

‘,

Riziculture

‘,

Maraîchage

Agriculture

‘,

 

Pêche

Agriculture 

 

Agriculture

‘,

‘,

Elevage volaille

Agriculture

 

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

‘,

Non agrée

 

Agrée

Non agrée

Agrée

Agrée

‘,

‘,

‘,

Non fonctionnel

Agrée

‘,

 

‘,

‘,

‘,

‘,

‘,

 

Source: DPA Noumbiel

 

4.2     L' ELEVAGE

 

          L'élevage est une activité pratiquée par la majorité de la population. Il est favorisé par la présence d'abondants pâturages et de points d'eau en hivernage. Une

des caractéristiques de cette activité réside dans le fait que les exploitants autochtones sont à la fois agriculteurs et éleveurs.

 

         Les animaux font partie intégrante de l'exploitation familiale.

 

         Les systèmes d'exploitation pastoraux

 

        On distingue deux systèmes d'exploitation :

 

-le système extensif des peulhs semi-nomades ;

-le système semi-extensif des sédentaires autochtones.

 

Le système extensif des peulhs semi-nomades

 

           Le bétail est conduit quotidiennement en pâture dans la brousse sur des distances d'environ 4 à 5 km autour du campement et rentre tous les soirs en enclos en hivernage. Ce système fait intervenir la grande transhumance, mouvement saisonnier de la saison sèche, orienté vers les points d'eau permanents (fleuves et rivières pérennes) et les paysages végétaux beaucoup plus humides.

 

          Les produits animaux (lait, produits de vente, cuirs, viande…) constituent l'essentiel de leurs ressources.

 

Le système d'exploitation des autochtones sédentaires

 

          Le système d'élevage est également extensif à la manière des peulhs semi-nomades, mais à la différence de celui-ci, c'est la transhumance pacage qui est la plus pratiquée. C'est une petite transhumance pratiquée au début de la saison sèche après les récoltes; elle permet au bétail d'utiliser les résidus agricoles (tiges de mil. ..) et les points d'eau non encore asséchés. Les animaux sont souvent gardés en enclos dans la cours d'habitation à la tombée du jour.

 

        Le gardiennage peut être organisé au sein de l'unité familiale ou confié aux éleveurs peulhs.

 

      L'élevage des petits ruminants (moutons et chèvres) ; des porcins et de la volaille

tient également une place importante dans le milieu paysan. Il répond à trois besoins

majeurs :

 

v      les rites coutumiers ( sacrifices, funérailles. ..) ;

v      la satisfaction des besoins monétaires familiaux ;

v      la consommation, surtout dans le cas des porcins

 

La santé animale

 

     La commune de Batié est régulièrement traversée par des mouvements commerciaux et de transhumance de bétail. Cette situation influe sur la santé du

cheptel provincial.

 

     La commune fait partie du poste vétérinaire de Batié (niveau département) et un agent d'élevage assure l'encadrement technique et l'appui conseil aux producteurs. Il existe un parc de vaccination pour taurins.

 

     Sur le plan de la couverture sanitaire, les vaccinations couvrent plusieurs maladies contagieuses notamment la peste bovine, la péri pneumonie, le charbon bactérien, le charbon symptomatique, la pasteurellose bovine, ovine, caprine...

 

     La chimio-prévention et les traitements anti-parasitaires contre les maladies

contagieuses sont effectués.

 

Tableau n°13 : Des immunisations – vaccinations – déparasitages 1997-1998-1999

                          de la Zone d’Encadrement de Batié (Département de Batié).

 

 

 

Année

Peste bovine

Péripneu-monie

Bovine

Charbon bactéri-dien

Charbon

Sympto-

matique

Pasteurellose

Rage canins

Maladie du new castle

Trypano curatif

Trypano préventif

Déparasi-tage interne ou gastro interne

Déparasi-

Tage externe

Bovine

Ovine

1997

224

8 417

-

3 016

5 865

-

17

1 304

1 446

7 770

779

-

1998

5 260

200

863

3 915

3 915

-

27

1 300

362

7 746

339

256

1999

-

4 164

300

1 018

3 672

95

36

1 061

1 870

7 725

1 024

1 992

 

Source : Centre Médical de Batié

 

 

         Les populations autochtones s’intéressent peu au suivi sanitaire de leur cheptel exception faite des animaux de trait. Les éleveurs peulhs assurent à 100% la couverture vaccinale de leur bétail.

 

Les productions animales

 

Les effectifs

 

          Ils sont difficilement maîtrisables par manque de statistiques d’autant plus que les autochtones n’assurent pas le suivi sanitaire du cheptel ou de la volaille, ce qui aurait permis de dénombrer les espèces.

 

          Selon les données du poste vétérinaire de Batié, les effectifs du cheptel et de la volaille au niveau communal se présente comme suit :

 

Tableau n°14 : Effectifs par espèce de la commune de Batié en 1999

 

 

Bovins

 

 

Ovins

 

Caprins

 

Porcins

 

Canins

 

Volaille

 

 

2 513

 

 

2 450

 

3 530

 

2 245

 

508

 

30 700

 

 

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

Les abattages contrôlés

 

          Ils concernent les animaux abattus au niveau de la commune et destinés à la consommation du public (vente au marché, grillades).

 

Tableau n°15 : Les abattages contrôlés de 1997à 1999

 

Années

Bovins

Ovins

Caprins

Porcins

Canins

 

1997

 

1998

 

1999

 

279

 

192

 

228

 

167

 

124

 

213

 

677

 

490

 

688

 

621

 

594

 

655

 

34

 

47

 

48

 

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

Les exportations

 

v      Animaux vivants

 

          Les exportations des animaux vivants sont orientées vers la Côte-d'Ivoire et le

Ghana.

 

         La Côte-d'Ivoire est le premier acheteur du marché de viande burkinabé.

 

Tableau n°16: Les exportations de 1997 à 1999

 

 

Année

 

 

Bovins

 

Ovins

 

Caprins

 

Volaille

 

Destination

 

1997

 

1998

 

1999

 

874

 

226

 

623

 

 

 

-

 

 

 

-

 

 

 

-

 

RCI

 

RCI

 

RCI

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

 

N.B. : Les exportations de caprins, ovins et volaille connaissent une difficulté de

          maîtrise.

 

v      Cuirs et peaux

 

          La vente des cuirs et peaux n'est pas florissante. Les populations emploient ces produits pour la confection de sacs, de carquois, de tam-tam et de fauteuils en bois ( attaches )

 

Tableau n°17: Cuirs et peaux

 

Années

Cuirs

Peaux séchées

Ovins

Caprins

 

1997

 

1998

 

1999

 

-

 

84

 

-

 

-

 

70

 

113

 

-

 

337

 

410

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

 

N.B. : Mesure en unité

 

4.2     L 'ARTISANAT

 

         Dans la commune de Batié, l'artisanat constitue un important potentiel du secteur de production du fait de la variété de ce sous-secteur et de la bonne maîtrise des techniques de fabrication par les populations surtout les femmes. Il comprend l'artisanat d'art, l'artisanat de production et l'artisanat de service.

 

4. 3. 1  L'artisanat d'art

 

         Il exprime la culture passée ou présente et se manifeste à travers la poterie et la sculpture principalement. Il représente le type d'artisanat le moins développé. La plupart de la production provient des villages environnants.

 

4.3.2 L'artisanat de production

 

          Il regroupe les activités produisant des biens d'usage courant qui, tout en ayant pas de caractère artistique particulier, vise une fonction utilitaire principale; c'est le cas de la poterie, de la menuiserie et de la forge. Les statistiques du tableau N°18 : répartition des artisans dans la commune de Batié font ressortir une prédominance des forgerons et des menuisiers.

 

4.3.3 L'artisanat de service

 

         Il englobe toutes les activités fournissant un service d'entretien ou de réparation

telles que la mécanique, la maçonnerie que compte respectivement 11 ou 12 actifs

 

        Dans la commune , l’artisanat n’est pas encore bien structuré et de  fait les données statistiques spécifiques concernant ce sous-secteur sont inexistantes.

 

      A cela s’ajoute l’absence d’appui de la part des industries et ressources minières.

 

      Les potentialités au niveau de tous ces types d’artisanat ne sont pas bien exploitées. L’étroitesse du marché local et l’enclavement de la commune constituent les principales difficultés rencontrées qui sont inexistantes.

 

 

Tableau n°18 : Répartition des artisans dans la commune de Batié

 

Secteur

 

Artisans

Secteur 1

Secteur 2

Secteur 3

Secteur 4

Secteur 5

Total

Forgerons

04

03

01

01

01

10

Mécaniciens

05

01

05

00

00

11

Menuisiers

05

00

00

00

00

05

Maçons

05

00

02

03

02

12

Puisatiers

03

00

00

00

00

03

Meuniers(privés)

06

00

00

00

00

06

Meuniers(communautaire)

0

00

03

00

01

04

Autres

 

 

 

 

 

 

Source : DREP/SO

 

° Moulin en panne

 

4.4    L’ ENVIRONNEMENT

 

              L’environnement lié aux ressources naturelles terrestres floristiques, fauniques et hydrauliques, est riche dans le sud-ouest burkinabè. Hormis les ressources floristiques et hydrauliques, cette richesse à Batié tend à disparaître sous la pression croissante des activités humaines. Les principaux facteurs de cette dégradation sont :

 

v      la recherche accélérée de l’espace vital due au fort accroissement démographique (4,43% contre 2,38% pour le niveau national) ;

v      les activités de maraîchage, de lessive, de confection de briques aux abords du barrage ;

v      la coupe abusive du bois ;

v      l’élevage et l’agriculture extensifs.

Toutes ces actions concourent à la disparition progressive de la végétation surtout des forêts galeries ; à la baisse progressive de la qualité et de la richesse biologiques des cours d’eau et du barrage et enfin à la disparition de la faune sauvage.

 

En dehors des constats visuels, les ressources environnementales communales, les menaces qui pèsent sur elles ainsi que les mesures de leur protection et de leur restauration n’ont pas encore fait l’objet d’études spécifiques.

 

4.5 L’ ENERGIE

 

         La principale source d’énergie est constituée par le bois et son premier  dérivé, le charbon de bois. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques précises de consommation de ce type d’énergie, on peut avancer de façon empirique que son utilisation touche à 100%

 

Les ménages de la commune. Le Noumbiel est l’une des provinces excédentaires du pays de cette matière première.

 

     La seconde source énergétique provient des hydrocarbures utilisés essentiellement pour le fonctionnement des moteurs (groupes électrogènes, véhicules, motocyclettes, cyclomoteurs, moulins…) et pour l’éclairage domestique (lampes…). La fourniture est assurée par trois commerçants à Batié et par le circuit des petits revendeurs.

 

     La troisième source énergétique est électrique, grâce à des groupes électrogènes détenus par quelques particuliers.

 

     L’énergie solaire fait son entrée au niveau de l’Administration (Résidence du Haut-Commissaire et Centre Médical) et de certaines sociétés parapubliques telle que l’Office Nationale de Télécommunication (ONATEL). La politique gouvernementale prévoit la fourniture d’énergie solaire dans les chefs-lieux de province et de départements démunis d’énergie électrique, puis dans les formations sanitaires et scolaires. Cette source mérite une exploitation maximale car inépuisable au Burkina Faso.

 

4.6     LE COMMERCE

          

            Autrefois les échanges commerciaux reposaient sur le troc. Cette tendance s’est raréfiée de nos jours mais se manifeste en période de soudure (trafic de graines de néré ou d’amendes de karité contre des denrées ou des produits de premières nécessité tel que le sel de cuisine). La monnaie sert de moyens d’échange. L’activité commerciale est difficile à appréhender et à quantifier au niveau du PIB (Produit Intérieur Brut). Les entrées frauduleuses de marchandises compliquent la maîtrise des circuits. Il n’existe pas de grossistes.

 

         L’activité est exercée par de petits commerçants (étalagistes) et des éléments du secteur informel qui opèrent dans le marché ou ses abords immédiats comme l’indique le tableau n°19 ci-dessous nous donne la situation commerciale de la commune.

 

 

Tableau n°19 : Situation des commerçants

 

Commerçants

Nombre

Professionnels résidents

Saisonniers

Non-résidents

Bouchers

Coiffeurs

Photographes

Restaurateurs

Tailleurs

Vendeurs de céréales

Kiosque

Cabarets

Commerçants :

v      Boutiques(matériels divers)

v      Etalagistes(matériels divers)

v      Vendeurs pièces détachées de cycles

8

4

2

7

13

-

1

53

28

11

 

10

 

7

 

-

-

-

1

-

-

-

3

-

-

 

-

 

-

-

-

-

-

-

12

-

-

27

3

 

19

 

5

Source :  DRESP/SO

      Les échanges portent sur les produits agricoles, de cueillette, d’élevage les biens manufacturés d’origine nationale ou d’importation.

 

      Le marché regorge de tubercules d’igname, principale production de la région du mois d’août à décembre.

 

        En somme, le secteur reste peu développé en raison de l’étroitesse du marché     et de certaines contraintes (mauvaise qualité des routes, faiblesse des politiques commerciales des opérateurs…). Cependant de nombreuses opportunités s’offrent à l’activité commerciale avec la levée progressive des contraintes :

 

v      un nouveau site à été identifié pour abriter le marché lors du dernier lotissement (financement à rechercher pour sa mise en valeur) ;

v      l’aménagement de la route Batié-Kpuéré-Frontière de la Côte-d’Ivoire ;

v      l’aménagement de la gare routière (site désigné à proximité du marché) ;

v      la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace UEMOA, mesure bénéfique à l’expansion du commerce à Batié de par sa position géographique (30Km du Ghana et 55 de la Côte-d’Ivoire).

 

     4.7    TRANSPORT ET COMMUNICATION

 

         Réseau routier

 

        La commune est traversée :

 

v      du Nord au Sud par la Nationale (N°11-6) Gaoua-Batié ;

v      d’Est en Ouest par la Départementale (D-54-1), Batié-Midebdo ;

v      d’Ouest en Est par la Départementale (D-56-1) Batié-Zilatéon frontière du Ghana ;

v      du Nord-Sud par la Nationale (N°11-7) Batié-Kpuéré frontière Côte-d’Ivoire.

Les routes qui traversent la Commune sont composées de pistes améliorées, de routes entretenues et des routes non entretenues.

 

Tableau n°20 :  Voies de communication

 

     

Classe de la route

N° de la route

Type

Limites

Longueur (en Km)

Observations

Nationale

 

‘,

 

Départementale

 

‘,

 

 

N 11-6

 

N 11-7

 

D 54-1

 

D 56-1

PB

 

NE

 

PB

 

PB

Gaoua-Batié

 

Batié-Kpuéré FCI

 

Batié-Midebdo

 

Batié-Zilatéon

F-Ghana

67

 

61,1

 

32

 

22

Entretenue

 

Non-entretenue

 

Entretenue

 

Non-entretenue

Source :Direction Régionale des Travaux Publics Gaoua

 

N.B. : PB = Piste améliorées de type B

          NE = Routes non entretenues

          FCI = Frontière Côte d’Ivoire

          F-Ghana = Frontière Ghana

 

Les axes Batié-Kpuéré et Batié-Zilatéon F-Ghana sont en étude actuellement selon la Direction Régionale des Travaux Publics.

 

A l’intérieur de la zone lotie, les rues ne sont pas entretenues par manque de moyens matériel et financier. Depuis leur traçage, les rues du premier lotissement qui a couvert la partie centrale de la ville n’ont pas bénéficier d’entretien périodique ni de caniveaux adéquats.

 

S’agissant du nouveau lotissement qui a couvert les quartiers périphériques, les rues ne sont jusque là matériellement tracées.

 

En générale toutes les rues sont plus ou moins dégradées par manque d’entretien ou de restauration face à l’usure due à leur usage et aux ruissellements.

 

Transport

 

L’automobile constitue le moyen de transport le plus couramment emprunté dans les déplacements vers les autres centres urbains.

 

La bicyclette est utilisée par la majorité de la population pour les déplacements à l’intérieur de la commune ou du département ou pour se rendre au champ.

 

La motocyclette est utilisée par les personnes un peu plus nanties (fonctionnaires, petits commerçants

Le parc automobile de Batié est insignifiant avec deux transporteurs résidents

dans la Commune. Deux véhicules de la Santé et du Haut-Commissariat (accidenté)

constituent le parc étatique.

 

Tableau n°21: Situation des transporteurs

 

Société de transport

Nombre de véhicules

 

Résidents

Non résidents

 

Gaoua-matin

 

Rendez-vous à Gaoua

 

Boukari 5 heures

 

Septété

 

Peulh

 

Cave Flèche Noire

 

SOTRAO

 

Sobouor

5

 

1

 

2

 

1

 

1

 

2

 

1

 

1

-

 

-

 

-

 

Oui

 

Oui

 

-

 

-

 

-

Oui

 

Oui

 

Oui

 

-

 

-

 

Oui

 

Oui

 

Oui

Source: DREP/SO

 

           Avec une gare routière non aménagée, les véhicules stationnent de manière anarchique aux alentours du marché surtout le jour du marché (mercredi).

 

           Une piste d'atterrissage existe depuis le temps colonial. Elle était destinée à recevoir des avions légers (type broussard) .

 

          Désaffectée, elle a été parcellée et le nouveau siège du Haut-Commissariat y est prévu (construction en voie d'achèvement).

 

         Il y a lieu de prévoir un Aérodrome dans la Commune de Batié.

 

        La population de Batié ne reçoit pratiquement pas les émissions de la télévision nationale et de la Radio F.M. de Gaoua sauf pour quelques gros postes récepteurs. Elle suit surtout les émissions T. V. ainsi que la fréquence 2 de la Côte-d'Ivoire et les émissions du Ghana.

 

          En matière de journaux, les habitants les reçoivent de façon parcimonieuse provenant de la capitale.

 

          La Commune dispose d'un bureau SONAPOST et des installations de l'ONATEL.

 

La SONAPOST

 

          Les principales attributions de la SONAPOST sont :

-   le transport des correspondances officielles et privées ;

-   la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets

précieux sous forme de valeurs déclassées ou d'articles d'argent (mandats) ;

-  la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de toute personne physique ou morale) ;

-   le transport et la remise des colis postaux ;

-   la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;

-   la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE) ;

-   la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de

l'étranger.

 

           Du côté de la logistique, nous pouvons dire qu'elle est presque inexistante. La SONAPOST réussit au moins à fermer le courrier trois fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la Société de Transport Gaoua-matin pour Gaoua et Bobo-Dioulasso.

 

         La SONAPOST dispose de 100 boîtes postales avec actuellement 25 locataires :

 

-   privés                      =          8

-   services officiels     =          17

 

L'ONATEL

 

           L'ONATEL aune capacité totale de réseau de 36 abonnements. Nous comptons actuellement 21 abonnés pour la Commune :

 

-   branchements administratifs            :           13

-   branchements domestiques               :           8

 

         L'ONATEL dispose d'une seule cabine téléphonique à carte placée dans le centre ville. Selon l'Agence de Gaoua, c'est par manque de personnel que le service

ONATEL de Batié est toujours fermé.

 

4.8     LE TOURISME ET L' HOTELLERIE

 

v      Tourisme

 

           Sur le plan touristique, la commune de Batié abrite des sites peu visités, sauf quelques Européens qui viennent s'incliner sur les tombes (cimetière militaire) de leurs parents. Ce sont des potentialités certaines qui, mieux valorisées, pourraient constituer un atout important pour le développement du tourisme dans la Commune.

 

Tableau n°22 : Sites touristiques

 

Commune

Lieu du site

Nom du site

 

Batié

 

Batié

 

 

Batié

 

Batié

Secteur 5

 

Secteur 1

 

 

Dokita

 

Batié

Cimetière militaire

 

Tombe de Mar DA

(Fondateur de Batié)

 

Ouilé (grotte des sofas)

 

Ruines du Lycée (devenu loc à Bobo)

Source: DREP/SO

 

            Dokita est un village non loin de la commune de Batié (9 km) où s'étaient réfugiés les soldats de SAMORI dans le temps, au sommet d'une colline appelée Ouilé (sommet et milieu). Des cailloux constituent les vestiges de la fortification de nos jours.

Des Européens ont effectué des visites sur le site et personne n'a osé pénétrer à l'intérieur pour s'assurer s'il n'y a pas de couloirs de circulation ou de carré d'armes.

 

             Des Ivoiriens de Sagoua prétendent emprunter cette voie (couloir souterrain) pour se rendre à Ouilé.

 

v      Hôtellerie

 

           L'hôtellerie dans la commune comprend une auberge (3 lits) et des chambres de passage (4 lits). C'est la commune la plus démunie de la région en matière d'hébergement. Le non remplissage des fiches d'hôtel ne permet pas de déterminer le taux de remplissage.

 

Tableau n°23: Situation des infrastructures hôtelières

 

Auberge

Nombre de chambres

 

Nombre de lits

Lieu

 

 

Wouontor

 

La pyramide Sobouor

 

03

 

04

 

03

 

04

 

Secteur 1

 

Secteur 3

 Source: Enquête DREP/SO

 

 

4.9     L' EDUCATION

 

         L'enseignement de base occupe la plus grande place dans le système éducatif. Il n'existe pas de préscolaire dans la Commune et dans la Province ainsi que le technique. L'enseignement secondaire est présent à travers un établissement, le Lycée  Provincial.

 

L'enseignement de base

 

          L'enseignement de base se résume à l'existence de 3 écoles (Batié A, Batié B, Batié C) dans la Commune.

 

Les infrastructures

 

          L'école Batié A; ouverte en 1937, a été implantée sur son site actuel en 1949.

Elle compte 6 classes dont 3 en matériaux définitifs (dur) et 3 en semi-dur. Elle dispose d'une cantine scolaire et d'un forage. Au titre des investissements à prévoir, il faut compter des latrines et des logements d'enseignements.

 

        L'école Batié B, ouverte en 1983, dispose de 6 classes construites en dur dont 4 ouvertes et d'une cantine scolaire. Elle souffre de l'absence de latrines, d'eau potable et de logements d'enseignants.

 

        Le dernier établissement, Batié C, occupe un bâtiment provisoire d'une classe depuis son ouverture en 1997. Toutes les infrastructures sont à réaliser.

 

Les effectifs

 

v      Les effectifs scolaires des cinq dernières années, passent de 552 à 660 élèves soit un accroissement de 19,56 % ou une croissance annuelle de 3,89 %. Cette croissance apparente ne tient pas compte de la population scolarisable car le taux de scolarisation provincial est de 22 % (le plus bas de la région) en 1998-1999 selon les données de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation. Ce taux est légèrement supérieur dans la commune: 49, 13 %. Les ratios élèves/maître se situent entre 60 et 71.

 

Tableau n°24: Evolution des effectifs du primaire dans la Commune de Batié.

 

Année scolaire

Nbre de classes

Nombre de maîtres en classe

Nombre d’élèves

Ratio élèves/maître

Total

Hommes

Femmes

Total

Garçons

Filles

95-96

9

9

6

3

552

337

215

61

96-97

9

9

6

3

587

355

232

65

97-98

9

9

7

2

641

389

252

71

98-99

10

10

7

3

652

385

267

65

99-2000

13

11

8

3

660

402

258

60

Source: DPEBA/Noumbiel

 

 

Tableau n°25: Effectif par cours dans la Commune de Batié Année 1999-2000

 

Classe

Ecole Batié A

Ecole Batié B

Ecole Batié C

Total Ecoles(A B C)

Total

G

F

Total

G

F

Total

G

F

Total

G

F

CP1

68

38

30

24

18

6

-

-

-

92

56

36

CP2

85

50

35

-

-

-

58

35

23

143

85

58

CE1

69

44

25

48

31

17

-

-

-

117

75

42

CE2

64

31

33

45

34

11

-

-

-

109

65

44

CM1

86

51

35

-

-

-

-

-

-

86

51

35

CM2

60

40

20

53

30

23

-

-

-

113

70

 

Total

432

254

178

170

113

57

35

35

23

660

402

 

Source : DPEBA/Noumbiel

 

 

Tableau N°26 : Ratio Elèves/maître par Ecole dans la Commune de Batié

                         Année 1999-2000

 

Ecole

Nombre d’élèves

Nombre de maître en classe

Ratio

élèves/maître

Total

Garçons

Filles

Total

Hommes

Femmes

 

Batié A

432

254

178

6

4

2

72

Batié B

170

113

57

4

3

1

42

Batié C

58

35

23

1

1

-

58

TOTAL

660

402

258

11

8

3

60

Source: DREBA/ Noumbiel

 

            Pour la scolarité 1999-2000, les garçons représentent 61 % des effectifs et les filles 39 %. La sous scolarisation des filles demeure un défi à relever dans le domaine de l'enseignement en général quand bien même la population féminine est de 49,65 % dans la Commune.

 

Tableau n°27: Taux brut de scolarisation

 

Année

Population scolarisable

(7 à 12 ans)

Population scolarisée

Taux de scolarisation %

 

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

1996

1 217

613

604

587

355

232

48,23

57,91

38,41

1997

1 271

640

631

641

389

252

50,43

60,78

39,94

1998

1 327

668

659

652

385

267

49,13

57,63

40,52

1999

1 386

698

688

660

402

258

47,61

57,59

37,5

2000

1 447

729

718

-

-

-

-

-

-

Source: RGPH 96, DPEBA/Noumbiel et calculs DREP/SO

          Il convient de relever que les obstacles à la scolarisation des filles sont de deux ordres :

-    socio-culturel,

-    économique.

v      Sur le plan socio-culturel, il faudrait combattre les idées suivantes :

-    que la fille doit se contenter de son métier de mère et d'épouse ;

 

-   qu'inscrire la fille crée un bouleversement de l'ordre social par l'esprit de contradiction, le rejet du mariage forcé, de la dot et de l'excision, etc. ;

-   que la cohabitation entre garçons et filles dans la même classe .n'est pas convenable.

v      Sur le plan économique, le manque de moyens oblige les parents à préférer le garçon à la fille. Pour bon nombre de parents, scolariser la fille, c'est se passer de ses services car elle est chargée de l'écoulement des produits sur les différents marchés, de la vente du bois ou du charbon qui rapporte de l'argent à la famille.

 

       Les éléments de solution pour une grande scolarisation des filles se résument à:

 

-   sensibiliser les parents sur la répartition des tâches selon le principe Genre et Développement (GED) pour l'amélioration des rendements scolaires ;

-   combattre les pesanteurs socio-culturelles ( dot, mariage forcé. ..) ;

-   faciliter l'accès des filles (action entreprise par Plan International des dernières années par la fourniture de matériel scolaire, accorder un quota).

 

Les résultats scolaires

 

             Au niveau du CEP, ils sont acceptables. La disparité au niveau des sexes se manifeste par un écart en faveur des garçons.

 

Tableau n°28: Résultats au CEP

 

ANNEE

Inscrits

Admis

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

96-97

94

55

39

56

37

19

59,57

67,27

48, 72

97-98

79

43

36

49

27

22

62,03

62, 79

61 ,11

98-99

79

43

36

54

34

20

68,35

79,07

55,55

Source: DPEBA Noumbiel

 

       Au niveau de l'entrée en 6e les résultats scolaires sont décevants car en dessous de 20 %. Cela peut s'expliquer par les effectifs pléthoriques qui ne permettent pas un bon suivi des élèves.

 

Tableau n°29: Résultats entrée en 6e

 

 

ANNEE

Inscrits

Admis

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

96-97

92

55

37

12

9

3

13,04

16,36

8,11

97-98

92

55

37

9

7

2

9,78

12,73

5,41

98-99

91

49

42

17

10

7

18,68

20,41

16,67

Source: DPEBA Noumbiel

 

           En ce qui concerne l'élévation du taux de scolarisation, très loin de la moyenne régionale ou nationale et l'amélioration des résultats scolaires, la sensibilisation des parents à inscrire les enfants, la réalisation d'infrastructures et une souplesse du calendrier scolaire s'imposent.

 

           L'objectif dans le Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base (PDDEB) est de porter le taux brut de scolarisation du Burkina à 70 %. Pour ce faire il est assigné à chaque province des paliers à atteindre annuellement. Pour le Noumbiel

ils sont les suivants :

 

1998 :          21,10%

1999 :          23,68%

2000 :          26,58 %

2001 :          29,83 %

2002 :          33,47 %

2003 :          27,57 %

2004 :          42,16 %

2005 :          47,32 %

2006 :          53,11 %

2007 :          59,60 %

 

 L'enseignement secondaire

 

          Collège d'Enseignement Général (CEG) à sa création en 1988, l'établissement devient Lycée Provincial en 1997 suite à l'érection de Batié, siège de la province du Noumbiel.

 

Les infrastructures

 

          Prévu pour être un CEG, son érection en Lycée Provincial pose des problèmes d’insuffisances de classes à la longue, le manque de laboratoire pour les séries scientifiques et d’une bibliothèque propre à l’établissement. A cela il faut ajouter les équipements complémentaires (tables-bancs, matériels sportifs…). Néanmoins, l’établissement dispose d’un puit busé à grand diamètre.

 

Les effectifs

 

          Ils tournent autour de 250 élèves/an et ne subissent pas de modifications notables malgré son statut de Lycée. Face à ce constat on peut affirmer sans risque d'erreur qu'un problème de taux de remplissage se pose.

 

Tableau n°30: Evolution des effectifs du Lycée Provincial de Batié

 

Année scolaire

Nbre classes

Nombre de professeurs

Nombre d'élèves

Ratios élèves/ professeur

Total

Hommes

Femmes

Total

Garçons

Filles

89-90

02

02

02

0

109

88

21

55

90-91

03

07

07

0

194

141

53

28

91-92

04

04

04

0

250

197

53

63

92-93

04

07

06

01

253

210

43

36

93-94

04

08

08

0

255

204

51

32

94-95

05

10

10

0

261

211

50

26

95-96

05

11

11

0

274

220

54

25

96-97

05

11

11

0

276

207

69

25

97-98

06

10

10

0

256

186

70

26

98-99

06

08

08

0

256

186

70

32

99-2000

06

08

08

0

244

175

69

31

Source: Direction Lycée Provincial Batié

 

            Le rapport élève/professeur de ces cinq dernières années avoisine 30.

 

            Le taux de scolarisation au niveau du secondaire n'est pas connu. Les établissements secondaires de l'ancienne Province du Poni ont été gérés par les Directions Régionales des Enseignements Secondaires, Supérieurs et de la Recherche Scientifique de Bobo-Dioulasso puis de Banfora. De ce fait, les données ne sont pas

disponibles.

 

Les résultats scolaires

 

          Ils sont bons dans l'ensemble comme l'atteste le tableau ci-dessous récapitulant les résultats au BEPC et à l'entrée en 2nde.

 

Tableau n°31: Résultats scolaires du premier cycle de la Commune de Batié.

 

 

 

ANNEE

 

RESULTATS AU BEPC

 

Inscrits au BEPC

Admis au BEPC

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

93-94

26

17

9

10

8

2

38,46

47,05

22,22

94-95

41

32

9

25

19

6

60,97

59,38

66,66

95-96

36

31

5

25

24

1

69,44

77,42

20

96-97

35

30

5

12

10

5

34,29

33,33

40

97-98

26

16

10

19

14

5

73,08

87,50

50

98-99

28

26

2

19

17

2

67,86

65,38

100

 

RESULTATS ENTREE EN 2nde

 

93-94

24

19

5

2

2

0

8,33

10,53

0

94-95

23

18

5

18

17

1

78,26

94,44

20

95-96

18

17

1

12

11

1

66,66

64,71

100

96-97

13

10

3

9

7

2

69,23

70

66,66

97 -98

20

12

8

11

9

2

55

75

25

98-99

23

23

0

12

12

0

52,17

52,17

0

Source: Direction du Lycée Provincial de Batié

 

          De façon générale l'enseignement secondaire rencontre les mêmes difficultés que l'enseignement primaire.

 

          Cependant on peut suggérer l'éclairage de l'établissement par des plaques solaires en vue d'améliorer les rendements scolaires.

 

L'alphabétisation

 

         Elle vise à donner le savoir dans une langue à travers la lecture et l'écriture. Ainsi les alphabétisés sont utiles dans un milieu où le taux de scolarisation est très bas. Ils servent de relais dans les actions de développement. Dans la Commune, le Dioula, le Dagara et le Birifor constituent les principales langues d'alphabétisation.

 

        Les tableaux ci-après résument la situation de l'alphabétisation dans la Commune en Alphabétisation Initiale (AI) et en Formation Complémentaire de Base

(FCB).

 

 

Tableau n°32: Situation de l'Alphabétisation Initiale (AI) dans la Commune

 

Année

Centre

Inscrit

Evalués

Alphabétisés

Observ.

 

H

F

T

H

F

T

H

F

T

 

96-97

3

42

75

117

23

38

61

10

21

31

 

 

97-98

5

108

47

155

80

28

102

44

4

48

 

 

98-99

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

Source : DPEBA

 

Tableau n° 33: Situation de la Formation Complémentaire de Base (FCB) dans

                         la Commune

 

Année

Centre

Inscrit

Evalués

Alphabétisés

Observ.

 

H

F

T

H

F

T

H

F

T

 

96-97

01

06

14

20

03

05

08

03

05

08

 

 

97-98

01

10

12

22

10

12

22

8

5

13

 

 

98-99

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

Source: DPEBA

 

4-10   LA SANTE

 

          Le service de santé est assuré par le Centre Médical de Batié qui couvre un rayon de 25 km. La population communale se trouve favorisée par cette présence.

 

Infrastructures sanitaires

 

          Il dispose :

 

-   d'un dispensaire ouvert avant 1944 ;

-   d'une maternité ;

-   d'un laboratoire ;

-   d'un dépôt pharmaceutique.

 

          Le puits busé à grand diamètre dans l'enceinte du Centre Médical est très profond et tarit par moment. Il existe en outre un forage dans cette formation sanitaire.

Le Centre Médical doit être transformé en Centre Médical avec Antenne pour permettre la prise en charge des urgences; le financement est acquis grâce à la Banque Islamique de Développement, mais il reste la réalisation des infrastructures.

 

         Le personnel d'encadrement couvre l'air sanitaire du Centre Médical comme celle de la Commune.

 

 

Personnel sanitaire

 

-   1 Médecin,

-   1 Maïeuticien,

-   2 Accoucheuse,

-   4 Infirmiers d'Etat,

-   3 Infirmiers Brevetés,

-   3 Agents Itinérants de Santé (AIS),

-   2 Filles de salle et 1 manœuvre,

-   1 Chauffeur, 1 Secrétaire, 1 Cuisinière, 1 Gardien et 2 Gérantes MEG au

          compte du budget du district sanitaire de Batié .

 

Ratio par catégories de personnel

 

-   7 404 habitants/Médecin,

-   7 404 habitants/Maïeuticien,

-   3 702 habitants/Accoucheuse,

-   1 851 habitants/Infirmier d'Etat,

-   2 468 habitants/Infirmiers Brevetés,

-   2468 habitants/Agent Itinérant de Santé.

 

          Ces ratios très bons par rapport aux normes de l'Organisation Mondiale de la Santé cachent une réalité: que le même personnel couvre le Département et la Province.

 

Principales maladies rencontrées

 

1)    le paludisme;

2)    les affections des voies respiratoires (bronchites, pneumonie. ..) ;

3)    les affections de la peau qui sont le plus souvent majorées par ,

       l'onchocercose et la dracunculose ou ver de Guinée ;

4)    les morsures de serpent (qui ne sont pas des pathologie mais des motifs fréquents de sollicitations de par le nombre élevé de ces reptiles et des

       cas de morsures constatées) ;

5)    les parasitoses intestinales.

 

Couverture vaccinale 1998-1999

 

Tableau n°34: Couverture vaccinale des 2 dernières années

 

ANNEE

                          VACCINS

1998

1999

 

BCG

57,72%

46,82 %

 

Dr Coq III

27,72%

22,29 %

 

Rouvax

45,40%

44,33%

 

Source: Centre Médical de Batié

 

Le taux de fréquentation en 1999

 

          0,20 contact/habitant/an

 

         La faible fréquentation du service de santé s'explique en partie par un profond attachement à la médecine traditionnelle. Le coût élevé des médicaments modernes est souvent évoqué alors que les sommes dépensées dans le recours à la médecine traditionnelle est parfois plus important. Une sensibilisation continue des populations est  la seule voie qui pourrait permettre la résolution de ce problème.

 

4.11    LA CULTURE ET LES LOISIRS

 

          La culture et les loisirs sont des domaines qui souffrent énormément du manque d'infrastructures leur permettant de s'exprimer.

 

        En plus du manque d'infrastructures, ils rencontrent l'absence de structures et de techniciens implantés spécifiquement pour l'encadrement. Cependant, avec les villages et les autres départements de la province, les habitants de la commune arrivent à se manifester au niveau des compétitions ou manifestations nationales telles la semaine nationale de la culture et les compétitions de la 2è division en football.

 

        Les terrains de sport (football, volley-ball…) de la commune et des établissements d'enseignement ne sont point équipés.

 

 

 

CHAPITRE V-     LES RESSOURCES FINANCIERES

 

     5.1   LES RESSOURCES DE LA COMMUNE

 

5. 1. 1 Evolution du budget

 

          Le budget comporte deux parties, une partie ordinaire généralement réservée au fonctionnement et une partie extraordinaire consacrée aux investissements, le tout engagé en recettes et en dépenses. Notre analyse portera d'abord sur les données de la période de 1996 à 1999, période à partir de laquelle la Commune a été érigée en Commune de plein exercice. Cependant ne disposant pas de tous les détails sur la période antérieure à cette date, l'aperçu sur le budget communal concerne la période de 1990 à 1995.

 

Tableau n°35: Evolution des recettes

 

                         ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Recettes de fonctionnement

 

Prévisions

(CFA)

11 955712

8 585 140

5 484 000

6 667 312

Recouvrements

(CFA)

5 775 428

4 534 515

3 383 775

6 407 647

 

Subventions

Prévisions

(CFA)

-

526 488

556 169

2 421 729

 

Recouvrements

(CFA)

-

526 488

2 429 230

1 500 000

 

Total recettes

Prévisions

(CFA)

11 955712

9 111 628

604 0169

9 099 041

 

Recouvrements

(CFA)

5 775 428

5 061 003

5 813 005

7 907 647

 

Taux de recouvrement

48,31 %

55,54%

96,24%

86,91 %

 

Source: Perception de Batié

 

         Le constat est que les recettes prévisionnelles évoluaient à la baisse de la période de 1996 à 1998 pour connaître une légère ascension en 1999. Aussi, au regard du tableau ci-dessus, les taux de recouvrement relativement faible en 1996 et 1997 (respectivement 48,31 % et 55,54 %) ont évolué pour atteindre un taux assez acceptable en 1998 (96,24 %) et enfin décroître légèrement à 86,91 % en 1999.

 

Tableau n°36: Evolution des dépenses

 

                       ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Dépenses de fonctionnement

Prévisions

(CFA)

5 896 223

4 598 800

4 518 000

7 122 055

 

Réalisations

(CFA)

4 072 711

3 717 819

3 145 291

4 205 693

 

Dépenses d’investissement

Prévisions

6 059 489

4 512 828

1 522 169

1 976 986

Réalisations

(CFA)

4 535 550

2 205 946

852 835

1 932 997

 

Total dépenses

Prévisions

(CFA)

11 955 712

9 111 628

604 0169

9 099 041

Réalisations

(CFA)

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

 

Taux d’exécution

72%

65,01 %

66,19%

68,51 %

Source: Perception de Batié

 

          Le budget prévisionnel en dépenses évolue dans les mêmes formes que celui des recettes. Il varie d'environ 11 millions en 1996 à 6 millions en 1998 et évolue à la hausse en 1999 (9 millions environ).

 

        L'exécution des dépenses au cours de la période 1996 à 1999 évolue également en dents de scie.

 

Tableau n°37: Balance des budgets

 

         ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Recettes(CFA)

5 775 428

5 061 003

5 813 005

7 907 647

 

Dépenses(CFA)

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

 

Solde (FCFA)

-2 832 833

-862 762

1 814 879

1 768 957

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source: Perception Gaoua

 

          Le tableau n°35 ci-dessus montre que le budget de la Commune de Batié est déficitaire de la période 1996 à 1997 et excédentaire de 1998 à 1999.

 

             Aperçu sur le budget communal de la période 1990 à 1995.

 

Tableau n°38: Budget communal de Batié

 

 

Années

Prévisions

Exécution

Recettes

(FCFA)

Dépenses

(FCFA)

Recettes (FCFA)

Dépenses (FCFA)

1990

2 594 958

2 594 958

2 697 865

1 519 194

1991

3 311 642

3 311 642

 3 723 917

2 251 117

1992

3 712 083

3 712 083

3 461 556

2 750 915

1993

6 695 144

6 695 144

3 582 830

4 063 819

1994

6 727 596

6 727 596

6 238 076

6 053 374

1995

7 734 872

7 734 872

6 529 963

4 216 823

Source: Contrôle Financier de Gaoua

 

5.1.1.1   Détail sur les recettes

 

               Les recettes du budget communal de Batié proviennent :

-   des produits domaniaux (location de propriétés communales, droit de place dans le marché, etc. ) ;

-   des produits de l'exploitation (produit de l'abattoirs, taxes pour services rendus, ...) ;

-  des produits divers (amendes de police) ;

-  des taxes et contributions diverses (impôt, taxes et contributions diverses) ;

-  des autres taxes (taxes sur les spectacles, publicités, etc.).

        

           Les tableaux n°37 et 38 montrent non seulement la nature des différentes recettes recouvrées dans la commune de Batié, mais nous donne également une idée de grandeur des différents recouvrements.

 

 

Tableau n°39: Compte de fonctionnement: détail recettes

 

Chap.

Art.

Nature des recettes

(CFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

 

 

70

701

Produits de l'abattoir

368 000

375 000

291 550

34 750

702

Taxes pour services rendus

195 805

60 800

14200

29 200

 

703

Droits de timbres

750 000

700 000

460 000

930 000

705

Location de matériel

66 500

28 800

37 125

13 800

709

Autres produits d'exploitation

1 058 463

389 500

171 400

72 400

 

 

71

711

Location de propriétés

24 000

33 000

30 000

41 000

714

Droits de marché

299 725

711 315

733 500

627 500

715

Droits de stationnement

110 000

110 000

84 600

-

719

Autres produits domaniaux

-

18 120

-

2 094 427

74

741

Amendes de Police

720 000

365 280

-

225 520

75

750

Contribution du secteur informel(CSI)

1 527 575

1 522 800

1 450 900

1 893 750

751

Impôts et contributions diverses

154 000

18 000

 

 

-

752

Taxes assimilées

339 100

127 400

38 500

58 300

76

760

Taxes sur les spectacles

116 000

52 500

54 000

46 000

 

763

Taxes sur la publicité

44 500

22 000

18 000

10 500

82

820

Produits sur exercice antérieur

-

-

-

1 550 500

 

TOTAL

5 733 668

4 534 515

3 383 775

7 627 647

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

 

 

Tableau n°40: Compte de fonctionnement: détail recettes (taux de recouvrement)

 

Chap.

Art.

Nature des recettes

1996

1997

1998

1999

 

 

 

70

701

Produits de l'abattoir

6,37 %

8,27 %

8,62 %

0,46 %

702

Taxes pour services rendus

3,39%

1 ,34%

0,42 %

0,4 %

 

703

Droits de timbres

13%

15,44%

13,59%

12,2 %

705

Location de matériel

1,15%

0,63%

1,10%

0,2%

709

Autres produits d'exploitation

18,33%

8,6%

5,07%

0,95 %

 

 

 

71

711

Location de propriétés

0,41 %

0, 73 %

0,87 %

0,54%

714

Droits de marché

5,19%

15,69%

21,68%

8,23%

715

Droits de stationnement

1,91 %

2,43%

2,5%

 

-

719

Autres produits domaniaux

-

0,4 %

-

27 ,46 %

 

74

741

Amendes de Police

12,47%

8,05%

-

3%

 

 

75

750

Contribution du secteur informel (CSI)

26,46%

33,58%

42,88%

24,83%

 

751

Impôts et contributions diverses

2,67 %

0,39 %

 

-

-

752

Taxes assimilées

5,87%

2,81%

1,14%

0,76 %

76

760

Taxes sur les spectacles

2,01%

1,16%

1,60%

0,6%

 

763

Taxes sur la publicité

0,77%

0,48%

0,53%

0,14%

82

820

Produits sur exercice antérieur

-

-

-

20,23 %

 

TOTAL

100%

100%

100%

100 %

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

 

        Le budget communal connaît un recouvrement assez acceptable au niveau des droits de timbres, des droits de marchés et de la contribution du secteur informel, les

trois rubriques constituent à elle seules plus de 50 % des recettes et se maintiennent ainsi au cours des dernières années budgétaires.

 

       Mais dans l'ensemble, le faible niveau d'équipements en infrastructures économiques de base, pouvant engendrer des recettes et l'insuffisance de la maîtrise de l'assiette d'imposition et de taxation constituent les facteurs de la faiblesse des différents taux de recouvrement.

 

        Les recettes accusent néanmoins une hausse légèrement sensible ces trois dernières années.

 

5.1.1.2    Détail sur les dépenses

 

          Les tableaux n°39 et 40 nous donnent les détails sur les réalisations au niveau des dépenses dans la Commune de Batié. Nous avons comme principaux postes de

dépenses: "les denrées et fournitures" (carburant, lubrifiants, fournitures de bureau et autre) du chapitre 60, "travaux et service extérieur" (entretien de bâtiments, voirie et  marché) du chapitre 63, "participation" du chapitre 64, "frais de personnel" (rémunération de personnel, rémunération diverses, charges sociales, etc. ), du chapitre 65, "gestion générale et transport" {indemnités, imprimés, etc.), du chapitre 66, "frais financiers" (frais de recouvrement et d'assiette, de poursuite, etc.), du chapitre 67.

 

Tableau n°41: Compte de fonctionnement : détail dépenses

 

Chap.

Art.

Nature des dépenses (FCFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

 

60

601

Alimentation

44 100

41 250

-

-

603

Carburant et lubrifiant

1 180 240

1 098 550

1 241 892

1 299 600

604

Combustibles et gaz

119 880

95 940

118 642

172 864

605

Produits d'entretien

29 150

36 925

29 850

78 700

607

Fournitures de bureau

627 638

597 623

478 462

723 150

608

Autres fournitures

100 000

100 000

100 000

100 000

 

 

63

631

Entretien et réparation

333 122

652 321

71 100

-

632

Travaux d'exploitation et d'entretien

4 175 968

2 205 946

633 200

165 300

633

Acquisition du petit matériel

84 750

29 500

4 000

 

-

64

640

Participation

-

-

-

45 280

 

 

65

650

Rémunération du personnel

-

125 020

-

134 847

 

655

Rémunérations diverses

531 105

498 980

610 720

689 300

 

658

Charges sociales

-

-

-

1 4712

 

 

 

66

660

Fêtes et cérémonies

255 725

97 950

148 625

115 000

661

Frais de transport

11 125

8 000

17 500

17 500

662

Imprimés administratifs

381 376

96 760

64000

268 450

666

Indemnités du maire

144  000

144 000

138 000

206 000

667

Frais de mission du maire

30 000

-

30 000

 

-

668

Frais de mission du personnel

30 000

45 000

42 500

25 000

 

67

674

Frais de recouvrement

50 000

50 000

50 000

150 000

68

682

Acquisitions et immobilisation en cours

359 582

-

219 635

1 932 987

 

82

820

Charges sur exercice antérieur

120 500

 

-

-

-

TOTAL

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

Tableau n°42: Compte de fonctionnement: détail dépenses (taux d'exécution)

 

Chap.

Art.

Nature des dépenses

          (CFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

60

601

Alimentation

0,51%

0,70%

-

-

603

Carburant et lubrifiant

13,71%

18,54%

31,06%

2,82%

604

Combustibles et gaz

1,39%

1,62%

2,97%

2,82%

605

Produits d’entretien

0,34%

0,62%

0,75%

1,28%

607

Fournitures de bureau

7,29%

10,09%

11,97%

11,78%

608

Autres fournitures

1,16%

1,7%

2,5%

1,63%

 

 

63

631

Entretien et réparation

4%

11,01%

1,78%

-

632

Travaux d’exploitation et d’entretien

48,51%

37,24%

15,84%

2,69%

633

Acquisition du petit matériel

0,99%

0,5%

0,1%

-

64

640

Participation

-

-

-

0,74%

 

 

65

650

Rémunération du personnel

-

2,11%

-

2,2%

655

Rémunérations diverses

6,17%

8,42%

15,27%

11,23%

658

Charges sociales

-

-

-

0,24%

 

 

 

66

660

Fêtes et cérémonies

2,97%

1,65%

3,72%

1,87%

661

Frais de transport

0,13%

0,14%

0,44%

0,28%

662

Imprimés administratifs

4,30%

1,63%

1,6%

4,37%

666

Indemnités du maire

1,67%

2,43%

3,45%

3,36%

667

Frais de mission du maire

0,35%

-

0,75%

-

668

Frais de mission du personnel

0,35%

0,76%

1,06%

0,41%

67

674

Frais de recouvrement

0,58%

0,84%

1,25%

2,44%

68

682

Acquisitions et immobilisations en cours

4,18%

-

5,49%

31,49%

82

820

Charges sur exercice antérieur

1,4%

-

-

-

TOTAL

100%

100%

100%

100%

Source : Perception de Batié

 

Chap. = Chapitre

Art.     = Article

 

Les taux les plus importants s’observent  au niveau des travaux d’exploitation et d’entretien avec une moyenne de 26,07%, ainsi qu’au niveau des rubriques ‘’ carburant et lubrifiants ‘’, ‘’fournitures de bureau’’ et les ‘’ rémunérations’’.

 

Les dépenses essentiellement de fonctionnement ont évolué à un rythme irrégulier. Ce qui a engendré un disponible en dent de scie caractérisée tantôt par un excédent ; tantôt par un déficit budgétaire. Cependant un effort a été fourni pour obtenir des dépenses en deçà des prévisions.

 

5. 1.2    Difficultés et perspectives

 

          Les ressources financières sont nécessaires pour accompagner la relance économique. Pour ce faire, il serait intéressant de revoir la stratégie de mobilisation des ressources financières dans la Commune de Batié car on note une insuffisance de civisme fiscal (les avis d'imposition restant souvent sans suite), une faiblesse de l'assiette fiscale, le tout aggravé par l'enclavement de la province (difficultés de commerce et de transport). Les autorités provinciales doivent aussi harmoniser la collecte des fonds afin d'éviter une double imposition des contribuables.

 

         Dans l'optique de mobiliser les ressources financières suffisantes pour faire face aux dépenses de fonctionnement et dégager un surplus pour les investissements, il faut non seulement sensibiliser les contribuables et prévoir aussi des investissements rentables, en d'autres termes mettre l'accent sur les ressources propres. Par ailleurs les autorités communales devraient mener une approche supplémentaire qui viserait la mobilisation de ressources extérieures: ce sont les ressources liées à la coopération, jumelages et à l'appui des projets et ONG.

 

5.2    LES INSTITUTIONS FINANCIERES

 

            Le tissu des institutions financières installées dans la Commune est constitué seulement de deux structures d'épargne et/ou de crédit, il s'agit de la SONAPOST et de la Caisse Populaire de Batié.

 

            La première institution intervient dans la mobilisation des fonds grâce à une politique de la SONAPOST.

 

            Le tableau ci-dessous nous donne une idée sur la situation financière de la SONAPOST de Batié.

 

Tableau n°43: Situation financière de la SONAPOST de Batié

 

DESIGNATION

ANNEES

1995

1996

1997

1998

1999

Montants

(FCFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Epargne

4 087 500

3 137 000

3 562 952

1 956 500

2 755 300

Mandats émis

2 137 735

4 038 693

1 898 012

1319 725

4 224 276

Mandats payés

12 141 831

15 467 942

13 597 728

5 415 802

15 960 806

Timbres

260 460

466 275

381 175

398 165

366 080

Source: SONAPOST

 

        Ce tableau vient confirmer la mobilisation des fonds au niveau de la SONAPOST dans la Commune.

        La seconde par contre, de par ses objectifs (mobilisation de l'épargne locale et sa redistribution sous forme de prêts aux populations locales pour le financement des petites et moyennes unités économiques locales) obéit à une réglementation beaucoup plus souple qui permette son accessibilité aux clients à revenus modestes.

 

Tableau n°44: Situation financière de la Caisse Populaire de Batié

 

Année

Epargne

(CFA)

Crédit

(CFA)

Membres

 

H

F

Personne morale

Total

1996

45 261 930

23 405 957

  796

523

170

1 486

1997

53 257 830

32 455 380

889

673

211

1 773

1998

74 743 461

57 665 136

1 027

728

262

2017

1999

95 987 337

67 971 397

1 108

752

327

2 187

Source: Caisse Populaire

 

         Ce tableau atteste que la Caisse Populaire constitue un lieu d'épargne et de crédits. Mais un effort de sensibilisation est à mener car la population ne comprend toujours pas très bien le bien fondé de cette institution. Certes on dénote un accroissement au fil du temps au niveau de l'épargne, des crédits et des personnes qui opèrent à la caisse mais ces données grossirons plus si la peur des populations à épargner est levée.

 

CHAPITRE VI-    DIAGNOSTIC

 

            Après, l’état thématique des lieux dressés et analysé en concertation avec les différents acteurs de la vie communale, le présent chapitre synthétise les principales potentialités et contraintes qui s’offrent ou qui pèsent sur la commune puis en fonction des besoins prioritaires de la population, énonce les axes de développement jugés pertinents pour l’essor économique et social de la ville.

 

                6.1       POTENTIALITES

 

            Bien qu’étant une jeune commune, la collectivité locale bénéficie de nombreux atouts dont l’exploitation judicieuse lui réserve des lendemains meilleurs. Les atouts les plus importants lui sont offerts par la nature. Il s’agit d’une part des potentialités naturelles et d’autre part, la situation géographique.

 

6.1.1.1.1              Les potentialités naturelles

 

            Les ressources en eau et en terre constituent les principales potentialités naturelles. De leurs analyses il ressort que le Sud-Ouest en général région à laquelle appartient Batié reste considérée comme la région la plus riche du Burkina. L’environnement lié aux ressources en eau et en terre y est très riche. Tous ces éléments offrent d’importantes opportunités à l’agriculture et l’élevage. Bien que la commune dispose de bonnes potentialités naturelles, son exploitation judicieuse d’une part et l’insertion de la collectivité d’autre part dans les espaces national et sous-régional s’imposent comme une partie intégrante de son avenir, d’où l’importance de sa situation géographique.  

               

           6.1.2   Une situation géographique favorable

 

           De part sa situation géographique, Batié appartient à l’espace d’influence économique de la Côte- d’Ivoire et du Ghana. Dans le contexte de la globalisation de l’économie mondiale en générale et du renforcement de l’intégration sous-régional de l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA), Batié à l’image d’autres cités qui valorisent déjà leur situation géographique telle que Niangoloko, Bitou…, est un important carrefour d’échange et de transit pour les trois pays (Burkina, Ghana et Côte-d’Ivoire).

 

            Aux côtés de ces différentes opportunités, existent un certain nombre de contraintes non moins négligeables.

 

6.2                CONTRAINTES

 

           Le problème d’enclavement constitue la contrainte qui rencontre l’unanimité au niveau de tous les acteurs de la vie communale. En effet une fois que la nationale 11-7 vous introduit à Batié, vous sembler vous retrouver à un ‘’terminus’’ ; d’où l’impossibilité de poursuivre votre trajet du fait de très grandes détériorations des routes poursuivant vers les deux pays voisins.

 

             La faiblesse du taux de scolarisation ou des taux d'alphabétisation et d'instruction, constitue un handicap sérieux pour l'essor économique et socio-culturel de la Commune, la faiblesse des recettes budgétaires qui non seulement ne permet pas l'investissement mais ne suffit même pas pour assurer le fonctionnement adéquat des services ou administration communaux.

 

             La commune connaît un dénuement quasi total en moyens matériel surtout logistique. En effet sur l'ensemble de la Commune les véhicules utilitaires de service sont presque inexistants; les véhicules particuliers se font eux aussi très rares.

 

            Ces principaux handicaps influencent négativement les chances de développement de la cité. C'est seulement par l'exploitation des opportunités de développement en sus de l'identification, l'évaluation et la réduction des contraintes que la collectivité locale de Batié construira son avenir économique politico-social et culturel.

 

            La corrélation entre les opportunités, les contraintes et l'expression des besoins exprimés à l'heure actuelle permet de dégager les axes principaux pertinents pour le développement économique social et culturel de la Commune.

 

           6.3      ACTIONS A ENTREPRENDRE

 

           Les principales actions sont les suivantes :

 

> la réhabilitation des voies de communication avec les autres départements et pays voisins qui favorisera l'émergence des échanges avec la circulation des personnes et des biens ;

 

>le relèvement du taux de scolarisation et d'alphabétisation pour améliorer le taux d'instruction car en deçà d'un taux d'instruction de 60 % tout développement économique et social d'une entité se trouve hypothéqué ;

 

>la mobilisation significative des ressources financières locales par le développement et l'organisation du secteur informel, la sensibilisation et l'introduction du civisme fiscal ;

 

>le transfert sur un nouveau site et l'organisation du marché et des activités commerciales ;

 

> le transfert de la gare routière sur un nouveau site et l'organisation de l'activité de transport ;

 

> l'électrification et l'adduction d'eau comme facteur de développement et l'amélioration des conditions de vie ;

 

>la protection du barrage, seul plan d'eau de la Commune ;

 

> l'équipement des services et structures d'appui en moyens logistiques adéquats.

 

 

 

CONCLUSION GENERALE

 

            La Commune de Batié est située dans une région qui dans son ensemble n'a pas bénéficiée d'une gestion éclairée et prospective de la croissance économique. Cela ne facilite pas la tâche aux autorités de cette nouvelle entité qui cherche à prendre son envol socio-économique.

 

            Au terme du diagnostic, il apparaît que malgré les contraintes Batié garde

toujours sa chance de développement et demeure dans une région à grand potentiel de ressources naturelles, de forte production agricole et où la valeur ajoutée par habitant reste élevée. Des opportunités existent, mais en général, elles sont mal exploitées ou mal comprises.

 

        Les nouvelles autorités communales, dès leur prise de service devront s'atteler à planifier les différents axes identifiés, à exécuter ceux de leur ressort puis à jouer au catalyseur pour l'exécution de ceux relevant d'autres compétences.

 

 

 

ANNEXES

 

ANNEXE I

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 Elaboration du plan de développement et mise en place du comité de coordination du village de Batié : rapport provisoire BERD ; Juin 99. -111 P .

 

-   Etude socio-économique de la zone d'intervention du Plan International du Poni-Gaoua: Proposition de secteurs d'activités à promouvoir et d'un schéma d'appui

aux structures d'organisation et d'auto-promotion : Tome I; Rapport principal ;E:R.P.A.D; Juin 94. -163 P.

 

Etude socio-économique de base et définition d'un système d'épargne et de crédit dans le Poni et le Noumbiel : Rapport définitif, SO.CO.DEC-SARL, Avril 97. -97 P.

 

-   Etude de faisabilité pour la mise en place d'unités agricoles dans deux villages du Sud-Ouest du Burkina Faso: Moussa SAWADOGO et all., Mai 99. -37 P.

 

-   Fiches de production de plants en pépinière: Albert NIKIEMA et Ail., Mars 93. -91 P.

 

-   Proposition de schéma Directeur d'aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRASO) : Projet 7- ACP BK.017, Sept. 99. -63 P.

 

-   Les deux bouches, les sociétés du "rameau Lobi" entre la tradition et le changement : Tome I, thèse de doctorat Madeleine PERE, Mars 82. -701 P.

 

-   Monographie provinciale du Poni : Etude du milieu. KIENOU Jean de Dieu et All., Décembre 96. -202 P.

 

Loi n°030-99/AN portant fixation des limites territoriales des Communes urbaines au Burkina Faso du 15/12/99: 2e législature de la 4e république. -13 P.

 

-   Rapport de l’étude qualitative sur les mutilations génitales féminines dans douze(12) villages du plan du Sud-Ouest: Rapport final; Alimata KONATE; Mai 98. – 61 pages

 

ANNEXES II : Noms des principales espèces de végétales

 

NOMS SCIENTIFIQUES

FRANÇAIS

DIOULA

BIRIFOR

Acacia albida del

Faidherbia ; cad

Balanzan

 

Acacia senegal

Gommier (blanc) ; vérek

Donkori

 

Acacia seyal

Mimosa épineux

Sagnie

 

Adansonia digitata

Baobab ; pain de singe

Sira

Toukoutiè/Touo

Anacardium occidentale

Anacardier ; Pommier cajou

Tubabu-finzâ

 

Anogeissus leiocarpus

Bouleau d’Afrique

N’galama, Krètèté

 

Azardirachta indica

Nim ; Lilas des indes

Nim

Tiyirè

Afzelia africana

Lingue

Linguè

 

Anogeisus schimperi

-

-

 

Anona senegalensis

Pomme cannelle ; Annone

Dyangara

 

Burkia africana

-

-

 

Butyrospermum parkii

Karité

Si

Tontiè

Detarium microcarpum

Detar ; Moroba

Taban-Koumba

 

Ficus gnaphalocarpa

Figuier

 

Konkon

Diospiros mespiliformis

Faux ébénier

Sunzun

 

Khaya senegalensis

Caîlcédrat

Djala

Parkia biglobosa

Néré

Nèrè

Dôtiè

Tamrindus indica

Tamarinier

N’tomi

 

Prosopis africana

-

Gouélè

 

Mangifera indica

Manguier

Mangohiri

Mangotiè

Eucalyptus camaldulensis

Eucalyptus

-

 

Lannea microcarpa

Raisinier

-

Sousouko

Ceiba pentandra

Fromager

Banahiri

Goutiè

Gmelina arborea

Mélina

Mélina

 

Tectona grandis

Teck

Teck

 

Blizzia sapida

-

Finza

 

Cassia siamea

Cassia

Cassia

 

 Delonix regia

Flamboyant

Tubabu nèrè

 

 

 

                                             ANNEXES  III

 

PREMIER MINISTERE                                                        BURKINA FASO

          --------------                                                            Unité -Progrès -Justice

COMMISSION NATIONALE

DE LA DECENTRALISATION

         --------------

SAGEDECOM

 

    TERMES DE REFERENCE (TDR) POUR L' ELABORATION

       DE LA MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BATIE

                                                _______________

 

I- CONTEXTE DE L' ETUDE

 

Suite à la réorganisation du territoire national en 45 provinces, 14 nouvelles communes urbaines ont .vu le jour du fait de leur statut de chefs-lieux de province.

BATIE, chef-lieu de la province du NOUMBIEL est une de ces nouvelles communes.

 

La tournée de prise de contact et d'échanges entreprise par le SAGEDECOM dans ces nouvelles communes urbaines a mis à nu l'extrême dénuement dans lequel se trouvent ces communes tant sur le plan des infrastructures et des équipements que sur le plan des ressources humaines. La résolution de ces problèmes passe par une meilleure connaissance des potentialités de ces collectivités (naturelles, financières,

humaines...) et aussi des principales contraintes qui pèsent sur elles.

 

La monographie communale (conçue comme une photographie de l'état des lieux) est un des outils permettant d'avoir une meilleure connaissance de la commune dans les différents domaines.

 

Il - OBJECTIFS DE L' ETUDE

 

2.1. Objectif global

 

L'étude vise à mettre à la disposition de la Délégation Spéciale et du Conseil Municipal à venir, un outil permettant de :

 

- mieux connaître la commune: potentialités, atouts. contraintes - identifier des projets de développement ciblés sur les besoins prioritaires de la commune - réaliser une planification optimale et réaliste des projets de développement (répartition spatiale,...)

 

2.2. 0bjectifs spécifiques

 

De façon spécifique, l'étude vise les objectifs suivants :

 

v      Fournir aux autorités communales les données de base socio-économiques de la commune: données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières-

v      Etablir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales.

v      Esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.

 

III- METHODOLOGIE

 

3.1. Démarche

 

Le(s) consultant(s) ou bureau(x) d'études retenus devront indiquer de manière détaillée: l'approche méthodologique qui sera utilisée dans le cadre de l'étude. Mais à titre indicatif: .

 

- la réalisation de la monographie comprendra les phases ou étapes suivantes :

 

v      une phase d'étude documentaire

v      une étape de recherche sur le terrain

v      une phase d'analyse et de rédaction du rapport

 

- l'étude devra se faire de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales à la collecte des données et au diagnostic sectoriel

 

- le rapport provisoire donnera lieu à une restitution au niveau de la commune (à la Délégation Spéciale) et au niveau du Comité de Pilotage du SAGEDECOM.

 

3.2. Durée et délai d'exécution de l'étude

 

La durée de l'étude est de cinq semaines (35 jours) à compter du jour de la signature du contrat d'exécution.

 

Un chronogramme détaillé des tâches à réaliser devra être joint au dossier technique de soumission (offre technique)

 

IV- MOYENS DE MISE EN OEUVRE

 

4.1. Composition et profil des consultants

 

L'équipe du bureau d'études ou le groupe de consultants chargé de l'étude devra comporter les profils suivants :


v      économiste ou socio-économioste, planificateur, sociologue

v       statistitien ou démographe

 

4.2.             Coût de l’étude

 

Les bureaux d’études ou les consultants présenteront une offre financière détaillée de l’étude.

 

V- RESULTATS – PRODUITS

 

5.1. Résultats attendus

 

Au terme de l’étude :

 

v      la Délégation Spéciale ou le Conseil Municipal dispose d’un tableau de bord socio-économique

v       les autorités communales disposent de repères et d’éléments d’orientation pour conduire l’action communale

 

5.2.             Produits

 

Au terme de l’étude les documents suivants seront remis au SAGEDECOM :

v      un rapport provisoire en cinq (5) exemplaires

v       un rapport définitif en cinq (5) exemplaires.

 

 

ANNEXE IV : PLUVIOMETRIE DE BATIE DE 1975 A 1999

 

 

ANNEXE N°V : Répertoire des services techniques

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L’ ENSEIGNEMENT DE BASE ETDE L' ALPHABETISATION (DPEBA)

 

Date de création: Arrêté ministériel N° 11/MEBA du 21 août 1996

 

Dénomination exacte: Circonscription de l'Enseignement du 1er degré

 

Evolution historique jusqu'à nos jours :

 

-   Antenne: Année scolaire 1985-1986

-   Inspection: 21 août 1996

-   Direction Provinciale en cumul avec l'Inspection

-   Année scolaire 1996-1997 jusqu'à nos jours.

 

Attribution: Elle a pour attributions :

 

v      La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de  l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA)

 

v      Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de base non formelle

 

v      L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation

 

v      La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province

 

v      La préparation, l'élaboration et l'exécution du budget provincial

 

v      Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de base et de l'alphabétisation

 

v      L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à l'école

 

Zone de compétence

 

La commune de Batié et les cinq (5) départements de la province (Batié-Boussoukoula-Kpuéré-Legmoin-Midebdo )

 

Personnel: Nombre: 13

                   Répartition par sexe: Masculin: 9 Féminin: 4

                   Par catégorie: A: 3 B: 9 C : 1

                   Par type: Etat

 

Nom de l'actuel responsable: SAMA Lucien

 

-   Logistique: trois motocyclettes pour l'encadrement :

1- Y AMAHA-R.X.1 00 1950 BT affectée à l'Inspecteur

1- YAMAHA-100 N° BF affectée au Conseiller Pédagogique Itinérant

1-YAMAHA-100 N° 6692 BF de seconde main mise à la disposition de l' IEPD

 

Organisation et fonctionnement

 

            La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation comprend des Services Internes et des Services Externes.

 

Les Services Internes de la D.P.E.B.A. sont :

 

-   le Secrétariat,

-   le Service de l'Enseignement de Base,

-   le Service de la Gestion des Ressources Humaines et Matérielles,

-   le Service de l'Amélioration de la Vie Scolaire.

 

Le Secrétariat :

 

Le Secrétariat est chargé de :

 

-   l'organisation des audiences du Directeur ;

-   la réception, le traitement et la ventilation du courrier ;

-   l'organisation des travaux de dactylographie, de saisie et de reprographie ;

-   la tenue des archives

 

Le Service de l'Enseignement de Base

 

Le service de l'Enseignement de Base est chargé de :

 

-   l'établissement des besoins en formation des personnels et de la programmation des sessions au niveau provincial ;

-   la collecte des statistiques scolaires (SEC) ;

-   le suivi des innovations pédagogiques ;

-la réception et de l'étude des dossiers de demande d'autorisation d'enseigner et l'ouverture d'écoles privées.

 

Le Service de l'Education Non Formelle (SENF)

 

Le Service de l'éducation Non Formelle est chargé de :

 

-   l'établissement des besoins en formation des personnels d'alphabétisation et de la programmation des sessions ;

-   l'établissement des bilans des activités d'alphabétisation ;

-   la tenue des statistiques en alphabétisation et de la diffusion des documents pédagogiques et didactiques ;

-   l'élaboration des évaluations et du recrutement des formateurs.

 

Le Service de la Gestion des Ressources Humaines (SGRH)

 

Le Service de la Gestion des Ressources Humaines est chargé de :

 

-   la gestion des ressources de la province ;

-   la préparation et de l'élaboration du budget provincial ;

-   l'exécution des opérations budgétaires ;

-   du suivi et du contrôle de cantines scolaires et des manuels scolaires ;

-   la tenue des registres inventaires des ressources et équipement scolaire ;

-   la confection des rapports trimestriels d’exécution du budget.

 

Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire (SAVS)

 

Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire est chargé de :

 

v      la recherche de mesures incitatives pour les élèves et les enseignants ;

v      l’organisation d’activités para, péri et post-scolaires en collaboration avec les APE, AME ;

v      l’organisation de la semaine de l’école ;

v      la diffusion d’information sur la vie scolaire auprès des partenaires ;

v      du suivi des projets de construction d’écoles, de logements etc.

 

Les Chefs de Service Internes de la D.P.E.B.A. sont nommés par Arrêté du Directeur Régional sur proposition du Directeur Provincial de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation.

 

Acquis :

 

         Les infrastructures de la circonscription ainsi que ceux du Centre de ressources sont à noter au chapitre des acquis. En outre, beaucoup d'infrastructures scolaires en voie de réalisation vont certainement contribuer à rehausser le taux de scolarisation qui compte parmi les plus bas du pays.

 

Difficultés

 

         Les difficultés dont souffre cruellement le service portent essentiellement sur les moyens logistiques et ceux de communication. Depuis sa création en tant qu'antenne jusqu'à son érection en Circonscription et Direction Provinciale, la Circonscription ne dispose pas de moyen logistique conséquent.

 

        Son éloignement de la capitale (450 Km, en moyenne) ne permet pas d'assurer le relais avec les autorités du Ministère de Tutelle, dans un délai raisonnable.

 

           A cela s'ajoute le manque de ligne téléphonique, qui contraint les responsables à " faire la mendicité " auprès de services extérieurs pour traiter des problèmes inhérents au service; cela ne lui garantit ni son autonomie de fonctionnement, ni sa crédibilité.

 

Perspectives

 

           Pour un fonctionnement normal de la Circonscription et en vue d'assurer un encadrement efficient du personnel enseignant, jeune et inexpérimenté en majorité, il convient de renforcer la capacité des moyens logistiques par la dotation en véhicule à quatre roues, deux à trois motocyclettes adaptées au terrain.

 

           A long terme nous envisageons la construction de la Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation pour rendre celle-ci autonome par rapport à l'Inspection.

 

           Il serait souhaitable d'accroître le nombre d'encadreurs pédagogiques notamment les instituteurs  principaux responsables des zones d'encadrement.

Enfin, nous voulons relever sensiblement le taux de scolarisation des filles, très bas.

 

Population et enseignement

 

-   Alphabétisation -15 ans à 40 ans

-   Niveau d'instruction -AO- FC B -ETS

-   Infrastructures scolaires: 23 écoles

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' ENVIRONNEMENT ET DES EAUX ET FORETS DU NOUMBIEL

 

Date de création: 1955

 

Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts du Noumbiel (DPEEF/NBL)

 

Evolution historique jusqu'à nos jours

 

Poste forestier de 1955 à 1982

 

Service départemental de l'Environnement et du Tourisme de 1982 à 1991

 

Zone d'Encadrement Forestier (ZEF) 1991 à 1996

 

Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts de 1996 à 2000

 

Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts le 17 avril 2000

 

Attributions: Appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles (Flore, Faune, Piscicole)

 

Zone de compétence : Territoire provincial du Noumbiel

 

Personnel : nombre: 05 Sexes masculins

 

Cadre supérieur : 01 (Inspecteur des Eaux et Forêts)

 

Cadre moyen : 01 (Contrôleur des Eaux et Forêts)

 

Agent d'appui : 03 (02 Assistants, 01 Préposé des Eaux et Forêts)

 

Tout le personnel émarge au budget de l'Etat

 

Nom de l'actuel responsable: Guel Ya Hermann

 

Logistique: 02 Motos (HONDA-YAMAHA) toutes en mauvais état

 

Acquis: 03 Bureaux et 02 logements

 

Difficultés: Manque de moyens logistiques, insuffisance du personnel, mentalité de la population autochtone toujours rurale rend difficile l'application des textes en matière de foresterie. Absence de bureaux pour abriter les services de la Direction Provinciale.

 

Perspectives: Promouvoir l'autogestion des ressources naturelles fauniques,

halieutiques de la province.

 

BRIGADE TERRITORIALE DE GENDARMERIE DE BATIE

 

 

 Date de création, dénomination exacte: 1965 - Brigade Territoriale de Batié

 

-   Evolution historique jusqu'à nos jours

 

-   Attributions: sécurité publique, maintien de l'ordre, police judiciaire, police

    administrative, police militaire

 

-   Zone de compétence: circonscription de la province du Noumbiel

 

-   Personnel: cinq (5)

 

-   Non de l'actuel responsable: Adjudant COULIBALY Tazoumou

 

-   Logistique : deux motos cagiva usagées

 

-   Acquis :

 

-   Difficultés: personnel, moyens de locomotion

 

-   Perspectives :

 

-   La répartition par nombre de services dans la province: couverture provinciale par la seule brigade

 

-   Le maintien de l'ordre social: bon

 

Les appels à l'endroit de la population: sensibilisation

 

-   Etc. .

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' AGRICULTURE DU NOUMBIEL

 

 

1- Date de création: elle a été créée par décret N°98-0015/AGRI/SG du 10 juillet 1998

 

2- Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA) du Noumbiel

 

3- Evolution historique jusqu'à nos jours

 

Avant de devenir DPA, les différentes évolutions se présentent comme suit :

 

v      Secteur agricole de Batié à partir de 1974 avec la création de l' ORD de la Bougouriba

v      Service Départemental de l'Agriculture prenant en compte les limites territoriales du département de Batié (sous la révolution)

v      Zone d'Encadrement Agricole (ZEA) : prenant en compte les départements de Batié, Midebdo et Kpuéré

v      Direction Provinciale de l'Agriculture du Noumbiel prenant en compte les départements de Batié, Legmoin, Kpuéré et Midebdo

 

4- Attributions

 

Le Ministère de l'Agriculture est représenté au niveau provincial par la Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA). La DPA relève de la Direction Régionale de l'Agriculture (DPA) Sud-Ouest dont le siège est à Diébougou, province de la Bougouriba. Elle est chargée au niveau provincial :

 

v      D'appliquer les mesures de politique agricole mises en ceuvre par le Ministère de l'Agriculture

v      D'évaluer les actions entreprises en vu de les adapter aux spécificités locales

v      De favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants

 

Elle comprend :

 

-   le Service Administratif et Financier (SAF)

-   le Service des productions Végétales (SPV)

-   le Service de la Promotion Coopérative et de la Législation Rurale (SPCLR)

-   le Service de la formation-vulgarisation (SFN)

-  de deux Zones d'Appui Technique Agricole (ZATA)

-  de onze Unités d'Animation Agricole (UM) dont sept (07) fonctionnelles

 

5- Zone de compétence

 

La zone de compétence couvre les limites territoriales de la province du Noumbiel

 

6- Situation du personnel

 

Elle se présente ainsi qu'il suit selon le tableau ci-après

 

Tableau 1

 

 

Nombre

 

 

Sexe

 

 

Catégorie

 

Cadre

 

Observations

 

05

01

01

Masculin

Masculin Féminin

B1

C1

C1

Moyen

Agent d'appui Agent  d'appui

 

Personnel du siège

de la DPA

 

02

02

02

Masculin Masculin Masculin

B1

C1

D1

Moyen

Agent d'appui Agent d'appui

 

Personnel des zones

d'animation

technique agricole

 

 

NB : Tout le personnel relève de la fonction publique (Etat)

 

7 - Nom actuel du responsable: KAMBOULE Ferdinand

 

8- Logistique

 

Tableau 2

Désignation

Nombre

Etat

Observations

Logements

 

Magasins

 

Motos

 

Bureau

 

14

 

04

 

03

 

01

Défectueux

 

Assez bon

 

Assez bon

 

Assez bon

Ces logements sont repartis à travers les unités d’animation agricole

 

 

YAMAHA  100

 

Il s’agit de l’ancien bureau du secteur agricole

 

 

9) Les acquis

 

Les acquis au niveau de la DPA se présentent comme suit :

 

-   Existence d'un réseau d'encadrement des producteurs et des organisations paysannes

 

-   Intervention du PDR-Poni, Plan International, PDR-SO dans certains villages de la province

 

-   Disponibilité de terres cultivables

 

-   Existence de bas-fonds aménagés et non aménagés

 

-   Pluviométrie assez abondante (entre 900 et 1 200 mm)

 

10-Difficultés/contraintes

 

La DPA du Noumbiel est confronté à de multiples difficultés de plusieurs ordres dont les principales sont :

 

v      l'insuffisance numérique du personnel d'encadrement et d'appui

v      l'absence de bloc bureau adéquat pour abriter les services de la DPA

v      l'inorganisation du circuit de commercialisation et d'approvisionnement

v      le faible niveau d'encadrement et d'organisation des producteurs

v      l'encadrement des villages surtout en hivernage

v      l'analphabétisme

v      la persistance des pratiques culturales ancestrales

v      le faible niveau d'équipement des producteurs

v      la non pérennisation de surface

v      la persistance des pesanteurs socio-économiques qui freinent la transformation des moeurs et des mentalités

v      l'exode rural de la frange jeune vers les pays voisins surtout en Côte d'Ivoire.

 

11-Perspectives

 

Les perspectives peuvent se résumer ainsi qu'il suit :

 

-   l'encadrement des producteurs suivant le système national de vulgarisation agricole

-   l'intensification de la culture attelée

-   l'information, la formation et l'organisation des producteurs en groupements villageois, unions des groupements, Coopératives

-   l'intensification du partenariat avec tous les acteurs au développement

-   l'intensification et l'accroissement des productions végétales selon les spécificités régionales

-   la défense et la restauration des sols

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DES RESSOURCES ANIMALES DU NOUMBIEL

 

Avant la création de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel,

l'élevage de Batié évoluait sous le titre de poste d'élevage de 1980 à 1988.

 

De l'année 1988 à l'année 1996, le poste d'Elevage a été érigé en zone d'Encadrement d'Elevage (ZEE de Batié) et relève techniquement du Service Provincial d'Elevage (SPE) du Poni.

 

A partir de l'année 1997, les Services Provinciaux d'Elevage sont devenus des services Provinciaux des Ressources Animales (SPRA). Signalons que le Service Provincial des Ressources Animales du Noumbiel (SPRA) Noumbiel a été créé en novembre 1997 et érigé en Direction Provinciale des Ressources Animales le 7 juillet 1999 par décret NO99-265/PRES/PM/MARA portant organisation du Ministère des Ressources Animales.

 

Organigramme de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel :

 

                                                  

      

 

DPRA-

 
                                                             

 

 

 

    

 

La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA) est chargée :

 

-   d'appliquer les mesures de politique de productions animales

-  de suivre, d'appuyer, de contrôler, de programmer et d'évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial

-  de convoquer, d'organiser et de conduire les réunions

 

Pour accomplir cette mission, la DPRA est structurée de la façon suivante :

 

1.        Au niveau siège, on note: ;

 

1.1 Un responsable de la Direction (Directeur) chargé de la coordination des activités de terrain. Il existe :

 

1.2 Un bureau de vulgarisation et des transferts technologiques: chargé de .

 

-   la formation des Agents et des producteurs

-   assure liaison entre les producteurs et la recherche (INERA)

-   suit et appui les agents vulgarisateurs de base des ressources animales

-   conduit le diagnostic participatif de base

-   conduit les tests et essais

-   produit les fiches techniques etc.

 

1.3 Un Bureau des services Vétérinaires

 

Il contrôle et programme les activités de santé animale.

 

1.4 Un Bureau de production et des industries animales

 

Ce bureau coordonne les activités de production et de transformation des produits d'origine animale

 

1.5 Un Bureau des Aménagements pastoraux et du foncier

Ce bureau s'intéresse au pâturage et aux pistes à bétail. Les aménagements de zones pastorales etc.

 

2.      Au niveau Départemental, il existe des Zones d'Appui Technique d'Elevage (ZA TE). Certains départements, selon les cas, abritent des postes vétérinaires ou des zones pastorales.

 

En ce qui concerne le Noumbiel, seulement Batié fonctionne comme poste vétérinaire et Legmoin fonctionne comme Zone d'Appui Technique en Elevage (ZATE)

 

Ainsi, l'agent du poste vétérinaire de Batié, couvre le département de Batié de Boussoukoula, de Midebdo et de Kpuéré.

Quant à l'agent de la zone de Legmoin, il couvre le département de Legmoin.

 

 

Dans les postes vétérinaires, les activités dominantes, sont des activités de santé animale...

 

-    L'inspection qualitative et sanitaire des denrées alimentaires d'origine animale

-    La protection sanitaire des animaux par l'organisation des campagnes de vaccination

 

Par contre, dans les Zones d'Animation Technique en Elevage (ZATE) les activités qui dominent sont :

 

-   la diffusion des thèmes techniques de production animale par les formations/vulgarisations

-   l'organisation et l'encadrement des producteurs.

 

Au niveau de la DPRA du Noumbiel, les maladies fréquemment rencontrées sont :

 

-   la pasteurellose bovine et ovine; la peste aviaire, la trypanosomiase bovine, la tuberculose, la rage canine, les parasitoses gastro-intestinales, la gale des animaux et de façon sporadique on observe le charbon bactéridien, le charbon symptomatique et la fièvre.

 

Contraintes

 

-   Problème foncier

-   Conflit éleveurs et agriculteurs

-   Manque de puits pastoraux

-   Manque de retenues d'eau

-   Absence de marché à bétail

-   Insuffisance de personnel.

 

Perspectives

 

-   Redynamisation des organisations d'éleveurs

-   Redynamisation des activités de la mini laiterie

-   Organisation du marché à bétail

-   Réorganisation de l'abattoir.

 

Twenty-two points, plus triple-word-score, plus fifty points for using all my letters.

                                       Game's over. l'm outta here.

 

 

LE SERVICE PROVINCIAL DE L' ACTION SOCIALE ET DE LA FAMILLE DU NOUMBIEL

 

Date de création: 1997.

 

Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (SPASF}.

 

Attributions :

 

v      sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC} ;

v      animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;

v      organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;

v      encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;

v      réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de  paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..

v      prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;

v      encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;

v      soutien aux cas sociaux de tout jeune.

 

Evolution historique jusqu'à nos jours :

 

1960 :          Centre Social

1980-1986: Service Départemental de l'Action Sociale et de la Famille

1986-1997 : Fermeture du service par manque de personnel

1997-2000: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

Zone de compétence

 

Commune de Batié et autres Départements de la Province (Boussoukoula, Midebdo, Kpuéré, Legmoin}

 

Personnel

 

Nombre: 03

Répartition par sexe: Masculin: 03

Par catégorie: B : 03

Par type: Etat

 

Nom de l'actuel responsable: Moussa SAM

 

-   Logistique:           03 motocyclettes pour les sorties sur le terrain

                                 01 moto "Yamaha 100" du Ministère de l' ASF

                                 01 moto "Yamaha 100" du CNLPE

                                 01 moto "Yamaha V80" du PPLS

-   Acquis

 

02 bureaux, 03 chaises rembourrées, 05 chaises métalliques pour visiteurs.

-   Difficultés

v      Mauvais état du local abritant le service mettant la vie des agents en danger surtout en saison hivernale,

v      Manque de frais d'entretien pour les engins ,

v      Insuffisance du personnel

v      Insuffisance de bureau pour le personnel

v      Manque d'armoire pour protéger les documents du service

v      Mentalité difficile de la population etc.

 

Perspectives

 

v      Construction de nouveaux locaux pour le service ;

v      Construction d'une garderie populaire au profit des enfants de la province ;

v      L'ouverture d'un service départemental dans chaque département de la province.

 

 

Organigramme du Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

 

 

 

C.P.L.P.E

 

S.P.A.S.F

 

E.V.F

 

B.P.F

 

E.P.H

 

 

A.C.S

 

P.D.J

 

C.S.S

 

S.E.D

 

P.E.F

 

AT/ASS

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende

 

 

S.P.A.S.F                                 

            Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

CO.PRO.SUR                           

            Comité Provincial de Secours d'Urgence et de Réabilitation

C. P. L. P. E                              

            Comité Provincial de Lutte contre la Pratique de l'Excision

B.E                                         

            Bureau de l'Enfance

B.I.S                                       

            Bureau de l'Insertion Sociale

B.P.F                                       

            Bureau de la Promotion de la Famille

E.P.E                                       

            Encadrement de la Petite Enfance

C.S.S                                      

            Cas Sociaux Scolaires

S.E.D                                      

            Sauvegarde de l'Enfance en Danger

E. P. H                         

            Encadrement des Personnes Handicapées

A.C.S                                      

            Assistance aux Cas Sociaux

P.D.J                                      

            Prévention de la Délinquance Juvénile

E.V.F                                       

            Education à la Vie Familiale

P.E.F                                       

            Promotion Economique de la Famille

A.T/G.A.F                               

            Appui Technique aux Groupements et Associations Féminines

 

 

LA SONAPOST (Société Nationale des Postes)

 

Les attributions

 

Les principales attributions de la SONAPOST sont :

 

v      le transport des correspondances officielles et privées

v      la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats)

v      la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux) ouverts au nom de toute personne physique ou morale

v      le transport et la remise des colis postaux

v      la vente des timbres-poste et des valeurs fiduciaires assimilées

v      la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE)

v      la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de l'étranger.

 

Nom de l'actuel responsable et personnel

 

Wili YERO Joachim est l'actuel responsable de la SONAPOST de Batié

 

Au point de vue personnel, il y a lui-même qui est le Receveur (agent de cadre moyen) plus son gardien qui est un agent d'appui. Donc la SONAPOST Batié fonctionne actuellement avec deux (2) agents.

 

Zone de compétence

 

La SONAPOST sert surtout la commune de Batié mais également les départements de Midebdo, Legmoin, Kpuéré par l'intermédiaire des courriers cyclistes

 

Logistique

 

Du côté de la logistique, nous pouvons dire très vite qu'elle est presque inexistante.

Nous réussissons au moins à peine notre courrier trois (3) fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la société de transport «  OUEDRAOGO Amadou Ba »  pour Gaoua, Bobo-Dioulasso.

Le départ et la réception du courrier à la gare sont faits par nos propres moyens de déplacement.

 

Acquis

 

Les services tels que le compte courant postal, la caisse Nationale d'Epargne sont des acquis à signaler car la SONAPOST connaît aujourd'hui un nombre important d'adhérents. Il faut ajouter également le service des mandats dont son importance n'est pas à négliger.

 

 

Difficultés

 

Comme tout service, la SONAPOST connaît des difficultés au plan acheminement.

Elle n'arrive pas à respecter ses délais d'acheminement qui est J 3 et tout cela dû au désenclavement.

 

Les gens n'accordent pas de l'importance aux boîtes postales, la preuve est qu'elles ne sont pas vérifiées régulièrement.

 

Il y a aussi la violation du monopole postal en remettant directement des lettres, des sommes d'argent aux transporteurs sans passer par la poste.

 

Perspectives

 

La SONAPOST projette diversifier la gamme de ses produits par la mise en place des nouveaux produits tels que: POSTASSUR qui est un produit d'assurance en cas de décès. Ce produit viendra s'ajouter à l'Epargne Retraite, les chèques postaux, la Caisse Nationale d'Epargne déjà existants.

 

Nous songerons également à la sensibilisation du public. Ensuite nous ferons la prospection des gros clients et les intéresser à nos produits.

 

Présentation

 

Pour faire connaître ses produits (la promotion) la SONAPOST utilisera les moyens suivants :

 

v      supports publicitaires divers en utilisant les boîtes postales pour leur ventilation

v      sponsoring

v      actions publicitaires sur les lieux de vente.

 

 

ANNEXE VI: LISTE DES AUTEURS

 

 

I - Liste du personnel de la DREP

 

N° d'ordre

Nom

Prénom

Fonction

1

NANA

Ousmane

Directeur DREP

2

SANOU

Henri

Chef SATC

3

SAWADOGO/  TRAORE

Aoua

Chef Secrétariat

4

COULIBALY

Augustin

Chef SADCD

5

SOME

Ouatil

Chauffeur

6

OUEDRAOGO

Moumouni

Chef SES

 

 

Il- Liste des Enquêteurs

 

Nom

 

Prénoms

Adresse

Zone d'enquête

DABIRE

Yelli Bernadette

Agent de bureau DEPBA

Sect. N°1

CAMARA

Yacouba

Elève au L. B. Gaoua s/c CAMARA Bamori

Sect. N°5

 

DAH

Koumbou

Secteur n°3 s/c Préfecture

Sect. N°2

DAH

Mini Céline

Secteur n°3 s/c CM Batié

Sect. N°3

SOME

Ikoro

Préfecture Batié

Sect. N°4

 


24/03/2016
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Cadre de concertation technique provinciale du Noumbiel

19/08/2014
00:00

 

 

Cadre de concertation technique provinciale du Noumbiel

 

Les corps constitués à l’école de la sécurisation foncière

 

Bobo Dioulasso, (AIB) - Le Cadre de concertation technique provinciale (CCTP) du Noumbiel a tenu, les 12 et 13 août 2014 à Batié, la première session de l’année. Les travaux ont porté sur la problématique de la gestion des conflits autour du foncier rural.

 

La démographie de la province du Noumbiel, avec le flux migratoire et la croissance naturelle, galope alors que les ressources naturelles, surtout le patrimoine foncier enmilieu rural, lui, est constant. Il ne peut donc manquer des altercations entres les exploitants de ce patrimoine que sont les populations. Mais comment prévenir ces conflits ou tout au moins les résoudre avec art et professionnalisme? Telle est la question que s’est posé le haut-commissaire du Noumbiel, Yaya Sanou, à l’ouverture de la première session de l’année 2014, du Cadre de concertation technique provinciale (CCTP) du Noumbiel. Pour lui, outiller les membres du CCTP et les leaders d’associations sur la loi 034-2009 portant régime foncier rural est l’une des solutions à cette équation. Ainsi, durant deux jours, ces acteurs, grâce à la facilitation du consultant, Bassirou Nyan, magistrat de formation,ont pu se l’approprier. Ils ont passé en revue les principales dispositions de cette loi, les généralités sur les textes régissant la conciliation, les procédures de mise en place, les attributions et le mode de fonctionnement des commissions chargées de prévention des conflits et de la conciliation. Ces commissions sont au nombre de deux. Il s’agit de la commission foncière villageoise (CFV) et la commission de conciliation foncière villageoise (CCFV). La première est composée de 9 membres, représentant la société civile de chaque village. Elle a pour rôle essentiel, de sensibiliser la population sur les procédures de sécurisation foncière rurale, de participer aux activités cadastrales en milieu rural de leur ressort territorial et, de prendre part à toute transaction en matière de foncier rural. Quant à la seconde, avec à peu près la même configuration, elle a pour attribution la résolution des conflits à l’amiable, conformément aux dispositions de la loi 034-2009 à son article 96. Cet article dispose que tout conflit lié au foncier doit faire l’objet d’abord de conciliation au niveau local par la CCFV. C’est en cas d’échec que le tribunal peut se saisir du dossier, poursuit ledit article. En plus de ces connaissances acquises théoriquement, des séances de simulations suivies de plénières ont été animées pour parfaire cette thématique. Pour le prochain CCTP, les membres ont prévu de se pencher sur le thème de l’orpaillage dans la province.

Amidou OUEDRAOGO

AIB/Batié


12/09/2015
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La ville réalimentée par le FDE suivant une expertise spécifique

12/09/2014
00:00

 

Fermeture de la COOPEL de Batié

 

La ville réalimentée par le FDE suivant une expertise spécifique

 

Batié, (AIB) - Suite à la crise d’électricité qu’a vécue Batié et qui a abouti à la fermeture de la Coopérative d’électricité (COOPEL), le haut-commissaire de la province du Noumbiel, Yaya Sanou a organisé, le 9 septembre 2014, une rencontre. Ayant connu la participation du directeur général du Fonds de développement de l’électricité (FDE), Jean Baptiste Kaboré, elle a eu pour objectif d’améliorer la qualité de l’offre de service électricité à la population de la ville.

 

La ville de Batié, en attendant sa connexion avec le réseau de la Société national burkinabè d’électricité (SONABEL), est desservie pour compter du 10 septembre 2014 par le fermier Projet de production internationale (PPI) de 9h à 16h30 et de 18h30 à minuit. C’est l’information majeure apportée par le directeur général (DG) du Fonds de développement de l’électricité (FDE), Jean Baptiste Kaboré, ce 9 septembre aux populations de Batié. De plus, a-t-il annoncé, un groupe électrogène de 220 kWh est arrivé, avec une expertise spécifique pour solutionner le volet «production de l’énergie». Au niveau du réseau, un diagnostic d’urgence sera fait pour prendre des mesures en vue de minimiser les pertes d’énergie provoquant les tensions en bout de lignes, en attendant un audit technique proprement dit. De même, 10 lampes publiques seront installées avant fin septembre en vue d’éclairer la zone commerciale. Jean Baptiste Kaboré est aussi revenu sur le mode de fonctionnement du FDE dont relève la Coopérative d’électricité (COOPEL) de Batié, et qui s’attache essentiellement à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’électrification rurale. Il a noté un manque de communication efficace d’une part entre la COOPEL de Batié et sa population et d’autre part, entre celle-ci et le FDE. A l’entendre, le manque de rapport technique régulier de la part de COOPEL et le non-respect de certaines instructions telles que le recrutement d’un fermier à même de gérer de façon complète le volet technique de la Coopérative ont contribué à créer des disfonctionnements surtout au niveau des groupes électrogènes. Ces informations ont éclairé la lanterne des participants qui n’ont plus trouvé la nécessité de poser des questions à polémique au cours des échanges. Cela aussi, grâce à la facilitation du haut-commissaire du Noumbiel, Yaya Sanou, dans l’intérêt de retrouver le compromis. Des jeunes aux femmes en passant par les organisations de la société civile présentes à cette rencontre, tous ont salué la promptitude avec laquelle cette préoccupation a été levée par les autorités. Ils ont apprécié les engagements pris pour améliorer l’offre d’électricité tout en gardant l’espoir de voir l’interconnexion effectif d’ici à mi 2015.

Amidou OUEDRAOGO

AIB/Noumbiel


12/09/2015
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Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire: leur intégration à Batié

01/02/2015
13:50

 

Des Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire ont pu sauver leurs vies pendant les crises grâce à leur talent d’athlète. De nombreux rescapés aux différentes tueries découlant des évènements de Tabou, de la crise post-électorale et de la rébellion, ont trouvé refuge à Batié, au Sud-ouest du pays. Aujourd’hui, ils s’efforcent d’oublier ce passé sombre de l’histoire et sont en train de goutter la sève d’une nouvelle vie paisible et pleine d’espoir.
 
Batié, une ville enclavée coupée en deux depuis l’entrée principale jusqu’à la sortie par une route déglinguée en terre battue, des habitations en vermeil, bariolées çà et là par un nuage de poussière rouge dégagé à longueur de journée par des tacots et des motocyclistes indociles! Batié, c’est aussi cette ville paisible qui ploie dans une obscurité totale la nuit. Des lampadaires épars du Fond de développement de l’électrification (FED), clairsemés ici et là, s’efforcent vainement de répandre leur lumière dans les recoins sombres de la cité. C’est dans cette ville de moins de 50 mille habitants, frontalière avec la Côte-d’Ivoire et le Ghana, qu’une partie des Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire ont déposé leurs valises en 1999, lors de la guerre de Tabou. Les autres crises sociopolitiques qui s’en ont suivi ont également leur lot de déplacés à Batié. 15 ans après leur installation dans cette ville, la population de Batié a connu un boom. Et cette croissance exponentielle de la population n’est pas sans inquiéter l’ex-député maire de Batié, Ferdinand Ollo Somé. « Depuis leur arrivée, la ville s’est agrandie très rapidement à cause de la démographie galopante caractérisée par un fort taux de croissance qui se situe à 4,2% contre 3,1% au plan national », souligne-t-il. L’aménagement du site d’accueil des expatriés constitue actuellement le premier des soucis du conseil municipal. De ce fait, la mairie envisageait déjà un lotissement qui devrait déboucher sur la dissolution des quartiers non lotis où s’entassent les nombreux expatriés. Mais hélas, déplore M. Somé, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers a remis tout à plat par le fait de la dissolution des conseils municipaux. « Le projet de lotissement était déjà bien lancé, mais les choses sont venues de façon subite », reconnaît-il. Aujourd’hui, les expatriés ont créé leur quartier qu’ils ont aussitôt baptisé « Bayir Noma », ce qui veut dire « il fait bon vivre chez soi ». Le fondateur dudit quartier s’appelle Piga Moussa Kaboré, petit frère de feu Philippe Zinda Kaboré. « Je vais mourir ici », clame-t-il, arguant que l’idée d’aller habiter quelque part n’a jamais effleuré son esprit.
 
 
Des expatriés retrouvent le sourire
 
 
Inconsolables à leur arrivée à Bâtié, les Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire ont trainé la savate avant de retrouver, peu à peu, le sourire. N’ayant rien pu emporter dans la débandade, ils vivaient en partie des aides de l’Etat et de la générosité des populations locales. L’élu local et ex-député de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Ferdinand Ollo Somé, reconnait cette traversée du désert des expatriés. « Ils sont rentrés en catastrophe et beaucoup étaient en larmes à leur arrivée à Batié », témoigne-t-il. De nos jours, la situation est tout autre. Nombre d’entre eux se sont reconvertis au commerce et évoluent pour la plupart dans le secteur informel. « Je me suis rendu compte que ce sont des acteurs du secteur informel assez important, parce qu’ils ont contribué à gonfler l’assiette fiscal de la commune », soutient l’élu local. Et puis, ajoute-t-il, « Ils ont été d’un apport considérable au développement de la ville de Batié ». En tout cas, les expatriés sont à l’aise actuellement dans leur ville d’accueil et la vie reprend ainsi de plus belle. « Ici, la vie est plus belle qu’en Côte d’Ivoire », s’exclame les habitants du quartier. El Hadj Boureima Derra, un habitant de« Bayir Noma », déborde de joie. Pour lui, il n’y a pas meilleur endroit que d’être chez soi et c’est en cela qu’il trouve que Batié est bon. La préoccupation de celui-ci porte essentiellement sur la difficulté d’accès à l’eau et le non aménagement du site.« Bayir Noma est une réalité pour nous car ici tu peux parler comme tu veux et faire ce que tu veux sans crainte ni peur », affirme El Hadj Moussa Kaboré. L’air d’avoir rendu de bons et loyaux services à ses frères en détresse anime les sentiments de l’ex maire, Ferdinand Somé qui leur a attribué des parcelles en zone lotie quelques temps après leur installation: « Ça nous a réjoui d’être au service de nos compatriotes qui sont en difficultés ; le nom Bayir Noma qu’ils se sont donné les a réjouis en ce sens que lorsqu’ils sont rentrés, ils ont vu que chez eux ce n’est pas aussi mauvais que certains le pensent ». Il prend ainsi de court ceux qui croient qu’on ne peut pas réussir au Burkina Faso. M. Somé estime que ceux qui mûrissent de telles idées se trompent énormément. « Il y’en a qui disent que le Burkina n’est pas une terre sur laquelle on peut trouver son bien-être ; et pourtant, il est aussi bon que la Côte-d’Ivoire (…) et même plus que la Côte-d’Ivoire », explique-t-il.
 
 
Une installation difficile
 
 
L’acceptation des Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire par les communautés locales n’a pas été une mince affaire. Mais grâce à l’implication des autorités municipales, leur insertion n’a pas causé beaucoup de problèmes. Pour l’ex-maire de la commune, « il y a eu des malentendus, mais le mal n’était pas si profond au point qu’on ne puisse pas trouver de solutions». En effet, une partie de la population s’était dressée au début contre leur insertion en refusant de leur donner des terres. L’ancien maire explique que le conseil municipal a joué sa partition en entamant des pourparlers avec les dissidents. « Ceux qui n’étaient pas favorables à leur insertion n’étaient pas nombreux et on a réussi à les dissuader », révèle-t-il. Les habitants du quartier « Bayir Noma » attestent les propos de M. Somé selon lesquels des gens s’opposaient à leur insertion à Batié. «Au début ils ont refusé catégoriquement de nous donner des terrains ; il était interdit à un étranger de s’installer là où nous sommes présentement», fait observer El Hadj Kaboré. Le nom du nouveau quartier a également provoqué le courroux des habitants de Bâtié par le fait qu’il n’a pas été donné dans une des langues du terroir. « Où étiez-vous pour savoir que ça fait bon vivre chez soi ? », se sont-ils empressés de demander à El Hadj Kaboré. Malgré la volonté affichée des populations allogènes de changer le nom du quartier, Moussa Kaboré a tenu mordicus à le maintenir tel quel. « C’est moi qui ai baptisé ce quartier en l’appelant Bayir Noma et je me suis battu pour que nos hôtes acceptent ce nom», fait comprendre celui-ci. Ces incidents mineurs, qui sont d’ailleurs inhérents à la nature humaine, n’ont pas entaché la bonne cohabitation entre les différentes communautés vivant à Batié. Pour prévenir les conflits intercommunautaires, les autorités communales avaient auparavant pris les taureaux par les cornes en sensibilisant la population sur la cohésion entre les ethnies. Des initiatives fort louables visant à unifier toutes les ethnies ont été développées en ce sens. « Ça nous permet d’éviter certains conflits », avoue le député-maire. Selon lui, les différends qui naissent entre des personnes issues de communautés différentes se résolvent toujours de façon conciliante. « C’est parce qu’on a eu l’idée au niveau local de faire comprendre aux gens que nous sommes tous Burkinabè qu’on ne tombe pas dans la dérive », dit-il.
 
 
Accueil triomphal des rapatriés à leur arrivée
 
 
La diaspora burkinabè de Côte-d’Ivoire a servi de boucs émissaires à la population de ce pays pendant les différentes crises qui l’ont secoué. Si certains sont restés de marbre sous les menaces de mort, d’autres au contraire se sont fait la malle pour regagner leur pays d’origine. Le souvenir imprécis, Piga Moussa Kaboré alias « Kadhafi » dit avoir profité de la mort de son grand frère Philippe Zinda Kaboré le 25 mai 1947 à Abidjan, pour se rendre en Côte d’Ivoire via le Ghana où il fit un détour d’un an. Mais il ne prendra pas non plus sa retraite dans les plantations en Côte-d’Ivoire du fait de la manifestation de la haine à l’encontre des étrangers où la communauté burkinabè était la plus visée. Le planteur burkinabè a tout fait au moment des remous à Tabou pour aider ses frères à quitter le pays. Il est rentré à Bâtié avec environ trois cent soixante personnes à sa suite. « On n’avait pas de problème avec les Ivoiriens et on se respectait jusqu’au moment où l’ancien président Henri Konan Bédié a attisé la haine vis-à-vis des étrangers particulièrement la communauté burkinabè », raconte-t-il. Le retour n’a pas été sans couacs car nombreux sont ceux qui ont perdu la vie au cours du trajet. « Beaucoup de nos proches sont morts parce qu’on nous pourchassait comme des délinquants qu’on voulait abattre », s’indigne El Hadj Moussa Kaboré. Comme lui, des déplacés affirment avoir perdu des proches qui ont été abattus dans leur fuite par des populations visiblement en colère contre les Burkinabè qu’ils accusent avoir accaparé leurs terres. D’autres avouent que leurs champs ont été retirés et leurs domiciles saccagés et pillés. 
Dépouillés ainsi de leurs biens, ils ont été rapatriés avec l’assistance de l’Etat burkinabè. Piga et sa cohorte se sont installés non loin de là,  c’est-à dire à Batié, une ville frontalière avec la Côte-d’Ivoire et le Ghana. Les uns et les autres gardent un souvenir amer de la Côte-d’Ivoire en se rappelant les conditions dans lesquelles ils ont regagné leur patrie. « Le haut commissaire de Batié avait été déjà informé de notre venue et il a mobilisé la population pour nous attendre ; les gens se sont massivement mobilisés et c’est comme si c’était le président du Faso qui arrivait à Batié », se souviennent-ils. Pour parer à l’urgence, les autorités locales les ont conduits vers un site à la périphérie de la ville où ils ont été installés. « Le besoin le plus urgent c’était de les abriter ; en cela nous avons trouvé, de concert avec les propriétaires terriens, un site pour les installer », explique l’ex-député maire de Batié, Ferdinand Ollo Somé. Surpris par ces évènements, Moussa Kaboré n’est pas content de quitter son pays d’accueil sur la pointe des pieds, étant donné qu’il a été l’un des précurseurs de la création des plantations de café-cacao en terre éburnéenne. « C’est nous qui avons commencé à créer les plantations de café-cacao en Côte-d’Ivoire », fulmine-t-il avec un léger soupir. 
 
 
Bouffer le « wac » pour organiser la résistance
 
 
Piga Kaboré relate qu’il avait été élu chef par les communautés étrangères vivants en Côte d’Ivoire. Mais il était assisté de quatre petits chefs mossi. « Au moment de la crise de Tabou, je les ai convoqué chez moi afin qu’on se concerte pour trouver une solution à la crise», soutient-il. Pendant qu’il réfléchissait sur son sort ainsi que de celui de sa communauté, raconte-t-il, les autres chefs s’apprêtaient à organiser la résistance. Pour cela, dévoile M. Kaboré, ils ont demandé à venir bouffer du « wac » au Burkina Faso afin de repartir combattre les Ivoiriens. « J’ai refusé ça en les interdisant de faire la guerre aux ivoiriens  car je me dis que chacun de nous à une famille au village qui est prête à l’accueillir s’il décidait de  rentrer au pays », se défend-il.
Selon lui, bon nombre d’expatriés avaient réussi à s’intégrer dans la société ivoirienne et s’imposaient surtout par leurs richesses. Moussa Kaboré en était la parfaite illustration. Il avait acheté et mis en service beaucoup de véhicules qui faisaient prospérer ses affaires. Aujourd’hui, il ne dispose pas d’une grande fortune à Bâtie, mais il ne regrette pas son retour au bercail. « Quand j’étais en Côte d’Ivoire, j’ai eu des richesses mais je n’ai pas pu aller à la Mecque ; mais étant installé au Burkina, j’ai fait le pèlerinage dans les terres Saintes de l’Islam », se congratule-t-il. Ses richesses son basées essentiellement sur l’agriculture et les revenus générés par les plantations qu’il a laissé en Côte-d’Ivoire avec ses enfants. Il exploite 30 hectares d’anacarde et sa famille ne manque de rien, selon lui. La situation des Burkinabè rapatriés de Côte-d’Ivoire devrait interpeller plus les autorités à être très regardant sur le phénomène de l’immigration. C’était le même sort qui avait été réservé aux Burkinabè de Gabon vers la fin des années 70 où ils ont été expulsés du territoire gabonais manu militari, et cela devrait servir de leçon à tout candidat à l’aventure. Il est alors temps que les uns et les autres tirent des leçons du passé pour ne plus vivre dans les travers de l’histoire. Car quoiqu’on dise, on ne se sent bien que chez soi.
 
 
Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com

25/08/2015
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District sanitaire de Batié : un compteur d’hématologie obtenu grâce à «Ampella Mining»

10/06/2015

00:00

 

 

District sanitaire de Batié

Un compteur d’hématologie obtenu grâce à «Ampella Mining»

Du matériel médicotechnique, informatique et des médicaments ont été remis au district sanitaire de Batié et d’autres services administratifs de la province du Noumbiel. La cérémonie s’est déroulée le mardi 2 juin 2015 sous la présidence du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Amadou Stanislas Diarra.

Un (1) compteur d’hématologie, vingt (20) doses de vaccin, des ordinateurs, un (1) Réseau administratif de transmission (RAT), des kits d’hygiène et d’assainissement pour le nettoyage régulier du CMA, tels sont les dons offerts au district sanitaire de Batié, au haut-commissariat, à la préfecture, à la police et à une association locale. Par ce geste, à en croire le directeur en charge de l’exploration de Ampella Mining gold SARL, Rohan Williams, leur société entend travailler en bonne intelligence avec la population. Selon lui, bien qu’ayant pour objectif principal la recherche de gisements d’or, la société se doit d’aller au-delà en s’intéressant aux préoccupations sociales de cette population qui a bien voulu accepter l’implantation de Ampella Mining chez eux. Dans ses propos, le gouverneur Amadou Stanislas Diarra a relevé que le droit à la santé pour les populations est une préoccupation majeure des autorités de la Transition. «Et donc, cette remise de matériel médicotechnique et de sérums antivenimeux au centre médical de Batié par la société d’exploitation minière Ampella Mining Gold SARL est un geste salutaire et salvateur, en ce sens qu’il contribuera à améliorer les prestations du CMA et faciliter la prise en charge des patients», a-t-il dit. Il a donc remercié au nom du gouvernement et de la population du Sud-Ouest, Ampella Mining tout en l’encourageant à poursuivre cette œuvre de bienfaisance. M. Diarra a enfin souhaité que tous les bénéficiaires de ces matériels en fassent un bon usage, avant d’interpeller les communautés riveraines à une bonne collaboration avec Ampella Mining pour bien profiter des projets sociaux de la société minière qui, très prochainement, va entrer dans sa phase d’exploitation.Ampella Mining gold SARL est une filiale du groupe «CENTAMIN». Selon son chargé de relation communautaire, Yelcabo Rodrigue Somé, d’autres actions sociales sont déjà envisagées dont par exemple, le nettoyage du CMA trois fois par semaine, son adduction en eau courante et son alimentation par des plaques solaires.

Amidou OUEDRAOGO AIB/Batié


25/08/2015
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Fiche technique du Barrage de Noumbiel

Présentation générale
Le barrage de Noumbiel est situé sur le Mouhoun et il a vocation hydroélectrique.
Au droit de Noumbiel, le Mouhoun constitue la frontière entre le Burkina et le Ghana, et l’aménagement intéresse nécessairement les deux pays.

Caractéristiques du bassin et de l’ouvrage

Bassin versant : 114.000 km2 (y compris le bassin du Sourou)
Présentation moyenne : 1.100 mm
Débit moyen à long terme : 139 m3/s soit 12 milliards de m3 d’apports annuels environ 12 milliards de m3
Capacité de stockage : 1 422 km2 dont au Ghana

Exploitation de l’ouvrage

Production d’électricité :
- 3 turbines de 20 MW soit 60 MW de puissance
- production inter annuel moyen = 202,7 Gwh

Les apports moyens annuels du bassin versant sont 139 m3/s soit un volume moyen de 12 milliards de m3/an. Après le remplissage de la retenue, le volume déversé moyen sera de 281 millions de m3 auquel il faut ajouter 289 millions de m3 de volume turbinés.

Accords internationaux
Préalablement à la construction du barrage, le Burkina a obtenu l’avis de non-objection de la partie ghanéenne (cf. lettre signée par le chef de l’Etat ghanéen (JJ Rawlings).

Impact sur le barrage d’Akossombo (capacité = 149 milliards de m3, plan d’eau = 8 000km2)

La capacité totale de Noumbiel qui est d’environ 12 milliards ne représente que 8% de la capacité du barrage d’Akossombo (149 milliards de m3).
En terme d’apports annuels au barrage, Noumbiel reçoit en moyenne 139m3/s contre 1 170m3/s à Akossombo soit 11%.

La capacité actuelle de stockage de l’ensemble des barrages du Burkina (Sans Noumbiel) est de 5,6 milliards de m3 ce qui représente 3,8% pour le seul barrage d’Akossombo avec Noumbiel = 11,8%. Le Ghana a construit en 1981 un autre barrage en aval d’Akossombo, celui de Kpong qui est un barrage au fil de l’eau dont le remplissage est permanent car assuré par les déversements. Il mobilise environ 2 milliards de m3

Frédéric ILBOUDO

L'opinion N°357 du 04 au 10 Août 2004


10/04/2015
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Qu’est-ce que le mariage forcé vient chercher au centre de cette histoire tragique de meurtre de la jeune femme à Batié?

En ce début du mois d’avril, un événement tragique défraye la chronique  à Batié.

En effet un jeune homme et ses complices sont interpellés par la gendarmerie après la découverte macabre du corps en état de putréfaction de sa jeune femme . Sur les réseaux sociaux virtuels, les commentaires vont bon train et le mariage forcé s'est retrouvé une fois de plus au banc des accusés.

L’histoire du meurtre de la jeune femme à Batié est bien triste, mais la question qu'on pourrait se poser sans être le défenseur du mariage arrangé est la suivante : qu'est-ce que le mariage dit forcé vient chercher au centre de cette histoire tragique? Les biens aimés de tels tueurs de sang froid sont-ils  vraiment épargnées ? Je crois que non!

La preuve, le 16 février à Fada, un cadre du ministère de l’économie et des finances a tué par coup de poignard sa femme qu'il venait d’épouser le 14 février (jour de saint Valentin). D’après tous les renseignements, ce n’était pas un mariage forcé.

Je pense sincèrement que nous avons un peu partout dans ce monde des tueurs nés et qui se révèlent le moment venu.

Nous devions chercher à bien situer les responsabilités sans forcement nous engager pas dans des combats futiles contre nos traditions au nom d’une prétendue modernité. Le mariage en Afrique, n'est pas une plaisanterie et l'implication des familles sera toujours notre réalité culturelle. Ne cédons pas aux slogans de ces femmes divorcées des institutions impérialistes.

Peut être qu'en faisant le point autour de vous, vous verrez objectivement que les mariages arrangés que les femmes dites émancipées qualifient de mariage forcé «tient encore plus la route» que les fameux mariages qui reposent sur des hypothétiques histoires d’amour ou de coups de foudre.

C’est plutôt la problématique du comportement de ces nouveaux riches qui pensent qu’il suffit d’avoir un peu d’argent pour prendre une jeune femme et la donnée à un gamin sans éducation qui reste posée. C’est mon point de vue.


06/04/2015
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Noumbiel : Le directeur provincial de la police succombe après un braquage

30/03/2015
00:00

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Le directeur provincial de la police nationale du Noumbiel (490km, sud-ouest), Yacouba Tou a succombé dimanche de ses blessures, quelques 45 jours après le braquage que sa délégation avait essuyé sur l’axe Batié-Boussoukoula.

Le commissaire de police Yacouba Tou s’est éteint dimanche vers 19h à l’hôpital national Blaise Compaoré sis à Ouagadougou, a indiqué à l’AIB le Haut-commissaire de la province du Noumbiel Yaya Sanou.

Selon M. Sanou, sa dépouille sera transférée ce jour à Tingréla (Cascades) où auront lieu mardi ses obsèques.

Dans la matinée du dimanche 15 février 2015, sur l’axe Batié-Boussoukoula, six bandits de grands chemins avaient ouvert le feu sur deux véhicules, tuant une personne et blessant deux autres dont le commissaire de police.

Le regretté était accompagné de Yaya Sanou et du secrétaire général de la province du Noumbiel.

Source: Agence d’information du Burkina


30/03/2015
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Lutte contre la traite des enfants dans le Noumbiel


Le comité provincial dresse le bilan de ses activités 2014

 

24/12/2014
00:00

Les membres du Comité provincial de vigilance et de surveillance (CPVS) du Noumbiel se sont réunis, le jeudi 18 décembre 2014 à Batié, pour faire le bilan annuel des activités relatives à la lutte contre la traite des enfants. La rencontre a été présidée par le secrétaire général de la province, Salif Traoré.

 

Quatre ciné-débats, une trentaine de causeries-débats, des patrouilles, un tournoi de football, placement de deux enfants victimes dans des ateliers d’apprentissage. Ce sont les actions majeures entreprises et capitalisées dans la province du Noumbiel en 2014. Ces activités sont essentiellement de trois structures. Il s’agit de l’Association des jeunes enfants et travailleurs du Burkina Faso, section de Batié, les services de sécurité et la direction provinciale de l’Action sociale et de la solidarité nationale du Noumbiel (DPASSN/NBL). Les actions des autres structures n’ayant pas été prises en compte, faute de capitalisation. Pour corriger cette situation, chacun des membres a été invité à exposer ses difficultés. Elles reposent principalement sur la capacité pour certains à élaborer des projets et pour d’autres, la non capitalisation et la transmission des données à la DPASSN/NBL. La présentation de ce bilan s’est achevée sur des perspectives en 2015, d’assistance des structures associatives dans l’élaboration de projet et la planification ainsi que la transmission des plans d’actions de lutte contre la traite des enfants de tous les membres du CPVS à l’Action sociale au niveau provincial. Aussi, faut-il noter que cette rencontre a vu la participation d’une mission de la direction régionale en charge de l’Action sociale de Sud-Ouest. Celle-ci a présenté le bilan des enfants interceptés dans la région au cours des trois dernières années. Il ressort que l’année 2014 a enregistré à elle seule, plus de deux cents enfants interceptés. Elle a en projet aussi, de mettre en branle de nombreuses activités d’un coût total de 250000000 F CFA en 2015, si les partenaires financiers acceptaient de répondre à son cri de cœur. Parmi les activités prévues, figure la mise en place de réseaux communaux de lutte contre la traite et les autres pires formes des enfants dans huit communes de la région dont Batié et Legmoin dans la province du Noumbiel. Il s’agit d’une structure qui regroupera toutes les sensibilités au niveau communal.

Amidou OUEDRAOGO
AIB/Batié

 

 

Source: http://www.aib.bf

 


27/03/2015
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MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BATIE

RAPPORT DEFINITIF

SAGEDECOM

Consultant : Direction Régionale de l’Economie

et de la Planification du Sud-ouest/Gaoua

Juin 2000

TABLE DES MATIERES

 

AVANT-PROPOS

 

TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

 

INTRODUCTION

 

CHAPITRE 1 - CADRE PHYSIQUE

1.1        Situation géographique

1.2        Le relief

1.3        Les sols

1.4        Le climat

1.5        Les ressources en eau

1.6        La végétation

  

CHAPITRE Il - CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

Il.1       Historique du peuplement

Il.2      Population

Il.3      Organisation social

 

CHAPITRE III - ORGANISATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE

III.1    Evolution administrative et politique                                            

III.2    Les pouvoirs administratifs et politiques modernes                     

III.3    Les services techniques                                                              

III.4    Les O.N.G, projets, programmes et associations de développement

  

CHAPITRE IV- LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES                        

IV-1     L' Agriculture                                                                                 

IV-2     L' Elevage                                                                                     

IV-3     L' Artisanat                                                                                    

IV-4     L' Environnement                                                                           

IV-5     L' Energie                                                                                      

IV-6     Le Commerce                                                                               

IV-7     Le Transport et les Communications                                        

IV-8     Le Tourisme et l'Hôtellerie                                                        

IV-9     L'éducation                                                                                

IV-10   La Santé                                                                                    

IV-11    La Culture et les Loisirs                                                            

 

CHAPITRE V- LES RESSOURCES FINANCIERES                                   

V-1       Les ressources de la commune                                                 

V-2       Les institutions financières                                                         

 

CHAPITRE VI - DIAGNOSTIC

VI-1     Potentialités                                                                                

VI-2     Contraintes                                                                                   

VI-3     Actions à entreprendre                                                                  

 

CONCLUSION                                                                                            

 

ANNEXES

- Bibliographie                                                                                                

- Nom des principales espèces végétales                                                    

- Termes de références                                                                                 

- Pluviométrie de Batié                                                                                 

- Répertoire des services techniques                                                           

- Liste des auteurs                                                                                         

 

 

AVANT-PROPOS

 

Depuis 1991, le Burkina Faso a connu une mutation sur les plans politique et administratif caractérisée par la création d'un Etat de droit et d'une décentralisation effective.

 

La commune de Batié, chef lieu de la province du Noumbiel, à l'instar des 13 nouvelles autres communes urbaines, a vu le jour du fait de son statut de chef-Iieu de province par la loi noO9/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 provinces.

 

Pour le démarrage de leurs activités, il est important que les autorités communales disposent d'un tableau de bord socio-économique, de repères et d'éléments d'orientation pour conduire l'action communale.

 

Ces 14 nouvelles communes ne disposent pas encore de cet outil de travail et d'orientation. Le SAGEDECOM, Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes, dans le cadre de l'exécution de son programme triennal et en vue de préparer le démarrage des dites communes, a décidé de la réalisation d'une étude monographique de chacune d'elles.

 

Suite à une consultation restreinte, la Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-Ouest (DREP/SO) de Gaoua, de par son expérience et ses attributions, a été retenue pour l'élaboration de la monographie de la commune de Batié.

Cette monographie permettra :

 

-   d'établir un diagnostic de la situation économique, sociale et culturelle pour une meilleure connaissance de la collectivité et de ses besoins ;

-   de fournir aux autorités communales, aux services techniques, projets programmes, chercheurs, étudiants, O.N.G. et associations de développement, des données de base socio-économiques ;

-   d'esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en oeuvre d'une stratégie de développement communal.

 

La présente monographie a été réalisée par étapes ou phases successives suivantes:

 

-   une phase d'étude documentaire,

-   une phase de recherche sur le terrain,

-   une phase d'analyse et de rédaction du rapport.

 

Son étude s'est faite de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales (coutumiers, confessions religieuses, associations. ..) à la collecte de données et au diagnostic sectoriel.

 

Ceux-ci n'ont ménagé aucun effort pour rester à l'écoute de l'équipe de la DREP/SO et de ses enquêteurs malgré les multiples occupations des uns et des autres à travers la succession des activités, rencontres et manifestations dans la commune au cours de la deuxième phase de l'étude.

 

Nous remercions et félicitons tous-ceux qui nous ont permis de réaliser cette monographie.

 

 

                                                                        Ousmane NANA

             

                                                        Directeur Régional DREP/SO –Gaoua

 

 

 

 

TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

 

 

ADF/RDA

Alliance pour la Démocratie et la Fédération Rassemblement Démocratique Africain

 

 

C.D.P

Congrès pour la Démocratie et le Progrès

 

 

C.E.G

Collège d'Enseignement Général

 

 

C.N.C.A

Caisse Nationale de Crédit Agricole

 

 

C.N.E

Caisse Nationale d'Epargne

 

 

D.P.A

Direction Provinciale de l'Agriculture

 

 

D.P.E.B.A

Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

 

 

D.P.E.E.F

Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts

 

 

D.P.P.N

Direction Provinciale de la Police Nationale

 

 

D.P.R.A

Direction Provinciale des Ressources Animales

 

 

D.R.A

Direction Régionale de l'Agriculture

 

 

D.R.E.B.A

Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

 

 

D.R.E.E.F

Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts

 

 

D.R.E.P-S.O

Direction Régionale de l'Economie et de la Planification du Sud-ouest

 

 

D.R.R.A

Direction Régionale des Ressources Animales

 

 

E.D.S

Enquête Démographique et de Santé

 

 

F.I.T

Front Inter Tropical

 

 

I.N.S.D

Institut National de la Statistique et de la Démographie

 

 

O.N.G

Organisation Non Gouvernementale

 

 

O.R.S.T.O.M

Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer

 

 

P.A.I

Parti Africain pour l'Indépendance

 

 

PDDEB

Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base

 

 

R.G.P.H

Recensement Général de la Population et de l'Habitat

 

 

S.A.GE.DE.COM

Service d'Appui à la Gestion et au Développement des Communes

 

 

S.P.A.S.F

Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

 

SONAPOST

Société Nationale des Postes

 

 

U.A.A

Unité d'Animation Agricole

 

 

U.R.C.P-S.O

Union Régionale des Caisses Populaires du Sud-Ouest

 

 

UEMOA

Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

 

 

ZATA

Zone d'Appui Technique Agricole

 

 

Z.E.F

Zone d'Encadrement Forestier

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

La monographie de la commune de Batié, initiée par le SAGEDECOM est un outil de travail et une source d'informations à la disposition des autorités et de la population communale. Elle vise plusieurs objectifs dont les principaux sont :

 

-fournir aux autorités communales, les données de base socio-économiques de la collectivité (données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières) ;

 

-établir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales ;

 

-fournir des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.

 

Conçue comme une " carte d'identité " complète et significative, elle permet d'avoir une meilleure connaissance des potentialités objectives et aussi de principales contraintes (naturelles, matérielles, humaines, sociales. ..) qui limitent les chances de son développement.

 

La présente monographie s'intéresse aux principaux aspects de la collectivité relatifs au cadre physique, aux caractéristiques socio-démographiques, aux organisations politiques, administratives et techniques, aux activités socio-économiques et aux ressources financières avant de faire ressortir le diagnostic global de la collectivité qui synthétise les opportunités de développement ainsi que les contraintes majeures réelles, avant de proposer des axes pertinents à l'heure actuelle pour le développement de la cité.

 

 

 

CHAPITRE I- CADRE PHYSIQUE

 

1.1     SITUATION GEOGRAPHIQUE

 

La commune de Batié se situe en Afrique de l'Ouest, précisément au Sud-Ouest du Burkina Faso et, dans la partie centrale de la nouvelle province du Noumbiel.

Elle est délimitée :

 

-au Nord, au kilomètre 5,00 sur la route de Gaoua (Route Nationale nO11-6) ou le 9° 55' 12" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Bakon ;

 

-au Sud, au kilomètre 5,00 sur la route de Kpéré (Route Nationale nO11-7) ou le 9° 50' 28" de latitude Nord au-delà duquel se situe le village de Banamba ;

 

-à l'Est, au kilomètre 4,00 sur la route de Koriba (Route Départemental nO561) ou le 2° 53' 11 " de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Varkoukoula ;

 

-et enfin à l'Ouest, au kilomètre 5,00 sur la route de Midebdo (Route Départementale nO54-2) ou le 2° 57' 22" de longitude Ouest au-delà duquel se situe le village de Koudjo.

 

Couvrant une superficie d'environ 68 km2 ou 6 800 ha la commune compte 5 secteurs.

 

 Le secteur no1 regroupe les anciens quartiers de :

-Ipala

-Mekpa

-Marthéon

-Orfacoula

-Bouda

 

 Le secteur no2 :

-Gourma

 

 Le secteur no3 :

-Barkacédougou

-Bonborsédougou

-Mezan ipel

-Mézan izir

 

Le secteur no4 :

-Tampour

-Divolmana

-Tippi

-Mizour izir

-Mizour ipel

-Mizour tant éon

-Wélonko ( côté Ouest)

 

Le secteur no5 :

-Dimania 1

-Dimania 2

-Welonko (côté Est)

 

 

           1.2 LE RELIEF

 

Situé sur une pénéplaine de 300 m d'altitude moyenne, la commune de Batié présente un relief quasi-monotone par rapport à la configuration générale de l'ensemble du sud-ouest du Burkina Faso relativement accidenté. Cette monotonie est presque tout autour de la zone lotie, rompue par les vallées des affluents secondaires du cours d'eau "Kamba".

 

         1.3    LES SOLS

 

La carte des ressources en sol de l' O.R.S.T.O.M. (Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer) situe le territoire communal dans la zone agro-climatique méridionale, particulièrement sur des sols sableux en surface et argileux en profondeur. Ce sont des sols gravillonnaires peu épais à valeur agricole faible. Les sols hydromorphes longent les vallées des affluents du " Kamba ".

 

Les sols dominants, sableux à argileux de texture, ont une profondeur utile supérieure à 100 cm. Faiblement désaturés et marqués par la fréquence de gravillons, ils présentent une teneur en matière organique et nature moyenne. Ils sont bien drainés, rouges ou ocres et utilisables pour les cultures exigeantes après le travail du sol et les apports organiques et chimiques.

 

S'agissant des sols associés, sableux à sablo-argileux, ils ont une faible teneur en matière organique et nature.

 

          Ils sont moyennement désaturés avec des profondeurs utilisables pouvant atteindre 3m.

 

       1.4    LE CLIMAT

 

 De par sa situation géographique au Burkina, Batié connaît un climat de type soudanien notamment du secteur soudanien méridional ( carte n° 2 P .18) ou le soudano-guinéen.

 

La Commune bénéficie d'une pluviométrie moyenne de 1 071 mm (cf. annexe Pluviométrie de Batié de 1975 à 1999).

 

 Deux saisons dominent la zone :

-une saison pluvieuse d'avril à octobre caractérisée par la remontée de la mousson (vent chaud et humide venant de l'atlantique et soufflant du sud-ouest au nord-est) ;

 

-une saison sèche de novembre à mars, caractérisée par le repli de la mousson qui est repoussée par l'harmattan (vent sec et poussiéreux venant du Sahara et soufflant du nord-est au sud-ouest).

 

La rencontre de ces deux types de vents (mousson, harmattan) constitue le Front Intertropical (F.I.T) dont la remontée ou le repli détermine les saisons.

 

La température moyenne est de 27°c. Les températures diurnes moyennes varient entre 24,9°c et 30,2°c avec une amplitude thermique moyenne de 5,3°c.

 

          1.5       LES RESSOURCES EN EAU

 

Les eaux de surface et les eaux souterraines constituent les ressources en eau d'une localité. Au Burkina Faso, c'est le sud-ouest au sens large du terme(1) qui dispose du meilleur capital en eau. Ces ressources ont fait l'objet d'études complémentaires approfondies; mais leur situation n'est pas encore connue avec la précision qui est souhaitable surtout dans le domaine des eaux souterraines et des questions subsistent à l'échelle locale. Cependant d'après la proposition du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRESO), on connaît maintenant les ordres de grandeur des volumes de la ressource qui sont de 1 550 millions de mètres cube en eau de surface pour le bassin versant du mouhoun inférieur auquel appartient Batié ; et de 10000 millions de mètres cube pour les eaux souterraines.

 

La consommation actuelle de la région représente environ 2 % des ressources souterraines renouvelables qui sont de 2 700 millions de mètre cube.

 

Tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié

 

Localité

Puits traditionnels

Puits modernes

Forages

Barrages

 

Secteur 1

F

NF

F

NF

F

NF

F

NF

 

5

-

1

-

4

0

1

 

Secteur 2

0

0

1

0

0

0

-

 

Secteur 3

0

0

0

0

1

1

-

 

Secteur 4

0

0

1

0

4

1

-

 

Secteur 5

3

0

2

0

3

1

-

 

Total commune

 

8

0

5

0

12

3

1

 

Nbre hbts/point fonctionnel

 

1/926

-

1/1 481

-

1/617

 

-

-

 

 

Source: DREPISO

F = Fonctionnel

NF = Non fonctionnel

__________________________

1 Le sud-ouest au sens large regroupe les 9 provinces suivantes: Bougouriba, Comoé, houet, loba, Kénédougou, Leraba, Noumbiel, Poni et Tui.

 

1.5. 1. Les eaux de surface

 

          Dans la zone de Batié, l'eau de surface est assez bien répartie en raison de la bonne pluviométrie et de l'existence de nombreuses sources, facteurs de l'existence du barrage (pérenne) et des nombreux affluents intermittents du "Kamba ".

 

          La qualité naturelle minérale des eaux de surface est toujours bonne pour l'alimentation, l'agriculture et l'élevage. Cependant sur le plan bactériologique ou organique, les eaux de surface sont de qualités variables selon les conditions locales et la présence de la pollution urbaine et agricole.

 

1.5.2 Les eaux souterraines

 

          S'agissant des eaux souterraines selon la proposition du SDAGRESO, il n'existe pas vraiment de point noir à mentionner du point de vue qualitatif. Ces eaux   sont souvent riches en nitrate par rapport à la consommation humaine mais sans que des seuils inacceptables ne soient atteints. Leur salinité est comprise entre 100 et 500 mg/1.

Les eaux souterraines sont à priori susceptibles d'être naturellement potables.

 

        Pour l'alimentation en eau potable de la population communale, il n'existe pas de réseau d'adduction d'eau. Elle se fait à partir des forages (12 dont 3 en panne) des puits modernes (5) des puits traditionnels (8) et de l'unique barrage.

 

        Selon le tableau no1: Situation des équipements et infrastructures hydrauliques en 2000 à Batié, il existe 1 forage fonctionnel pour 617 habitants, 1 puits moderne pour 1 481 habitants, 1 puits traditionnel pour 926 habitants et 1 barrage pour 7 404 habitants.

 

 1.6. LA VEGETATION

 

         La commune de Batié est dans l'ensemble couverte par une formation végétale de type savane arborée. Cette formation présente un peuplement d'arbres relativement important dans les galeries rupicoles le long des petits cours d'eau temporaires qui la sillonnent.

 

         Elle comprend aussi bien des espèces locales que des espèces importées.

 

1.6. 1 Les espèces importées

 

          Introduites depuis la colonisation, elles sont de plusieurs types: les espèces exotiques comme par exemple Delonix reqia (flamboyant) ; les espèces d'alignement aux abords des routes comme Khava seneqalensis (caïlcédrat) et Ceiba pentandra (fromager) ; les espèces reboisées pour servir de bois d'oeuvre, de service et d'énergie comme Eucalyptus camaldulensis (Eucalyptus), Gmelina arborea (mélina), Azadirachta indica (neem), Cassia siamea (cassia), Tectona qrandis (teck) ; et enfin les espèces fruitières composées de Manqifera indica (manguier), Anarcardium occidentale (anacardier), Anona senegalensis (pomme cannelle).

 

          Ce sont les espèces importées qui dominent le centre de la Commune et font l'objet de reboisements communautaires ou individuels sur l'ensemble du territoire communal.

 

          En 1998, 13 222 plants ont été mis en terre sur 46 hectares et en 1999 le reboisement n'a concerné que 2 118 plants sur 17 ,5 hectares.

 

1.6.2 Les espèces locales

 

          Elles sont rares au centre de la cité et deviennent de plus en plus abondante vers la périphérie. Ce sont elles qui subissent surtout la pression humaine. Du fait de la sélection menée par l'homme lors des défriches et de la coupe du bois, les espèces les plus répandues restent : Butvrospermum parkii (karité) et Parkia biglobosa (néré) ; les autres espèces comprennent : Lannea microcarpa (raisinier) ; Adansonia digitata (baobab) ; Tamarindus indica (tamarinier) ; Detarium microcarpum (detar) ; Blizzia sapida (anacardier local).

 

          Les activités humaines constituent les principaux facteurs de dégradation du couvert végétal. Parmi ces activités on peut citer: les feux de brousse, la divagation des animaux, l'élevage extensif avec mutilation des arbres, la coupe abusive du bois surtout vert et les pratiques culturales dangereuses telles que les défrichements anarchiques et les défriches sur brûlis.

 

 

 

CHAPITRE Il- CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

 

 

2.1        HISTORIQUE DU PEUPLEMENT

 

          Il est difficile de situer avec exactitude l'histoire du peuplement de la région Sud-Ouest du Burkina. Plusieurs hypothèses ont été avancées à ce sujet et sont parfois contradictoires. Face à cette multitude de sources d'informations notre référence a porté sur: la thèse de Madeleine PERE

 

Les deux bouches

 

Les sociétés du "rameau lobi" entre la tradition et de changement

 

«  En l'absence d'étude historique synthétique et de fond, suffisamment

récente sur cette région, force nous est de recourir à des sources déjà anciennes, parmi lesquelles nous nous référons plus volontiers aux travaux de H. LABOURET, dont les conclusions semblent les plus exactes. La plupart des populations qu'il a dénommées : ‘’tribus du rameau lobi" seraient venues de l'actuel Ghana au cours du 19e siècle, on ne sait exactement sous quelles pressions, par un processus d'infiltration complexe et mal connu, compte tenu :

 

-des nombreuses ethnies qui se sont côtoyées et mêlées dans cette zone avant de traverser la Volta Noire et dont il est malaisé de connaître les origines exactes ;

 

-des razzias esclavagistes qui faisaient fuir les populations vers d'autres régions ;

 

-d'une longue et difficile colonisation, compliquée encore par des rivalités ethniques sur le terrain et par la lutte contre les bandes de Samori TOURE qui ravageaient le pays à la même époque »

 

           Dans le cas précis; les sources traditionnelles et populaires sont concordantes et reconnaissent DAR Mar comme fondateur de Batié. Initialement, résident à Batié-Nord ou Momol (dans le département de Bousséra, province du Poni) il est expulsé car détenteur de plusieurs fétiches ayant trop de contraintes (nécessité de tenir des marchés lors des célébrations de ses fétiches et complexité des rites).

 

          Il s'installe à Batié, se livre à ses pratiques librement; toutefois redoutant des menaces externes, il reste aux aguets.

 

          Batié, initialement  Bâ- Tiel, signifie dans la longue locale "implantons-nous et mettons-nous à l'écoute" selon certaines sources. Selon d'autres il s'appelait BATCHE, qui signifie littéralement en birifor " est-ce-qu'on a payé ? " pour parler en termes de «  dot ».

 

           Quelque soit la version, c'est la déformation du langage qui aurait donné ce que nous connaissons aujourd'hui.

 

           Son implantation remonte à 1840, quatre ans avant l'arrivée des colons. Il meurt en 1897 et repose au secteur numéro 1 de Batié.

 

          La succession à la chefferie de Batié se fait généralement de père en fils :

-DA Mar ;

-SOME Kouroné ;

-SOME Gnô (petit frère de Kouroné) ;

-DA Bangbé ;

-DA Sein ;

-DA Gbéléhiri ;

-DA Dari ( seul fils vivant de DA Mar) ;

-SOME Nibèyiri (DA Dari handicapé des membres inférieurs remet la

succession à son fils SOME Nibèyiri).

           A la mort de DA Mar, le marché se tenant tous les cinq jours a fini par être

absorbé par un marché hebdomadaire (selon les souhaits de l'administration) soit tous les mercredi.

 

2.2 POPULATION

 

          La population de Batié, dans son ensemble n'a pas fait l'objet d'études spécifiques aussi bien dans son entité actuelle que dans l'ancienne. Ces caractéristiques peuvent se déduire des résultats d'enquêtes générales ou de recensement de la population sur l'ensemble ou une partie du pays. C'est le cas d'une part, des résultats des Enquêtes Démographiques et de Santé (E.D.S ), des Enquêtes démographiques périodiques de l'Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) ; et d'autre part, des résultats des recensements tels que les Recensements Administratifs et les Recensements Généraux de la Population et de

l'Habitat (R.G.P.H).

 

          La présente étude s'inspire principalement des résultats des RGPH qui disposent non seulement de longues séries, mais aussi des thèmes variés.

 

          Elle aborde successivement l'état de la population, les facteurs du mouvement

démographique, les ménages et l'habitat.

 

TABLEAU 2 : POPULATION DE BATIE PAR SEXE ET PAR TRANCHE D' AGE DE 1985 à 2000

 

ANNEES

1985

1996

1999

Estimation

2000

Estimation

 

TRANCHE D'AGE

0-4

711

1 069

1218

1271

 

5-6

327

411

468

489

 

7-12

 

1 217

1 386

1 447

 

13-19

 

1 044

1 189

1 242

 

20-64

 

2 558

2 913

3 042

 

65 et +

 

173

197

206

 

Age non déterminé

4

29

33

34

 

S/ Total Hommes

2 014

3 282

3 750

3 920

 

S/ Total Femmes

2 021

3 219

3 655

3 813

 

Total secteur 1

2 006

2 306

2 626

2 743

 

Total secteur 2

521

593

675

705

 

Total secteur 3

300

1 415

1 612

1 683

 

Total secteur 4

725

1 425

1 623

1 695

 

Total secteur 5

483

762

868

906

 

Total Commune

4 035

6 501

7 404

7 732

 

Total Province

34 934

51 431

57 153

59 198

 

Total Burkina Faso

7 964 705

10 312 609

11 065 429

11 328 389

 

Sources :-DREP/SO-INSD:RGPH 85&96

 

 

TABLEAU 3: ETAT DE LA POPULATION DE BATIE EN 1996

 

population

Total

Homme

Femme

0-4

5-6

7-12

13-19

20-64

65et +

Age ND

 

 

 

localité

SECTEUR 1

2 306

1 179

1 127

345

158

406

388

953

50

6

 

SECTEUR 2

593

274

319

109

43

126

60

231

21

3

 

SECTEUR 3

1 415

720

695

233

83

275

227

536

48

13

 

SECTEUR 4

1 425

714

711

251

83

279

238

537

30

7

 

SECTEUR 5

762

395

367

131

44

131

131

301

24

0

 

TOTAL

commune

6 501

3 282

3 219

1 069

411

1217

1 044

2 558

173

29

 

TOTAL Province

51 431

25 530

25 901

9 301

3 961

9 301

6 886

20 248

1 479

255

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sources: INSD/RGPH-96  DREP/SO -Gaoua

 

2.2.1    L'état de la population Communale

 

2.2. 1. 1     Evolution de la population

 

          La Commune de Batié comptait en 1985, 4 035 habitants. En 1996, le Recensement Général de la Population et de l'Habitat y a dénombré 6 501 habitants soit un taux d'accroissement moyen annuel de 4,43% pour la commune contre 3,58% pour la province du Noumbiel et 2,38% pour l'ensemble du pays.

 

          Avec ce taux d'accroissement, la population communale est estimée à 7 404 habitants en 1999 et 7732 en l'an 2000. (Cf. tableau 2 : Population de Batié par sexe et par tranche d'âge de 1985 à 2000).

 

2.2. 1.2 Répartition spatiale de la population

 

          Avec ses 7 732 habitants en l'an 2000, la commune possède une densité de 113 habitants au km2 contre 20 pour la province du Noumbiel et 41 pour l'ensemble du Burkina.

 

          Dans le graphique 2 : Répartition de la population de Batié par secteurs en 2000, il ressort que les secteurs les plus peuplés restent respectivement le secteur 1 avec 35 % de la population et les secteurs 3 et 4 avec chacun 22 % des habitants.

 

2.2. 1.3 La structure par âge et par sexe

 

          S'agissant de la structure par sexe le tableau no2 à la page 21 nous révèle qu'en l'an 2000, la Commune compte 3 900 hommes pour 3 813 femmes soit un taux de masculinité de 97 % (97 femmes pour 100 hommes) ; ce qui est inverse à la situation d'ensemble du pays où ce sont les femmes qui dominent. Cet état serait dû au départ plus important des jeunes filles vers les centres urbains à la recherche de travaux ménagers rémunérateurs.

 

           En ce qui concerne la répartition par âge, les analyses des résultats du RGPH 1996 n'étant pas encore disponibles, le fichier village et précisément le tableau no3 à la page 22 nous fait ressortir que 58 % de la population a moins de 20 ans, et que seulement 39% ont l'âge compris entre 20 et 64 ans.

 

            Cette prédominance des jeunes reflète une situation nationale et confirme la prédominance de la population à charge sur la population active. Le non éclatement jusqu'à l'heure actuelle de la population en tranche quinquennaux par l' INSD ne permet pas de construire la pyramide des âges des habitants de Batié.

 

2.2. 1.4    L'ethnie et la religion

 

              Les résultats de l'enquête démographique de mars 91 de l' INSD constitue la source de donnée actuellement disponible sur ces thèmes.

 

              Ces résultats qui se réfèrent à l'ancienne province du Poni, assimile Batié au milieu rural du Poni. Compte tenu de la globalisation des dits résultats et de la configuration de la Commune de Batié, des ordres de grandeurs sont difficilement productibles et exploitables.

 

            Néanmoins avec les pourcentages de 86,8% ; 7,8% ; 4,2 % et 0,6% conférés respectivement aux animistes, aux musulmans, aux catholiques et aux protestants par ladite enquête, on peut à titre indicatif affirmer que la population actuelle est dominée par les animistes, viennent ensuite les musulmans, les catholiques, les protestants et les autres.

 

            En ce qui concerne les ethnies, l'enquête sommaire effectuée par la DREP en mai 2000 confère à la Commune la composition suivante: 55 % de Birifor, 20 % de Mossi, 10 % de Dagara, 5% de Peulh et 10 % d'autres ethnies.

 

2.2. 1.5 L'alphabétisation et le niveau d'instruction

 

          Le fort aux d'analphabétisme (87,3 % selon l'enquête démographique de mars 91) a été favorisé par la faiblesse du taux de scolarisation qu'a connue la zone de Batié depuis plusieurs décennies. Cette situation est largement défavorable pour un développement socio-économique. .

 

          Pour atténuer ces faiblesses des taux d'alphabétisation (12, 7 %) et de scolarisation (22 % et 49 % pour respectivement la province du Noumbiel et la Commune de Batié en 1999), le Ministère en charge de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation a instauré dans tous le pays l'opération d'alphabétisation des adultes ; là aussi la situation n'est guère meilleure comme l'atteste le sous-chapitre alphabétisation en page 67.

 

          Les résultats de l'enquête démographique de mars 1991 confère à Batié et ses environs les caractéristiques du niveau d'instruction suivantes: 87 % des habitants n'ont aucun niveau; 6,8% ont le niveau primaire; 1 ,8% le niveau secondaire.

 

          En dépit de cette faiblesse générale, les femmes sont encore moins favorisées par rapport aux hommes. Ainsi 91 % des femmes sont analphabètes contre 84 % pour les hommes; et 68 % des habitants qui ont le niveau primaire sont des hommes.

 

 

2.2.1.6 L'état matrimonial

 

               En dehors de toutes données chiffrées spécifiques, il faut signaler que l'état matrimonial de la population de Batié reflète les mêmes caractéristiques que ceux du Burkina-rural. La plupart des résidents de 12 ans et plus sont célibataires surtout chez les hommes. La proportion des mariés de chaque groupe d'âge croît avec l'âge. Les mariages religieux et coutumier prédominent avec la persistance du phénomène de la dot.

 

2.2.2 Les facteurs du mouvement de la population

 

       La natalité et la fécondité, la mortalité et les migrations constituent les principaux facteurs du mouvement de la population de Batié. Là encore, en dehors des données globalisées du milieu rural de l'enquête démographique de mars 1991, les statistiques représentatives sont inexistantes.

 

          Les statistiques du relevé au niveau du district sanitaire et de la préfecture sont loin de refléter la réalité de ces phénomènes du fait du manque d'intérêt ou d'absence de volonté envers les formalités de consultation et de déclaration des naissances des décès et de l'arrivée des migrants.

 

        Au bilan général des migrations, l'enquête de 1991 attribue un solde négatif à la province du Noumbiel. Cet aspect provient des mouvements des autres villages et départements, car le fort taux d'accroissement de la population communale est surtout dû à l'arrivée des migrants venus des provinces défavorisées du plateau central défavorisé.

 

2.2.3 L 'habitat et les ménages

 

       Dans la Commune de Batié, les 925 ménages vivent en grande partie dans des constructions en banco ou banco amélioré avec des toitures en terrasse ou en tôles.

Les maisons en semi-dur et dur sont rares et réservées à une élite de privilégiés (fonctionnaires, commerçants ...) et aux bâtiments administratifs. L'habitat est concentré en zone lotie; au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, l'habitat est de plus en plus dispersé.

 

       Dans les ménages, le pétrole reste le principal mode d'éclairage; de rares groupes électrogènes et plaques solaires sont détenus par des services, la mission catholique ou quelques privés.

 

      A défaut d'adduction dans la Commune, l'alimentation en eau potable de la .population est assurée par les forages (au nombre de 12 fonctionnels soit un forage pour 644 habitants) et les puits modernes (5 au total soit un puits moderne pour 1 546 habitants). Une frange importante de la population continue de s'alimenter à partir des puits traditionnels (au nombre de 8). Une partie de cette catégorie poursuit son approvisionnement à partir du barrage une fois que les puits tarissent entre mars et mai.

 

2.3      ORGANISATION  SOCIALE

 

2.3.1   La structure de la société

 

          La population de la province forme un ensemble hétérogène à l'instar de celle de la Commune. Elle est constituée de groupes ethniques d'origines diverses n'appartenant pas au même système politique ou socio-économique. Ce chapitre se consacre à une approche de la société Birifor affiliée au rameau Lobi car il en existe une autre, celle qui la rapproche du Dagara (Dagara Lobr).

 

         La société dans le rameau lobi, vit en petites communautés dispersées. Elle se subdivise en ménages, concessions, familles, clans.

    

        -Le ménage comporte un couple et sa progéniture, vivant sous le même toit (les coépouses et les enfants majeurs peuvent avoir le leur).

 

        -La concession est l'ensemble de plusieurs ménages vivant dans une même enceinte ou dans les abords immédiats, sous la responsabilité d'un chef de concession, dénommé " Yir sob " en Birifor et " Tchodarkoum " en Lobiri.

 

       Elle se compose généralement :

 

v      du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " (ethnie Birifor ou Lobiri) ;

v      des fils du " yir sob " ou du " Tchodarkoum " et leur ménages ;

v      des soeurs du " yir sob " ou du " Tchodarkoum "

v      des nièces et filles du " Yir sob " ou du " Tchodarkoum " non mariées ou mariées sans que la dot n'ait encore été intégralement versée.

 

              Les frères de même lignée sont chefs de concession. Ils peuvent accorder à leurs fils l'autorisation de s'installer en ménages qui sont plus ou moins indépendants sur le plan économique mais dépendant sur le plan coutumier. La récolte est supervisée par le père qui prélève une certaine quantité (quantité symbolique ou suffisante).

 

         Le fils doit apporter sa contribution lors des cérémonies coutumières (mil pour le dolo, petits ruminants, volaille. ..). L'obligation est faite aux enfants de cultiver dans les champs communautaires, ce qui réduit les marges d'initiatives individuelles.

 

       Cet écrit de Madeleine PERE, résume la tentative d'explication plus haut: «  c'est  le chef de famille, (Thodarkoum), qui organise le travail. A tous ces enfants en âge de travailler il donne une houe, et tout ce qui est cultivé avec la houe donnée par le père doit revenir au père. Il indique à chacun d'eux la parcelle de terrain à laquelle il doit faire produire mil, haricots ou autres; même mariés, ses fils habitants chez lui travaillent pour lui, tant qu'ils n'ont pas reçu leur autonomie dans le domaine économique. Assurer la bonne marche de la maisonnée, éviter les querelles et les jalousies qui divisent, attribuer des instruments aratoires à ses fils, assurer les divers cultes aux divinités, pour tous les siens, constituent le rôle du chef de famille ».

 

                 La famille comprend une concession (cas où il n'y a qu'un seul garçon) ou plusieurs. Elle suppose une autonomie économique et en même temps une dépendance coutumière. L'aîné des différentes concessions d'une même lignée paternelle est le chef de famille.

 

            -   Le village est le regroupement de plusieurs Yirs ayant à sa tête un chef de village qui généralement diffère du chef de terre dont le rôle primordial est la gestion foncière. Signalons que le village est composé de plusieurs grandes familles.

 

         -    Le clan est le regroupement des familles ayant le même ancêtre et cela dans la lignée paternelle.

 

2.3.2 Le droit foncier

 

             La terre appartient au premier occupant ou à ses descendants. A ce titre une demande d'occupation de terre pour quelque usage que ce soit, doit leur être adressée.

Après avis favorable, le demandeur est conduit sur l'espace qui lui est attribué et les limites sont définies en sa présence ainsi qu'à celle de ses ayants-droits. Il peut y exercer l'activité décrite dans la demande. Cependant il lui est spécifié que les arbres de collecte (néré, karité, baobab, tamarinier et fromager) ne lui appartiennent pas mais demeurent la propriété de la famille donatrice.

 

                 De ce fait, le demandeur et sa descendance sont tenus de respecter cette mesure sous peine d'expulsion. Le donateur admet difficilement que l'occupant procède à la réalisation de vergers.

 

              S'il s'agit d'élire résidence dans un village, l'autorisation est adressée au chef coutumier. Après un sacrifice d'usage (un poulet à immoler), il est admis dans la communauté.

 

            Dans la plupart des villages, les zones de culture accordées aux migrants font partie du domaine géré par le chef de terre.

 

2.3.3 Le système d'héritage

 

          La société birifor est basée sur le matriclan avec trois variantes :

          -   la parenté maternelle ;

          -   le matriclan du père ;

          -   la parenté paternelle.

         Les liens claniques sont assez lâches de nos jours, vu l'étendue numérique des clans, regroupant plusieurs ethnies et leur dispersion géographique.

 

             Selon la source citée plus haut: « les liens très forts qui unissent Ego aux  utérins de son père, se manifestent dans la terminologie de parenté où se résument deux principes qu'il est nécessaire de bien comprendre pour appréhender tout le  système de parenté :

          -chacun des enfants, filles ou garçons, de la soeur germaine de mon père (neveux utérins de mon père) est mon «  père » ;

         -les enfants, filles et garçons du frère utérin de ma mère (mes cousins utérins) sont "mes frères" »

 

        Cependant à l'heure actuelle dans toutes les ethnies de la province, la tendance est à l'adoption du système patrilinéaire. Il convient de noter que dans certaines ethnies telles que les Lobi et Birifor le système matrilinéaire existe toujours, et à la mort de l'oncle maternel, le neveu hérite de ses femmes, de sa maison, de ses champs, etc.

 

2.3.4 Le mariage

 

           Le mariage est une institution sociale obligatoire dans le milieu traditionnel dans laquelle le célibat n'a pas de place. C'est un phénomène social important qui met en relation des familles. Il est précoce chez les filles.

 

       La forme la plus courante est l'union coutumière. Le garçon doit doter la fille avec trois ou quatre boeufs. Cette dot peut être donnée par placement de veaux ou compensée par des travaux champêtres ( de la prédestination de la future épouse par l'oncle ou la tante à la période du mariage). En général l'oncle fournit la dot pour le premier mariage et le neveu se charge des frais des autres unions.

 

2.3.5 La femme et la société

 

         La femme participe à tous les travaux champêtres. Jeune fille, elle cultive dans le champ de son père ou de ses frères. Mariée elle évolue sous le couvert de son mari et elle ne peut bénéficier de parcelle de culture à titre individuel d'une propriété que par l'intermédiaire de celui-ci. Toutefois, elle n'en devient pas propriétaire car on peut la lui retirer à tout moment. Généralement l'exploitation individuelle permet à la femme d'avoir quelques revenus.

 

              La femme ne se cantonne pas uniquement aux travaux ménagers. Elle peut conseiller son époux (cas de la première épouse). Elle joue un rôle économique notamment à travers les travaux champêtres (semis), l'artisanat (vannerie et poterie) et le commerce (vente de produits agricoles, de cueillette, de beurre de karité).

 

2.3.6 Le maintien de l'ordre social

 

         Dans la Province comme dans la Commune, le maintien de l'ordre social se fait à travers deux systèmes essentiels à savoir le système traditionnel et le système moderne, en respectant la voie hiérarchique :

-   Chef de ménage ;

-   Chef de concession ;

-   Chef de famille ;

-   Chef de clan ;

-   Chef coutumier (qui est à la fois le chef de village et parfois cumulativement chef de terre).

 

L' Administration n'est saisie que s'il n'y a pas eu de consensus à ces différents niveaux

 

2.3.6. 1     Le système traditionnel: à ce niveau plusieurs systèmes de régulation existent

 

a)   La grande famille: en cas de malentendu entre les individus d'une même famille, il revient au chef de famille de rassembler tous les chefs des autres ménages afin de trouver une solution adéquate.

 

b)    Le chef de village: lorsqu'un conflit éclate entre deux ou plusieurs familles ou entre plusieurs clans, le chef de village en vertu de ses pouvoirs doit réunir les notables du village afin d'y apporter une solution rapide dans l'intérêt de tous.

 

c)    Dans le domaine foncier, c'est le chef de terre qui est chargé de régler les litiges sur la base des lois traditionnelles qui régissent la société.

 

2.3.6.2 Le système moderne :

 

Il arrive qu'au niveau traditionnel, le règlement d'un conflit ne puisse pas satisfaire les deux parties. Dans ce cas, l'Etat à travers ses démembrements telles que la police, la gendarmerie ou les préfectures, intervient pour rétablir l'ordre social.

 

 

 

CHAPITRE III - ORGANISATION  POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE

 

3.1 EVOLUTION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE

 

Organisation administrative de 1961 à 1982 de la République de Haute-Volta

 

              La Province du Poni est une partie de l'ex-Département du Sud-Ouest de la

République de Haute-Volta dont l'évolution se résume dans le tableau no4 ci-dessous intitulé: «  Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982 ». De 1961 à 1974, le territoire national se découpe en Cercles et en Subdivisions.

De 1974 à 1982, la Haute-Volta se subdivise en sous-préfectures et en arrondissements. De 1982 à la veille de la Révolution, l'organisation administrative repose encore sur les sous-préfectures et les arrondissements. Les arrondissements n'existent que de noms.

 

Tableau no4:Evolution des circonscriptions administratives du Sud-Ouest de 1961 à 1982

 

1961

1974

1982

 

Cercle

 

 

 

 

 

 

Gaoua

Subdivision

 

Batié

Kampti

Nako

Poste adm.

Loropéni

 

Sous- préfecture

Gaoua

Nako

Batié

Kamp

Arrondissement

 

Loropéni

Sous- préfecture

Gaoua

 

 

Loropéni

 

Batié

 

 

 

Kampti

 

 

 

 

Nako

Arrondissement

 

Broum-broum

Doudou

 

v      Legmoin

v      Kpuéré

v      Midebdo

 

v      Périgban

v      Galgouli

v      Passéna

v      Djigouè

v      Malba

v      Hemkua

 

 

 

Diébougou

Diébougou

Dano

Poste adm.

Tiankoura

Diébougou

 

Dano

 

Dissin

Tiankoura

Diébougou

 

Dano

 

Dissin

 

Tiankoura

Dolo

 

Orankua

Koper

Founzan

Guéguéré

Zambo

lolonioro

 

 Ainsi Batié est successivement :

-Subdivision du Cercle de Gaoua de 1961 à 1974

-Sous-préfecture de 1974 et 1982

-Sous-préfecture de 1982 à 1983 avec rayonnement sur les Arrondissements de Legmoin, Kpuéré et Midebdo qui ne sont pas fonctionnels.

 

La période de 1983 à nos jours

 

          La Révolution est proclamée le 4 août 1983. Les nouveaux tenants du pouvoir réorganisent l'administration.

 

            Créée par Ordonnance no83-0012/CNR/PRES du 15 septembre 1983, portant division du Territoire National en 25 Provinces, la Province du Poni se situe dans la partie Sud-Ouest du Burkina Faso. Elle compte en cette période 10 départements : Batié, Djigouè, Gaoua, Gbomblora, Kampti, Kpuéré, Loropéni, Malba, Midebdo et Nako.

 

             l'Ordonnance no84/055/CNR/PRES du 15 août 1984, portant découpage du Territoire National en 30 Provinces et 250 Départements n'a pas modifié le statut de Batié qui continue d'être un département du Poni.

 

             La Loi n° 09/96/ADP du 24 avril 1996 portant création et dénomination de 15 Provinces, définit les nouvelles limites provinciales. La Province du Noumbiel compte cinq Départements: Batié, Boussoukoula (non fonctionnel), Kpuéré, Legmoin et Midebdo. Batié, chef lieu de province devient une Commune urbaine de fait, dans le cadre de la décentralisation.

 

3.2 LE POUVOIR ADMINISTRATIF ET POLITIQUES MODERNES

 

               Les pouvoirs administratifs et politiques modernes sont détenus par les dépositaires de l'autorité de l'Etat (Haut-Commissariat et Préfecture) ainsi que les formations politiques.

 

3.2. 1 Les pouvoirs administratifs et politiques modernes

 

          Ils sont principalement détenus par le Haut-commissariat et la Préfecture Mairie.

 

3.2.1.1 Le Haut-commissariat

 

Il est dirigé par un Haut-commissaire installé depuis le 27 août 1996 suite à la création de la province du Noumbiel par la loi 009/96/ADP du 24 avril 1996. Il compte 5 départements dont 4 fonctionnels.

 

           Le Haut-Commissaire est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans la province.

     

           Il est le délégué du gouvernement et le représentant direct de chaque ministre dans la province.

       

          Il reçoit du gouvernement les directives et les instructions concernant la politique nationale et provinciale.

 

 

              Le Haut-Commissaire veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans la province.

 

             Il est officier de police judiciaire.

 

            Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans la province.

 

            Le Haut-Commissaire est ordonnateur délégué des crédits du budget de l'Etat alloués à la province et aux services provinciaux de l'Etat.

 

        Le Haut-Commissaire coordonne les activités des services provinciaux de l'Etat.

 

        Chaque année, le Haut-Commissaire rend compte au gouvernement par un rapport spécial, de l'activité des services de l'Etat dans la province. Il en informe le conseil provincial par écrit.

 

3.2. 1.2 La Préfecture-Mairie

 

        En attendant les futures élections municipales, elle joue les rôles de la préfecture et de la Mairie. Elle est dirigée par un Préfet-Maire (ou Préfet-Président de la Délégation Spéciale).

 

3.2. 1.2. 1 Du département

 

         Au titre du département, le Préfet est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département.

 

        Il est le représentant du Haut-Commisaire dans le département.

 

        Le Préfet veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions du gouvernement dans le département.

 

       Il est officier d'état-civil et officier de police judiciaire.

 

       Il a la charge des intérêts nationaux et de l'ordre public dans le département.

 

      Le Préfet est administrateur des crédits du budget de l'Etat alloués au département.

 

3.2.1.2.2 De la Mairie

 

          Suivant l'article 8 de la loi no041/98/AN portant organisation de l'administration

du territoire au Burkina Faso, Batié chef lieu de la province du Noumbiel a acquis le statut de commune urbaine.

 

         La commune urbaine est administrée par un maire élu, assisté par des adjoints. L'organisation et le fonctionnement de la commune urbaine, le mode d'élection des conseillers, du maire et des adjoints, sont déterminés par la loi.

 

3.2.2 Les formations politiques

 

          Les principales formations politiques représentées dans la commune restent le CDP, l' ADF/RDA, le PAl et les Verts du Burkina.

 

        Ce sont ces partis qui sont chargés d'élire les conseillers municipaux par secteurs qui à leur tour élisent le maire qui représente les pouvoirs administratifs et politiques décentralisés dans la commune.

 

3.3 LES SERVICES TECHNIQUES

 

         De par son statut de chef lieu de la province du Noumbiel la commune de Batié abrite toutes les dix administrations déconcentrées de la province. Ces directions ou services provinciaux dépendent des directions régionales basées à Gaoua (68 km) , Diébougou (143 km) Bobo-Dioulasso (278 km). Ils rencontrent tous des difficultés d'ordre matériel (logistique surtout), humain (aussi bien en effectif qu'en qualification) et financier.

 

        Des caractéristiques de ces dix services (annexe 4) on peut retenir les attributions suivantes pour chacun d'eux.

 

3.3.1   La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de

           l'Alphabétisation: DPEBA

 

                 Elle est érigée en inspection le 21 août 1996. Actuellement, elle cumule les fonctions de Direction et d'Inspection. Elle relève de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base de Gaoua (DREBA) et possède les attribution suivantes :

 

v      La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA) ;

 

v      Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de Base non formelle ;

 

v      L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation de la Province ;

 

v      La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province ;

 

v      La préparation, l'élaboration et l'exécution du Budget Provincial ;

 

v      Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de Base et de l'Alphabétisation ;

v      L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à  l'école.

 

3.3.2 La Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)

 

       Elle a été créée par décret N° 98 0O151AGRIISG du 10 juillet 1998 et dépend de la Direction Régionale de l'Agriculture (DRA) basée à Diébougou dans la province de la Bougouriba. Elle a comme attributions :

 

v      d'appliquer les mesures de politique agricole mises en oeuvre par le Ministère de l'Agriculture

 

v      d'évaluer les actions entreprises en vue de les adapter aux spécificités locales

 

v      de favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants.

 

 3.3.3 La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA)

 

      Elle relève de la Direction Régionale des Ressources Animale (DRRA) située à Diébougou. Ses principales attributions sont les suivantes :

 

v      appliquer les mesures de politique de production animale

 

v      suivre, appuyer, contrôler, programmer et évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial

 

v      convoquer, organiser et conduire les réunions

 

3.3.4               Le Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts (SPEEF)

 

            Il relève de la Direction Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts (DREEF) de Gaoua et a été créé depuis 1955. Il est chargé de l'appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles.

 

3.3.5 Le Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (DPASF)

 

Date de création: 1997.

 

Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

(SPASF).

 

Attributions :

 

-   sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC) ;

-   animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;

-   organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;

-   encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;

-   réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..

-   prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;

-   encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;

-   soutien aux cas sociaux de tout jeune.

 

3.3.6    La Direction Provinciale de la Police Nationale (DPPN)

 

Date de création: 1985

 

Attribution :

 

-assurer la sécurité des personnes et des biens ,

-assurer la sécurité de l'Etat et de ses institutions

 

3.3.7 La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Batié

 

          Relevant de la Compagnie de Gendarmerie de Gaoua, elle a été créée en 1965 et est chargée de :

 

-la sécurité publique

-le maintien de l'ordre

-la police judiciaire

-la police administrative

-et la police militaire

 

3.3.8 Le district sanitaire

 

     Le district sanitaire de Batié compte 7 formations sanitaires :

-   un centre médical construit depuis 1944 à Batié

-   un CSPS à Legmoin

-   cinq dispensaires à Midebdo, Koriba, Kpuéré, Koso et Fadio

 

     Le district sanitaire de Batié assure les activités du PMA coordonnées par l'équipe cadre de district. Le centre médical en voie d'être transformé en CMA (Centre Médical avec Antenne Chirurgicale)

 

      Le dispensaire quant à lui est en voie de normalisation.

 

3.3.9 Le Poste des Douanes

 

Date de création: Remonte au temps colonial

 

Evolution historique: Jusqu'à nos jours

 

Attribution :

 

-   Perception des droits et taxes à l'entrée et à la sortie, sensibilisation, lutte contre la fraude

 

Personnel: 10 éléments

 

Nom de l'actuel Chef de poste: KAFANDO Albert, Assistant des Douanes

 

Logistique: 02 motos Yamaha : Etat des motos (passable)

 

Difficultés :

 

Le fait qu'il n'y ait pas de voies d'accès à la province à partir des pays voisins rend le travail du poste des Douanes très difficile et aussi le manque de moyens logistiques adaptés au terrain réduit notre efficacité de lutte contre la fraude.

 

Couverture provinciale par le poste, la Brigade Mobile de Diébougou et la BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) qui couvre toute l'étendue du territoire national.

 

3.3.10 La SONAPOST

 

Les principales attributions de la SONAPOST sont :

 

-   le transport des correspondances officielles et privées ;

-   la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets

    précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats) ;

-   la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de

    toute personne physique ou morale) ;

-   le transport et la remise des colis postaux ;

-   la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;

-   la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne ;

-   la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à

    la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de

    l'étranger.

 

3.4    LES O.N.G, PROJETS, PROGRAMMES ET ASSOCIATIONS DE DEVELOPPEMENT

 

               Dans le cadre du développement socio-économique et culturel des habitants de la commune et de ses environs, les efforts des structures déconcentrées de l'Etat sont complétés par l'apport des autres partenaires au développement comprenant les Organisations Non Gouvernementaux (ONG), les projets, les groupements et les associations de développement.

 

3.4. 1 Les Organisations Non Gouvernementales

 

              Deux ONG sont représentées dans la commune; ce sont: le Comité Central Mennonite (MCC) et le Plan International

 

3.4.1.1 Le Comité Central Mennonite (MCC)

 

                     C'est une ONG qui intervient dans le domaine de l'environnement et de l'hydraulique villageoise. Ses objectifs sont les suivants :

 

                    Objectifs généraux :

 

1- être un ministère de l'Eglise Protestante Evangélique (L'EPE) ;

2- diminuer la vulnérabilité des gens face aux chutes de pluies qui varient ;

3- aider les gens à résoudre le manque d'eau avec leurs ressources ;

4- promouvoir l'autosuffisance et l'auto développement.

 

                 Objectifs spécifiques :

 

1- Dans les rayons d'activités de l'EPE (les provinces de Poni et Noumbiel), construire des retenues d'eau et des puits à la main.

 

2- Encourager l'utilisation des retenues d'eau pour la riziculture, le jardinage, les vergers, la pêche, l'abreuvage etc.

 

3- Créer un comité de développement et une association des puisatiers

 

4- Atteindre 100% des financements des projets par les villageois.

 

3.4.1.2 Le Plan International

 

           Ayant comme objectif général, l'amélioration de la condition de vie des enfants, le Plan International intervient dans les domaines du droit de l'enfant et dans les domaines de l'environnement, l'hydraulique villageoise, le crédit, l'élevage, l'agriculture, l'éducation, la santé et la formation des leaders villageois.

 

3.4.2 Les projets

 

               Le Projet de Développement Rural du Sud-Ouest (PDR-SO) et les projets de santé publique de la Direction Générale de la Santé Publique et la Coopération allemande, Deutsche Gesellschaf Für Techniche Zusammenarbeit (GTZ) DESP/GTZ, constituent les principaux acteurs.

 

3.4.2. 1    Le PDR-SO

 

               Intervenant dans les domaines de l'augmentation des capacités locales, infrastructures rurales, développement agricoles et du financement rural, le PDR-SO s'est fixé un certain nombre d'objectifs opérationnels qui sont :

 

-l'auto-promotion des communautés villageoises,

-la protection et la valorisation des ressources naturelles,

-l'introduction et/ou le développement de la culture du riz,

-le financement rural en faveur des femmes et des jeunes,

-le renforcement des programmes régionaux en matière de santé, d'éducation,

de distribution d'eau potable et de désenclavement.

 

3.4.2.2    La OGSP/GTZ

 

Elle intervient dans le cadre de l'amélioration de l'offre des prestations de qualité des districts sanitaires à tous les niveaux :

 

-soins de santé primaire

-participation communautaire

-appuis institutionnels aux services de santé étatiques

 

3.4.3    Les organisations paysannes et associations de développement

 

       Ils constituent les intervenants les plus importants du point de vue nombre. Le tableau N°12 situation des organisations paysannes et associations de développement, fait ressortir 32 intervenants. Ils évoluent surtout dans les domaines de l'agriculture, l'élevage et le commerce.

 

        Faiblement organisés et dynamiques, ils rencontrent presque tous des difficultés de mobilisation des membres et des difficultés matérielles et financières.

 

 

 

CHAPITRE IV-    LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

 

4.1    L' AGRICULTURE

 

L'orqanisation de la production

 

          L'agriculture est de loin l'activité principale de la population communale à l'instar de celle de la province. Elle emploie plus de 90 % des actifs.

 

         La région bénéficie d'atouts favorables dont les principales sont :

 

-   la disponibilité de terres cultivables ;

-   la disponibilité de bas-fonds aménageables ;

-   l'existence d'un barrage ;

-   la pluviométrie relativement bonne pour les productions agricoles ;

-   la diversification des spéculations ;

-   et la spécificité régionale en matière de production de tubercules (igname).

 

     Cette étude est circonscrite à l'Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié

couvrant 11 villages encadrés et 6 qui ne le sont pas comme l'indique le tableau no5.

 

Tableau no5: Unité d'Animation Agricole (UAA) de Batié

 

Villages encadrés

Villages non encadrés

 

Bambassou

Bakon

v      Dimania

v      Weleko

v      Tampowor

v      Mezan

v      Gourma

v      Orfacoula

v      Mekpa

v      Konkatama

v      Batié

Dokita

v      Weldotéon

v      Mamatéon

v      Winzou-Izir

v      Winzou-Ipiel

v      Winzou-Tantéon

TOTAL            11

6

 

Source: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA)

 

N.B. : * village appartenant à la commune

 

Les disponibilités en terres cultivables

 

          La fertilité des terres est relativement bonne et la pression foncière n'a pas atteint un seuil alarmant comme dans certaines parties du pays. En superficie, 64, 68 % des terres sont cultivables et moins de 11 % emblavées selon les estimations faites par la DREP/SO au niveau du département. Cette tendance est applicable à la commune.

 

v      L’assolement – rotation

 

     Il consiste à exploiter alternativement plusieurs types de cultures ayant des exigences différentes sur le même champ suivant les années. Cette technique est bien maîtrisée et pratiquée à Batié. Après le défrichement, on plante l’igname la première année, l’année suivante le maïs, la troisième année une légumineuse. L’igname ou le sésame peuvent être suivis par le soja, le niébé, le maïs ou l’arachide. La troisième année le vouandzou, le sorgho, le niébé sont cultivés. La quatrième année, on rencontre l’arachide ou le sorgho ou le maïs, et finalement le mil.

 

v      Les buttes

 

      La construction de buttes sur les champs de terres sableuses ou légères, apparaît comme une excellente pratique culturale ; c’est une façon efficace de lutter contre l’érosion : après les averses d’avril-mai, chaque butte, en divisant les eaux courantes en de minces filets serpentant à travers le champ, réduit la vitesse du courant et, par la même, l’action érosive du ruissellement. Chaque monticule de terre, préalablement bien ameubli, peut emmagasiner l’humidité nécessaire pour assurer une croissance normale de la plante, tout au long de son cycle végétatif.

 

L’utilisation de la mécanisation, de l’irrigation et des intrants

 

 

     La mécanisation est quasi-inexistante : l’agriculture se caractérise par une technologie désuète et par l’esprit persistant de la non-association élevage-agriculture, ce qui contribue à la baisse des rendements et par extension à la baisse de la production.

 

v      La culture attelée et l’utilisation des techniques modernes ne sont pas beaucoup adoptées par les populations.

 

     L’Etat à travers ses démembrements a tenté d’améliorer la situation par des actions telles que :

 

v      «  Opération 30000 charrues »,

v      « Appui à la mécanisation »,

v      « Opération 7400 outils aratoires »

v      et autres (CNCA…).

 

Le tableau n°7 donne la situation en détails de ces différentes mesures.

 

Tableau n°7 : Situation détaillée de la culture attelée

 

Désignation

Souscripteurs Commune

Souscripteurs Province

-Opération 30000 charrues

-Appui à la mécanisation

-Opération 7400 outils aratoires

-Autres (CNCA…)

56

8

20

 

40

 

120

32

92

 

?

TOTAL

124

244

 

Source: ZATA Batié

 

         Dans le total provincial est compris le nombre des souscripteurs de la commune de Batié.

 

        Il est à signaler qu'en dehors de ces mesures, il y a eu d'autres dont les données ne sont pas disponibles.

 

v      La culture irriguée n'existe pas dans la province. Le projet d'aménagement de

l'aval du barrage de Batié n'a pas obtenu le financement nécessaire. Cette

mise en valeur aurait pu accroître les productions et les rendements au

niveau de la commune.

 

v      La faible utilisation d'intrants s'explique par :

 

-    l'organisation embryonnaire des circuits des facteurs de production,

     notamment en engrais ( circuits concédés au secteur privé) ;

-   les difficultés d'obtention de crédit ;

-   la non disponibilité de certains produits auprès des fournisseurs ;

-   l'approvisionnement tardif des zones (juin et juillet) ;

-   et la faiblesse des revenus des paysans.

 

                 On note cependant la pratique de la fumure organique. Elle consiste en un apport d'éléments minéraux étrangers au sol pour l'enrichir, mais aussi pour augmenter sa capacité. Beaucoup d'agriculteurs amendent leur champ avec la fumure organique en passant des contrats avec les éleveurs ou en produisant eux même leur compost.

 

Le travail et la répartition des tâches

 

       Les semis sont faits par les femmes. Le reste du travail est à l'actif des hommes.

Les associations de culture exécutent des travaux champêtres selon les modalités

fixées.

 

Le calendrier agricole

 

         Il commence le 1er avril de l'année en cours pour s'achever le 31 mars de l'année suivante. Les trois derniers mois sont réservés aux cultures maraîchères.

 

La production

 

     On peut distinguer parmi les productions :

 

-   les cultures vivrières,

-   les cultures de rente,

-   les cultures maraîchères,

-   et les autres cultures.

 

Les cultures vivrières

 

         Elles sont de loin les plus importantes tant au niveau des superficies emblavées que des productions. Les fluctuations des données s'expliquent par l'assolement - rotation en grande partie.

 

      Le maïs demeure la première spéculation suivie du sorgho, du mil et du riz.

 

Tableau no8: Cultures vivrières des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

155

93,000

600

Sorgho

188

112,800

600

Riz

57

45,600

800

Maïs

197

137,900

700

Fonio

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998 -1999

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

92

46,000

500

Sorgho

166

83,000

500

Riz

60

36,000

600

Maïs

186

111,600

600

Fonio

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999- 2000

 

Cultures vivrières

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Mil

120

72,000

600

Sorgho

215

129,000

600

Riz

45

36,000

800

Maïs

225

157,500

700

Fonio

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Les cultures de rentes

 

             Coton, arachide, vouandzou et niébé représentent les principales cultures de

rente. Le coton, par l'entremise de la SOFITEX, tente une percée ces dernières années avec la présence sur le terrain des encadreurs coton.

 

             L'arachide est en net progression durant ces trois dernières campagnes ainsi

que le niébé.

 

            Le vouandzou se stabilise au niveau de la production.

 

Tableau no9: Cultures de rente des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

-

-

-

Arachides

25

13,750

550

Voandzou

15

7,500

500

Niébé

35

14,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

16

9,600

600

Arachides

63

31,500

500

Voandzou

19

7,600

400

Niébé

60

24,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Cultures de rente

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Coton

11

8,800

800

Arachides

63

34,6500

550

Voandzou

14

7,000

500

Niébé

65

26,000

400

Sésame

-

-

-

Soja

-

-

-

Tabac

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Les cultures maraîchères

 

       Elles bénéficient d'un atout favorable, la présence du barrage à Batié. Cependant une organisation s'avère indispensable pour promouvoir cette branche d'activité qui peut être pratiquée en toute saison.

 

Tableau n°10: Cultures maraîchères des trois dernières campagnes.

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

0,80

3,200

4000

Tomate

2,25

13,500

6000

Aubergine

0,90

4,500

5000

Piment

1,15

4,600

4000

Carotte

-

-

-

Choux

0,90

5 ,500

6000

Gombo

1,10

4,400

4000

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

1,10

5,500

5000

Tomate

3,00

18,000

6000

Aubergine

1,15

4,600

5000

Piment

1,30

5,200

4000

Carotte

-

-

-

Choux

0,95

5,400

6000

Gombo

1,15

4,600

4000

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Cultures maraîchères

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Oignon

1,50

7,50

5000

Tomate

4,50

31,50

7000

Aubergine

1,50

7,50

5000

Piment

2,00

8,00

4000

Carotte

0,50

2,50

5000

Choux

1,15

6,90

6000

Gombo

130

5,20

4000

Source: UAA de Batié

 

Les autres cultures

 

               Les tubercules et autres féculents sont les plus représentatifs. L'igname est la culture par excellence. Elle fournit des revenus substantiels aux producteurs. La commercialisation se fait exclusivement sous forme de tubercules (c'est-à-dire qu'elle ne subit pas de transformation avant la vente). Elle s'opère sur une période relativement brève, surtout durant les mois de novembre, décembre, juste avant la récolte de la plupart des céréales.

 

Tableau n°11: Autres cultures des trois dernières campagnes

 

 

CAMPAGNE 1997-1998

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

58

145,000

2500

Patates

29

40,600

1400

Manioc

12

16,800

1400

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

 

CAMPAGNE 1998-1999

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

63

144,900

2300

Patates

42

50,400

1200

Manioc

16

22,400

1200

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

 

CAMPAGNE 1999-2000

 

Autres cultures

Superficie (ha)

Production (tonnes)

Rendement (Kg/ha)

Ignames

66

165,00

2500

Patates

30

42,00

1400

Manioc

13

18,200

1400

Souchet

-

-

-

Taro

-

-

-

Source: UAA de Batié

 

Le bilan céréalier

 

               Batié n'est pas déficitaire sur le plan alimentaire. Le surplus agricole d'origine végétale bien que restreint et la production des tubercules et féculents assurent un bilan céréalier excédentaire.

 

Les organisations paysannes

 

              Avec les associations de développement, elles sont au nombre de 32 dans la Commune. Beaucoup d'entre elles manquent de dynamisme et d'initiatives; leur encadrement s'avère nécessaire.

 

Tableau n°12: Situation des organisations paysannes et associations de

                        développement de la Commune de Batié au 03/04/2000

 

 

Siège social

Dénomination

Nature

Effectif

Date de création

Domaine d’activité

Reconnais-

sance officielle

 

01

02

03

04

05

06

07

08

 

09

 

10

 

11

12

13

14

 

15

16

17

 

18

19

20

21

22

23

24

25

 

26

27

 

28

29

30

31

32

Gourma sect.2

Secteur n°1

Tampour sect.4

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

Secteur n°1

 

Secteur n°2

 

Secteur n°1

 

Secteur n°3

Dimanian sect.5

Tampour sect.4

Secteur n°3

 

Secteur n°1

Dimanian sect.5

Mekpa

 

Ipaala sect.1

Gourma sect.2

Martéon sect.1

Mézan

Mèkpa

Martéon sect.1

Mézan

Marétéon

 

Secteur n°2

Dimanian Il sect.5

Secteur n°3

Secteur n°4

Secteur n°1

Secteur n°3

Dimanian sect.5

Laontaar

Sababoussongo

Malka

Wontaar-yir

Zemstaaba

BenkéLéman

Benkady 

Labankognouma

 

Lanaya

 

Wontaar

 

Nontaar-kpoar

Sonwtaa

Maal-naon

Malka

 

Kafo-djigui

Sonwtaa

Mèkpalè

 

Irhara-pelpowo

Songtaaba

Songtaa

GVR de Mezan

Malbom

Soworsor

Yelvla

Djièr-yiir 

 

Bindior

Balinko

 

Delwindé

Teonviel

Towotar

Atangbatou

Yien-kpen

Mixte

Homme

‘,

Féminin

‘,

‘,

‘,

‘,

 

‘,

 

‘,

 

‘,

‘,

‘,

J. filles

 

‘,

Homme

‘,

 

‘,

‘,

‘,

Mixte

Homme

‘,

J.homme

‘,

 

Homme

 

 

‘,

‘,

‘,

‘,

‘,

95

21

33

77

23

47

7 825

 

19

 

23

 

29

18

62

22

 

18

40

30

 

33

10

62

105

74

20

18

10

 

10

16

 

18

16

37

10

15

1993

1996

1993

1995

1996

1995

1992

1995

 

1998

 

1993

 

1997

1991

1993

1994

 

1999

1988

1988

 

1993

1990 1984

1996

1996

1983

1990

1996

 

1996

1999

 

1988

1997

1997

1988

1997

Agriculture

‘,

‘,

‘,

‘,

Petit commerce

Banque céréales

Agriculture + petit commerce

Vendeuse de poisson

Agriculture + petit commerce

Agriculture

‘,

‘,

Agriculture + préparation dolo

‘,

Agriculture

Maraîchage + petit Commerce

‘,

Agriculture

‘,

Riziculture

‘,

Maraîchage

Agriculture

‘,

 

Pêche

Agriculture 

 

Agriculture

‘,

‘,

Elevage volaille

Agriculture

 

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

 

Agrée

Agrée

Agrée

Agrée

‘,

Non agrée

 

Agrée

Non agrée

Agrée

Agrée

‘,

‘,

‘,

Non fonctionnel

Agrée

‘,

 

‘,

‘,

‘,

‘,

‘,

 

Source: DPA Noumbiel

 

4.2     L' ELEVAGE

 

          L'élevage est une activité pratiquée par la majorité de la population. Il est favorisé par la présence d'abondants pâturages et de points d'eau en hivernage. Une

des caractéristiques de cette activité réside dans le fait que les exploitants autochtones sont à la fois agriculteurs et éleveurs.

 

         Les animaux font partie intégrante de l'exploitation familiale.

 

         Les systèmes d'exploitation pastoraux

 

        On distingue deux systèmes d'exploitation :

 

-le système extensif des peulhs semi-nomades ;

-le système semi-extensif des sédentaires autochtones.

 

Le système extensif des peulhs semi-nomades

 

           Le bétail est conduit quotidiennement en pâture dans la brousse sur des distances d'environ 4 à 5 km autour du campement et rentre tous les soirs en enclos en hivernage. Ce système fait intervenir la grande transhumance, mouvement saisonnier de la saison sèche, orienté vers les points d'eau permanents (fleuves et rivières pérennes) et les paysages végétaux beaucoup plus humides.

 

          Les produits animaux (lait, produits de vente, cuirs, viande…) constituent l'essentiel de leurs ressources.

 

Le système d'exploitation des autochtones sédentaires

 

          Le système d'élevage est également extensif à la manière des peulhs semi-nomades, mais à la différence de celui-ci, c'est la transhumance pacage qui est la plus pratiquée. C'est une petite transhumance pratiquée au début de la saison sèche après les récoltes; elle permet au bétail d'utiliser les résidus agricoles (tiges de mil. ..) et les points d'eau non encore asséchés. Les animaux sont souvent gardés en enclos dans la cours d'habitation à la tombée du jour.

 

        Le gardiennage peut être organisé au sein de l'unité familiale ou confié aux éleveurs peulhs.

 

      L'élevage des petits ruminants (moutons et chèvres) ; des porcins et de la volaille

tient également une place importante dans le milieu paysan. Il répond à trois besoins

majeurs :

 

v      les rites coutumiers ( sacrifices, funérailles. ..) ;

v      la satisfaction des besoins monétaires familiaux ;

v      la consommation, surtout dans le cas des porcins

 

La santé animale

 

     La commune de Batié est régulièrement traversée par des mouvements commerciaux et de transhumance de bétail. Cette situation influe sur la santé du

cheptel provincial.

 

     La commune fait partie du poste vétérinaire de Batié (niveau département) et un agent d'élevage assure l'encadrement technique et l'appui conseil aux producteurs. Il existe un parc de vaccination pour taurins.

 

     Sur le plan de la couverture sanitaire, les vaccinations couvrent plusieurs maladies contagieuses notamment la peste bovine, la péri pneumonie, le charbon bactérien, le charbon symptomatique, la pasteurellose bovine, ovine, caprine...

 

     La chimio-prévention et les traitements anti-parasitaires contre les maladies

contagieuses sont effectués.

 

Tableau n°13 : Des immunisations – vaccinations – déparasitages 1997-1998-1999

                          de la Zone d’Encadrement de Batié (Département de Batié).

 

 

 

Année

Peste bovine

Péripneu-monie

Bovine

Charbon bactéri-dien

Charbon

Sympto-

matique

Pasteurellose

Rage canins

Maladie du new castle

Trypano curatif

Trypano préventif

Déparasi-tage interne ou gastro interne

Déparasi-

Tage externe

Bovine

Ovine

1997

224

8 417

-

3 016

5 865

-

17

1 304

1 446

7 770

779

-

1998

5 260

200

863

3 915

3 915

-

27

1 300

362

7 746

339

256

1999

-

4 164

300

1 018

3 672

95

36

1 061

1 870

7 725

1 024

1 992

 

Source : Centre Médical de Batié

 

 

         Les populations autochtones s’intéressent peu au suivi sanitaire de leur cheptel exception faite des animaux de trait. Les éleveurs peulhs assurent à 100% la couverture vaccinale de leur bétail.

 

Les productions animales

 

Les effectifs

 

          Ils sont difficilement maîtrisables par manque de statistiques d’autant plus que les autochtones n’assurent pas le suivi sanitaire du cheptel ou de la volaille, ce qui aurait permis de dénombrer les espèces.

 

          Selon les données du poste vétérinaire de Batié, les effectifs du cheptel et de la volaille au niveau communal se présente comme suit :

 

Tableau n°14 : Effectifs par espèce de la commune de Batié en 1999

 

 

Bovins

 

 

Ovins

 

Caprins

 

Porcins

 

Canins

 

Volaille

 

 

2 513

 

 

2 450

 

3 530

 

2 245

 

508

 

30 700

 

 

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

Les abattages contrôlés

 

          Ils concernent les animaux abattus au niveau de la commune et destinés à la consommation du public (vente au marché, grillades).

 

Tableau n°15 : Les abattages contrôlés de 1997à 1999

 

Années

Bovins

Ovins

Caprins

Porcins

Canins

 

1997

 

1998

 

1999

 

279

 

192

 

228

 

167

 

124

 

213

 

677

 

490

 

688

 

621

 

594

 

655

 

34

 

47

 

48

 

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

Les exportations

 

v      Animaux vivants

 

          Les exportations des animaux vivants sont orientées vers la Côte-d'Ivoire et le

Ghana.

 

         La Côte-d'Ivoire est le premier acheteur du marché de viande burkinabé.

 

Tableau n°16: Les exportations de 1997 à 1999

 

 

Année

 

 

Bovins

 

Ovins

 

Caprins

 

Volaille

 

Destination

 

1997

 

1998

 

1999

 

874

 

226

 

623

 

 

 

-

 

 

 

-

 

 

 

-

 

RCI

 

RCI

 

RCI

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

 

N.B. : Les exportations de caprins, ovins et volaille connaissent une difficulté de

          maîtrise.

 

v      Cuirs et peaux

 

          La vente des cuirs et peaux n'est pas florissante. Les populations emploient ces produits pour la confection de sacs, de carquois, de tam-tam et de fauteuils en bois ( attaches )

 

Tableau n°17: Cuirs et peaux

 

Années

Cuirs

Peaux séchées

Ovins

Caprins

 

1997

 

1998

 

1999

 

-

 

84

 

-

 

-

 

70

 

113

 

-

 

337

 

410

Source : Zone d’Encadrement d’Elevage de Batié

 

 

N.B. : Mesure en unité

 

4.2     L 'ARTISANAT

 

         Dans la commune de Batié, l'artisanat constitue un important potentiel du secteur de production du fait de la variété de ce sous-secteur et de la bonne maîtrise des techniques de fabrication par les populations surtout les femmes. Il comprend l'artisanat d'art, l'artisanat de production et l'artisanat de service.

 

4. 3. 1  L'artisanat d'art

 

         Il exprime la culture passée ou présente et se manifeste à travers la poterie et la sculpture principalement. Il représente le type d'artisanat le moins développé. La plupart de la production provient des villages environnants.

 

4.3.2 L'artisanat de production

 

          Il regroupe les activités produisant des biens d'usage courant qui, tout en ayant pas de caractère artistique particulier, vise une fonction utilitaire principale; c'est le cas de la poterie, de la menuiserie et de la forge. Les statistiques du tableau N°18 : répartition des artisans dans la commune de Batié font ressortir une prédominance des forgerons et des menuisiers.

 

4.3.3 L'artisanat de service

 

         Il englobe toutes les activités fournissant un service d'entretien ou de réparation

telles que la mécanique, la maçonnerie que compte respectivement 11 ou 12 actifs

 

        Dans la commune , l’artisanat n’est pas encore bien structuré et de  fait les données statistiques spécifiques concernant ce sous-secteur sont inexistantes.

 

      A cela s’ajoute l’absence d’appui de la part des industries et ressources minières.

 

      Les potentialités au niveau de tous ces types d’artisanat ne sont pas bien exploitées. L’étroitesse du marché local et l’enclavement de la commune constituent les principales difficultés rencontrées qui sont inexistantes.

 

 

Tableau n°18 : Répartition des artisans dans la commune de Batié

 

Secteur

 

Artisans

Secteur 1

Secteur 2

Secteur 3

Secteur 4

Secteur 5

Total

Forgerons

04

03

01

01

01

10

Mécaniciens

05

01

05

00

00

11

Menuisiers

05

00

00

00

00

05

Maçons

05

00

02

03

02

12

Puisatiers

03

00

00

00

00

03

Meuniers(privés)

06

00

00

00

00

06

Meuniers(communautaire)

0

00

03

00

01

04

Autres

 

 

 

 

 

 

Source : DREP/SO

 

° Moulin en panne

 

4.4    L’ ENVIRONNEMENT

 

              L’environnement lié aux ressources naturelles terrestres floristiques, fauniques et hydrauliques, est riche dans le sud-ouest burkinabè. Hormis les ressources floristiques et hydrauliques, cette richesse à Batié tend à disparaître sous la pression croissante des activités humaines. Les principaux facteurs de cette dégradation sont :

 

v      la recherche accélérée de l’espace vital due au fort accroissement démographique (4,43% contre 2,38% pour le niveau national) ;

v      les activités de maraîchage, de lessive, de confection de briques aux abords du barrage ;

v      la coupe abusive du bois ;

v      l’élevage et l’agriculture extensifs.

Toutes ces actions concourent à la disparition progressive de la végétation surtout des forêts galeries ; à la baisse progressive de la qualité et de la richesse biologiques des cours d’eau et du barrage et enfin à la disparition de la faune sauvage.

 

En dehors des constats visuels, les ressources environnementales communales, les menaces qui pèsent sur elles ainsi que les mesures de leur protection et de leur restauration n’ont pas encore fait l’objet d’études spécifiques.

 

4.5 L’ ENERGIE

 

         La principale source d’énergie est constituée par le bois et son premier  dérivé, le charbon de bois. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques précises de consommation de ce type d’énergie, on peut avancer de façon empirique que son utilisation touche à 100%

 

Les ménages de la commune. Le Noumbiel est l’une des provinces excédentaires du pays de cette matière première.

 

     La seconde source énergétique provient des hydrocarbures utilisés essentiellement pour le fonctionnement des moteurs (groupes électrogènes, véhicules, motocyclettes, cyclomoteurs, moulins…) et pour l’éclairage domestique (lampes…). La fourniture est assurée par trois commerçants à Batié et par le circuit des petits revendeurs.

 

     La troisième source énergétique est électrique, grâce à des groupes électrogènes détenus par quelques particuliers.

 

     L’énergie solaire fait son entrée au niveau de l’Administration (Résidence du Haut-Commissaire et Centre Médical) et de certaines sociétés parapubliques telle que l’Office Nationale de Télécommunication (ONATEL). La politique gouvernementale prévoit la fourniture d’énergie solaire dans les chefs-lieux de province et de départements démunis d’énergie électrique, puis dans les formations sanitaires et scolaires. Cette source mérite une exploitation maximale car inépuisable au Burkina Faso.

 

4.6     LE COMMERCE

          

            Autrefois les échanges commerciaux reposaient sur le troc. Cette tendance s’est raréfiée de nos jours mais se manifeste en période de soudure (trafic de graines de néré ou d’amendes de karité contre des denrées ou des produits de premières nécessité tel que le sel de cuisine). La monnaie sert de moyens d’échange. L’activité commerciale est difficile à appréhender et à quantifier au niveau du PIB (Produit Intérieur Brut). Les entrées frauduleuses de marchandises compliquent la maîtrise des circuits. Il n’existe pas de grossistes.

 

         L’activité est exercée par de petits commerçants (étalagistes) et des éléments du secteur informel qui opèrent dans le marché ou ses abords immédiats comme l’indique le tableau n°19 ci-dessous nous donne la situation commerciale de la commune.

 

 

Tableau n°19 : Situation des commerçants

 

Commerçants

Nombre

Professionnels résidents

Saisonniers

Non-résidents

Bouchers

Coiffeurs

Photographes

Restaurateurs

Tailleurs

Vendeurs de céréales

Kiosque

Cabarets

Commerçants :

v      Boutiques(matériels divers)

v      Etalagistes(matériels divers)

v      Vendeurs pièces détachées de cycles

8

4

2

7

13

-

1

53

28

11

 

10

 

7

 

-

-

-

1

-

-

-

3

-

-

 

-

 

-

-

-

-

-

-

12

-

-

27

3

 

19

 

5

Source :  DRESP/SO

      Les échanges portent sur les produits agricoles, de cueillette, d’élevage les biens manufacturés d’origine nationale ou d’importation.

 

      Le marché regorge de tubercules d’igname, principale production de la région du mois d’août à décembre.

 

        En somme, le secteur reste peu développé en raison de l’étroitesse du marché     et de certaines contraintes (mauvaise qualité des routes, faiblesse des politiques commerciales des opérateurs…). Cependant de nombreuses opportunités s’offrent à l’activité commerciale avec la levée progressive des contraintes :

 

v      un nouveau site à été identifié pour abriter le marché lors du dernier lotissement (financement à rechercher pour sa mise en valeur) ;

v      l’aménagement de la route Batié-Kpuéré-Frontière de la Côte-d’Ivoire ;

v      l’aménagement de la gare routière (site désigné à proximité du marché) ;

v      la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace UEMOA, mesure bénéfique à l’expansion du commerce à Batié de par sa position géographique (30Km du Ghana et 55 de la Côte-d’Ivoire).

 

     4.7    TRANSPORT ET COMMUNICATION

 

         Réseau routier

 

        La commune est traversée :

 

v      du Nord au Sud par la Nationale (N°11-6) Gaoua-Batié ;

v      d’Est en Ouest par la Départementale (D-54-1), Batié-Midebdo ;

v      d’Ouest en Est par la Départementale (D-56-1) Batié-Zilatéon frontière du Ghana ;

v      du Nord-Sud par la Nationale (N°11-7) Batié-Kpuéré frontière Côte-d’Ivoire.

Les routes qui traversent la Commune sont composées de pistes améliorées, de routes entretenues et des routes non entretenues.

 

Tableau n°20 :  Voies de communication

 

     

Classe de la route

N° de la route

Type

Limites

Longueur (en Km)

Observations

Nationale

 

‘,

 

Départementale

 

‘,

 

 

N 11-6

 

N 11-7

 

D 54-1

 

D 56-1

PB

 

NE

 

PB

 

PB

Gaoua-Batié

 

Batié-Kpuéré FCI

 

Batié-Midebdo

 

Batié-Zilatéon

F-Ghana

67

 

61,1

 

32

 

22

Entretenue

 

Non-entretenue

 

Entretenue

 

Non-entretenue

Source :Direction Régionale des Travaux Publics Gaoua

 

N.B. : PB = Piste améliorées de type B

          NE = Routes non entretenues

          FCI = Frontière Côte d’Ivoire

          F-Ghana = Frontière Ghana

 

Les axes Batié-Kpuéré et Batié-Zilatéon F-Ghana sont en étude actuellement selon la Direction Régionale des Travaux Publics.

 

A l’intérieur de la zone lotie, les rues ne sont pas entretenues par manque de moyens matériel et financier. Depuis leur traçage, les rues du premier lotissement qui a couvert la partie centrale de la ville n’ont pas bénéficier d’entretien périodique ni de caniveaux adéquats.

 

S’agissant du nouveau lotissement qui a couvert les quartiers périphériques, les rues ne sont jusque là matériellement tracées.

 

En générale toutes les rues sont plus ou moins dégradées par manque d’entretien ou de restauration face à l’usure due à leur usage et aux ruissellements.

 

Transport

 

L’automobile constitue le moyen de transport le plus couramment emprunté dans les déplacements vers les autres centres urbains.

 

La bicyclette est utilisée par la majorité de la population pour les déplacements à l’intérieur de la commune ou du département ou pour se rendre au champ.

 

La motocyclette est utilisée par les personnes un peu plus nanties (fonctionnaires, petits commerçants

Le parc automobile de Batié est insignifiant avec deux transporteurs résidents

dans la Commune. Deux véhicules de la Santé et du Haut-Commissariat (accidenté)

constituent le parc étatique.

 

Tableau n°21: Situation des transporteurs

 

Société de transport

Nombre de véhicules

 

Résidents

Non résidents

 

Gaoua-matin

 

Rendez-vous à Gaoua

 

Boukari 5 heures

 

Septété

 

Peulh

 

Cave Flèche Noire

 

SOTRAO

 

Sobouor

5

 

1

 

2

 

1

 

1

 

2

 

1

 

1

-

 

-

 

-

 

Oui

 

Oui

 

-

 

-

 

-

Oui

 

Oui

 

Oui

 

-

 

-

 

Oui

 

Oui

 

Oui

Source: DREP/SO

 

           Avec une gare routière non aménagée, les véhicules stationnent de manière anarchique aux alentours du marché surtout le jour du marché (mercredi).

 

           Une piste d'atterrissage existe depuis le temps colonial. Elle était destinée à recevoir des avions légers (type broussard) .

 

          Désaffectée, elle a été parcellée et le nouveau siège du Haut-Commissariat y est prévu (construction en voie d'achèvement).

 

         Il y a lieu de prévoir un Aérodrome dans la Commune de Batié.

 

        La population de Batié ne reçoit pratiquement pas les émissions de la télévision nationale et de la Radio F.M. de Gaoua sauf pour quelques gros postes récepteurs. Elle suit surtout les émissions T. V. ainsi que la fréquence 2 de la Côte-d'Ivoire et les émissions du Ghana.

 

          En matière de journaux, les habitants les reçoivent de façon parcimonieuse provenant de la capitale.

 

          La Commune dispose d'un bureau SONAPOST et des installations de l'ONATEL.

 

La SONAPOST

 

          Les principales attributions de la SONAPOST sont :

-   le transport des correspondances officielles et privées ;

-   la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets

précieux sous forme de valeurs déclassées ou d'articles d'argent (mandats) ;

-  la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux ouverts au nom de toute personne physique ou morale) ;

-   le transport et la remise des colis postaux ;

-   la vente des timbres postes et des valeurs fiduciaires assimilés ;

-   la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE) ;

-   la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de

l'étranger.

 

           Du côté de la logistique, nous pouvons dire qu'elle est presque inexistante. La SONAPOST réussit au moins à fermer le courrier trois fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la Société de Transport Gaoua-matin pour Gaoua et Bobo-Dioulasso.

 

         La SONAPOST dispose de 100 boîtes postales avec actuellement 25 locataires :

 

-   privés                      =          8

-   services officiels     =          17

 

L'ONATEL

 

           L'ONATEL aune capacité totale de réseau de 36 abonnements. Nous comptons actuellement 21 abonnés pour la Commune :

 

-   branchements administratifs            :           13

-   branchements domestiques               :           8

 

         L'ONATEL dispose d'une seule cabine téléphonique à carte placée dans le centre ville. Selon l'Agence de Gaoua, c'est par manque de personnel que le service

ONATEL de Batié est toujours fermé.

 

4.8     LE TOURISME ET L' HOTELLERIE

 

v      Tourisme

 

           Sur le plan touristique, la commune de Batié abrite des sites peu visités, sauf quelques Européens qui viennent s'incliner sur les tombes (cimetière militaire) de leurs parents. Ce sont des potentialités certaines qui, mieux valorisées, pourraient constituer un atout important pour le développement du tourisme dans la Commune.

 

Tableau n°22 : Sites touristiques

 

Commune

Lieu du site

Nom du site

 

Batié

 

Batié

 

 

Batié

 

Batié

Secteur 5

 

Secteur 1

 

 

Dokita

 

Batié

Cimetière militaire

 

Tombe de Mar DA

(Fondateur de Batié)

 

Ouilé (grotte des sofas)

 

Ruines du Lycée (devenu loc à Bobo)

Source: DREP/SO

 

            Dokita est un village non loin de la commune de Batié (9 km) où s'étaient réfugiés les soldats de SAMORI dans le temps, au sommet d'une colline appelée Ouilé (sommet et milieu). Des cailloux constituent les vestiges de la fortification de nos jours.

Des Européens ont effectué des visites sur le site et personne n'a osé pénétrer à l'intérieur pour s'assurer s'il n'y a pas de couloirs de circulation ou de carré d'armes.

 

             Des Ivoiriens de Sagoua prétendent emprunter cette voie (couloir souterrain) pour se rendre à Ouilé.

 

v      Hôtellerie

 

           L'hôtellerie dans la commune comprend une auberge (3 lits) et des chambres de passage (4 lits). C'est la commune la plus démunie de la région en matière d'hébergement. Le non remplissage des fiches d'hôtel ne permet pas de déterminer le taux de remplissage.

 

Tableau n°23: Situation des infrastructures hôtelières

 

Auberge

Nombre de chambres

 

Nombre de lits

Lieu

 

 

Wouontor

 

La pyramide Sobouor

 

03

 

04

 

03

 

04

 

Secteur 1

 

Secteur 3

 Source: Enquête DREP/SO

 

 

4.9     L' EDUCATION

 

         L'enseignement de base occupe la plus grande place dans le système éducatif. Il n'existe pas de préscolaire dans la Commune et dans la Province ainsi que le technique. L'enseignement secondaire est présent à travers un établissement, le Lycée  Provincial.

 

L'enseignement de base

 

          L'enseignement de base se résume à l'existence de 3 écoles (Batié A, Batié B, Batié C) dans la Commune.

 

Les infrastructures

 

          L'école Batié A; ouverte en 1937, a été implantée sur son site actuel en 1949.

Elle compte 6 classes dont 3 en matériaux définitifs (dur) et 3 en semi-dur. Elle dispose d'une cantine scolaire et d'un forage. Au titre des investissements à prévoir, il faut compter des latrines et des logements d'enseignements.

 

        L'école Batié B, ouverte en 1983, dispose de 6 classes construites en dur dont 4 ouvertes et d'une cantine scolaire. Elle souffre de l'absence de latrines, d'eau potable et de logements d'enseignants.

 

        Le dernier établissement, Batié C, occupe un bâtiment provisoire d'une classe depuis son ouverture en 1997. Toutes les infrastructures sont à réaliser.

 

Les effectifs

 

v      Les effectifs scolaires des cinq dernières années, passent de 552 à 660 élèves soit un accroissement de 19,56 % ou une croissance annuelle de 3,89 %. Cette croissance apparente ne tient pas compte de la population scolarisable car le taux de scolarisation provincial est de 22 % (le plus bas de la région) en 1998-1999 selon les données de la Direction Régionale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation. Ce taux est légèrement supérieur dans la commune: 49, 13 %. Les ratios élèves/maître se situent entre 60 et 71.

 

Tableau n°24: Evolution des effectifs du primaire dans la Commune de Batié.

 

Année scolaire

Nbre de classes

Nombre de maîtres en classe

Nombre d’élèves

Ratio élèves/maître

Total

Hommes

Femmes

Total

Garçons

Filles

95-96

9

9

6

3

552

337

215

61

96-97

9

9

6

3

587

355

232

65

97-98

9

9

7

2

641

389

252

71

98-99

10

10

7

3

652

385

267

65

99-2000

13

11

8

3

660

402

258

60

Source: DPEBA/Noumbiel

 

 

Tableau n°25: Effectif par cours dans la Commune de Batié Année 1999-2000

 

Classe

Ecole Batié A

Ecole Batié B

Ecole Batié C

Total Ecoles(A+B+C)

Total

G

F

Total

G

F

Total

G

F

Total

G

F

CP1

68

38

30

24

18

6

-

-

-

92

56

36

CP2

85

50

35

-

-

-

58

35

23

143

85

58

CE1

69

44

25

48

31

17

-

-

-

117

75

42

CE2

64

31

33

45

34

11

-

-

-

109

65

44

CM1

86

51

35

-

-

-

-

-

-

86

51

35

CM2

60

40

20

53

30

23

-

-

-

113

70

 

Total

432

254

178

170

113

57

35

35

23

660

402

 

Source : DPEBA/Noumbiel

 

 

Tableau N°26 : Ratio Elèves/maître par Ecole dans la Commune de Batié

                         Année 1999-2000

 

Ecole

Nombre d’élèves

Nombre de maître en classe

Ratio

élèves/maître

Total

Garçons

Filles

Total

Hommes

Femmes

 

Batié A

432

254

178

6

4

2

72

Batié B

170

113

57

4

3

1

42

Batié C

58

35

23

1

1

-

58

TOTAL

660

402

258

11

8

3

60

Source: DREBA/ Noumbiel

 

            Pour la scolarité 1999-2000, les garçons représentent 61 % des effectifs et les filles 39 %. La sous scolarisation des filles demeure un défi à relever dans le domaine de l'enseignement en général quand bien même la population féminine est de 49,65 % dans la Commune.

 

Tableau n°27: Taux brut de scolarisation

 

Année

Population scolarisable

(7 à 12 ans)

Population scolarisée

Taux de scolarisation %

 

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

1996

1 217

613

604

587

355

232

48,23

57,91

38,41

1997

1 271

640

631

641

389

252

50,43

60,78

39,94

1998

1 327

668

659

652

385

267

49,13

57,63

40,52

1999

1 386

698

688

660

402

258

47,61

57,59

37,5

2000

1 447

729

718

-

-

-

-

-

-

Source: RGPH 96, DPEBA/Noumbiel et calculs DREP/SO

          Il convient de relever que les obstacles à la scolarisation des filles sont de deux ordres :

-    socio-culturel,

-    économique.

v      Sur le plan socio-culturel, il faudrait combattre les idées suivantes :

-    que la fille doit se contenter de son métier de mère et d'épouse ;

 

-   qu'inscrire la fille crée un bouleversement de l'ordre social par l'esprit de contradiction, le rejet du mariage forcé, de la dot et de l'excision, etc. ;

-   que la cohabitation entre garçons et filles dans la même classe .n'est pas convenable.

v      Sur le plan économique, le manque de moyens oblige les parents à préférer le garçon à la fille. Pour bon nombre de parents, scolariser la fille, c'est se passer de ses services car elle est chargée de l'écoulement des produits sur les différents marchés, de la vente du bois ou du charbon qui rapporte de l'argent à la famille.

 

       Les éléments de solution pour une grande scolarisation des filles se résument à:

 

-   sensibiliser les parents sur la répartition des tâches selon le principe Genre et Développement (GED) pour l'amélioration des rendements scolaires ;

-   combattre les pesanteurs socio-culturelles ( dot, mariage forcé. ..) ;

-   faciliter l'accès des filles (action entreprise par Plan International des dernières années par la fourniture de matériel scolaire, accorder un quota).

 

Les résultats scolaires

 

             Au niveau du CEP, ils sont acceptables. La disparité au niveau des sexes se manifeste par un écart en faveur des garçons.

 

Tableau n°28: Résultats au CEP

 

ANNEE

Inscrits

Admis

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

96-97

94

55

39

56

37

19

59,57

67,27

48, 72

97-98

79

43

36

49

27

22

62,03

62, 79

61 ,11

98-99

79

43

36

54

34

20

68,35

79,07

55,55

Source: DPEBA Noumbiel

 

       Au niveau de l'entrée en 6e les résultats scolaires sont décevants car en dessous de 20 %. Cela peut s'expliquer par les effectifs pléthoriques qui ne permettent pas un bon suivi des élèves.

 

Tableau n°29: Résultats entrée en 6e

 

 

ANNEE

Inscrits

Admis

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

96-97

92

55

37

12

9

3

13,04

16,36

8,11

97-98

92

55

37

9

7

2

9,78

12,73

5,41

98-99

91

49

42

17

10

7

18,68

20,41

16,67

Source: DPEBA Noumbiel

 

           En ce qui concerne l'élévation du taux de scolarisation, très loin de la moyenne régionale ou nationale et l'amélioration des résultats scolaires, la sensibilisation des parents à inscrire les enfants, la réalisation d'infrastructures et une souplesse du calendrier scolaire s'imposent.

 

           L'objectif dans le Plan Décennal du Développement de l'Enseignement de Base (PDDEB) est de porter le taux brut de scolarisation du Burkina à 70 %. Pour ce faire il est assigné à chaque province des paliers à atteindre annuellement. Pour le Noumbiel

ils sont les suivants :

 

1998 :          21,10%

1999 :          23,68%

2000 :          26,58 %

2001 :          29,83 %

2002 :          33,47 %

2003 :          27,57 %

2004 :          42,16 %

2005 :          47,32 %

2006 :          53,11 %

2007 :          59,60 %

 

 L'enseignement secondaire

 

          Collège d'Enseignement Général (CEG) à sa création en 1988, l'établissement devient Lycée Provincial en 1997 suite à l'érection de Batié, siège de la province du Noumbiel.

 

Les infrastructures

 

          Prévu pour être un CEG, son érection en Lycée Provincial pose des problèmes d’insuffisances de classes à la longue, le manque de laboratoire pour les séries scientifiques et d’une bibliothèque propre à l’établissement. A cela il faut ajouter les équipements complémentaires (tables-bancs, matériels sportifs…). Néanmoins, l’établissement dispose d’un puit busé à grand diamètre.

 

Les effectifs

 

          Ils tournent autour de 250 élèves/an et ne subissent pas de modifications notables malgré son statut de Lycée. Face à ce constat on peut affirmer sans risque d'erreur qu'un problème de taux de remplissage se pose.

 

Tableau n°30: Evolution des effectifs du Lycée Provincial de Batié

 

Année scolaire

Nbre classes

Nombre de professeurs

Nombre d'élèves

Ratios élèves/ professeur

Total

Hommes

Femmes

Total

Garçons

Filles

89-90

02

02

02

0

109

88

21

55

90-91

03

07

07

0

194

141

53

28

91-92

04

04

04

0

250

197

53

63

92-93

04

07

06

01

253

210

43

36

93-94

04

08

08

0

255

204

51

32

94-95

05

10

10

0

261

211

50

26

95-96

05

11

11

0

274

220

54

25

96-97

05

11

11

0

276

207

69

25

97-98

06

10

10

0

256

186

70

26

98-99

06

08

08

0

256

186

70

32

99-2000

06

08

08

0

244

175

69

31

Source: Direction Lycée Provincial Batié

 

            Le rapport élève/professeur de ces cinq dernières années avoisine 30.

 

            Le taux de scolarisation au niveau du secondaire n'est pas connu. Les établissements secondaires de l'ancienne Province du Poni ont été gérés par les Directions Régionales des Enseignements Secondaires, Supérieurs et de la Recherche Scientifique de Bobo-Dioulasso puis de Banfora. De ce fait, les données ne sont pas

disponibles.

 

Les résultats scolaires

 

          Ils sont bons dans l'ensemble comme l'atteste le tableau ci-dessous récapitulant les résultats au BEPC et à l'entrée en 2nde.

 

Tableau n°31: Résultats scolaires du premier cycle de la Commune de Batié.

 

 

 

ANNEE

 

RESULTATS AU BEPC

 

Inscrits au BEPC

Admis au BEPC

Pourcentage %

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

93-94

26

17

9

10

8

2

38,46

47,05

22,22

94-95

41

32

9

25

19

6

60,97

59,38

66,66

95-96

36

31

5

25

24

1

69,44

77,42

20

96-97

35

30

5

12

10

5

34,29

33,33

40

97-98

26

16

10

19

14

5

73,08

87,50

50

98-99

28

26

2

19

17

2

67,86

65,38

100

 

RESULTATS ENTREE EN 2nde

 

93-94

24

19

5

2

2

0

8,33

10,53

0

94-95

23

18

5

18

17

1

78,26

94,44

20

95-96

18

17

1

12

11

1

66,66

64,71

100

96-97

13

10

3

9

7

2

69,23

70

66,66

97 -98

20

12

8

11

9

2

55

75

25

98-99

23

23

0

12

12

0

52,17

52,17

0

Source: Direction du Lycée Provincial de Batié

 

          De façon générale l'enseignement secondaire rencontre les mêmes difficultés que l'enseignement primaire.

 

          Cependant on peut suggérer l'éclairage de l'établissement par des plaques solaires en vue d'améliorer les rendements scolaires.

 

L'alphabétisation

 

         Elle vise à donner le savoir dans une langue à travers la lecture et l'écriture. Ainsi les alphabétisés sont utiles dans un milieu où le taux de scolarisation est très bas. Ils servent de relais dans les actions de développement. Dans la Commune, le Dioula, le Dagara et le Birifor constituent les principales langues d'alphabétisation.

 

        Les tableaux ci-après résument la situation de l'alphabétisation dans la Commune en Alphabétisation Initiale (AI) et en Formation Complémentaire de Base

(FCB).

 

 

Tableau n°32: Situation de l'Alphabétisation Initiale (AI) dans la Commune

 

Année

Centre

Inscrit

Evalués

Alphabétisés

Observ.

 

H

F

T

H

F

T

H

F

T

 

96-97

3

42

75

117

23

38

61

10

21

31

 

 

97-98

5

108

47

155

80

28

102

44

4

48

 

 

98-99

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

Source : DPEBA

 

Tableau n° 33: Situation de la Formation Complémentaire de Base (FCB) dans

                         la Commune

 

Année

Centre

Inscrit

Evalués

Alphabétisés

Observ.

 

H

F

T

H

F

T

H

F

T

 

96-97

01

06

14

20

03

05

08

03

05

08

 

 

97-98

01

10

12

22

10

12

22

8

5

13

 

 

98-99

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

Source: DPEBA

 

4-10   LA SANTE

 

          Le service de santé est assuré par le Centre Médical de Batié qui couvre un rayon de 25 km. La population communale se trouve favorisée par cette présence.

 

Infrastructures sanitaires

 

          Il dispose :

 

-   d'un dispensaire ouvert avant 1944 ;

-   d'une maternité ;

-   d'un laboratoire ;

-   d'un dépôt pharmaceutique.

 

          Le puits busé à grand diamètre dans l'enceinte du Centre Médical est très profond et tarit par moment. Il existe en outre un forage dans cette formation sanitaire.

Le Centre Médical doit être transformé en Centre Médical avec Antenne pour permettre la prise en charge des urgences; le financement est acquis grâce à la Banque Islamique de Développement, mais il reste la réalisation des infrastructures.

 

         Le personnel d'encadrement couvre l'air sanitaire du Centre Médical comme celle de la Commune.

 

 

Personnel sanitaire

 

-   1 Médecin,

-   1 Maïeuticien,

-   2 Accoucheuse,

-   4 Infirmiers d'Etat,

-   3 Infirmiers Brevetés,

-   3 Agents Itinérants de Santé (AIS),

-   2 Filles de salle et 1 manœuvre,

-   1 Chauffeur, 1 Secrétaire, 1 Cuisinière, 1 Gardien et 2 Gérantes MEG au

          compte du budget du district sanitaire de Batié .

 

Ratio par catégories de personnel

 

-   7 404 habitants/Médecin,

-   7 404 habitants/Maïeuticien,

-   3 702 habitants/Accoucheuse,

-   1 851 habitants/Infirmier d'Etat,

-   2 468 habitants/Infirmiers Brevetés,

-   2468 habitants/Agent Itinérant de Santé.

 

          Ces ratios très bons par rapport aux normes de l'Organisation Mondiale de la Santé cachent une réalité: que le même personnel couvre le Département et la Province.

 

Principales maladies rencontrées

 

1)    le paludisme;

2)    les affections des voies respiratoires (bronchites, pneumonie. ..) ;

3)    les affections de la peau qui sont le plus souvent majorées par ,

       l'onchocercose et la dracunculose ou ver de Guinée ;

4)    les morsures de serpent (qui ne sont pas des pathologie mais des motifs fréquents de sollicitations de par le nombre élevé de ces reptiles et des

       cas de morsures constatées) ;

5)    les parasitoses intestinales.

 

Couverture vaccinale 1998-1999

 

Tableau n°34: Couverture vaccinale des 2 dernières années

 

ANNEE

                          VACCINS

1998

1999

 

BCG

57,72%

46,82 %

 

Dr Coq III

27,72%

22,29 %

 

Rouvax

45,40%

44,33%

 

Source: Centre Médical de Batié

 

Le taux de fréquentation en 1999

 

          0,20 contact/habitant/an

 

         La faible fréquentation du service de santé s'explique en partie par un profond attachement à la médecine traditionnelle. Le coût élevé des médicaments modernes est souvent évoqué alors que les sommes dépensées dans le recours à la médecine traditionnelle est parfois plus important. Une sensibilisation continue des populations est  la seule voie qui pourrait permettre la résolution de ce problème.

 

4.11    LA CULTURE ET LES LOISIRS

 

          La culture et les loisirs sont des domaines qui souffrent énormément du manque d'infrastructures leur permettant de s'exprimer.

 

        En plus du manque d'infrastructures, ils rencontrent l'absence de structures et de techniciens implantés spécifiquement pour l'encadrement. Cependant, avec les villages et les autres départements de la province, les habitants de la commune arrivent à se manifester au niveau des compétitions ou manifestations nationales telles la semaine nationale de la culture et les compétitions de la 2è division en football.

 

        Les terrains de sport (football, volley-ball…) de la commune et des établissements d'enseignement ne sont point équipés.

 

 

 

CHAPITRE V-     LES RESSOURCES FINANCIERES

 

     5.1   LES RESSOURCES DE LA COMMUNE

 

5. 1. 1 Evolution du budget

 

          Le budget comporte deux parties, une partie ordinaire généralement réservée au fonctionnement et une partie extraordinaire consacrée aux investissements, le tout engagé en recettes et en dépenses. Notre analyse portera d'abord sur les données de la période de 1996 à 1999, période à partir de laquelle la Commune a été érigée en Commune de plein exercice. Cependant ne disposant pas de tous les détails sur la période antérieure à cette date, l'aperçu sur le budget communal concerne la période de 1990 à 1995.

 

Tableau n°35: Evolution des recettes

 

                         ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Recettes de fonctionnement

 

Prévisions

(CFA)

11 955712

8 585 140

5 484 000

6 667 312

Recouvrements

(CFA)

5 775 428

4 534 515

3 383 775

6 407 647

 

Subventions

Prévisions

(CFA)

-

526 488

556 169

2 421 729

 

Recouvrements

(CFA)

-

526 488

2 429 230

1 500 000

 

Total recettes

Prévisions

(CFA)

11 955712

9 111 628

604 0169

9 099 041

 

Recouvrements

(CFA)

5 775 428

5 061 003

5 813 005

7 907 647

 

Taux de recouvrement

48,31 %

55,54%

96,24%

86,91 %

 

Source: Perception de Batié

 

         Le constat est que les recettes prévisionnelles évoluaient à la baisse de la période de 1996 à 1998 pour connaître une légère ascension en 1999. Aussi, au regard du tableau ci-dessus, les taux de recouvrement relativement faible en 1996 et 1997 (respectivement 48,31 % et 55,54 %) ont évolué pour atteindre un taux assez acceptable en 1998 (96,24 %) et enfin décroître légèrement à 86,91 % en 1999.

 

Tableau n°36: Evolution des dépenses

 

                       ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Dépenses de fonctionnement

Prévisions

(CFA)

5 896 223

4 598 800

4 518 000

7 122 055

 

Réalisations

(CFA)

4 072 711

3 717 819

3 145 291

4 205 693

 

Dépenses d’investissement

Prévisions

6 059 489

4 512 828

1 522 169

1 976 986

Réalisations

(CFA)

4 535 550

2 205 946

852 835

1 932 997

 

Total dépenses

Prévisions

(CFA)

11 955 712

9 111 628

604 0169

9 099 041

Réalisations

(CFA)

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

 

Taux d’exécution

72%

65,01 %

66,19%

68,51 %

Source: Perception de Batié

 

          Le budget prévisionnel en dépenses évolue dans les mêmes formes que celui des recettes. Il varie d'environ 11 millions en 1996 à 6 millions en 1998 et évolue à la hausse en 1999 (9 millions environ).

 

        L'exécution des dépenses au cours de la période 1996 à 1999 évolue également en dents de scie.

 

Tableau n°37: Balance des budgets

 

         ANNEES

 

RUBRIQUES

1996

1997

1998

1999

 

Recettes(CFA)

5 775 428

5 061 003

5 813 005

7 907 647

 

Dépenses(CFA)

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

 

Solde (FCFA)

-2 832 833

-862 762

+1 814 879

+1 768 957

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source: Perception Gaoua

 

          Le tableau n°35 ci-dessus montre que le budget de la Commune de Batié est déficitaire de la période 1996 à 1997 et excédentaire de 1998 à 1999.

 

             Aperçu sur le budget communal de la période 1990 à 1995.

 

Tableau n°38: Budget communal de Batié

 

 

Années

Prévisions

Exécution

Recettes

(FCFA)

Dépenses

(FCFA)

Recettes (FCFA)

Dépenses (FCFA)

1990

2 594 958

2 594 958

2 697 865

1 519 194

1991

3 311 642

3 311 642

 3 723 917

2 251 117

1992

3 712 083

3 712 083

3 461 556

2 750 915

1993

6 695 144

6 695 144

3 582 830

4 063 819

1994

6 727 596

6 727 596

6 238 076

6 053 374

1995

7 734 872

7 734 872

6 529 963

4 216 823

Source: Contrôle Financier de Gaoua

 

5.1.1.1   Détail sur les recettes

 

               Les recettes du budget communal de Batié proviennent :

-   des produits domaniaux (location de propriétés communales, droit de place dans le marché, etc. ) ;

-   des produits de l'exploitation (produit de l'abattoirs, taxes pour services rendus, ...) ;

-  des produits divers (amendes de police) ;

-  des taxes et contributions diverses (impôt, taxes et contributions diverses) ;

-  des autres taxes (taxes sur les spectacles, publicités, etc.).

        

           Les tableaux n°37 et 38 montrent non seulement la nature des différentes recettes recouvrées dans la commune de Batié, mais nous donne également une idée de grandeur des différents recouvrements.

 

 

Tableau n°39: Compte de fonctionnement: détail recettes

 

Chap.

Art.

Nature des recettes

(CFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

 

 

70

701

Produits de l'abattoir

368 000

375 000

291 550

34 750

702

Taxes pour services rendus

195 805

60 800

14200

29 200

 

703

Droits de timbres

750 000

700 000

460 000

930 000

705

Location de matériel

66 500

28 800

37 125

13 800

709

Autres produits d'exploitation

1 058 463

389 500

171 400

72 400

 

 

71

711

Location de propriétés

24 000

33 000

30 000

41 000

714

Droits de marché

299 725

711 315

733 500

627 500

715

Droits de stationnement

110 000

110 000

84 600

-

719

Autres produits domaniaux

-

18 120

-

2 094 427

74

741

Amendes de Police

720 000

365 280

-

225 520

75

750

Contribution du secteur informel(CSI)

1 527 575

1 522 800

1 450 900

1 893 750

751

Impôts et contributions diverses

154 000

18 000

 

 

-

752

Taxes assimilées

339 100

127 400

38 500

58 300

76

760

Taxes sur les spectacles

116 000

52 500

54 000

46 000

 

763

Taxes sur la publicité

44 500

22 000

18 000

10 500

82

820

Produits sur exercice antérieur

-

-

-

1 550 500

 

TOTAL

5 733 668

4 534 515

3 383 775

7 627 647

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

 

 

Tableau n°40: Compte de fonctionnement: détail recettes (taux de recouvrement)

 

Chap.

Art.

Nature des recettes

1996

1997

1998

1999

 

 

 

70

701

Produits de l'abattoir

6,37 %

8,27 %

8,62 %

0,46 %

702

Taxes pour services rendus

3,39%

1 ,34%

0,42 %

0,4 %

 

703

Droits de timbres

13%

15,44%

13,59%

12,2 %

705

Location de matériel

1,15%

0,63%

1,10%

0,2%

709

Autres produits d'exploitation

18,33%

8,6%

5,07%

0,95 %

 

 

 

71

711

Location de propriétés

0,41 %

0, 73 %

0,87 %

0,54%

714

Droits de marché

5,19%

15,69%

21,68%

8,23%

715

Droits de stationnement

1,91 %

2,43%

2,5%

 

-

719

Autres produits domaniaux

-

0,4 %

-

27 ,46 %

 

74

741

Amendes de Police

12,47%

8,05%

-

3%

 

 

75

750

Contribution du secteur informel (CSI)

26,46%

33,58%

42,88%

24,83%

 

751

Impôts et contributions diverses

2,67 %

0,39 %

 

-

-

752

Taxes assimilées

5,87%

2,81%

1,14%

0,76 %

76

760

Taxes sur les spectacles

2,01%

1,16%

1,60%

0,6%

 

763

Taxes sur la publicité

0,77%

0,48%

0,53%

0,14%

82

820

Produits sur exercice antérieur

-

-

-

20,23 %

 

TOTAL

100%

100%

100%

100 %

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

 

        Le budget communal connaît un recouvrement assez acceptable au niveau des droits de timbres, des droits de marchés et de la contribution du secteur informel, les

trois rubriques constituent à elle seules plus de 50 % des recettes et se maintiennent ainsi au cours des dernières années budgétaires.

 

       Mais dans l'ensemble, le faible niveau d'équipements en infrastructures économiques de base, pouvant engendrer des recettes et l'insuffisance de la maîtrise de l'assiette d'imposition et de taxation constituent les facteurs de la faiblesse des différents taux de recouvrement.

 

        Les recettes accusent néanmoins une hausse légèrement sensible ces trois dernières années.

 

5.1.1.2    Détail sur les dépenses

 

          Les tableaux n°39 et 40 nous donnent les détails sur les réalisations au niveau des dépenses dans la Commune de Batié. Nous avons comme principaux postes de

dépenses: "les denrées et fournitures" (carburant, lubrifiants, fournitures de bureau et autre) du chapitre 60, "travaux et service extérieur" (entretien de bâtiments, voirie et  marché) du chapitre 63, "participation" du chapitre 64, "frais de personnel" (rémunération de personnel, rémunération diverses, charges sociales, etc. ), du chapitre 65, "gestion générale et transport" {indemnités, imprimés, etc.), du chapitre 66, "frais financiers" (frais de recouvrement et d'assiette, de poursuite, etc.), du chapitre 67.

 

Tableau n°41: Compte de fonctionnement : détail dépenses

 

Chap.

Art.

Nature des dépenses (FCFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

 

60

601

Alimentation

44 100

41 250

-

-

603

Carburant et lubrifiant

1 180 240

1 098 550

1 241 892

1 299 600

604

Combustibles et gaz

119 880

95 940

118 642

172 864

605

Produits d'entretien

29 150

36 925

29 850

78 700

607

Fournitures de bureau

627 638

597 623

478 462

723 150

608

Autres fournitures

100 000

100 000

100 000

100 000

 

 

63

631

Entretien et réparation

333 122

652 321

71 100

-

632

Travaux d'exploitation et d'entretien

4 175 968

2 205 946

633 200

165 300

633

Acquisition du petit matériel

84 750

29 500

4 000

 

-

64

640

Participation

-

-

-

45 280

 

 

65

650

Rémunération du personnel

-

125 020

-

134 847

 

655

Rémunérations diverses

531 105

498 980

610 720

689 300

 

658

Charges sociales

-

-

-

1 4712

 

 

 

66

660

Fêtes et cérémonies

255 725

97 950

148 625

115 000

661

Frais de transport

11 125

8 000

17 500

17 500

662

Imprimés administratifs

381 376

96 760

64000

268 450

666

Indemnités du maire

144  000

144 000

138 000

206 000

667

Frais de mission du maire

30 000

-

30 000

 

-

668

Frais de mission du personnel

30 000

45 000

42 500

25 000

 

67

674

Frais de recouvrement

50 000

50 000

50 000

150 000

68

682

Acquisitions et immobilisation en cours

359 582

-

219 635

1 932 987

 

82

820

Charges sur exercice antérieur

120 500

 

-

-

-

TOTAL

8 608 261

5 923 765

3 998 126

6 138 690

Source: Perception Batié

 

Chap. = Chapitre

Art. = Article

Tableau n°42: Compte de fonctionnement: détail dépenses (taux d'exécution)

 

Chap.

Art.

Nature des dépenses

          (CFA)

1996

1997

1998

1999

 

 

60

601

Alimentation

0,51%

0,70%

-

-

603

Carburant et lubrifiant

13,71%

18,54%

31,06%

2,82%

604

Combustibles et gaz

1,39%

1,62%

2,97%

2,82%

605

Produits d’entretien

0,34%

0,62%

0,75%

1,28%

607

Fournitures de bureau

7,29%

10,09%

11,97%

11,78%

608

Autres fournitures

1,16%

1,7%

2,5%

1,63%

 

 

63

631

Entretien et réparation

4%

11,01%

1,78%

-

632

Travaux d’exploitation et d’entretien

48,51%

37,24%

15,84%

2,69%

633

Acquisition du petit matériel

0,99%

0,5%

0,1%

-

64

640

Participation

-

-

-

0,74%

 

 

65

650

Rémunération du personnel

-

2,11%

-

2,2%

655

Rémunérations diverses

6,17%

8,42%

15,27%

11,23%

658

Charges sociales

-

-

-

0,24%

 

 

 

66

660

Fêtes et cérémonies

2,97%

1,65%

3,72%

1,87%

661

Frais de transport

0,13%

0,14%

0,44%

0,28%

662

Imprimés administratifs

4,30%

1,63%

1,6%

4,37%

666

Indemnités du maire

1,67%

2,43%

3,45%

3,36%

667

Frais de mission du maire

0,35%

-

0,75%

-

668

Frais de mission du personnel

0,35%

0,76%

1,06%

0,41%

67

674

Frais de recouvrement

0,58%

0,84%

1,25%

2,44%

68

682

Acquisitions et immobilisations en cours

4,18%

-

5,49%

31,49%

82

820

Charges sur exercice antérieur

1,4%

-

-

-

TOTAL

100%

100%

100%

100%

Source : Perception de Batié

 

Chap. = Chapitre

Art.     = Article

 

Les taux les plus importants s’observent  au niveau des travaux d’exploitation et d’entretien avec une moyenne de 26,07%, ainsi qu’au niveau des rubriques ‘’ carburant et lubrifiants ‘’, ‘’fournitures de bureau’’ et les ‘’ rémunérations’’.

 

Les dépenses essentiellement de fonctionnement ont évolué à un rythme irrégulier. Ce qui a engendré un disponible en dent de scie caractérisée tantôt par un excédent ; tantôt par un déficit budgétaire. Cependant un effort a été fourni pour obtenir des dépenses en deçà des prévisions.

 

5. 1.2    Difficultés et perspectives

 

          Les ressources financières sont nécessaires pour accompagner la relance économique. Pour ce faire, il serait intéressant de revoir la stratégie de mobilisation des ressources financières dans la Commune de Batié car on note une insuffisance de civisme fiscal (les avis d'imposition restant souvent sans suite), une faiblesse de l'assiette fiscale, le tout aggravé par l'enclavement de la province (difficultés de commerce et de transport). Les autorités provinciales doivent aussi harmoniser la collecte des fonds afin d'éviter une double imposition des contribuables.

 

         Dans l'optique de mobiliser les ressources financières suffisantes pour faire face aux dépenses de fonctionnement et dégager un surplus pour les investissements, il faut non seulement sensibiliser les contribuables et prévoir aussi des investissements rentables, en d'autres termes mettre l'accent sur les ressources propres. Par ailleurs les autorités communales devraient mener une approche supplémentaire qui viserait la mobilisation de ressources extérieures: ce sont les ressources liées à la coopération, jumelages et à l'appui des projets et ONG.

 

5.2    LES INSTITUTIONS FINANCIERES

 

            Le tissu des institutions financières installées dans la Commune est constitué seulement de deux structures d'épargne et/ou de crédit, il s'agit de la SONAPOST et de la Caisse Populaire de Batié.

 

            La première institution intervient dans la mobilisation des fonds grâce à une politique de la SONAPOST.

 

            Le tableau ci-dessous nous donne une idée sur la situation financière de la SONAPOST de Batié.

 

Tableau n°43: Situation financière de la SONAPOST de Batié

 

DESIGNATION

ANNEES

1995

1996

1997

1998

1999

Montants

(FCFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Montant

(CFA)

Epargne

4 087 500

3 137 000

3 562 952

1 956 500

2 755 300

Mandats émis

2 137 735

4 038 693

1 898 012

1319 725

4 224 276

Mandats payés

12 141 831

15 467 942

13 597 728

5 415 802

15 960 806

Timbres

260 460

466 275

381 175

398 165

366 080

Source: SONAPOST

 

        Ce tableau vient confirmer la mobilisation des fonds au niveau de la SONAPOST dans la Commune.

        La seconde par contre, de par ses objectifs (mobilisation de l'épargne locale et sa redistribution sous forme de prêts aux populations locales pour le financement des petites et moyennes unités économiques locales) obéit à une réglementation beaucoup plus souple qui permette son accessibilité aux clients à revenus modestes.

 

Tableau n°44: Situation financière de la Caisse Populaire de Batié

 

Année

Epargne

(CFA)

Crédit

(CFA)

Membres

 

H

F

Personne morale

Total

1996

45 261 930

23 405 957

  796

523

170

1 486

1997

53 257 830

32 455 380

889

673

211

1 773

1998

74 743 461

57 665 136

1 027

728

262

2017

1999

95 987 337

67 971 397

1 108

752

327

2 187

Source: Caisse Populaire

 

         Ce tableau atteste que la Caisse Populaire constitue un lieu d'épargne et de crédits. Mais un effort de sensibilisation est à mener car la population ne comprend toujours pas très bien le bien fondé de cette institution. Certes on dénote un accroissement au fil du temps au niveau de l'épargne, des crédits et des personnes qui opèrent à la caisse mais ces données grossirons plus si la peur des populations à épargner est levée.

 

CHAPITRE VI-    DIAGNOSTIC

 

            Après, l’état thématique des lieux dressés et analysé en concertation avec les différents acteurs de la vie communale, le présent chapitre synthétise les principales potentialités et contraintes qui s’offrent ou qui pèsent sur la commune puis en fonction des besoins prioritaires de la population, énonce les axes de développement jugés pertinents pour l’essor économique et social de la ville.

 

                6.1       POTENTIALITES

 

            Bien qu’étant une jeune commune, la collectivité locale bénéficie de nombreux atouts dont l’exploitation judicieuse lui réserve des lendemains meilleurs. Les atouts les plus importants lui sont offerts par la nature. Il s’agit d’une part des potentialités naturelles et d’autre part, la situation géographique.

 

6.1.1.1.1              Les potentialités naturelles

 

            Les ressources en eau et en terre constituent les principales potentialités naturelles. De leurs analyses il ressort que le Sud-Ouest en général région à laquelle appartient Batié reste considérée comme la région la plus riche du Burkina. L’environnement lié aux ressources en eau et en terre y est très riche. Tous ces éléments offrent d’importantes opportunités à l’agriculture et l’élevage. Bien que la commune dispose de bonnes potentialités naturelles, son exploitation judicieuse d’une part et l’insertion de la collectivité d’autre part dans les espaces national et sous-régional s’imposent comme une partie intégrante de son avenir, d’où l’importance de sa situation géographique.  

               

           6.1.2   Une situation géographique favorable

 

           De part sa situation géographique, Batié appartient à l’espace d’influence économique de la Côte- d’Ivoire et du Ghana. Dans le contexte de la globalisation de l’économie mondiale en générale et du renforcement de l’intégration sous-régional de l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA), Batié à l’image d’autres cités qui valorisent déjà leur situation géographique telle que Niangoloko, Bitou…, est un important carrefour d’échange et de transit pour les trois pays (Burkina, Ghana et Côte-d’Ivoire).

 

            Aux côtés de ces différentes opportunités, existent un certain nombre de contraintes non moins négligeables.

 

6.2                CONTRAINTES

 

           Le problème d’enclavement constitue la contrainte qui rencontre l’unanimité au niveau de tous les acteurs de la vie communale. En effet une fois que la nationale 11-7 vous introduit à Batié, vous sembler vous retrouver à un ‘’terminus’’ ; d’où l’impossibilité de poursuivre votre trajet du fait de très grandes détériorations des routes poursuivant vers les deux pays voisins.

 

             La faiblesse du taux de scolarisation ou des taux d'alphabétisation et d'instruction, constitue un handicap sérieux pour l'essor économique et socio-culturel de la Commune, la faiblesse des recettes budgétaires qui non seulement ne permet pas l'investissement mais ne suffit même pas pour assurer le fonctionnement adéquat des services ou administration communaux.

 

             La commune connaît un dénuement quasi total en moyens matériel surtout logistique. En effet sur l'ensemble de la Commune les véhicules utilitaires de service sont presque inexistants; les véhicules particuliers se font eux aussi très rares.

 

            Ces principaux handicaps influencent négativement les chances de développement de la cité. C'est seulement par l'exploitation des opportunités de développement en sus de l'identification, l'évaluation et la réduction des contraintes que la collectivité locale de Batié construira son avenir économique politico-social et culturel.

 

            La corrélation entre les opportunités, les contraintes et l'expression des besoins exprimés à l'heure actuelle permet de dégager les axes principaux pertinents pour le développement économique social et culturel de la Commune.

 

           6.3      ACTIONS A ENTREPRENDRE

 

           Les principales actions sont les suivantes :

 

> la réhabilitation des voies de communication avec les autres départements et pays voisins qui favorisera l'émergence des échanges avec la circulation des personnes et des biens ;

 

>le relèvement du taux de scolarisation et d'alphabétisation pour améliorer le taux d'instruction car en deçà d'un taux d'instruction de 60 % tout développement économique et social d'une entité se trouve hypothéqué ;

 

>la mobilisation significative des ressources financières locales par le développement et l'organisation du secteur informel, la sensibilisation et l'introduction du civisme fiscal ;

 

>le transfert sur un nouveau site et l'organisation du marché et des activités commerciales ;

 

> le transfert de la gare routière sur un nouveau site et l'organisation de l'activité de transport ;

 

> l'électrification et l'adduction d'eau comme facteur de développement et l'amélioration des conditions de vie ;

 

>la protection du barrage, seul plan d'eau de la Commune ;

 

> l'équipement des services et structures d'appui en moyens logistiques adéquats.

 

 

 

CONCLUSION GENERALE

 

            La Commune de Batié est située dans une région qui dans son ensemble n'a pas bénéficiée d'une gestion éclairée et prospective de la croissance économique. Cela ne facilite pas la tâche aux autorités de cette nouvelle entité qui cherche à prendre son envol socio-économique.

 

            Au terme du diagnostic, il apparaît que malgré les contraintes Batié garde

toujours sa chance de développement et demeure dans une région à grand potentiel de ressources naturelles, de forte production agricole et où la valeur ajoutée par habitant reste élevée. Des opportunités existent, mais en général, elles sont mal exploitées ou mal comprises.

 

        Les nouvelles autorités communales, dès leur prise de service devront s'atteler à planifier les différents axes identifiés, à exécuter ceux de leur ressort puis à jouer au catalyseur pour l'exécution de ceux relevant d'autres compétences.

 

 

 

ANNEXES

 

ANNEXE I

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 Elaboration du plan de développement et mise en place du comité de coordination du village de Batié : rapport provisoire BERD ; Juin 99. -111 P .

 

-   Etude socio-économique de la zone d'intervention du Plan International du Poni-Gaoua: Proposition de secteurs d'activités à promouvoir et d'un schéma d'appui

aux structures d'organisation et d'auto-promotion : Tome I; Rapport principal ;E:R.P.A.D; Juin 94. -163 P.

 

Etude socio-économique de base et définition d'un système d'épargne et de crédit dans le Poni et le Noumbiel : Rapport définitif, SO.CO.DEC-SARL, Avril 97. -97 P.

 

-   Etude de faisabilité pour la mise en place d'unités agricoles dans deux villages du Sud-Ouest du Burkina Faso: Moussa SAWADOGO et all., Mai 99. -37 P.

 

-   Fiches de production de plants en pépinière: Albert NIKIEMA et Ail., Mars 93. -91 P.

 

-   Proposition de schéma Directeur d'aménagement et de Gestion des Ressources en Eau du Sud-Ouest (SDAGRASO) : Projet 7- ACP BK.017, Sept. 99. -63 P.

 

-   Les deux bouches, les sociétés du "rameau Lobi" entre la tradition et le changement : Tome I, thèse de doctorat Madeleine PERE, Mars 82. -701 P.

 

-   Monographie provinciale du Poni : Etude du milieu. KIENOU Jean de Dieu et All., Décembre 96. -202 P.

 

Loi n°030-99/AN portant fixation des limites territoriales des Communes urbaines au Burkina Faso du 15/12/99: 2e législature de la 4e république. -13 P.

 

-   Rapport de l’étude qualitative sur les mutilations génitales féminines dans douze(12) villages du plan du Sud-Ouest: Rapport final; Alimata KONATE; Mai 98. – 61 pages

 

ANNEXES II : Noms des principales espèces de végétales

 

NOMS SCIENTIFIQUES

FRANÇAIS

DIOULA

BIRIFOR

Acacia albida del

Faidherbia ; cad

Balanzan

 

Acacia senegal

Gommier (blanc) ; vérek

Donkori

 

Acacia seyal

Mimosa épineux

Sagnie

 

Adansonia digitata

Baobab ; pain de singe

Sira

Toukoutiè/Touo

Anacardium occidentale

Anacardier ; Pommier cajou

Tubabu-finzâ

 

Anogeissus leiocarpus

Bouleau d’Afrique

N’galama, Krètèté

 

Azardirachta indica

Nim ; Lilas des indes

Nim

Tiyirè

Afzelia africana

Lingue

Linguè

 

Anogeisus schimperi

-

-

 

Anona senegalensis

Pomme cannelle ; Annone

Dyangara

 

Burkia africana

-

-

 

Butyrospermum parkii

Karité

Si

Tontiè

Detarium microcarpum

Detar ; Moroba

Taban-Koumba

 

Ficus gnaphalocarpa

Figuier

 

Konkon

Diospiros mespiliformis

Faux ébénier

Sunzun

 

Khaya senegalensis

Caîlcédrat

Djala

Parkia biglobosa

Néré

Nèrè

Dôtiè

Tamrindus indica

Tamarinier

N’tomi

 

Prosopis africana

-

Gouélè

 

Mangifera indica

Manguier

Mangohiri

Mangotiè

Eucalyptus camaldulensis

Eucalyptus

-

 

Lannea microcarpa

Raisinier

-

Sousouko

Ceiba pentandra

Fromager

Banahiri

Goutiè

Gmelina arborea

Mélina

Mélina

 

Tectona grandis

Teck

Teck

 

Blizzia sapida

-

Finza

 

Cassia siamea

Cassia

Cassia

 

 Delonix regia

Flamboyant

Tubabu nèrè

 

 

 

                                             ANNEXES  III

 

PREMIER MINISTERE                                                        BURKINA FASO

          --------------                                                            Unité -Progrès -Justice

COMMISSION NATIONALE

DE LA DECENTRALISATION

         --------------

SAGEDECOM

 

    TERMES DE REFERENCE (TDR) POUR L' ELABORATION

       DE LA MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BATIE

                                                _______________

 

I- CONTEXTE DE L' ETUDE

 

Suite à la réorganisation du territoire national en 45 provinces, 14 nouvelles communes urbaines ont .vu le jour du fait de leur statut de chefs-lieux de province.

BATIE, chef-lieu de la province du NOUMBIEL est une de ces nouvelles communes.

 

La tournée de prise de contact et d'échanges entreprise par le SAGEDECOM dans ces nouvelles communes urbaines a mis à nu l'extrême dénuement dans lequel se trouvent ces communes tant sur le plan des infrastructures et des équipements que sur le plan des ressources humaines. La résolution de ces problèmes passe par une meilleure connaissance des potentialités de ces collectivités (naturelles, financières,

humaines...) et aussi des principales contraintes qui pèsent sur elles.

 

La monographie communale (conçue comme une photographie de l'état des lieux) est un des outils permettant d'avoir une meilleure connaissance de la commune dans les différents domaines.

 

Il - OBJECTIFS DE L' ETUDE

 

2.1. Objectif global

 

L'étude vise à mettre à la disposition de la Délégation Spéciale et du Conseil Municipal à venir, un outil permettant de :

 

- mieux connaître la commune: potentialités, atouts. contraintes - identifier des projets de développement ciblés sur les besoins prioritaires de la commune - réaliser une planification optimale et réaliste des projets de développement (répartition spatiale,...)

 

2.2. 0bjectifs spécifiques

 

De façon spécifique, l'étude vise les objectifs suivants :

 

v      Fournir aux autorités communales les données de base socio-économiques de la commune: données physiques, démographiques, socio-politiques et administratives, économiques et financières-

v      Etablir un diagnostic des différents domaines et secteurs d'activités économiques et sociales.

v      Esquisser des orientations pouvant guider les autorités dans la mise en œuvre d'une stratégie de développement communal.

 

III- METHODOLOGIE

 

3.1. Démarche

 

Le(s) consultant(s) ou bureau(x) d'études retenus devront indiquer de manière détaillée: l'approche méthodologique qui sera utilisée dans le cadre de l'étude. Mais à titre indicatif: .

 

- la réalisation de la monographie comprendra les phases ou étapes suivantes :

 

v      une phase d'étude documentaire

v      une étape de recherche sur le terrain

v      une phase d'analyse et de rédaction du rapport

 

- l'étude devra se faire de manière participative en associant activement les services déconcentrés ou autres structures locales à la collecte des données et au diagnostic sectoriel

 

- le rapport provisoire donnera lieu à une restitution au niveau de la commune (à la Délégation Spéciale) et au niveau du Comité de Pilotage du SAGEDECOM.

 

3.2. Durée et délai d'exécution de l'étude

 

La durée de l'étude est de cinq semaines (35 jours) à compter du jour de la signature du contrat d'exécution.

 

Un chronogramme détaillé des tâches à réaliser devra être joint au dossier technique de soumission (offre technique)

 

IV- MOYENS DE MISE EN OEUVRE

 

4.1. Composition et profil des consultants

 

L'équipe du bureau d'études ou le groupe de consultants chargé de l'étude devra comporter les profils suivants :


v      économiste ou socio-économioste, planificateur, sociologue

v       statistitien ou démographe

 

4.2.             Coût de l’étude

 

Les bureaux d’études ou les consultants présenteront une offre financière détaillée de l’étude.

 

V- RESULTATS – PRODUITS

 

5.1. Résultats attendus

 

Au terme de l’étude :

 

v      la Délégation Spéciale ou le Conseil Municipal dispose d’un tableau de bord socio-économique

v       les autorités communales disposent de repères et d’éléments d’orientation pour conduire l’action communale

 

5.2.             Produits

 

Au terme de l’étude les documents suivants seront remis au SAGEDECOM :

v      un rapport provisoire en cinq (5) exemplaires

v       un rapport définitif en cinq (5) exemplaires.

 

 

ANNEXE IV : PLUVIOMETRIE DE BATIE DE 1975 A 1999

 

 

ANNEXE N°V : Répertoire des services techniques

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L’ ENSEIGNEMENT DE BASE ETDE L' ALPHABETISATION (DPEBA)

 

Date de création: Arrêté ministériel N° 11/MEBA du 21 août 1996

 

Dénomination exacte: Circonscription de l'Enseignement du 1er degré

 

Evolution historique jusqu'à nos jours :

 

-   Antenne: Année scolaire 1985-1986

-   Inspection: 21 août 1996

-   Direction Provinciale en cumul avec l'Inspection

-   Année scolaire 1996-1997 jusqu'à nos jours.

 

Attribution: Elle a pour attributions :

 

v      La coordination, la promotion et l'exécution des activités du Ministère de  l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA)

 

v      Le suivi de la formation et de l'encadrement pédagogique des Enseignants et des animateurs des centres d'éducation de base non formelle

 

v      L'élaboration et le suivi de l'exécution de la carte scolaire et l'alphabétisation

 

v      La gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la province

 

v      La préparation, l'élaboration et l'exécution du budget provincial

 

v      Le contrôle et le suivi des établissements privés d'enseignement de base et de l'alphabétisation

 

v      L'organisation d'activités pour l'amélioration des conditions de vie et de travail à l'école

 

Zone de compétence

 

La commune de Batié et les cinq (5) départements de la province (Batié-Boussoukoula-Kpuéré-Legmoin-Midebdo )

 

Personnel: Nombre: 13

                   Répartition par sexe: Masculin: 9 Féminin: 4

                   Par catégorie: A: 3 B: 9 C : 1

                   Par type: Etat

 

Nom de l'actuel responsable: SAMA Lucien

 

-   Logistique: trois motocyclettes pour l'encadrement :

1- Y AMAHA-R.X.1 00 1950 BT affectée à l'Inspecteur

1- YAMAHA-100 N° BF affectée au Conseiller Pédagogique Itinérant

1-YAMAHA-100 N° 6692 BF de seconde main mise à la disposition de l' IEPD

 

Organisation et fonctionnement

 

            La Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation comprend des Services Internes et des Services Externes.

 

Les Services Internes de la D.P.E.B.A. sont :

 

-   le Secrétariat,

-   le Service de l'Enseignement de Base,

-   le Service de la Gestion des Ressources Humaines et Matérielles,

-   le Service de l'Amélioration de la Vie Scolaire.

 

Le Secrétariat :

 

Le Secrétariat est chargé de :

 

-   l'organisation des audiences du Directeur ;

-   la réception, le traitement et la ventilation du courrier ;

-   l'organisation des travaux de dactylographie, de saisie et de reprographie ;

-   la tenue des archives

 

Le Service de l'Enseignement de Base

 

Le service de l'Enseignement de Base est chargé de :

 

-   l'établissement des besoins en formation des personnels et de la programmation des sessions au niveau provincial ;

-   la collecte des statistiques scolaires (SEC) ;

-   le suivi des innovations pédagogiques ;

-la réception et de l'étude des dossiers de demande d'autorisation d'enseigner et l'ouverture d'écoles privées.

 

Le Service de l'Education Non Formelle (SENF)

 

Le Service de l'éducation Non Formelle est chargé de :

 

-   l'établissement des besoins en formation des personnels d'alphabétisation et de la programmation des sessions ;

-   l'établissement des bilans des activités d'alphabétisation ;

-   la tenue des statistiques en alphabétisation et de la diffusion des documents pédagogiques et didactiques ;

-   l'élaboration des évaluations et du recrutement des formateurs.

 

Le Service de la Gestion des Ressources Humaines (SGRH)

 

Le Service de la Gestion des Ressources Humaines est chargé de :

 

-   la gestion des ressources de la province ;

-   la préparation et de l'élaboration du budget provincial ;

-   l'exécution des opérations budgétaires ;

-   du suivi et du contrôle de cantines scolaires et des manuels scolaires ;

-   la tenue des registres inventaires des ressources et équipement scolaire ;

-   la confection des rapports trimestriels d’exécution du budget.

 

Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire (SAVS)

 

Le Service de l’Animation de la Vie Scolaire est chargé de :

 

v      la recherche de mesures incitatives pour les élèves et les enseignants ;

v      l’organisation d’activités para, péri et post-scolaires en collaboration avec les APE, AME ;

v      l’organisation de la semaine de l’école ;

v      la diffusion d’information sur la vie scolaire auprès des partenaires ;

v      du suivi des projets de construction d’écoles, de logements etc.

 

Les Chefs de Service Internes de la D.P.E.B.A. sont nommés par Arrêté du Directeur Régional sur proposition du Directeur Provincial de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation.

 

Acquis :

 

         Les infrastructures de la circonscription ainsi que ceux du Centre de ressources sont à noter au chapitre des acquis. En outre, beaucoup d'infrastructures scolaires en voie de réalisation vont certainement contribuer à rehausser le taux de scolarisation qui compte parmi les plus bas du pays.

 

Difficultés

 

         Les difficultés dont souffre cruellement le service portent essentiellement sur les moyens logistiques et ceux de communication. Depuis sa création en tant qu'antenne jusqu'à son érection en Circonscription et Direction Provinciale, la Circonscription ne dispose pas de moyen logistique conséquent.

 

        Son éloignement de la capitale (450 Km, en moyenne) ne permet pas d'assurer le relais avec les autorités du Ministère de Tutelle, dans un délai raisonnable.

 

           A cela s'ajoute le manque de ligne téléphonique, qui contraint les responsables à " faire la mendicité " auprès de services extérieurs pour traiter des problèmes inhérents au service; cela ne lui garantit ni son autonomie de fonctionnement, ni sa crédibilité.

 

Perspectives

 

           Pour un fonctionnement normal de la Circonscription et en vue d'assurer un encadrement efficient du personnel enseignant, jeune et inexpérimenté en majorité, il convient de renforcer la capacité des moyens logistiques par la dotation en véhicule à quatre roues, deux à trois motocyclettes adaptées au terrain.

 

           A long terme nous envisageons la construction de la Direction Provinciale de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation pour rendre celle-ci autonome par rapport à l'Inspection.

 

           Il serait souhaitable d'accroître le nombre d'encadreurs pédagogiques notamment les instituteurs  principaux responsables des zones d'encadrement.

Enfin, nous voulons relever sensiblement le taux de scolarisation des filles, très bas.

 

Population et enseignement

 

-   Alphabétisation -15 ans à 40 ans

-   Niveau d'instruction -AO- FC B -ETS

-   Infrastructures scolaires: 23 écoles

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' ENVIRONNEMENT ET DES EAUX ET FORETS DU NOUMBIEL

 

Date de création: 1955

 

Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts du Noumbiel (DPEEF/NBL)

 

Evolution historique jusqu'à nos jours

 

Poste forestier de 1955 à 1982

 

Service départemental de l'Environnement et du Tourisme de 1982 à 1991

 

Zone d'Encadrement Forestier (ZEF) 1991 à 1996

 

Service Provincial de l'Environnement et des Eaux et Forêts de 1996 à 2000

 

Direction Provinciale de l'Environnement et des Eaux et Forêts le 17 avril 2000

 

Attributions: Appui technique aux populations quant à la gestion et protection des ressources naturelles (Flore, Faune, Piscicole)

 

Zone de compétence : Territoire provincial du Noumbiel

 

Personnel : nombre: 05 Sexes masculins

 

Cadre supérieur : 01 (Inspecteur des Eaux et Forêts)

 

Cadre moyen : 01 (Contrôleur des Eaux et Forêts)

 

Agent d'appui : 03 (02 Assistants, 01 Préposé des Eaux et Forêts)

 

Tout le personnel émarge au budget de l'Etat

 

Nom de l'actuel responsable: Guel Ya Hermann

 

Logistique: 02 Motos (HONDA-YAMAHA) toutes en mauvais état

 

Acquis: 03 Bureaux et 02 logements

 

Difficultés: Manque de moyens logistiques, insuffisance du personnel, mentalité de la population autochtone toujours rurale rend difficile l'application des textes en matière de foresterie. Absence de bureaux pour abriter les services de la Direction Provinciale.

 

Perspectives: Promouvoir l'autogestion des ressources naturelles fauniques,

halieutiques de la province.

 

BRIGADE TERRITORIALE DE GENDARMERIE DE BATIE

 

 

 Date de création, dénomination exacte: 1965 - Brigade Territoriale de Batié

 

-   Evolution historique jusqu'à nos jours

 

-   Attributions: sécurité publique, maintien de l'ordre, police judiciaire, police

    administrative, police militaire

 

-   Zone de compétence: circonscription de la province du Noumbiel

 

-   Personnel: cinq (5)

 

-   Non de l'actuel responsable: Adjudant COULIBALY Tazoumou

 

-   Logistique : deux motos cagiva usagées

 

-   Acquis :

 

-   Difficultés: personnel, moyens de locomotion

 

-   Perspectives :

 

-   La répartition par nombre de services dans la province: couverture provinciale par la seule brigade

 

-   Le maintien de l'ordre social: bon

 

Les appels à l'endroit de la population: sensibilisation

 

-   Etc. .

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DE L' AGRICULTURE DU NOUMBIEL

 

 

1- Date de création: elle a été créée par décret N°98-0015/AGRI/SG du 10 juillet 1998

 

2- Dénomination exacte: Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA) du Noumbiel

 

3- Evolution historique jusqu'à nos jours

 

Avant de devenir DPA, les différentes évolutions se présentent comme suit :

 

v      Secteur agricole de Batié à partir de 1974 avec la création de l' ORD de la Bougouriba

v      Service Départemental de l'Agriculture prenant en compte les limites territoriales du département de Batié (sous la révolution)

v      Zone d'Encadrement Agricole (ZEA) : prenant en compte les départements de Batié, Midebdo et Kpuéré

v      Direction Provinciale de l'Agriculture du Noumbiel prenant en compte les départements de Batié, Legmoin, Kpuéré et Midebdo

 

4- Attributions

 

Le Ministère de l'Agriculture est représenté au niveau provincial par la Direction Provinciale de l'Agriculture (DPA). La DPA relève de la Direction Régionale de l'Agriculture (DPA) Sud-Ouest dont le siège est à Diébougou, province de la Bougouriba. Elle est chargée au niveau provincial :

 

v      D'appliquer les mesures de politique agricole mises en ceuvre par le Ministère de l'Agriculture

v      D'évaluer les actions entreprises en vu de les adapter aux spécificités locales

v      De favoriser le partenariat et la concertation avec les différents intervenants

 

Elle comprend :

 

-   le Service Administratif et Financier (SAF)

-   le Service des productions Végétales (SPV)

-   le Service de la Promotion Coopérative et de la Législation Rurale (SPCLR)

-   le Service de la formation-vulgarisation (SFN)

-  de deux Zones d'Appui Technique Agricole (ZATA)

-  de onze Unités d'Animation Agricole (UM) dont sept (07) fonctionnelles

 

5- Zone de compétence

 

La zone de compétence couvre les limites territoriales de la province du Noumbiel

 

6- Situation du personnel

 

Elle se présente ainsi qu'il suit selon le tableau ci-après

 

Tableau 1

 

 

Nombre

 

 

Sexe

 

 

Catégorie

 

Cadre

 

Observations

 

05

01

01

Masculin

Masculin Féminin

B1

C1

C1

Moyen

Agent d'appui Agent  d'appui

 

Personnel du siège

de la DPA

 

02

02

02

Masculin Masculin Masculin

B1

C1

D1

Moyen

Agent d'appui Agent d'appui

 

Personnel des zones

d'animation

technique agricole

 

 

NB : Tout le personnel relève de la fonction publique (Etat)

 

7 - Nom actuel du responsable: KAMBOULE Ferdinand

 

8- Logistique

 

Tableau 2

Désignation

Nombre

Etat

Observations

Logements

 

Magasins

 

Motos

 

Bureau

 

14

 

04

 

03

 

01

Défectueux

 

Assez bon

 

Assez bon

 

Assez bon

Ces logements sont repartis à travers les unités d’animation agricole

 

 

YAMAHA  100

 

Il s’agit de l’ancien bureau du secteur agricole

 

 

9) Les acquis

 

Les acquis au niveau de la DPA se présentent comme suit :

 

-   Existence d'un réseau d'encadrement des producteurs et des organisations paysannes

 

-   Intervention du PDR-Poni, Plan International, PDR-SO dans certains villages de la province

 

-   Disponibilité de terres cultivables

 

-   Existence de bas-fonds aménagés et non aménagés

 

-   Pluviométrie assez abondante (entre 900 et 1 200 mm)

 

10-Difficultés/contraintes

 

La DPA du Noumbiel est confronté à de multiples difficultés de plusieurs ordres dont les principales sont :

 

v      l'insuffisance numérique du personnel d'encadrement et d'appui

v      l'absence de bloc bureau adéquat pour abriter les services de la DPA

v      l'inorganisation du circuit de commercialisation et d'approvisionnement

v      le faible niveau d'encadrement et d'organisation des producteurs

v      l'encadrement des villages surtout en hivernage

v      l'analphabétisme

v      la persistance des pratiques culturales ancestrales

v      le faible niveau d'équipement des producteurs

v      la non pérennisation de surface

v      la persistance des pesanteurs socio-économiques qui freinent la transformation des moeurs et des mentalités

v      l'exode rural de la frange jeune vers les pays voisins surtout en Côte d'Ivoire.

 

11-Perspectives

 

Les perspectives peuvent se résumer ainsi qu'il suit :

 

-   l'encadrement des producteurs suivant le système national de vulgarisation agricole

-   l'intensification de la culture attelée

-   l'information, la formation et l'organisation des producteurs en groupements villageois, unions des groupements, Coopératives

-   l'intensification du partenariat avec tous les acteurs au développement

-   l'intensification et l'accroissement des productions végétales selon les spécificités régionales

-   la défense et la restauration des sols

 

LA DIRECTION PROVINCIALE DES RESSOURCES ANIMALES DU NOUMBIEL

 

Avant la création de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel,

l'élevage de Batié évoluait sous le titre de poste d'élevage de 1980 à 1988.

 

De l'année 1988 à l'année 1996, le poste d'Elevage a été érigé en zone d'Encadrement d'Elevage (ZEE de Batié) et relève techniquement du Service Provincial d'Elevage (SPE) du Poni.

 

A partir de l'année 1997, les Services Provinciaux d'Elevage sont devenus des services Provinciaux des Ressources Animales (SPRA). Signalons que le Service Provincial des Ressources Animales du Noumbiel (SPRA) Noumbiel a été créé en novembre 1997 et érigé en Direction Provinciale des Ressources Animales le 7 juillet 1999 par décret NO99-265/PRES/PM/MARA portant organisation du Ministère des Ressources Animales.

 

Organigramme de la Direction Provinciale des Ressources Animales du Noumbiel :

 

                                                  

      

 

DPRA-

 
                                                             

 

 

 

    

 

La Direction Provinciale des Ressources Animales (DPRA) est chargée :

 

-   d'appliquer les mesures de politique de productions animales

-  de suivre, d'appuyer, de contrôler, de programmer et d'évaluer les activités de l'ensemble du dispositif provincial

-  de convoquer, d'organiser et de conduire les réunions

 

Pour accomplir cette mission, la DPRA est structurée de la façon suivante :

 

1.        Au niveau siège, on note: ;

 

1.1 Un responsable de la Direction (Directeur) chargé de la coordination des activités de terrain. Il existe :

 

1.2 Un bureau de vulgarisation et des transferts technologiques: chargé de .

 

-   la formation des Agents et des producteurs

-   assure liaison entre les producteurs et la recherche (INERA)

-   suit et appui les agents vulgarisateurs de base des ressources animales

-   conduit le diagnostic participatif de base

-   conduit les tests et essais

-   produit les fiches techniques etc.

 

1.3 Un Bureau des services Vétérinaires

 

Il contrôle et programme les activités de santé animale.

 

1.4 Un Bureau de production et des industries animales

 

Ce bureau coordonne les activités de production et de transformation des produits d'origine animale

 

1.5 Un Bureau des Aménagements pastoraux et du foncier

Ce bureau s'intéresse au pâturage et aux pistes à bétail. Les aménagements de zones pastorales etc.

 

2.      Au niveau Départemental, il existe des Zones d'Appui Technique d'Elevage (ZA TE). Certains départements, selon les cas, abritent des postes vétérinaires ou des zones pastorales.

 

En ce qui concerne le Noumbiel, seulement Batié fonctionne comme poste vétérinaire et Legmoin fonctionne comme Zone d'Appui Technique en Elevage (ZATE)

 

Ainsi, l'agent du poste vétérinaire de Batié, couvre le département de Batié de Boussoukoula, de Midebdo et de Kpuéré.

Quant à l'agent de la zone de Legmoin, il couvre le département de Legmoin.

 

 

Dans les postes vétérinaires, les activités dominantes, sont des activités de santé animale...

 

-    L'inspection qualitative et sanitaire des denrées alimentaires d'origine animale

-    La protection sanitaire des animaux par l'organisation des campagnes de vaccination

 

Par contre, dans les Zones d'Animation Technique en Elevage (ZATE) les activités qui dominent sont :

 

-   la diffusion des thèmes techniques de production animale par les formations/vulgarisations

-   l'organisation et l'encadrement des producteurs.

 

Au niveau de la DPRA du Noumbiel, les maladies fréquemment rencontrées sont :

 

-   la pasteurellose bovine et ovine; la peste aviaire, la trypanosomiase bovine, la tuberculose, la rage canine, les parasitoses gastro-intestinales, la gale des animaux et de façon sporadique on observe le charbon bactéridien, le charbon symptomatique et la fièvre.

 

Contraintes

 

-   Problème foncier

-   Conflit éleveurs et agriculteurs

-   Manque de puits pastoraux

-   Manque de retenues d'eau

-   Absence de marché à bétail

-   Insuffisance de personnel.

 

Perspectives

 

-   Redynamisation des organisations d'éleveurs

-   Redynamisation des activités de la mini laiterie

-   Organisation du marché à bétail

-   Réorganisation de l'abattoir.

 

Twenty-two points, plus triple-word-score, plus fifty points for using all my letters.

                                       Game's over. l'm outta here.

 

 

LE SERVICE PROVINCIAL DE L' ACTION SOCIALE ET DE LA FAMILLE DU NOUMBIEL

 

Date de création: 1997.

 

Dénomination exacte: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille (SPASF}.

 

Attributions :

 

v      sensibilisation et encadrement des individus, des groupes ainsi que des collectivités par l'Information, l'Education et la Communication (IEC} ;

v      animation et gestion des services spécialisés et les centres de développement communautaires ;

v      organisation des activités de gestion et de promotion des unités de production au sein des communautés ;

v      encadrement et promotion sociale de l'individu, de la famille et de la collectivité ;

v      réalisation d'enquêtes sociales de placement d'enfants dans les centres spécialisés, de recherche de  paternité, d'adoption d'enfant, de secours d'urgence. ..

v      prévention, l'éducation en milieu ouvert et liberté surveillée ;

v      encadrement, insertion sociale et la promotion socio-économique des groupes marginalisés et inadaptés sociaux ;

v      soutien aux cas sociaux de tout jeune.

 

Evolution historique jusqu'à nos jours :

 

1960 :          Centre Social

1980-1986: Service Départemental de l'Action Sociale et de la Famille

1986-1997 : Fermeture du service par manque de personnel

1997-2000: Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

Zone de compétence

 

Commune de Batié et autres Départements de la Province (Boussoukoula, Midebdo, Kpuéré, Legmoin}

 

Personnel

 

Nombre: 03

Répartition par sexe: Masculin: 03

Par catégorie: B : 03

Par type: Etat

 

Nom de l'actuel responsable: Moussa SAM

 

-   Logistique:           03 motocyclettes pour les sorties sur le terrain

                                 01 moto "Yamaha 100" du Ministère de l' ASF

                                 01 moto "Yamaha 100" du CNLPE

                                 01 moto "Yamaha V80" du PPLS

-   Acquis

 

02 bureaux, 03 chaises rembourrées, 05 chaises métalliques pour visiteurs.

-   Difficultés

v      Mauvais état du local abritant le service mettant la vie des agents en danger surtout en saison hivernale,

v      Manque de frais d'entretien pour les engins ,

v      Insuffisance du personnel

v      Insuffisance de bureau pour le personnel

v      Manque d'armoire pour protéger les documents du service

v      Mentalité difficile de la population etc.

 

Perspectives

 

v      Construction de nouveaux locaux pour le service ;

v      Construction d'une garderie populaire au profit des enfants de la province ;

v      L'ouverture d'un service départemental dans chaque département de la province.

 

 

Organigramme du Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

 

 

 

 

C.P.L.P.E

 

S.P.A.S.F

 

E.V.F

 

B.P.F

 

E.P.H

 

 

A.C.S

 

P.D.J

 

C.S.S

 

S.E.D

 

P.E.F

 

AT/ASS

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende

 

 

S.P.A.S.F                                 

            Service Provincial de l'Action Sociale et de la Famille

CO.PRO.SUR                           

            Comité Provincial de Secours d'Urgence et de Réabilitation

C. P. L. P. E                              

            Comité Provincial de Lutte contre la Pratique de l'Excision

B.E                                         

            Bureau de l'Enfance

B.I.S                                       

            Bureau de l'Insertion Sociale

B.P.F                                       

            Bureau de la Promotion de la Famille

E.P.E                                       

            Encadrement de la Petite Enfance

C.S.S                                      

            Cas Sociaux Scolaires

S.E.D                                      

            Sauvegarde de l'Enfance en Danger

E. P. H                         

            Encadrement des Personnes Handicapées

A.C.S                                      

            Assistance aux Cas Sociaux

P.D.J                                      

            Prévention de la Délinquance Juvénile

E.V.F                                       

            Education à la Vie Familiale

P.E.F                                       

            Promotion Economique de la Famille

A.T/G.A.F                               

            Appui Technique aux Groupements et Associations Féminines

 

 

LA SONAPOST (Société Nationale des Postes)

 

Les attributions

 

Les principales attributions de la SONAPOST sont :

 

v      le transport des correspondances officielles et privées

v      la transmission effective par mouvement de fonds des valeurs ou objets précieux sous forme de valeurs déclarées ou d'articles d'argent (mandats)

v      la tenue des comptes courants postaux ( chèques postaux) ouverts au nom de toute personne physique ou morale

v      le transport et la remise des colis postaux

v      la vente des timbres-poste et des valeurs fiduciaires assimilées

v      la gestion de la Caisse Nationale d'Epargne (CNE)

v      la participation à la vente des timbres de l'enregistrement (timbre fiscal), et à la perception des droits de douane sur les envois postaux en provenance de l'étranger.

 

Nom de l'actuel responsable et personnel

 

Wili YERO Joachim est l'actuel responsable de la SONAPOST de Batié

 

Au point de vue personnel, il y a lui-même qui est le Receveur (agent de cadre moyen) plus son gardien qui est un agent d'appui. Donc la SONAPOST Batié fonctionne actuellement avec deux (2) agents.

 

Zone de compétence

 

La SONAPOST sert surtout la commune de Batié mais également les départements de Midebdo, Legmoin, Kpuéré par l'intermédiaire des courriers cyclistes

 

Logistique

 

Du côté de la logistique, nous pouvons dire très vite qu'elle est presque inexistante.

Nous réussissons au moins à peine notre courrier trois (3) fois dans la semaine grâce à un contrat de partenariat signé avec la société de transport «  OUEDRAOGO Amadou Ba »  pour Gaoua, Bobo-Dioulasso.

Le départ et la réception du courrier à la gare sont faits par nos propres moyens de déplacement.

 

Acquis

 

Les services tels que le compte courant postal, la caisse Nationale d'Epargne sont des acquis à signaler car la SONAPOST connaît aujourd'hui un nombre important d'adhérents. Il faut ajouter également le service des mandats dont son importance n'est pas à négliger.

 

 

Difficultés

 

Comme tout service, la SONAPOST connaît des difficultés au plan acheminement.

Elle n'arrive pas à respecter ses délais d'acheminement qui est J + 3 et tout cela dû au désenclavement.

 

Les gens n'accordent pas de l'importance aux boîtes postales, la preuve est qu'elles ne sont pas vérifiées régulièrement.

 

Il y a aussi la violation du monopole postal en remettant directement des lettres, des sommes d'argent aux transporteurs sans passer par la poste.

 

Perspectives

 

La SONAPOST projette diversifier la gamme de ses produits par la mise en place des nouveaux produits tels que: POSTASSUR qui est un produit d'assurance en cas de décès. Ce produit viendra s'ajouter à l'Epargne Retraite, les chèques postaux, la Caisse Nationale d'Epargne déjà existants.

 

Nous songerons également à la sensibilisation du public. Ensuite nous ferons la prospection des gros clients et les intéresser à nos produits.

 

Présentation

 

Pour faire connaître ses produits (la promotion) la SONAPOST utilisera les moyens suivants :

 

v      supports publicitaires divers en utilisant les boîtes postales pour leur ventilation

v      sponsoring

v      actions publicitaires sur les lieux de vente.

 

 

ANNEXE VI: LISTE DES AUTEURS

 

 

I - Liste du personnel de la DREP

 

N° d'ordre

Nom

Prénom

Fonction

1

NANA

Ousmane

Directeur DREP

2

SANOU

Henri

Chef SATC

3

SAWADOGO/  TRAORE

Aoua

Chef Secrétariat

4

COULIBALY

Augustin

Chef SADCD

5

SOME

Ouatil

Chauffeur

6

OUEDRAOGO

Moumouni

Chef SES

 

 

Il- Liste des Enquêteurs

 

Nom

 

Prénoms

Adresse

Zone d'enquête

DABIRE

Yelli Bernadette

Agent de bureau DEPBA

Sect. N°1

CAMARA

Yacouba

Elève au L. B. Gaoua s/c CAMARA Bamori

Sect. N°5

 

DAH

Koumbou

Secteur n°3 s/c Préfecture

Sect. N°2

DAH

Mini Céline

Secteur n°3 s/c CM Batié

Sect. N°3

SOME

Ikoro

Préfecture Batié

Sect. N°4

 

Source: Direction du Projet Inforoute des Collectivités Locales Janvier 2003


20/03/2015
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Le Noumbiel

Le Noumbiel

Le Noumbiel est la partie la plus méridionale du Burkina-Faso, aux frontières du Ghana et de la Côte d'Ivoire. C'est la région la plus arrosée et par conséquent la plus verte du pays.

A cheval sur les terroirs Birifor, Dagara et Lobi, il est composé de cinq départements : Batié, Boussoukoula, Kpéré, Legmoin et Midebdo. Les département de Batié et Legmoin sont peuplés majoritairement de Dagari, ceux de Midebdo et Boussoukoula de Lobi et celui de Kpéré (Kpuéré) de Birifor.

Si c'est la région la plus arrosée du pays (les pluies peuvent durer de mars à novembre et dépasser les 2000mm !), c'est paradoxalement aussi la moins peuplée. Près de 60.000 habitants seulement se partagent cette petite province où les problèmes d'eau en saison sèche sont particulièrement dramatiques. Les sols imperméables font ruisseler l'eau des pluies et la nappe phréatique est très profonde. Par ici, on ne parle pas de puits mais de forages car il faut souvent descendre à plus de 30 ou 40 mètres pour trouver le précieux liquide. Et creuser un forage est très coûteux. Il n'est donc pas rare de voir les femmes, seules à effectuer cette corvée, parcourir plusieurs kilomètres pour quotidiennement se rendre dans un village doté d'un forage pour y récupérer une jarre d'eau. A peine 200 forages (donc 200 points d'eau) sont disponibles sur l'ensemble de la région et certains sont évidemment à sec peu de temps après l'hivernage. A l'inverse de la plupart des autres provinces, le Noumbiel ne bénéficie pas de barrages, excepté celui de Batié datant des années 60. Heureusement, quelques cours d'eau permanents, même s'ils deviennent asthmatiques à partir du mois de janvier, permettent au bétail de s'abreuver et aux maraîchers d'arroser leurs oignons. C'est le cas de la rivière Bambassou.

Le Noumbiel n'a pas le chance de connaître le goudron : pas un seul kilomètre des rares pistes qui traversent la province n'est asphalté. Plus de 200 villages et hameaux doivent donc se contenter du vélo et des quelques rares transports en commun "bâchés" pour se déplacer. En saison d'hivernage, la seule route qui soit praticable est l'axe Gaoua-Batié.

Par ici, l'analphabétisme est courant, en raison du manque notable de structures scolaires. A peine une quarantaine d'écoles primaires et un seul lycée (à Batié) accueillent les élèves de la région, qui pour certains doivent parcourir au total une trentaine de kilomètres chaque jour pour se rendre et revenir de l'école. La situation sanitaire n'est guère plus reluisante avec une dizaine de dispensaires (les CSPS) répartis sur la province et un "hôpital" à Batié. Ajoutée au manque d'eau, cette faible densité de structures sanitaires ne permet pas une amélioration de la santé des habitants, toujours victimes de maladies médiévales.

Par ici, la plupart des ruraux sont des paysans, comme ailleurs faiblement outillés et à la merci de la météo. On y cultive les céréales de subsistance (sorgho, mil, maïs, etc...). Certaines années, hélas nombreuses, la récolte ne suffit pas à remplir les superbes greniers des habitants de la région. Eloignée de tout, elle ne bénéficie pas des projets, aides et parrainages dont une grande partie du Burkina Faso profite. La brousse offre heureusement de quoi assurer une petite rente, notamment aux femmes grâce aux graines de néré et au beurre de karité.

Toutes ces difficultés rencontrées par les habitants du Noumbiel sont d'autant plus tristes que cette zone du Burkina recèle les plus grandes potentialités. La situation le long des frontières ghanéenne et ivoirienne est stratégique au niveau commercial même si aujourd'hui l'activité est proche du nul (le marché de Batié n'a qu'une vocation départementale).

 

La beauté et la tranquillité de cette province fait que c'est l'un des endroits où l'on te conseille évidemment d'aller. Les instruments les plus usités sont le tam-tam et le balafon. On ne les entend résonner que lors des funérailles ou dans les caba­rets de dolo très fréquentés dans la Province.

A l'extrême-sud, près de Koulbi, entre Batié et Kpéré, une forêt très arborée annonce les prémices des forêts tropicales humides du Ghana et de Côte d'Ivoire.

 

Visite de Batié
Visite de Batié
Visite de Koulé
Visite de Koulé
Visite de Bopiel
Visite de Bopiel

Source: Planète burkina.com


20/03/2015
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DON DE FOURNITURES SCOLAIRES A DES ECOLES DU SUD-OUEST : Ampella mining gold sarl investit sur le meilleur filon

Fasonet du vendredi 21 octobre 2011

La Direction provinciale de l’enseignement de base du Noumbiel a abrité le 14 octobre 2011 une cérémonie de remise de fournitures scolaires à des écoles primaires et à un CEG de la région du Sud-Ouest. Le geste est l’œuvre de la société minière Ampella mining gold Sarl. C’est au total des fournitures scolaires d’une valeur de plus de 22 millions de F CFA qu’elle met à la disposition de ces écoles en guise d’accompagnement de l’Etat dans la formation de sa jeunesse.

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Ampella Mining gold Sarl, une société minière installée à Batié dans le Sud-Ouest a fait parler son coeur. Et pour une marque d’affection à l’endroit de la population d’accueil, cette société minière d’origine australienne s’est d’abord intéressée aux tout- petits en offrant des fournitures au profit des écoles de deux provinces de la région : le Noumbiel où 34 écoles primaires et le lycée de Boussoukoula ont été bénéficiaires et le Poni où 4 écoles ont pu bénéficier du don de la société. L’investissement de la société s’élève à plus de 22 millions de F CFA. Face à une telle largesse, les autorités et les acteurs de l’éducation n’ont pas tari de mots de reconnaissance.

A commencer par Isabelle Hien, la représentante des élèves. Pour Isabelle Hien, Ampella Mining gold Sarl, en faisant son geste au profit de l’éducation, investit ainsi sur le meilleur filon qui soit. C’est donc en toute logique qu’elle a au nom de ses paires remercié les responsables de la société. Le Directeur régional de l’enseignement de base et de l’alphabétisation, Tilka Tiolé, n’est pas resté insensible à l’offre de cette société. Pour lui, ce sont des fournitures qui vont renforcer le cartable minimum que l’Etat offre à chaque élève, à travers les communes, allégeant du même coup le fardeau des parents d’élèves. En faisant des futurs hommes des instruits, c’est un label de qualité qui contribuera à minimiser le désordre auquel on assiste dans les sites d’orpaillages. "Ils seront des défenseurs d’une exploitation minière plus organisée avec des moyens techniques plus appropriés", a souligné le DREBA. Il a rassuré que le don sera l’objet d’un bon usage.

Le Haut-commissaire du Noumbiel Raphaël Kaboré a émis le vœu que ce don marque le début d’un partenariat entre les communautés éducatives et la société. Mais pour M. Kaboré, représentant du gouverneur, ce don est un accompagnement qui ne doit pas se substituer aux obligations des parents. Jean Luc Roy, le chef des opérations de Ampella Mining gold, intervenant au nom du directeur exécutif Paul Kitto a indiqué que la société est en phase d’exploration. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une oreille attentive aux attentes des populations riveraines des zones d’activités. Mieux, d’autres attentes exprimées par celles-ci sont en étude et pourraient susciter, selon lui, d’autres cérémonies comme celle du jour.

S’agissant des difficultés, le chef des opérations dit compter sur leur propre détermination à mener les activités dans la légalité et le respect des valeurs de la localité afin de les minimiser. Selon lui, la prospection peut conduire à une exploitation industrielle de l’or dans la localité. D’où l’accompagnement sollicité de la part des autorités nationales et locales afin qu’au final, chaque partie puisse profiter des retombées. En tout cas, le Noumbiel a besoin de projets forts qui puissent faire de lui un centre d’attrait des fonctionnaires, maillons importants du développement.

Hompko Sylvestre KAMBOU (Collaborateur)

Le Pays


12/08/2014
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Orpaillage à Legmoin : Les habitants d’Opor-Badouor réclament 15 millions FCFA à la mairie

Orpaillage à Legmoin : Les habitants d’Opor-Badouor réclament 15 millions FCFA à la mairie

Fasonet: jeudi 22 novembre 2012

Opor-Badouor, un village situé à 4 km de la commune rurale de Legmoin dans la province du Noumbiel n’a pas été exempté de l’exploitation anarchique de l’or. Objet de convoitise, la commune de Legmoin a accueilli en mars 2011, un nombre impressionnant d’individus venus à la recherche du précieux métal « jaune ». Du coup, un certain nombre de problèmes sociaux s’est posé avec acuité dans la commune. Parmi lesquels, la confiscation de terrains qui servaient de champs, la déforestation, la pollution des eaux, la dégradation de l’environnement. A cela s’ajoutent les échauffourées avec comme point d’achoppement une affaire de « quinze millions FCFA » qui oppose la mairie et les propriétaires terriens.

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Orpaillage à Legmoin : Les habitants d’Opor-Badouor réclament 15 millions FCFA à la mairie

Un pan de forêt défriché sur plusieurs mètres, des trous abandonnés à multiples endroits, des dépôts de terre, tel est le spectacle que laisse voir le site d’orpaillage d’Opor-Badouor, jadis érigé en forêt classée en 2000. Ce constat vient rappeler que le lieu a connu une forte activité humaine à une certaine période. Après le passage des chercheurs d’or, le paysage a été laissé à lui-même. Comment est-on arrivé à cette situation de désolation ? L’orpaillage traditionnel certainement. Sur le site, on rencontre quelques orpailleurs (très jeune à vu d’œil), venus eux-aussi à la recherche du précieux métal.

Mais, ils n’y trouveront que des trous béants ne contenant plus grand-chose, les premiers occupants ayant tout « récolté ». Selon notre guide, Maxime Tibo Da, après avoir exploité le site, les orpailleurs ont convergé vers d’autres lieux où ils espèrent trouver beaucoup plus d’or. Où pense-t-il qu’ils sont allés ? « Certains sont partis à Koulé sur la route de Batié ou à Gbonblora sur l’axe Gaoua-Legmoin et d’autres sont retournés sur le site de Opor-Kakalpouor », confie-t-il. En effet, sur le site d’Opor-Kakalpouor (situé à environ 2km du site d’Opor-Tankoli), c’est une communauté d’individus qu’on y rencontre, tel un camp de refugiés. C’est de ce lieu que certains orpailleurs ont convergé vers le site d’Opor-Badouor.

A Opor-Badouor, localité située à quelques encablures de la commune rurale de Legmoin dans la province du Noumbiel, lorsque le visiteur arrive, le village est très calme. Mais derrière cette tranquillité apparente, se cachent des populations amères, ne sachant plus à qui s’adresser pour trouver une issue à leur problème. A entendre le chef du village, Dabouo Somé, il semble résigné, préférant se confier à Dieu afin qu’il leur vienne en aide. Pourquoi cette amertume ? Une histoire de terres et de « sous » qui a créé la tension entre d’une part les “Oporiens” (les habitants d’Opor-Badouor) et les orpailleurs et d’autre part, entre les oporiens et les autorités communales.

Que s’est-il passé ? Selon Augustin Somé, natif d’Opor-Badouor, les populations de la localité avaient réalisé un bosquet. Elles l’ont entretenu et en a fait en 2000, une forêt classée avec l’appui de la mairie. Mais en mars 2011, des orpailleurs qui exploitaient l’or à Opor-Kakalpouor ont investi le site d’Opor-Tankoli (le site de la forêt) sans autorisation préalable des villageois. Face à cet afflux, les Oporiens ont opposé un refus catégorique arguant le fait que le lieu était une forêt classée. « C’était légitime car les orpailleurs avaient investi une zone protégée et classée… », confie Jules Omer Da, proviseur du Lycée départemental de Legmoin. Il ajoute que le déferlement d’orpailleurs dans la forêt classée a entrainé des échauffourées entre ceux-ci et les villageois en mai 2011. « Il a fallu faire venir des CRS pour éviter des affrontements », dixit M. Somé

Où est passé « Le mandat de Sembène Ousmane » ?

Selon Augustin Somé, au début, les orpailleurs étaient estimés à 17 000 personnes, dépassant du coup, les habitants de Legmoin. « Je suis allé à Opor et j’ai constaté que le nombre des orpailleurs était supérieur à la population autochtone », raconte Dieudonné Somé, agriculteur à Legmoin. De l’avis de Augustin Somé, la mairie de Legmoin aurait soutenu les Oporiens au début en affirmant qu’il fallait empêcher les orpailleurs de s’installer. Avant de souligner qu’après celle-ci est venue leur dire qu’il y a eu une entente et que les orpailleurs devaient s’installer moyennant 15 millions FCFA. « Les populations ont fait savoir à la mairie qu’elle ne pouvait pas vendre leur terre sans leur avis. Et que si tel était le cas, les 15 millions devraient leur revenir », rapporte Augustin Somé.

Approché, le chef du village de Opor-Badouor, Dabouo Somé a dans ses explications affirmé que la vente de la forêt classée (4ha sur un total de 20ha) a eu lieu au moment où il était en déplacement. Il signale qu’il n’aurait jamais accepté la vente des terres s’il avait été présent. Où sont passés les 15 millions FCFA promis par les orpailleurs aux populations d’Opor-Badouor ? Après les mésententes sur la vente, l’autre pomme de discorde sera la question des « sous » que les orpailleurs auraient remis au maire de Legmoin, Dari Somé et qui étaient destinés aux Oporiens. « Après la vente, il y a eu l’histoire des 15 millions FCFA que moi j’appelle le mandat de Sembène Ousmane : tout le monde en a entendu parler mais on ne s’est pas où s’est passé », indique l’agriculteur, Dieudonné Somé. Pour Augustin Somé, les populations ne voyant pas leur « fric », avaient décidé d’aller s’attaquer à la mairie. Une option qui, finalement, est abandonnée.

Par ailleurs, au mois de juillet 2012, les chefs de terre d’Opor auraient tenté de rencontrer le maire en vain. Les orpailleurs ont-ils vraiment remis de l’argent à la mairie ? Si oui combien ? Abdou-Matinoa Guiro, représentant le « permis d’exploitation Salma », dit n’avoir pas été présent au moment de l’affaire d’Opor. Celui-ci préfère donc ne pas s’exprimer sur la situation. En outre, selon une source très proche de la mairie de Legmoin, les propos faisant état de la vente des 4 ha de forêt à 15 millions FCFA n’est tout autre que de la poudre aux yeux. « La forêt classée a été vendu par la mairie aux orpailleurs à cent millions FCFA. 15 millions FCFA devant être remis aux populations d’Opor-Badouor à titre de compensation », affirme notre source qui a requis l’anonymat. Et d’ajouter qu’à l’heure actuelle, personne ne connait la destination des 75 millions FCFA restants.

Selon la même source, les 15 millions des Oporiens auraient été déposés au trésor à Batié par la mairie de Legmoin. La forêt classée a-t-elle été vendue à cent millions FCFA ? Pourquoi la mairie n’a pas remis la part des Oporiens ? Toutes les tentatives pour rencontrer le maire, Dari Somé afin d’entendre sa version sur toute cette histoire ont échoué. Celui-ci arguant que la période était mal choisie pour qu’il s’exprime sur cette affaire.

Déforestation et dégradation de l’environnement

Au-delà de cette affaire de « sous », l’orpaillage a entrainé la dégradation de l’environnement à Opor. De l’avis de Dieudonné Somé, en plus du fait que la route d’Opor est complètement dégradée alors qu’elle ne date pas de 5 ans, le village a changé en mal. « Quelque chose de palpable que cet afflux aurait laissé, je n’ai pas vu. Les forages sont surexploités, l’environnement dégradé et les petites rivières sont ensablées. Et les gens utilisent des produits très toxiques (cyanure, mercure) », a-t-il fait savoir. Il ajoute que si les orpailleurs brassent autant d’argent, le minimum aurait été de construire une infrastructure telle une maternité ou un hôpital. A cet effet, selon notre guide Maxime Somé, la mairie après avoir réceptionné l’argent versé par les orpailleurs, avait promis aux Oporiens de leur construire une maison des jeunes mais rien n’a été fait.

Des élèves de la localité, confie-t-il, sont en train d’abandonner l’école pour les sites d’orpaillage. A Koulé (sur la route de Batié), Dieudonné Somé affirme y avoir retrouvé pendant les grandes vacances, près de 40% des élèves du lycée de Legmoin et déclare craindre que ces derniers ne reprennent pas le chemin de l’école à la rentrée 2012-2013. « Des enfants de moins de 15 ans qui se retrouvent avec une brindille d’or qu’ils revendent à 1500 ou 2000 FCFA, comment voulez-vous qu’ils retournent à l’école ? », se demande-t-il. Amagnan Robert Somé, instituteur à l’école primaire de Legmoin soutient qu’à Koulé, avant les vacances, des élèves étaient allés sur le site.

Selon lui, l’orpaillage n’est pas bénéfique car il n’a rien vu de concret, pis le coût de la vie a « grimpé ». Il renchérit en affirmant qu’à Legmoin, on a déversé des produits toxiques dans le marigot qui traverse les six villages de la commune, à tel enseigne que l’eau est devenue rougeâtre. « A un moment, on nous a dit que des singes mourraient dans un village : Boyancho », confie Robert Somé. Ont-ils saisi la mairie face à cette pollution des eaux ? Il soutient que c’est difficile vu que la mairie ne communique pas assez. Avec l’arrivée de l’orpaillage à Legmoin et ses environs, la famille dans cette localité a pris un coup. Selon Olivier Da, aucun chef de famille n’a aujourd’hui de l’autorité sur sa femme ni sur ses enfants. A ce sujet, notre guide confie que de retour de Dano où il a suivi une formation, il a constaté que son épouse avait quitté le domicile conjugal pour un site d’orpaillage. « Jusqu’à l’heure où je vous parle, elle n’est pas rentrée et je ne sais même pas dans quel site elle se trouve », affirme-t-il.

Organiser l’orpaillage traditionnel

Jules Omer Da, proviseur du Lycée départemental de Legmoin estime que l’orpaillage traditionnel pose pas mal de problèmes car les gens débarquent de partout, « même si on est tous Burkinabè, cela pose un problème ». Et d’ajouter que le contrôle est difficile sur les sites car c’est une activité informelle. « Il faut songer à une exploitation semi-mécanisée pour éviter les déperditions scolaires », suggère-t-il. Dans le même ordre d’idées, Augustin Somé estime que le problème d’orpaillage est délicat et « il revient au gouvernement de réglementer le secteur au même titre que l’agriculture ou bien d’autres secteurs car il nourrit des populations entières ». A ce propos, le Haut-commissaire du Noumbiel, Raphael Kaboré, reconnait que l’orpaillage est devenu une histoire de recherche de gain car les populations se disent qu’à travers l’or elles peuvent lutter contre la pauvreté. « Nous sommes conscients du problème de l’orpaillage traditionnel mais nous restons désarmé car il se pose la problématique de l’emploi », reconnait le haut commissaire.

Il explique que les conséquences de l’orpaillage dans le Sud-Ouest a fait l’objet d’une réflexion les 26 et 27 avril 2012. « A l’issue de la rencontre, des recommandations ont été formulées et transmises au ministère en charge des Mines. On espère qu’elles seront prises en compte dans une éventuelle relecture du code minier », affirme-t-il. Par ailleurs, M. Kaboré souligne que des mesures sont prises pour minimiser les risques sur les sites pour ce qui est du Sud-Ouest. A l’approche de l’hivernage, le ministère en charge des mines fait sortir un arrêté pour la suspension des activités d’orpaillage (1er juin au 31 octobre) afin d’éviter que les gens ne se retrouvent dans les puits aurifères et qu’il y ait des éboulements avec des morts de personnes, indique M. Kaboré.

Il signale que les différents responsables de site officiels ou clandestins sont sensibilisés sur la question. Cette mesure est-elle respectée par les responsables de sites ? Si pour le haut commissaire du Noumbiel, elle est respectée, l’équipe de reportage au cours de son passage sur les sites de Opor-Kakalpouor, Koulé et à Konkéra (situé à 15 km de Batié) a constaté que cette mesure est violée. Interrogés, certains orpailleurs disent être au courant de la mesure mais d’autres affirment le contraire. Savent-ils qu’il y a des risques d’éboulement en saison hivernale ? La majorité des orpailleurs dit le savoir et elle évite d’entrer dans les trous mais bon nombre estime qu’il n’y a pas de mauvais moment, toutes les périodes étant propices à la recherche de l’or. Mais en attendant à Opor, les populations ne sachant que faire pour entrer en possession de leur dû, ruminent leur colère en silence en espérant que le ciel leur viendra en aide.

Souleymane KANAZOE (Kanazoe.souleymane@yahoo.fr)

Sidwaya

Fasonet


12/08/2014
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Drame sur le site aurifère de Konkèra : 34 morts, 2 rescapés

 

Le FASONET du mardi 12 août 2008

34 morts et 2 rescapés. C’est le lourd bilan du drame qui s’est produit dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 août 2008, sur le site aurifère artisanal de Konkèra, village situé à 15 km de Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel. Les orpailleurs, fauchés par la mort, en opérant clandestinement, ont perdu la vie par suite de noyade dans les galeries de la mine d’or envahie par une rivière en crue des suites d’une forte pluie.

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Vu l’ampleur de cette catastrophe minière, une délégation gouvernementale de quatre ministres s’est rendue sur place, le dimanche 10 août, pour exprimer la compassion du président du Faso et de l’exécutif aux populations attristées.
Les 34 orpailleurs morts que toute la population de Konkèra pleure depuis ce drame se sont introduits clandestinement dans la mine d’or fermée avec interdiction formelle d’exploitation de mi-juin à fin octobre, le temps de l’hivernage. En cette nuit du vendredi 8 au samedi 9 août où une forte pluie a commencé à s’abattre sur Konkèra après leur intrusion et à leur insu, ils n’ont pas trouvé cette fois-ci l’or qui leur rapporte gros mais plutôt… la mort. Mais que s’est-il passé réellement pour qu’on en arrive là ?

La réponse est partagée par les autorités locales et l’équipe des sapeurs-pompiers. “Ce sont l’aménagement du site aurifère et l’entêtement des orpailleurs à braver la mesure de la fermeture provisoire qui en sont les principales causes”, a par exemple expliqué le haut-commissaire de la province du Noumbiel, Mahamane Miampo. Il a expliqué que les orpailleurs ont dévié la rivière par un canal pour exploiter une partie de son lit à des fins aurifères. Et comme la pluie de la nuit du drame a été forte, la rivière a débordé et ses eaux ont fait céder le canal fragilisé par les activités minières pour reprendre leur cours normal. M. Miampo a précisé que c’est ce qui a occasionné l’envahissement du trou de la mine et noyé les orpailleurs surpris par le courant d’eau dans les galeries. “Nous avons d’ailleurs attiré l’attention des orpailleurs sur ce système de canalisation, mais ils se sont toujours montrés confiants”, a-t-il pourtant souligné. Et le premier adjoint au maire de la commune rurale de Boussoukoula dont Konkêra relève, Homité Hien, d’insister que “certains orpailleurs du site à l’image de ceux qui ont perdu la vie, indisciplinés, continuent d’opérer clandestinement sur le site même après sa fermeture provisoire”.

Dans le même sens, le préfet de Boussoukoula, Adama Zalla, fera remarquer qu’“ayant constaté ces activités minières illégales et dangereuses, nous avons plusieurs fois procédé à des sensibilisations sur les dangers qu’il y a à travailler sur une mine d’or en temps d’hivernage, mais rien n’y fit. Ce drame regrettable aurait pu être évité si ces orpailleurs ne s’étaient pas entêtés”. Si les autorités locales n’envisagent pas pour l’instant une fermeture définitive du site malgré cette situation, le haut-commissaire du Noumbiel, Mahamane Miampo prévient : “Si des orpailleurs continuent à opérer clandestinement, nous allons faire appel aux forces de l’ordre pour les réprimer”. Le mal étant fait, les autorités locales alertées par la police dont le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Pascal Sawadogo, ont fait appel aux sapeurs-pompiers de Bobo-Dioulasso, le samedi 9 août dans la matinée. Ceux-ci ont relayé les orpailleurs. Les orpailleurs, organisés avant l’arrivée des soldats du feu, avaient en effet réussi, à l’aide d’une motopompe, à vider en partie l’eau de la mine pour en extraire même un corps.

Deux rescapés dont un introuvable

A l’exception des 34 morts identifiés, tous des jeunes de moins de 35 ans selon un orpailleur qui a requis l’anonymat, inhumés sur place sur instruction du procureur du Faso du Tribunal de grande instance de Gaoua, deux orpailleurs ont survécu au drame. Ces rescapés dont nous n’avons pas pu obtenir les identités seraient profondément troublés selon les témoignages. “Deux orpailleurs ont survécu, mais leur cas est inquiétant car ils sont très marqués par ce qui s’est passé. L’un s’est enfui et est introuvable depuis lors et l’autre a piqué une crise de folie et a été remis aux siens dans un village environnant”, a confié le représentant des exploitants du site découvert courant janvier-février 2008, Abdoulaye Torodo. Voilà donc Konkèra, cette bourgade de 10 000 âmes en deuil avec des orpailleurs choqués et des familles impuissantes, condamnées à regretter la perte des leurs. La plupart des orpailleurs (ils valent un millier et viennent d’autres sites aurifères de la région du Sud-Ouest) très touchés par ce drame, ont le moral en berne.

Kassouma Bayiri, orpailleur depuis des années, est “hors de lui et redoute déjà une fermeture définitive du site à cause de la situation. Ce qui les réduirait au chômage”. Pour Boubacary Dambina, acheteur d’or d’un âge avancé, si cette situation singulière est arrivée, “c’est parce que les victimes ont bravé leur interdit de toujours, travailler un vendredi”. Si les orpailleurs sont très affligés, les familles des victimes sont inconsolables. Comme l’adjudant-chef major à la retraite, Diagnoagoa Diabouga, qui a fait le déplacement depuis Ouagadougou pour rendre hommage à un de ses proches parmi les victimes. Il s’agit de son neveu Moussa Diabouga qui entrait dans sa 28e année. “C’est la consternation totale. J’ai perdu un être cher et c’est un coup dur”, a-t-il lâché. De l’avis du lieutenant-colonel Domadji Karambiri de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), “trois personnes proches des victimes choquées, ont piqué des crises et ont été évacuées au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Batié”. Le chef de cette structure sanitaire, le Dr Issa Compaoré, nous a rassuré que “ces personnes ont été soignées et sont saines et sauves. Elles ont même été libérées”.

4 ministres aux côtés des populations

Informé, le gouvernement a dépêché quatre ministres, le dimanche 10 août, pour soutenir moralement les populations de Konkèra. Accompagnés du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Pascal Sawadogo et du commandant de la BNSP, Silas Keïta, ces ministres que sont Pascaline Tamini de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Hyppolite Lingani des Infrastructures et du Désenclavement, Filippe Savadogo de la Culture, du Tourisme et de la Communication et Soungalo Ouattara, ministre délégué chargé des Collectivités territoriales, se sont d’abord rendus sur le site aurifère de Konkèra. Plusieurs activités lucratives gravitent autour de cette activité et tout un village spontané s’y est installé. Accueillis par une foule d’orpailleurs attristés, ces émissaires de haut niveau ont été mis au parfum des circonstances du drame. Après quoi, ils se sont adressés aux populations à qui ils ont exprimé “la compassion et la solidarité du chef de l’Etat et du gouvernement”. Ils se sont également déportés au cimetière (non loin de la mine d’or) où les 34 corps ont été inhumés, pour rendre hommage aux disparus. Le chef de la délégation gouvernementale, la ministre Pascaline Tamini, a appelé les orpailleurs qui font un travail d’intérêt socioéconomique, à respecter les mesures prises pour éviter de tels drames à l’avenir. Elle a enfin souligné que “ce drame est l’une des plus grandes catastrophes minières que le Burkina ait connues après l’éboulement de la mine d’or de Poura”.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)


Mort de 34 orpailleurs à Konkèra : Le gouvernement explique ...

Suite au drame survenu dans la nuit du 8 au 9 août 2008 sur le site d’orpaillage de Konkèra dans la commune rurale de Boussoukoula province du Noumbiel, une équipe gouvernementale de quatre (4) ministres ont animé un point de presse, lundi 11 août 2008 à Ouagadougou, pour éclairer l’opinion publique sur cette catastrophe. Elle a appelé de tous ses vœux au respect des textes règlementant les activités minières, surtout en cette période de saison des pluies.

Filippe Savadogo de la Culture, du Tourisme, de la Communication et porte-parole du gouvernement, Pascaline Tamini de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Hippolyte Lingani des Infrastructures et du Désenclavement et Soungalo Ouattara des Collectivités locales ont rencontré, lundi 11 août 2008 à Ouagadougou, les médias burkinabè et étrangers pour faire la "lumière" sur le drame de Konkèra où trente quatre (34) orpailleurs ont péri dans la nuit du 8 au 9 août 2008. D’entrée, les membres du gouvernement ont tenu à préciser que ces pertes en vies humaines sont dues à une noyade et non à un éboulement. Selon le ministre délégué aux Collectivités locales, Soungalo Ouattara, le village de Konkèra situé à 500 kilomètres de Ouagadougou dans la province du Noumbiel (région du Sud-Ouest a enregistré le jour de l’accident une forte pluie d’environ 96 millimètres d’eau.

Et ce sont les flots qui ont surpris les orpailleurs qui se sont introduits clandestinement entre 24h et 2h du matin dans les puits. Les sapeurs-pompiers venus de Bobo-Dioulasso ont dû pomper l’eau avant d’extraire les corps.

"Sur les 36 personnes prises au piège des eaux, l’on dénombre 34 morts et 2 rescapés. L’un des survivants blessé a été conduit à l’hôpital de Gaoua et l’autre ayant perdu ses facultés mentales a pris la clé des champs", a précisé la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini. "Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour prévenir de tels drames sur les sites d’orpaillage ?", "pourquoi les pouvoirs publics n’ont pas appliqué à la lettre les dispositions de l’arrêté conjoint des ministres en charge des Mines et de l’Administration territoriale fermant les sites aurifères du 30 juin au 30 septembre ?", "quelle attitude faut-il adopter après le drame de Konkèra ?". Telles sont les principales préoccupations des hommes des médias.

Face à ces interrogations, le ministre Soungalo Ouattara a rassuré que des mesures normatives (l’existence du décret conjoint), préventives (présence des forces de sécurité sur les sites) et des actions de sensibilisation ont été initiées par le gouvernement pour prévenir les accidents sur les sites aurifères. "Le préfet et le maire de Boussoukoula ont rencontré les orpailleurs au mois de juin pour le respect des dispositions du décret conjoint. Après cette notification, le préfet est retourné sur les
lieux le 29 juillet pour un rappel. Et le jour du drame, il était encore sur les lieux pour la même question", a-t-il souligné. Et le porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo d’ajouter : "le Burkina Faso est un jeune pays dans le domaine minier. La quête permanente de l’application des lois est un souci majeur du gouvernement".

Pour la ministre Tamini, dès le drame, des dispositions ont été prises pour l’inhumation des corps dans des conditions humaines, porter la "mauvaise nouvelle" aux familles des victimes qui ne sont pas des autochtones de la localité, les accueillir pour les visites des tombes. Elle a avoué son grand étonnement face au développement démagraphique subit du village spontané. "Le site d’orpaillage qui a vu le jour en janvier 2008 compte déjà dix mille habitants. Ce regroupement nécessite des mesures conséquentes d’accompagnement", a reconnu Mme Tamini. Les quatre ministres ont loué la promptitude avec laquelle les forces de sécurité et de protection civile, les populations riveraines et les autorités locales ont réagi face au drame de Konkèra.

Ils ont annoncé que le gouvernement va poursuivre ses efforts de responsabilisation des populations à la base, pour assurer la sécurité à, tous les niveaux sur les sites d’orpaillage. Konkèra fait partie des 129 périmètres aurifères bénéficiant d’une autorisation d’exploitation dont jouit le concessionnaire privé Seydou Sawadogo. Pour l’animation du point de presse du lundi 11 août 2008, l’équipe gouvernementale a été assistée par le secrétaire général du ministère des Mines, le chef d’Etat-major des sapeurs-pompiers et le directeur général des Mines.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)
Hermann GOUMBRI

Sidwaya

 


12/08/2014
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